Dernier film visionné
+11
phiphi931
Barbe-Noire
alm93
c2302t
yannickv
alamo
surfeur51
infrared
snaky930
l'andalous
zardi
15 participants
Page 56 sur 57
Page 56 sur 57 • 1 ... 29 ... 55, 56, 57
Re: Dernier film visionné
Bon, je vais probablement désespérer notre chez Zardi ( qui a placé le beau visage de Tatiana Samoïlova en avatar sous son pseudo, photo qui vient justement de ce film ), mais visiblement je continue ( depuis des lustres ) à avoir de gros problèmes avec le cinéma 100% russe .
J'ai beaucoup aimé des films tirés et inspirés de la culture ou de l'Histoire russe ( "Docteur Jivago" mais c'est de David Lean, "Anna Karénine" mais de Joe Wright ou la version Garbo de Clarence Brown, "Enfant 44" ....... film anglo-américain, "Derzou Ousala" mais c'est un Kurosawa ....... etc - etc ), mais les films purement russes réalisés par des russes, c'est souvent pour moi nettement plus problématique .
Bizarrement, avant de lancer "Quand passent les cigognes" dans mon lecteur, j'étais absolument persuadé de l'avoir vu à la télé il y a fort longtemps . Or, au visionnage, je n'en ai eu absolument aucun souvenir .
Donc, soit mon cerveau a totalement zappé le film ( ce qui n'est pas impossible du tout pour n'importe quel métrage loin de m'avoir emballé , surtout après plusieurs décennies), soit j'ai confondu avec un autre film vu également il y a très longtemps, mais alors lequel ..... ??? De toute façon, je n'aurai pas la réponse !
Néanmoins, contrairement à certains films pour moi barbants que j'ai lâchés en cours de route ( derniers en date : "Anatomie d'une chute" et "Le procès Goldman" ), là je suis allé au bout ( bon, il ne dure qu' 1 heure 35 ) .
Et ce n'est pas un pensum, c'est tout à fait regardable, même si je n'ai commencé à - relativement - m'y intéresser qu'avec le début de la guerre, en 1941 pour les russes .
De là à me passionner ............. Les scènes "marquantes" citées sur la fiche wiki ne m'auront pas plus marqué que çà , et au final, je ne pense pas le revisionner un jour ( je le braderai probablement dans un vide-grenier ). Mais au moins, depuis le temps que j'en ai entendu parler ( au point de croire que je l'avais donc probablement vu ), je suis quand même content de l'avoir regardé .
Synopsis : Veronica ( Tatania SamoÏlova, excellente dans le rôle ) est amoureuse de Boris ( je ne vais pas donner le nom des comédiens, je n'en connais strictement aucun ) . Mais avec le début de la guerre contre l'Allemagne Hitlérienne, Boris s'engage et part pour le front . Ne voyant pas revenir son fiancé, et ayant besoin d'un soutien sous le traumatisme des bombardements, Veronika finit par épouser un planqué ( Mark, le cousin de Boris ), mais en espérant toujours le retour de son bien-aimé . Or les choses vont très mal se passer !
Inutile d'en dire plus pour ne pas spoiler ceux qui ne connaissent pas l'histoire et voudraient voir le film .
Sur le fond l'histoire est limite banale . Visiblement, je crois que la réputation du film tient plus à la forme, pour peu que déjà l'on soit sensible aux réalisations du cinéma russe ( moi pas vraiment ), et surtout aux innovations qu'apportent parfois certains films au niveau de la grammaire cinématographique. Par exemple, et bien que ça ne soit pas russe, "Citizen kane" a longtemps été estimé par beaucoup comme le plus grand film de toute l'Histoire du cinéma de par un nouveau langage cinéma instauré ici par Orson welles, à la forme alors très novatrice malgré un scénario qui tiendrait sur un timbre-poste . Et j'avoue que je n'ai jamais trop partagé cet avis !
