Re: Dernier film visionné

par zardi Mar 20 Fév - 11:06

Soeurs de sang / Sisters de Brian De palma (1973) - 7,5/10

Dernier film visionné - Page 52 Soeurs_de_sang

Synopsis : Danielle ramène chez elle un jeune homme rencontré lors d'un jeu télévisé. Le lendemain, après avoir entendu une dispute entre Danielle et sa soeur jumelle, il est sauvagement assassiné. Grace, la journaliste qui habite en face, voit la scène et appelle la police. personne ne la croit, le cadavre ayant disparu.

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De tous les films connus de Brian De Palma c'est le seul que je n'avais pas encore vu en entier. Erreur réparée à ma grande satisfaction. Si la maitrise visuelle n'y est pas encore totalement aboutie malgré de nombreuses innovations, toutes les obsessions qu'il développera dans les œuvres suivantes y sont présentes (voyeurisme, schizophrénie, amour impossible, érotisme gore). Mais le plus important est la référence omniprésente aux œuvres d'Alfred Hitchcock. Fenêtre sur cour avec la journaliste qui assiste au meurtre à travers sa fenêtre, Psychose avec le dédoublement de la personnalité de Margot Kidder comme pour Anthony Perkins, Sueurs froides avec la volonté de transformer l'être aimé, enfin la partition lancinante de Bernard Herrmann musicien attitré du grand maître du suspense. Mais le réalisateur ne plagie pas, il apporte sa touche personnelle avec des séquences oniriques expressionnistes très réussies et une composition des cadres tout à fait originale par rapport aux œuvres de référence.
On retiendra la bonne composition des deux actrices principales et la présence impressionnante de William Finley en docteur démiurge qu'on retrouvera dans le chef d'oeuvre Phantom of Paradise .

Un film à petit budget, salué par la critique, qui lança la carrière du réalisateur pour notre plus grand plaisir.

par surfeur51 Mar 20 Fév - 12:17

zardi a écrit:
Un film à petit budget, salué par la critique, qui lança la carrière du réalisateur pour notre plus grand plaisir.

Là aussi, je vais peut-être me laisser tenter...

par c2302t Mer 21 Fév - 17:00

Très bon De Palma.

par zardi Dim 25 Fév - 15:58

Anatomie d'une chute de Justine Triet (2023) - 8,5/10

Dernier film visionné - Page 52 Anatomie_d_une_chute

Synopsis : Sandra, Samuel et leur fils malvoyant de 11 ans, Daniel, vivent depuis un an loin de tout, à la montagne. Un jour, Samuel est retrouvé mort au pied de leur maison. Une enquête pour mort suspecte est ouverte. Sandra est bientôt inculpée malgré le doute : suicide ou homicide ? Un an plus tard, Daniel assiste au procès de sa mère, véritable dissection du couple...

J'avais déjà mis sur ma wishlist cette palme d'or tant les critiques étaient élogieuses. Je n'ai donc pas raté l'occasion de le regarder dès sa diffusion sur le petit écran ceci même avant les récentes récompenses aux Césars et aux Golden Globe. Malgré une durée de 2h 30, je n'ai jamais éprouvé le moindre ennui et j'ai été littéralement happé par ce thriller psychologique aux multiples qualités.
La performance des acteurs est remarquable : Sandra Huller tout d'abord dans un rôle difficile qui réussit à rendre émouvant un personnage à la personnalité forte bien qu'ambiguë, mais aussi Swann Arlaud et Antoine Reinartz, qui s'opposent habilement pendant les joutes oratoires du procès.
Le scénario où on retrouve la patte d'Harari est finement écrit même s'il utilise quelques facilités comme le témoignage de l'enfant qui fait pencher la balance. Le suspense est maintenu jusqu'aux dernières minutes. Dès les premières scènes j'ai pensé à la série télévisée The staircase qui a eu un gros succès outre atlantique où le rôle du mari et de la femme étaient inversés. Il ne m'étonnerait pas que les deux scénaristes y aient trouvé une partie de leur inspiration.
Enfin il faut saluer une mise en scène réussie aussi bien pour les scènes intimistes que pour celles du tribunal réussissant à maintenir l'intérêt du spectateur malgré la durée du métrage pourtant basé sur des dialogues. Le principal tour de force étant de montrer la déliquescence du couple à travers des témoignages indirects en n'utilisant qu'une seule scène d'affrontement direct.

