Top 20 : Films de huis clos
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Barbe-Noire
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Re: Top 20 : Films de huis clos
Pour BN et snaky, modifications enregistrées.
zardi- Messages : 1935
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Re: Top 20 : Films de huis clos
Dernières heures avant la clôture du top. J'éditerai le classement et la synthèse demain.
zardi- Messages : 1935
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Re: Top 20 : Films de huis clos
Le top sur les films de huis clos est maintenant terminé.
Je remercie les sept courageux qui ont participé.
Dans l'ordre chronologique : surfeur51 - Old_school - Barbe-Noire - Johnny-Fan - Alamo - snaky930 - infrared
Soit 7 tops 20 et 1 top 17
Le classement des 20 premiers est le suivant :
1. Alien (1979) - USA, Royaume-Uni - 143 pts / 8 citations
2. Douze Hommes en colère (1957) - USA - 98 / 6
3. Les autres (2001) - Espagne, France, États-Unis, Italie - 93 / 8
3. The thing (1982) - USA - 93 / 6
5. Le limier (1972) - Royaume-Uni, USA - 75 / 5
6. Abyss (1989) - USA - 66 / 6
6. Garde à vue (1981) - France - 66 / 7
8. La maison du diable (1963) - Royaume-Uni, USA - 65 / 5
9. Shining (1980) - Royaume-Uni, USA - 55 / 4
10. Les innocents (1961) - USA, Royaume-Uni - 47 / 4
10. Le diner de cons (1998) - France - 47 / 4
12. Le trou (1960) - France, Italie - 40 / 4
13. Misery '1990) - USA - 39 / 4
14. Assaut (1976) - USA - 38 / 4
14. Marie-Octobre (1959) - France - 38 / 4
16. Prince des ténèbres (1987) - USA - 35 / 4
16. Une journée particulière (1977) - Italie, Canada - 35 / 2
18. Calme blanc (1989) - Australie, USA - 33 / 3
19. Gravity (2013) - USA, Royaume-Uni - 33 / 3
20. Le crime de l'Orient-Express (1974) - Royaume-Uni- 32 / 2
A remarquer que c'est Johnny-Fan qui a intégré le plus de films (15) de cette liste dans son top.
Je remercie les sept courageux qui ont participé.
Dans l'ordre chronologique : surfeur51 - Old_school - Barbe-Noire - Johnny-Fan - Alamo - snaky930 - infrared
Soit 7 tops 20 et 1 top 17
Le classement des 20 premiers est le suivant :
1. Alien (1979) - USA, Royaume-Uni - 143 pts / 8 citations
2. Douze Hommes en colère (1957) - USA - 98 / 6
3. Les autres (2001) - Espagne, France, États-Unis, Italie - 93 / 8
3. The thing (1982) - USA - 93 / 6
5. Le limier (1972) - Royaume-Uni, USA - 75 / 5
6. Abyss (1989) - USA - 66 / 6
6. Garde à vue (1981) - France - 66 / 7
8. La maison du diable (1963) - Royaume-Uni, USA - 65 / 5
9. Shining (1980) - Royaume-Uni, USA - 55 / 4
10. Les innocents (1961) - USA, Royaume-Uni - 47 / 4
10. Le diner de cons (1998) - France - 47 / 4
12. Le trou (1960) - France, Italie - 40 / 4
13. Misery '1990) - USA - 39 / 4
14. Assaut (1976) - USA - 38 / 4
14. Marie-Octobre (1959) - France - 38 / 4
16. Prince des ténèbres (1987) - USA - 35 / 4
16. Une journée particulière (1977) - Italie, Canada - 35 / 2
18. Calme blanc (1989) - Australie, USA - 33 / 3
19. Gravity (2013) - USA, Royaume-Uni - 33 / 3
20. Le crime de l'Orient-Express (1974) - Royaume-Uni- 32 / 2
A remarquer que c'est Johnny-Fan qui a intégré le plus de films (15) de cette liste dans son top.