Parce que, personnellement, je ne suis ni analyste ni critique, et que la "grammaire cinématographique" me passe nettement au dessus de la tête . C'est sans doute aussi pour çà que j'avais été très déçu du "Rashomon" de Kurosawa alors que "Les sept samouraïs" est un de mes films de chevet ! J'avais trouvé l'histoire de "Rashomon" plutôt ennuyeuse ( film internationalement reconnu comme un chef-d'œuvre ) quand celle des "7 samouraïs" m'a transporté ! Je ne doute pas un seul instant que Mikhaïl Kalatozov soit dans l'absolu un cinéaste majeur du 7ème art russe, et même peut-être du cinéma tout court ( malgré une filmo très courte ), mais ma perception personnelle n'est visiblement pas sur la même longueur d'onde ! Qu'en sera t'il pour "Soy Cuba" ( acheté sur les critiques de notre forum ) du même metteur en scène quand je le visionnerai ?? Wait and see !
J'ai trouvé sur "Sens critique" un avis analytique qui traduit bien mon sentiment . Le voici ( citation, de Takeshi 29 ) :
QUAND LE GÉNIE VAMPIRISE L'ÉMOTION :
Revoir ce film m'aura au moins permis de me rassurer sur une chose : je sais (parfois) être cohérent avec moi-même.
Je me dois donc de séparer deux choses afin d'être totalement objectif. L'analyse de l'œuvre d'art en tant que telle et celle du film à proprement parler, l'une ayant d'ailleurs une répercussion directe sur l'autre.
Que les choses soient claires, ce film est tout simplement extraordinaire au sens littéral du terme, explosant la tradition du film soviétique nationaliste, pour ne pas dire de propagande .
Ici on est face à ce qui se fait de plus grandiose, tant les prouesses et innovations techniques se succèdent . En ce sens, "Quand passent les cigognes" marque une gigantesque révolution et provoque forcément une "érection cinéphilique" de tous les instants. Et cela peut paraitre étrange, mais c'est justement là que se situe le problème relationnel que j'ai avec ce film. Sergueï Ouroussevski est un pur génie, à tel point qu'il vampirise le travail de Kalatozov, et de ce fait on se retrouve en réalité plus confronté à un film de chef opérateur que de metteur en scène.
Et c'est là que je me retrouve bloqué, dans l'incapacité de vivre le film, ne ressentant aucune émotion première. Mon émotion n'est donc qu'intellectualisée, sans aucun lâcher-prise possible, condition indispensable à une véritable immersion et donc à un plaisir gratuit.
J'ai d'ailleurs connu cette même sensation face à "Soy Cuba", autre collaboration entre Ouroussevski et Kalatozov .
FIN DE CITATION !
Vous aurez compris que mon but n'est surtout pas de descendre ce film en flèche . Il a d'ailleurs une très haute réputation internationale ( source wikipedia ) :
Récompenses
- 1958 : Palme d'or au festival de Cannes 1958 « pour son humanisme, pour son unité et sa haute qualité artistique » .
- Prix spécial du Ier festival cinématographique de l'URSS à Moscou .
- Mention du Ier festival annuel à Vancouver .
- Diplôme d'honneur au festival des festivals à Mexico .
- Prix Selznick du meilleur film étranger de l'année 1958 aux États-Unis .
Critiques
- À la sortie du film, le cinéaste Éric Rohmer a écrit : « Nous trouvons tout ici : la profondeur du champ et les plafonds d'Orson Welles, les travellings acrobatiques d'Ophüls, le goût viscontien de l'ornement, et le style de jeu de l' Actors Studio. » Rohmer, encore critique à cette époque-là, tempérait toutefois son jugement en ajoutant : « Pour moi, j'ai été tour à tour remué par la nouveauté du ton, irrité par la volonté systématique et un peu anarchique de briller, ébloui tout de même par l'éclat des ornements dans la scène des adieux manqués, celle du bombardement ou celle de la mort de Boris » .