Un film qui n'a pas volé son succès et que je recommande vivement.

par zardi Dim 3 Mar - 10:28

Fermer les yeux / Cerrar los ojos de Victor Erice (2023) - 8/10

Dernier film visionné - Page 52 Fermer_les_yeux

Synopsis : Julio Arenas, un acteur célèbre, disparaît pendant le tournage d’un film. Son corps n’est jamais retrouvé, et la police conclut à un accident. Vingt-deux ans plus tard, une émission de télévision consacre une soirée à cette affaire mystérieuse, et sollicite le témoignage du meilleur ami de Julio et réalisateur du film, Miguel Garay. En se rendant à Madrid, Miguel va replonger dans son passé…

La sortie du quatrième long-métrage de Victor Erice fut une surprise pour beaucoup de cinéphiles. On croyait le réalisateur de L'esprit de la ruche définitivement hors course après plus de trente ans de disette où, faute de moyens de production, il avait dû se contenter de courts-métrages et de projets avortés. A 83 ans il nous livre une œuvre sur la mémoire qui a des accents très personnels puisque le personnage principal (Manolo Solo) est lui aussi un réalisateur qui n'a plus tourné depuis des décennies.
En préambule on assiste à la projection d'un film dans le film avec des couleurs chaudes et un grain très prononcé ce qui contraste avec la suite tournée en numérique où la grisaille domine. Truffée de références cinéphiliques à travers le personnage de Max (Mario Pardo), le conservateur de pellicules, la quête du passé qui suit peut paraître (trop) longue pour le spectateur mais sera pleinement justifiée par la scène finale. Une mise en abîme où tout passe par le regard et qui vous prend à la gorge tant l'émotion est intense. Ne serait-ce que pour ces quelques minutes qui resteront gravées dans mon esprit ce film est une réussite.

par zardi Mar 5 Mar - 15:52

Le disque rouge / Il ferroviere de Pietro Germi (1956) - 8,5/10

Dernier film visionné - Page 52 Le_disque_rouge

Synopsis : La chronique, sur une année pleine, de la famille Marcocci, et notamment du père Andrea, cheminot fatigué un peu porté sur la bouteille, ou du plus jeune fils Sandrino, petit bonhomme observant le monde des adultes du haut de ses huit ans...

Cette chronique familiale vue à travers les yeux d'un enfant de huit ans est dans la veine néoréaliste des films de Rossellini et de De Sica. On y suit le parcours d'un cheminot dont l'alcoolisme va provoquer sa déchéance et la désagrégation de sa famille dans un climat digne de Zola. Le scénario peut paraître trop chargé vu l'accumulation des difficultés qui l'accablent mais la mise en scène par son traitement réaliste évite tout excès de pathos. Même les scènes relatives à la grève sont exemptes de surcharge émotionnelle et c'est finalement le regard de l'enfant qui permet un équilibre entre réalisme et sensibilité contrairement au Voleur de bicyclette qui visait surtout à émouvoir le spectateur. Le final, qui n'est pas un happy end, vient clore avec justesse ce parcours d'un homme usé qui recherche avant tout à faire la paix avec son entourage.
Pietro Germi incarne magnifiquement ce personnage bourru à la stature imposante capable à tout moment de basculer dans la violence. Quand on pense que le producteur Carlo Ponti voulait Spencer Tracy dans ce rôle, jamais il n'aurait pu imposer ce physique et cette présence presque animale. L'autre bonne surprise vient du gamin avec son naturel plein de vitalité et de spontanéité. Les autres rôles sont à l'avenant en particulier Luisa Della Noce excellente en mère courage.