Dernière édition par zardi le Mer 13 Mar - 10:47, édité 1 fois
zardi- Messages : 1935
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Re: Top 20 : Films de huis clos
Synthèse générale
La première remarque qui vient à l'esprit quand on regarde ce top 20 est sur le score du gagnant. Cité par tous les participants, il réalise une moyenne énorme de 18 sur 20 et à été cité 4 fois en tête.
Comme souvent ce sont les films d'origine anglo-saxonne qui sont largement majoritaires (15) avec plusieurs coproductions. Les films français sont bien représentés (4) avec deux films d'une autre nationalité (Italie, Espagne).
Tous les films sont de vrais huis-clos mais appartiennent à des genres différents : Horreur - Fantastique - Thriller - Science fiction - Drame - Comédie
Deux réalisateurs apparaissent à plusieurs reprises : John Carpenter (visiblement très apprécié sur ce site ) avec 3 films et Sidney Lumet avec 2 films.
Enfin on peut remarquer que deux films seulement ont été réalisés au XXIème siècle. Ceux des années 70 - 80 étant majoritaires.
J'ai pris un grand plaisir à organiser ce top même si le choix des films à autoriser m'a posé des problèmes. J'espère que certains d'entre vous auront découvert des pépites à regarder. C'est mon cas et je vous en remercie.
A suivre le classement complet et la synthèse des 10 premiers films.
zardi- Messages : 1935
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Re: Top 20 : Films de huis clos
La suite du classement
63 films ont été cités au moins une fois
21. Le crime était presque parfait - 28 pts / 3 citations
22. Portrait de la jeune fille en feu - 26 / 2
23. Le prénom - 25 / 4
24. Fenêtre sur cour - 24 / 3
25. Ex Machina - 23 / 2
26. La nuit des morts-vivants - 22 / 3
27. La maison des otages - 21 / 4
28. La corde - 20 / 2
28. Le Souper - 20 / 1
28. Passengers - 20 / 2
31. Le chat - 19 / 1
32. Lifeboat - 17 / 1
33. Alien 3 - 16 / 1
34. Le journal d'Anne Frank - 15 / 2
34. Panic room - 15 / 2
36. L'aventure du Poseidon - 14 / 2
36. Point limite - 14 / 1
38. Room in Rome - 13 / 1
39. Buried - 12 / 1
39. Cube - 12 / 2
41. Cuisine et Dépendances - 11 / 1
41. La disparition d'Alice Creed - 11 / 1
41. La femme des sables - 11 / 1
44. Delicatessen - 10 / 1
45. Seule dans la nuit - 9 / 1
46. J'me sens pas belle - 8 / 1
46. La ligne verte - 8 / 2
46. Arsenic et vieilles dentelles - 8 / 1
49. Carnage - 7 / 1
49. Identity - 7 / 1
51. 10 Petits Nègres - 6 / 1
52. Les huit salopards - 5 / 1
53. L'obsédé - 4 / 1
53. La jeune fille et la mort - 4 / 1
53. Rec - 4 / 1
56. Saw - 3 / 1
57. Breakfast club - 2 / 1
57. Duel dans le Pacifique - 2 / 1
57. Instinct de survie - 2 / 1
57. You're next - 2 / 1
61. Assaut sur le central13 - 1 / 1
61. Gouttes d'eau sur pierres brûlantes - 1 / 1
61. Piège mortel - 1 / 1
zardi- Messages : 1935
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Re: Top 20 : Films de huis clos
Merci à Zardi pour la gestion de ce top
Pour le reste, certaines places m'ont étonné (Marie octobre, Gravity...) mais c'était le jeu !
Pour le reste, certaines places m'ont étonné (Marie octobre, Gravity...) mais c'était le jeu !
alamo- Messages : 891
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Re: Top 20 : Films de huis clos
1. Alien – Le 8ème passager (1979) de Ridley Scott
Pour ce film culte que tout le monde connait, je vais plus m’attacher à sa genèse qu’à sa critique.
L’histoire est conçue par le scénariste Dan O’Bannon qui venait de travailler sur le film Dark star et qui s’illustrera par la suite avec le film Total recall. Il a fallu 3 ans pour que le projet atterrisse à la Fox qui, voulant surfer sur le succès de Star wars, cherchait un scénario pour un film de science-fiction.