- Jacques Doniol-Valcroze, autre critique devenu réalisateur, émettait, quant à lui, ce point de vue : « La clef du pouvoir émotionnel et de la fascination de Quand passent les cigognes réside dans la forme, plus que dans le fond. C'est le romantisme, le lyrisme - parfois délirant - du style et de l'agencement des images qui confère sa puissance au contenu. L'extraordinaire virtuosité d'Ouroussevski ( le chef-opérateur ) donne vie à des séquences qui devaient, sur le papier, relever de la démence. Kalatozov et Ouroussevski, en plus des moyens considérables et de circonstances favorables, ont eu cette chance supplémentaire nommée Tatiana Samoïlova, l'extraordinaire écureuil de ce film, pleine de grâce et d'intériorité, grande héroïne romanesque, petite fille logique et passionnée des aînées tumultueuses d'une grande tradition littéraire » .
Ma note de ressenti serait donc un neutre 5/10 , et j'espère qu'au final, je n'aurai choqué personne !
P.S. : pour la petite histoire, les oiseaux que l'on voit passer dans le ciel, au début et à la fin du film, sont en réalité des grues !
Mais en français, et phonétiquement et pour la symbolique, ça aurait passé beaucoup moins bien !! Il fallait trouver bien plus élégant !
Barbe-Noire- Messages : 3364
Date d'inscription : 07/11/2019
Age : 68
Localisation : Seine et Marne ( et toujours "à la croisée des chemins" )
Re: Dernier film visionné
Barbe-Noire a écrit:
Bon, je vais probablement désespérer notre chez Zardi ( qui a placé le beau visage de Tatiana Samoïlova en avatar sous son pseudo, photo qui vient justement de ce film ), mais visiblement je continue ( depuis des lustres ) à avoir de gros problèmes avec le cinéma 100% russe .
Puisque tu t'es inquiété pour mon impression à la lecture de ta critique je veux te rassurer. Je n'ai pas fait de crise cardiaque et je ne me suis pas du tout senti désespéré.
Heureusement chacun a des goûts et des ressentis différents. Quand j'ai découvert ce film (au début des années 70) j'ai effectivement été sous le choc. Ne connaissant pas grand choses du cinéma soviétique à part Les films d'Eisenstein ou L'homme à la caméra de Dziga Vertov, je ne connaissais rien du cinéma post stalinien. Ce n'est que plus tard que je découvris les autres œuvres de Kalatozov, celles de Tchoukraï (Le quarante et unième, La ballade du soldat) et plus récemment de Tarkovski et Zviaguintsev pour ne citer que les plus connus. Je n'avais pas non plus eu l'occasion de voir les films de Max Ophuls (en particulier Madame de...) avec ses merveilleux mouvements de caméra et, pour moi, ce film fit un effet difficile à décrire tant j'étais émerveillé devant la virtuosité déployée dans certaines scènes comme je l'avais été lors de la vision de Citizen Kane n'ayant jamais vu auparavant quelque chose de semblable.
Mais ce ne sont pas seulement les prouesses techniques qui m'ont marquées, en vérité c'est le personnage merveilleusement interprété par Tatiana Samoilova qui m'avait bouleversé, petit moineau romantique qui s'accroche à son amour malgré les tourments de la guerre. Je découvrais une grande actrice qui ne m'a jamais déçu dans tout les autres films que j'ai pu voir où elle jouait (d'où mon avatar).
En dehors de ces différences de ressenti, j'avoue que je suis plus choqué quand tu généralises en parlant du cinéma russe. J'ai horreur des étiquettes et je ne comprends pas cette volonté de généraliser comme si on pouvait mettre dans le même sac des cinéastes très différents aussi bien dans les messages qu'ils transmettent que dans le développement de leur art.
Autre sujet d'incompréhension, ta notation. La critique que tu cites qui est une des plus négatives sur SC, est quand même affublée d'un 7/10 ce qui pour moi correspond à un film qui possède des qualités soit sur le plan technique soit sur le plan émotionnel. 5/10 représente à mon avis un film médiocre sur les deux plans sans que ce soit un nanar.
Voilà donc mes impressions à la lecture de ta critique que je respecte même si nos avis divergent.