Une palme d'or justifiée pour ce drame très réussi.

par Barbe-Noire Mar 19 Mar - 3:12

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Une bonne partie des films sur Dracula ( surtout la version de Coppola, mais d'autres également ) commencent par le voyage de l'agent immobilier Jonathan Harker en Transylvanie jusqu'au château du Comte Dracula, suivi par la venue du vampire en Angleterre après qu'il ait acheté l'abbaye de Carfax pour s'y abriter à Londres . Ce voyage se passe sur un bateau nommé "Le Demeter", mais en fait, de film en film, on ne sait pas vraiment en détail ce qui s'y passe . On sait juste que quand le bateau s'échoue sur les côtes anglaises, tout l'équipage est mort ou disparu, puis cela s'enchaîne sur le reste de l'histoire avec tous les protagonistes ( Mina, Lucy, Renfield, le Dr Seward ....; etc ), jusqu'au retour de Dracula dans ses Carpathes, poursuivi par Van Helsing .
Ce film, "Le dernier voyage du Demeter" ne s'attache justement et uniquement qu'à ce voyage de Transylvanie aux côtes anglaises .
D'une durée de 2 heures environ, nous assistons à tous les évènements qui vont conduire au fait que c'est une carcasse vide de vies humaines qui va venir s'échouer sur les rochers des côtes britanniques !
Le look du plus célèbre des vampires n'a ici rien du romantisme de Gary Oldman ou de Franck Langella, ni du magnétisme animal de Christopher Lee . Il est infiniment plus près des Nosferatu, mais avec des ailes de chauves-souris, d'aspect plus que bestial, et au comportement beaucoup plus sauvage .
C'est un film U.S. produit par Dreamworks et Amblin, réalisé par l'inconnu ( pour moi Confus

tout au moins ) André Øvredal ( le O slashé corrigé grâce à Zardi Merci

), commencé en 2021 et sorti en 2023 .
En fait, je n'ai pas acheté ce BR, tout simplement parce je ne connaissais pas l'existence de ce film . C'est ma fille qui me l'a fait connaître à partir de la plate-forme Prime .
Si l'on aime la mythologie Dracula, et bien que ce métrage ne s'attache ni à l'avant ni à l'après du voyage du Demeter, les fans du vampire le plus célèbre de tous les temps trouveront très probablement l'histoire particulièrement intéressante, parce que nouvelle dans toute la filmographie des "Dracula" .
C'est très bien filmé, surtout les obligatoires et inévitables scènes de nuit ( les codes classiques du vampire sont respectés ), remarquablement interprété, et prenant de bout en bout . Même si le film n'est ni un préquel ni un "inquel" d'un autre métrage pré-existant, il apporte enfin des réponses ( tout au moins une proposition ) aux questions que beaucoup se sont posées à la vision des autres films sur les évènements ayant eu lieu sur ce navire .
Les acteurs sont tous quasi inconnus, sauf le capitaine du bateau, Liam Cunningham ( qui tenait un des rôles secondaires importants dans la saga "Game of Thrones", celui de Davos Mervault, la "Main du Roi") , et le médecin du bord ( le rôle principal ) Corey Hawkins, qui est apparu entre autres dans "Iron Man 3 ", "Kong : Skull island" , et "Blackkklansman, j'ai infiltré le Ku Klu Klan" .

Dernier film visionné - Page 52 Autographe-liam-cunningham

Dernier film visionné - Page 52 Autographe-liam-cunningham

Liam Cunningham ( dans G.O.T. )..................... Corey Hawkins dans" Iron Man 3 "

Ma note : 7/10 !

P.S. ( et Edit ) : A noter que si je l'avais vu avant le top "huis-clos", je me serais posé la question de l'incorporer dans mon classement, car 90 % de l'action ( sauf le départ du navire, et la découverte de l'épave en Angleterre à la fin ) se passe certes au milieu des mers, mais bien dans le Demeter pendant la traversée, tout comme "Lifeboat" se situe dans une chaloupe, et "l'aventure du Poséïdon" dans un paquebot !
Après, j'imagine qu'il n'aurait probablement pas été choisi par d'autres participants, car je crois qu'il ne devait être connu de quasiment personne !

par zardi Mar 19 Mar - 14:15

Merci pour le retour pouce

J'ai vu deux films d'André Øvredal (Troll Hunter et The Jane Doe Identity) que j'avais appréciés. Celui-ci m'est inconnu mais il ne le restera pas longtemps.

par Barbe-Noire Mer 20 Mar - 3:45

zardi a écrit:Merci pour le retour J'ai vu deux films d'André Øvredal (Troll Hunter et The Jane Doe Identity) que j'avais appréciés. Celui-ci m'est inconnu mais il ne le restera pas longtemps.