Après avoir écarté plusieurs metteurs en scènes comme Robert Aldrich ou Peter Yates le studio confia la réalisation à Ridley Scott riche de son succès avec Les duellistes. Celui-ci s’attela au travail et réalisa un story-board, influencé par l’œuvre de Moebius, qui emballa les décideurs et le budget prévu au départ fut doublé.
Avec la participation de Ronald Shusett et Walter Hill le script fut modifié et deux femmes firent partie de l’équipage qui était jusque-là exclusivement masculin. Veronica Cartwright devait au départ interpréter le personnage de Ripley qui échut finalement à Sigourney Weaver, débutante, remplaçant Merryl Streep qui céda sa place car elle était en deuil suite au décès de son ami John Cazales. Le personnage du robot interprété par Ian Holm et le fameux chat Jones furent aussi rajoutés. Outre des acteurs très connus comme Tom Skerritt, John Hurt et Harry Dean Stanton, pour la première fois dans ce genre de film un acteur afro-américain, Yaphet Kotto, fit partie du casting.
Ce qui frappe quand on voit ce film pour la première fois c’est le côté réaliste dans le vaisseau Nostromo aussi bien pour l’équipage que pour les décors et le complet dépaysement dans le vaisseau échoué avec ses parois quasi organiques et la salle ou git le cadavre fossilisé d’un extra-terrestre dont le design est dû à HR Giger.
Mais le clou du spectacle est évidemment l’alien qui apparait sous trois formes différentes et qu’on ne voit que pendant quatre minutes du film. La forme adulte est jouée par un acteur costumé, les effets spéciaux de l’époque n’étant pas assez développés pour que la créature soit un animatronic.
La musique du film est due à Jerry Goldsmith. Celle-ci épouse parfaitement les scènes du film et, avec ses notes lancinantes, participe largement au climat anxiogène. La collaboration du musicien et du réalisateur fut houleuse et vit même un affrontement au sujet du final ou la musique prévue fut remplacée par un thème étranger.
Bien que son nom ne soit pas mentionné, à noter la participation de Saoul Bass pour la création du beau générique.
Immense succès pour ce film avec des scènes d’horreur devenues cultes en particulier quand la créature se libère en crevant la poitrine de son hôte et la scène finale où Ripley affonte l’alien dans la navette .
Contrairement aux films actuels où les scènes choc se succèdent à grand renfort d’effets spéciaux ce qui fait à mon avis l’intérêt de ce film c’est le climat angoissant que Ridley Scott a su créer en suggérant plus qu’en montrant, l’horreur pouvant survenir à tout moment.
A noter qu'une version director's cut est sortie malgré la désapprobation de Ridley Scott qui trouvait que l'ajout de deux nouvelles scènes perturbait le rythme du film. La franchise s'enrichira de six nouveaux métrages le plus réussi étant celui de James Cameron.
Pour certains de ces films que j'avais déjà critiqués dans d'autres tops je me suis permis de reprendre la synthèse que j'avais déjà postée.L’histoire est conçue par le scénariste Dan O’Bannon qui venait de travailler sur le film Dark star et qui s’illustrera par la suite avec le film Total recall. Il a fallu 3 ans pour que le projet atterrisse à la Fox qui, voulant surfer sur le succès de Star wars, cherchait un scénario pour un film de science-fiction.
Après avoir écarté plusieurs metteurs en scènes comme Robert Aldrich ou Peter Yates le studio confia la réalisation à Ridley Scott riche de son succès avec Les duellistes. Celui-ci s’attela au travail et réalisa un story-board, influencé par l’œuvre de Moebius, qui emballa les décideurs et le budget prévu au départ fut doublé.
Avec la participation de Ronald Shusett et Walter Hill le script fut modifié et deux femmes firent partie de l’équipage qui était jusque-là exclusivement masculin. Veronica Cartwright devait au départ interpréter le personnage de Ripley qui échut finalement à Sigourney Weaver, débutante, remplaçant Merryl Streep qui céda sa place car elle était en deuil suite au décès de son ami John Cazales. Le personnage du robot interprété par Ian Holm et le fameux chat Jones furent aussi rajoutés. Outre des acteurs très connus comme Tom Skerritt, John Hurt et Harry Dean Stanton, pour la première fois dans ce genre de film un acteur afro-américain, Yaphet Kotto, fit partie du casting.