Heureusement chacun a des goûts et des ressentis différents. Quand j'ai découvert ce film (au début des années 70) j'ai effectivement été sous le choc. Ne connaissant pas grand choses du cinéma soviétique à part Les films d'Eisenstein ou L'homme à la caméra de Dziga Vertov, je ne connaissais rien du cinéma post stalinien. Ce n'est que plus tard que je découvris les autres œuvres de Kalatozov, celles de Tchoukraï (Le quarante et unième, La ballade du soldat) et plus récemment de Tarkovski et Zviaguintsev pour ne citer que les plus connus. Je n'avais pas non plus eu l'occasion de voir les films de Max Ophuls (en particulier Madame de...) avec ses merveilleux mouvements de caméra et, pour moi, ce film fit un effet difficile à décrire tant j'étais émerveillé devant la virtuosité déployée dans certaines scènes comme je l'avais été lors de la vision de Citizen Kane n'ayant jamais vu auparavant quelque chose de semblable.
Mais ce ne sont pas seulement les prouesses techniques qui m'ont marquées, en vérité c'est le personnage merveilleusement interprété par Tatiana Samoilova qui m'avait bouleversé, petit moineau romantique qui s'accroche à son amour malgré les tourments de la guerre. Je découvrais une grande actrice qui ne m'a jamais déçu dans tout les autres films que j'ai pu voir où elle jouait (d'où mon avatar).
En dehors de ces différences de ressenti, j'avoue que je suis plus choqué quand tu généralises en parlant du cinéma russe. J'ai horreur des étiquettes et je ne comprends pas cette volonté de généraliser comme si on pouvait mettre dans le même sac des cinéastes très différents aussi bien dans les messages qu'ils transmettent que dans le développement de leur art.
Autre sujet d'incompréhension, ta notation. La critique que tu cites qui est une des plus négatives sur SC, est quand même affublée d'un 7/10 ce qui pour moi correspond à un film qui possède des qualités soit sur le plan technique soit sur le plan émotionnel. 5/10 représente à mon avis un film médiocre sur les deux plans sans que ce soit un nanar.
Voilà donc mes impressions à la lecture de ta critique que je respecte même si nos avis divergent.
zardi- Messages : 1854
Date d'inscription : 07/11/2019
Localisation : 06
Re: Dernier film visionné
zardi a écrit:Barbe-Noire a écrit:
Bon, je vais probablement désespérer notre chez Zardi ( qui a placé le beau visage de Tatiana Samoïlova en avatar sous son pseudo, photo qui vient justement de ce film ), mais visiblement je continue ( depuis des lustres ) à avoir de gros problèmes avec le cinéma 100% russe .Puisque tu t'es inquiété pour mon impression à la lecture de ta critique je veux te rassurer. Je n'ai pas fait de crise cardiaque et je ne me suis pas du tout senti désespéré.
Heureusement chacun a des goûts et des ressentis différents. Quand j'ai découvert ce film (au début des années 70) j'ai effectivement été sous le choc. Ne connaissant pas grand choses du cinéma soviétique à part Les films d'Eisenstein ou L'homme à la caméra de Dziga Vertov, je ne connaissais rien du cinéma post stalinien. Ce n'est que plus tard que je découvris les autres œuvres de Kalatozov, celles de Tchoukraï (Le quarante et unième, La ballade du soldat) et plus récemment de Tarkovski et Zviaguintsev pour ne citer que les plus connus. Je n'avais pas non plus eu l'occasion de voir les films de Max Ophuls (en particulier Madame de...) avec ses merveilleux mouvements de caméra et, pour moi, ce film fit un effet difficile à décrire tant j'étais émerveillé devant la virtuosité déployée dans certaines scènes comme je l'avais été lors de la vision de Citizen Kane n'ayant jamais vu auparavant quelque chose de semblable.