Je ne connais pas du tout "Troll hunter", mais je dispose de "The jane Doe identity", lequel, comme environ 1/5ème des mes disques Rolling Eyes

, est encore blisté .
Je ne savais pas que c'est aussi un film du même metteur en scène !

A part çà, comme fais-tu pour barrer le O de Ovredal d'un slash ? Mrgreen

Je n'y suis pas arrivé pale

....................

par zardi Mer 20 Mar - 8:12

Barbe-Noire a écrit:
A part çà, comme fais-tu pour barrer le O de Ovredal d'un slash ?
Je n'y suis pas arrivé ....................

Copié-collé Cool

. Par contre je ne connais pas le code du caractère, mais on doit pouvoir le trouver ici.

par Barbe-Noire Jeu 21 Mar - 2:36

zardi a écrit:
Barbe-Noire a écrit:
A part çà, comme fais-tu pour barrer le O de Ovredal d'un slash ?
Je n'y suis pas arrivé ....................
Copié-collé . Par contre je ne connais pas le code du caractère, mais on doit pouvoir le trouver ici.

Merci !
Je doute fort que ça serve autant que Ç, É, È, œ, Œ ou À , Mrgreen

, mais c'est toujours bon à savoir ! Ø , Cool

, ceci dit y'aura pas lourd de noms norvégiens à écrire sur le forum Wink

!

Par ailleurs, je suis allé voir ce qu'était "Troll Hunter", mais dès que j'ai lu les mots "Found footage", je n'ai pas continué, car depuis que je me suis fait berner affraid

en payant ma place en salle pour aller voir "Le projet Blair Witch", qui, d'après ouï-dire, était aussi flippant que "L'exorciste" Rolling Eyes

, je me suis juré de ne plus jamais visionner un film avec ce procédé ! Je trouve çà nul à ch... !!!!! Mad

par zardi Ven 22 Mar - 11:04

Trois milliards d'un coup / Robbery (1967) de Peter Yates - 8/10

Dernier film visionné - Page 52 Trois_milliards_d_un_coup

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Synopsis : Paul Clifton constitue une équipe de criminels afin d'effectuer le casse du siècle : braquer le train postal qui relie Glasgow à Londres...

Ce film retrace l'organisation et le déroulement du "casse du siècle", l'attaque du train postal maintes fois adapté au cinéma. Contrairement à la plupart des œuvres de ce genre qui s'inscrivent dans le cadre du film noir, il n'y a pas d'atmosphère dramatique ou expressionniste, le réalisme étant renforcé par la photographie naturaliste de Douglas Slocombe. Bien que ce soit de la fiction c'est presqu'un documentaire auquel on assiste comme dans la première partie de L'ultime razzia de Stanley Kubrick. Le scénario précis, co-écrit par le réalisateur, ne laisse pas un instant de répit au spectateur qui se retrouve en immersion totale. Bien que fluide, la mise en scène se montre d'une efficacité redoutable maintenant une tension constante jusquà la dernière image. Les personnages n'existent pratiquement qu'à travers l'action du casse, on ne sait pratiquement rien de leur passé excepté pour le meneur incarné par un Stanley Baker froid et déterminé.
Il parait incompréhensible que ce film soit de nos jours tombé dans l'oubli ne serait-ce que pour la séquence de la poursuite en voiture (qui permettra plus tard à Peter Yates de s'illustrer dans Bullitt) du début et celle de l'évasion d'une concision étonnante.

Un film que j'ai eu un grand plaisir à visionner. Merci à c2302t qui m'a permis de le découvrir.

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