Ce qui frappe quand on voit ce film pour la première fois c’est le côté réaliste dans le vaisseau Nostromo aussi bien pour l’équipage que pour les décors et le complet dépaysement dans le vaisseau échoué avec ses parois quasi organiques et la salle ou git le cadavre fossilisé d’un extra-terrestre dont le design est dû à HR Giger.
Mais le clou du spectacle est évidemment l’alien qui apparait sous trois formes différentes et qu’on ne voit que pendant quatre minutes du film. La forme adulte est jouée par un acteur costumé, les effets spéciaux de l’époque n’étant pas assez développés pour que la créature soit un animatronic.
La musique du film est due à Jerry Goldsmith. Celle-ci épouse parfaitement les scènes du film et, avec ses notes lancinantes, participe largement au climat anxiogène. La collaboration du musicien et du réalisateur fut houleuse et vit même un affrontement au sujet du final ou la musique prévue fut remplacée par un thème étranger.
Bien que son nom ne soit pas mentionné, à noter la participation de Saoul Bass pour la création du beau générique.
Immense succès pour ce film avec des scènes d’horreur devenues cultes en particulier quand la créature se libère en crevant la poitrine de son hôte et la scène finale où Ripley affonte l’alien dans la navette .
Contrairement aux films actuels où les scènes choc se succèdent à grand renfort d’effets spéciaux ce qui fait à mon avis l’intérêt de ce film c’est le climat angoissant que Ridley Scott a su créer en suggérant plus qu’en montrant, l’horreur pouvant survenir à tout moment.
A noter qu'une version director's cut est sortie malgré la désapprobation de Ridley Scott qui trouvait que l'ajout de deux nouvelles scènes perturbait le rythme du film. La franchise s'enrichira de six nouveaux métrages le plus réussi étant celui de James Cameron.
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Re: Top 20 : Films de huis clos
2. 12 hommes en colère / Twelve angry men (1957) de Sidney Lumet
..
..
Premier long métrage de Sidney Lumet réputé alors comme réalisateur pour la télévision, cette adaptation de la pièce de Reginald Rose ne fut pas un triomphe à sa sortie aux USA, les spectateurs de l'époque préférant l'écran large et la couleur, mais connut par la suite un succès grandissant grâce à un accueil favorable à l'étranger et surtout grâce à ses diffusions sur le petit écran. Depuis il est régulièrement classé dans les meilleurs films de tous les temps et a été maintes fois copié et adapté.
A l'origine de ce succès un scénario ciselé par l'auteur de la pièce lui-même, un casting quatre étoiles, une direction d'acteurs sans faille et une mise en scène efficace.
Plus que le thème de la justice, c'est l'étude du comportement humain qui est ici analysé. Un homme peut-il faire abstraction de ses préjugés, de sa condition sociale et de la pression psychologique pour donner un avis impartial surtout quand la vie de l'accusé est en jeu ? Les douze membres du jury forment un panel représentatif de la population et à travers eux c'est l'Amérique qui est jugée. Avec une rare maîtrise tous les obstacles, racisme, paresse, égoïsme et rancune sentimentale sont neutralisés dans un scénario brillant.
Il est étonnant de voir dans un premier film autant d'acteurs réputés comme Martin Balsam, Lee J. Cobb, E.G. Marshall et surtout Henry Fonda, C'est en fait grâce à ce dernier qui s'est investi dans ce projet et ce n'est pas par hasard s'il a choisi Sidney Lumet pour le réaliser, vu son efficacité sur les plateaux de la CBS.
Filmer une douzaine d'hommes en train de discuter pendant 90 minutes autour d'une table sans lasser le spectateur peut sembler un pari insensé. Utilisant au mieux la répartition des acteurs dans l'espace confiné et grâce à des cadrages de plus en plus serrés et à des variations de focale, le metteur en scène a su créer un climat angoissant et maintenir le spectateur sous pression jusqu'à l'affrontement final comme il le décrit lui-même.