Mais ce ne sont pas seulement les prouesses techniques qui m'ont marquées, en vérité c'est le personnage merveilleusement interprété par Tatiana Samoilova qui m'avait bouleversé, petit moineau romantique qui s'accroche à son amour malgré les tourments de la guerre. Je découvrais une grande actrice qui ne m'a jamais déçu dans tout les autres films que j'ai pu voir où elle jouait (d'où mon avatar).
En dehors de ces différences de ressenti, j'avoue que je suis plus choqué quand tu généralises en parlant du cinéma russe. J'ai horreur des étiquettes et je ne comprends pas cette volonté de généraliser comme si on pouvait mettre dans le même sac des cinéastes très différents aussi bien dans les messages qu'ils transmettent que dans le développement de leur art.
Autre sujet d'incompréhension, ta notation. La critique que tu cites qui est une des plus négatives sur SC, est quand même affublée d'un 7/10 ce qui pour moi correspond à un film qui possède des qualités soit sur le plan technique soit sur le plan émotionnel. 5/10 représente à mon avis un film médiocre sur les deux plans sans que ce soit un nanar.
Voilà donc mes impressions à la lecture de ta critique que je respecte même si nos avis divergent.
La notation de Takeshi29 sur Sens Critique ( 7/10 ) est celle d'un cinéphile qui fait la part des choses entre son ressenti personnel à la vision du film et l'analyse technique qu'il en fait . D'ailleurs, il précise bien qu'il a dû "intellectualiser" sa démarche pour déterminer cette note, l'attribuant en fait beaucoup plus au travail novateur du chef-opérateur qu'au scénario et à la réalisation du metteur en scène ( si j'ai bien tout compris ), lui-même n'ayant pas formellement réussi à s'immerger dans l'histoire .
Or, j'ai bien précisé dans ma diatribe que je me sais totalement incapable de me livrer à un tel exercice ( ce que je crois avoir démontré dans toutes mes proses depuis DVDPC jusqu'à Cinéfan, d'avis en synthèses , en passant par ce que je n'ose appeler une critique, ceci quels que soient les topics ) , n'étant justement ni un critique ni un analyste de cinéma .
Pour mes notes ( et d'ailleurs je m'y suis mis, si on peut dire , uniquement parce que les membres de ce forum en attribuent à chaque critique ou à chaque synthèse ), dans l'absolu, je ne saurais pas réellement ( quel que soit le film ), en proposer une qui soit rationnelle afin d' évaluer celui-ci dans sa globalité : scénaristique, narratif et technique !
Je n'arrive - à peu près - à attribuer une note qu'en fonction de mon ressenti et de mes perceptions ( émotions, émerveillement, ennui, compréhension, simple distraction, envie de le revoir ou rejet ........... mais pas du tout par analyse ) .
J'ai récemment attribué un 2/10 à "Anatomie d'une chute" pour un film multi-récompensé qui a visiblement trouvé son public et comblé des festivaliers . Mais cette ....... "note" si basse ne reflète en rien le travail de la réalisatrice, ni l'interprétation, ni la pertinence du propos : c'est juste parce que pendant une heure ( pas pu aller plus loin ) je me suis emmerdé comme un rat mort ( j'ai déjà détaillé le pourquoi, je ne vais pas y revenir ici, et de plus ce n'est pas le sujet ) !
Mes notations sont donc purement subjectives et uniquement fondées sur mon ressenti au visionnage, et en aucun cas sur une quelconque découpe chirurgicale avec balance des pour et des contres !
Comparativement ( même si les deux films n'ont strictement rien à voir ) j'ai donc plus apprécié "Quand passent les cigognes" que le Justine Triet, mais je n'allais pas pour autant donner au Kalatozov une note de 7 ou 8 que perso je n'attribue qu'à des films que j'aime et qui ont marqué ma mémoire cinématographique, quand celui dont on discute ici est loin de m'avoir enthousiasmé .
Un seul exemple, si je donne un 8 ou un 9 à "Alien", je ne me vois pas donner un 7 à "Quand passent les cigognes" uniquement parce que sa grammaire cinématographique est novatrice et demeurée Historique dans le 7ème art !