«J'ai tourné le premier tiers du film au-dessus du niveau des yeux, le deuxième tiers à hauteur des yeux et le dernier tiers en dessous du niveau des yeux. Ainsi, vers la fin du film, on commençait à voir le plafond. Les murs se rapprochaient, et le plafond semblait s'abaisser. Cette sensation de claustrophobie grandissante m'a permis de maintenir la tension jusqu'à la fin, où j'ai utilisé un angle large pour laisser le spectateur respirer.»
Ce film à la portée universelle, souvent étudié dans les écoles de cinéma reste un modèle du genre.
A l'origine de ce succès un scénario ciselé par l'auteur de la pièce lui-même, un casting quatre étoiles, une direction d'acteurs sans faille et une mise en scène efficace.
Plus que le thème de la justice, c'est l'étude du comportement humain qui est ici analysé. Un homme peut-il faire abstraction de ses préjugés, de sa condition sociale et de la pression psychologique pour donner un avis impartial surtout quand la vie de l'accusé est en jeu ? Les douze membres du jury forment un panel représentatif de la population et à travers eux c'est l'Amérique qui est jugée. Avec une rare maîtrise tous les obstacles, racisme, paresse, égoïsme et rancune sentimentale sont neutralisés dans un scénario brillant.
Il est étonnant de voir dans un premier film autant d'acteurs réputés comme Martin Balsam, Lee J. Cobb, E.G. Marshall et surtout Henry Fonda, C'est en fait grâce à ce dernier qui s'est investi dans ce projet et ce n'est pas par hasard s'il a choisi Sidney Lumet pour le réaliser, vu son efficacité sur les plateaux de la CBS.
Filmer une douzaine d'hommes en train de discuter pendant 90 minutes autour d'une table sans lasser le spectateur peut sembler un pari insensé. Utilisant au mieux la répartition des acteurs dans l'espace confiné et grâce à des cadrages de plus en plus serrés et à des variations de focale, le metteur en scène a su créer un climat angoissant et maintenir le spectateur sous pression jusqu'à l'affrontement final comme il le décrit lui-même.
«J'ai tourné le premier tiers du film au-dessus du niveau des yeux, le deuxième tiers à hauteur des yeux et le dernier tiers en dessous du niveau des yeux. Ainsi, vers la fin du film, on commençait à voir le plafond. Les murs se rapprochaient, et le plafond semblait s'abaisser. Cette sensation de claustrophobie grandissante m'a permis de maintenir la tension jusqu'à la fin, où j'ai utilisé un angle large pour laisser le spectateur respirer.»
Ce film à la portée universelle, souvent étudié dans les écoles de cinéma reste un modèle du genre.
zardi- Messages : 1935
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Re: Top 20 : Films de huis clos
3. Les autres / The others (2001) de Alejandro Amenábar
Synopsis : Une femme qui vit dans un vieux manoir sombre avec ses deux enfants allergiques à la lumière est persuadée que sa demeure familiale est hantée.
Le cadre de ce film, un manoir perdu dans la lande embrumée avec d'étranges occupants n'est pas sans rappeler les grands classiques du genre que sont La maison du diable et Les innocents. Du premier on retrouve la folie du personnage principal et les manifestations étranges, du second la présence de deux enfants et de leur gouvernante. Mais là s'arrête la comparaison car l'intérêt du film provient surtout de l'originalité du scénario et de la qualité de l'interprétation.
Cette histoire, brillamment écrite par le réalisateur lui-même (à l'origine de sa carrière c'était un scénariste), doit avant tout son succès au twist final digne de celui de celui de Sixième sens sorti deux ans plus tôt. L'auteur délivre avec parcimonie des indices qui ne permettent pas au spectateur de deviner la situation réelle des personnages et la conclusion est un véritable coup de théâtre qui vous laisse cloué au fauteuil. L'idée de la maladie des enfants qui les oblige à vivre dans la pénombre est brillante. Le danger ne vient pas de l'obscurité comme c'est généralement le cas mais de la lumière. Cela permet une mise en scène qui met en valeur les personnages dans une atmosphère angoissante.
L'autre atout est l'interprétation parfaite de Nicole Kidman. Contrairement au personnage plein de vitalité de Moulin rouge qui lui valut l'oscar la même année elle incarne ici une femme sévère et dévote perdue dans le déni qui s'exprime surtout par un regard parfois glacial dans ce qui est probablement le meilleur rôle de sa carrière. Quand on pense qu'elle était réticente à l'idée de ce rôle en l'absence d'éclairage direct on ne peut que se réjouir qu'elle l'ait finalement accepté. Tous les caractères sont décrits avec justesse en particulier celui de la gouvernante jouée par Fionula Fannagan ce qui lui vaudra de multiples récompenses. Même les deux enfants livrent une belle performance.
Ce film reste une référence et un grand classique pour les films d'angoisse
A suivreLe cadre de ce film, un manoir perdu dans la lande embrumée avec d'étranges occupants n'est pas sans rappeler les grands classiques du genre que sont La maison du diable et Les innocents. Du premier on retrouve la folie du personnage principal et les manifestations étranges, du second la présence de deux enfants et de leur gouvernante. Mais là s'arrête la comparaison car l'intérêt du film provient surtout de l'originalité du scénario et de la qualité de l'interprétation.
Cette histoire, brillamment écrite par le réalisateur lui-même (à l'origine de sa carrière c'était un scénariste), doit avant tout son succès au twist final digne de celui de celui de Sixième sens sorti deux ans plus tôt. L'auteur délivre avec parcimonie des indices qui ne permettent pas au spectateur de deviner la situation réelle des personnages et la conclusion est un véritable coup de théâtre qui vous laisse cloué au fauteuil. L'idée de la maladie des enfants qui les oblige à vivre dans la pénombre est brillante. Le danger ne vient pas de l'obscurité comme c'est généralement le cas mais de la lumière. Cela permet une mise en scène qui met en valeur les personnages dans une atmosphère angoissante.
L'autre atout est l'interprétation parfaite de Nicole Kidman. Contrairement au personnage plein de vitalité de Moulin rouge qui lui valut l'oscar la même année elle incarne ici une femme sévère et dévote perdue dans le déni qui s'exprime surtout par un regard parfois glacial dans ce qui est probablement le meilleur rôle de sa carrière. Quand on pense qu'elle était réticente à l'idée de ce rôle en l'absence d'éclairage direct on ne peut que se réjouir qu'elle l'ait finalement accepté. Tous les caractères sont décrits avec justesse en particulier celui de la gouvernante jouée par Fionula Fannagan ce qui lui vaudra de multiples récompenses. Même les deux enfants livrent une belle performance.
Ce film reste une référence et un grand classique pour les films d'angoisse
zardi- Messages : 1935
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Re: Top 20 : Films de huis clos
alamo a écrit:Merci à Zardi pour la gestion de ce top
Pour le reste, certaines places m'ont étonné (Marie octobre, Gravity...) mais c'était le jeu !
Un grand merci également à zardi pour l'animation de ce top et la mise en lumière des films les plus cités .
Mais on ne peut que déplorer le peu de participants à ce top . Moins nous sommes à participer, moins l'effet statistique joue et la présence ou non d'un joueur donné influe largement sur le classement final. Ainsi, si l'on compare le classement relatif des films présents à la fois dans le top survie et le top huis-clos, on voit bien que le résultat final ne peut être jugé dans l'absolu :
Top "survie"
1- Alien 128 pts
2- Gravity 100 pts
3- The Thing 94 pts
13- Calme blanc 45 pts
Top "huis-clos"
1- Alien 143 pts
3- The Thing 93 pts
18- Calme blanc 33 pts
19- Gravity 33 pts
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Re: Top 20 : Films de huis clos
4. The thing (1982) de John Carpenter
Bien qu'admirateur du film La chose d'un autre monde de Howard Hawks et Alfred Niby, John Carpenter n'a pas voulu faire un remake en reproduisant l'original mais au contraire il est revenu aux sources du roman qui l'avait inspiré. Quand Universal lui confie le projet, il est alors en pleine ascension avec quatre premiers films à succès et Il décide de prendre des risques et de faire une œuvre très personnelle basée sur l'horreur qui sera le premier volet de la trilogie de l'apocalypse.