J'ai attribué un 5 parce que je suis allé au bout, que je ne m'y suis pas vraiment enquiquiné, mais je n'ai pas été plus séduit que çà, et encore moins transporté ( comme avec un "Avatar" ou un "Seigneur des anneaux" ) .
Perso, il me faut du spectacle, de "l'entertainment" ( tu as ici précisé que toi, ça ne te suffisais pas - ce qui est tout à ton honneur - alors que moi je peux largement m'en contenter : pour seul exemple, cf. le film Netflix "La demoiselle et la dragon" auquel j'ai récemment attribué un 6,5 quand tu l'as trouvé nul : certes j'admets que ça ne va pas très loin, mais j'ai passé un bon petit moment ), et un minimum de "clinquant" dans la mise en scène , même si d'aucuns pourraient appeler çà de l'esbrouffe, ce que je peux parfaitement entendre ! L'épuré et la substantifique moëlle ( comme "L'île nue" par exemple ), c'est pas vraiment pour moi !
Par ailleurs je n'ai pas l'impression de généraliser ( ou de coller une étiquette ) quand j'évoque le cinéma russe . La preuve en est que par exemple les rares films de Bondartchouk que j'ai vus ( "Waterloo" en DVD - j'attends beaucoup du BR que je viens d'acheter -, et "Boris Godounov" à la télé, il y a fort longtemps. En aparté, j'aimerais bien qu'il sorte en vidéo celui-là ....... ) m'ont bien accrochés, de même que "Dersou Ouzala" ( mais russe ou japonais ? C'est surtout un Kurosawa ! ), sauf que globalement je suis assez loin d'y trouver autant de plaisir qu'avec le cinéma américain ( vus moins de 10 du côté de l'Oural contre quelques milliers chez l'oncle Sam ...... ) !
Et je n'ai pas encore vu sa version de "Guerre et paix", ( uniquement la version U.S. de King Vidor ). Par contre, j'achèterai l'édition qui vient de sortir quand je pourrai la trouver un peu moins chère ( 115 € actuellement ) .
Au final, avec 2 ou 3 autres seulement ( dont "le cuirassé Potemkine", même si je suis très réticent avec les films muets, mais qui m'a passionné sur le fond pour son intérêt Historique ), il est donc clair que je ne me sens pas très attiré par le cinéma russe en général ( et ce n'est pas le seul : ma dvdthèque est à 70% américaine - ou anglo-saxonne -, 20% française, 5% italienne et quelques ε pour d'autres nationalités ) , mais j'ai quand même acheté "Le capitaine Volgonokov s'est échappé" sur ta critique et sur la thématique des purges Staliniennes, si rare au cinéma ! J'espère beaucoup de "Volnogokov", de même d'ailleurs que pour quelques autres, tels "Requiem pour un massacre" ou le "Ivan le terrible" d'Eisenstein .......... achetés mais encore blistés !
Dernière édition par Barbe-Noire le Jeu 2 Mai - 17:06, édité 3 fois
Barbe-Noire- Messages : 3364
Date d'inscription : 07/11/2019
Age : 68
Localisation : Seine et Marne ( et toujours "à la croisée des chemins" )
Re: Dernier film visionné
Salut
J'ai vu quand passe les cigognes il y a bien longtemps (j'ai le Blu Ray mais sous blister pour l'instant), et j'avais ressenti la même chose que barbe noire(techniquement splendide mais émotionnellement vide dans le sens où je n'ai pas réussi à m'y connecter). Et ce n'est pas forcément lié au cinéma soviétique, car Je viens de voir le destin d'un homme de Bondartchouk, que j'ai trouvé formidable sur les deux points(il est sur bluecats au passage). Le film comporte l'un des plus beaux plans du cinéma(tout court), quelques séquences mémorables et l'histoire de ce père qui s'accroche à la vie pour revoir sa famille force le respect et créé de l'émotion.
Ce film est certainement plus abordable que les Khalatozov pour qui veut découvrir le cinéma soviétique.