Avec la collaboration de Rob Bottin c'est toute une galerie de créatures cauchemardesques qu'il va créer et mettre en scène. Pour la scène du vaisseau enfoui dans la glace il fait appel aux peintures de Albert Whitlock.
Mais The thing n'est pas seulement un film d'horreur c'est aussi un thriller où le suspense et la tension vont croissant. Si la première scène avec ce chien poursuivi par un hélicoptère où la musique faite de quelques notes crée une atmosphère angoissante, le réalisateur va prendre le temps de présenter les personnages qui vont par la suite s'affronter dans ce huis clos étouffant. A part Kurt Russell qui collabora souvent avec John Carpenter les autres acteurs sont peu connus mais jouent très bien leur rôle.
Ce qui fait la force du film c'est qu'on ne sait pas quels sont les personnages infectés par la chose et qu'on ne sait pas à qui on a affaire comme dans The invasion of the body snatchers de Don Siegel. Même dans la scène finale avec les deux survivants, le doute règne encore.
A sa sortie ce film n'eut pas le succès escompté, le public n'étant pas prêt à tant d'innovations dans le domaine de l'horreur. Ce n'est que par la suite qu'il devint culte et il est considéré maintenant comme un des chefs-d'œuvre du genre.
Avec la collaboration de Rob Bottin c'est toute une galerie de créatures cauchemardesques qu'il va créer et mettre en scène. Pour la scène du vaisseau enfoui dans la glace il fait appel aux peintures de Albert Whitlock.
Mais The thing n'est pas seulement un film d'horreur c'est aussi un thriller où le suspense et la tension vont croissant. Si la première scène avec ce chien poursuivi par un hélicoptère où la musique faite de quelques notes crée une atmosphère angoissante, le réalisateur va prendre le temps de présenter les personnages qui vont par la suite s'affronter dans ce huis clos étouffant. A part Kurt Russell qui collabora souvent avec John Carpenter les autres acteurs sont peu connus mais jouent très bien leur rôle.
Ce qui fait la force du film c'est qu'on ne sait pas quels sont les personnages infectés par la chose et qu'on ne sait pas à qui on a affaire comme dans The invasion of the body snatchers de Don Siegel. Même dans la scène finale avec les deux survivants, le doute règne encore.
A sa sortie ce film n'eut pas le succès escompté, le public n'étant pas prêt à tant d'innovations dans le domaine de l'horreur. Ce n'est que par la suite qu'il devint culte et il est considéré maintenant comme un des chefs-d'œuvre du genre.
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Re: Top 20 : Films de huis clos
5. Le limier / Sleuth (1972) de Joseph L. Mankiewicz
Synopsis : Sir Andrew Wyke, un riche auteur de romans policiers anglais, a invité Milo Tindle, un coiffeur londonien d'origine plus modeste, à lui rendre visite dans sa somptueuse résidence, aménagée et décorée avec un art consommé du trompe-l'oeil. Maniaque de l'énigme et de la mystification, cachant mal son mépris pour ce parvenu dont il connaît la liaison avec son épouse Marguerite, Andrew lui propose de simuler un cambriolage pour toucher l'argent de l'assurance. Milo, impressionné par Wyke, accepte…
Pour sa dernière réalisation Joseph Mankiewicz adapte une pièce de théâtre qui a connu un grand succès, Sleuth, de Anthony Shaffer ce dernier collaborant au scénario. Ce huis clos plein de rebondissements voit s'affronter deux personnages d'origine sociale très différentes et se déroule dans un manoir baroque rempli d'objets tels que des jeux et des automates auquel on ne peut accéder que par un labyrinthe de verdure. On pense évidemment à l'opposition entre Bette Davis et Anne Baxter dans Eve ou à la compétition entre les trois prétendantes dans la comédie Guêpier pour trois abeilles, mais ici le ton est plus âpre, le cynisme plus prononcé, comme dans Le reptile.
Le choix des deux acteurs était primordial. Pour incarner Wilkes, le vieux gentleman anglais, Lawrence Olivier s'imposa naturellement, sa diction et son art théâtral faisant merveille. Après le refus de vedettes comme Albert Finney, Peter O'Toole ou encore Alan Bates c'est à Michael Caine qu'échut la responsabilité d'incarner le jeune coiffeur Tindle présenté comme un parvenu d'origine italienne. Les deux acteurs nous livre une interprétation de premier choix sous la baguette du réalisateur qui prend un malin plaisir à donner alternativement l'avantage à l'un puis à l'autre dans une joute ou l'accent est mis sur les différences culturelles et sociales des deux personnages. On pouvait craindre que l'écrasante personnalité de l'acteur shakespearien incarnant la tradition ne prenne le dessus sur son jeune confrère mais il n'en fut rien celui-ci lui offrant une belle opposition dans un registre plus moderne. Lawrence Olivier reconnaîtra d'ailleurs tout le bien qu'il pensait de Michael Caine dès les premières répétitions.
Pour obtenir un chef-d'œuvre (et à mon avis c'est le cas ici) il ne suffit pas de deux acteurs excellents et d'un scénario finement écrit. Il faut en plus que la mise en scène soit à la hauteur. Ne reniant d'aucune façon l'origine théâtrale du métrage, Mankiewicz met en valeur chacun des personnages dans une réalisation où les mouvements de caméras sont présents sans être ostensibles. Pour ceux qui ont déjà vu ce film je conseille une relecture qui permettra de mieux apprécier la richesse des dialogues et la fluidité de la réalisation.
Un magnifique chant du cygne pour une carrière riche en réussites. Merci Mr Mankiewicz.
Pour sa dernière réalisation Joseph Mankiewicz adapte une pièce de théâtre qui a connu un grand succès, Sleuth, de Anthony Shaffer ce dernier collaborant au scénario. Ce huis clos plein de rebondissements voit s'affronter deux personnages d'origine sociale très différentes et se déroule dans un manoir baroque rempli d'objets tels que des jeux et des automates auquel on ne peut accéder que par un labyrinthe de verdure. On pense évidemment à l'opposition entre Bette Davis et Anne Baxter dans Eve ou à la compétition entre les trois prétendantes dans la comédie Guêpier pour trois abeilles, mais ici le ton est plus âpre, le cynisme plus prononcé, comme dans Le reptile.
Le choix des deux acteurs était primordial. Pour incarner Wilkes, le vieux gentleman anglais, Lawrence Olivier s'imposa naturellement, sa diction et son art théâtral faisant merveille. Après le refus de vedettes comme Albert Finney, Peter O'Toole ou encore Alan Bates c'est à Michael Caine qu'échut la responsabilité d'incarner le jeune coiffeur Tindle présenté comme un parvenu d'origine italienne. Les deux acteurs nous livre une interprétation de premier choix sous la baguette du réalisateur qui prend un malin plaisir à donner alternativement l'avantage à l'un puis à l'autre dans une joute ou l'accent est mis sur les différences culturelles et sociales des deux personnages. On pouvait craindre que l'écrasante personnalité de l'acteur shakespearien incarnant la tradition ne prenne le dessus sur son jeune confrère mais il n'en fut rien celui-ci lui offrant une belle opposition dans un registre plus moderne. Lawrence Olivier reconnaîtra d'ailleurs tout le bien qu'il pensait de Michael Caine dès les premières répétitions.
Pour obtenir un chef-d'œuvre (et à mon avis c'est le cas ici) il ne suffit pas de deux acteurs excellents et d'un scénario finement écrit. Il faut en plus que la mise en scène soit à la hauteur. Ne reniant d'aucune façon l'origine théâtrale du métrage, Mankiewicz met en valeur chacun des personnages dans une réalisation où les mouvements de caméras sont présents sans être ostensibles. Pour ceux qui ont déjà vu ce film je conseille une relecture qui permettra de mieux apprécier la richesse des dialogues et la fluidité de la réalisation.
Un magnifique chant du cygne pour une carrière riche en réussites. Merci Mr Mankiewicz.
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