J'ai vu quand passe les cigognes il y a bien longtemps (j'ai le Blu Ray mais sous blister pour l'instant), et j'avais ressenti la même chose que barbe noire(techniquement splendide mais émotionnellement vide dans le sens où je n'ai pas réussi à m'y connecter). Et ce n'est pas forcément lié au cinéma soviétique, car Je viens de voir le destin d'un homme de Bondartchouk, que j'ai trouvé formidable sur les deux points(il est sur bluecats au passage). Le film comporte l'un des plus beaux plans du cinéma(tout court), quelques séquences mémorables et l'histoire de ce père qui s'accroche à la vie pour revoir sa famille force le respect et créé de l'émotion.
Ce film est certainement plus abordable que les Khalatozov pour qui veut découvrir le cinéma soviétique.
c2302t- Messages : 806
Date d'inscription : 10/11/2019
Age : 51
Re: Dernier film visionné
Le Docteur Ancelin ( Michel Simon ), médecin insignifiant dans les environs de Chartres, menant une vie médiocre auprès de sa compagne Madeleine ( Jany Holt ), a sombré dans l'alcoolisme .
Un soir d'ivresse, rentrant chez lui en conduisant quand même sa voiture malgré son état d'ébriété, il renverse un motard et le tue . Ne voulant pas être poursuivi, il maquille son crime en accident .
La police ne cherche pas vraiment à s'impliquer pour un quasi inconnu ( nous sommes dans les années 40 ) , lequel de plus avait volé la moto ! L'affaire, considérée comme un simple accident, est classée sans suite .
Ancelin va dès lors vouloir revaloriser sa médiocre personnalité en se prenant pour un génie du crime . Ayant incidemment découvert que Madeleine avait un amant, il va assassiner celui-ci, puis bientôt un autre médecin , un notable de la ville qui lui fait de l'ombre et le méprise ! Prenant de plus en plus confiance en lui, il fréquente même régulièrement la presse et la police locale ( dont le chef est interprété par Jean Debucourt ) pour se tenir au courant de l'évolution des situations, ceci sans aucunement éveiller les soupçons .
Seule Madeleine est au courant des crimes d' Ancelin, mais, dépendant intégralement de lui pour vivre, elle préfère se taire, jusqu'à ce que la police propose une grosse somme d'argent à qui lui apportera des informations susceptibles de trouver le criminel ! Ancelin ira t'il alors jusqu'à éliminer Madeleine pour sa propre sécurité ?
Évidemment, les moyens scientifiques actuels de la police moderne ne donneraient aucune chance de nos jours à un tel assassin pour échapper à la justice, d'autant que ses meurtres sont assez grossiers ! Mais dans les années 40-50, qu'en était-il , quand la police scientifique se limitait aux empreintes digitales, à la balistique et aux témoignages des indics ? Je laisse découvrir l'épilogue à ceux qui aiment les vieux films français en N & B !
Le film est signé Henri Decoin, solide réalisateur du cinéma français, à qui l'on doit entre autres "Battement de cœur" avec Danielle Darrieux, "Les inconnus dans la maison" avec Raimu ( que j'ai quizzé ), "La vérité sur bébé Donge" avec le duo Gabin - Darrieux ( utilisé par Snaky pour ses quizz "affiches") , "Razzia sur la chnouf" avec également J. Gabin, "L'affaire des poisons" encore avec D. Darrieux ( et lui quizzé par Surfeur ) , ou "Le masque de fer" avec Jean Marais .
"Non coupable" n'est certes pas un classique incontournable du cinéma français, et s'il fallait en faire un remake ( Christophe Gans en a un temps manifesté l'intention, voulant attribuer le rôle à Albert Dupontel, mais le projet ne s'est pas concrétisé ), il faudrait bien sûr trouver une cohérence scénaristique et policière bien plus rigoureuse et crédible pour gommer les inévitables approximations des enquêtes policières de l'époque qui nous paraissent bien naïves . Mais en l'état, et avec l'indulgence qu'il faut accorder aux productions et aux scénaristes d'alors , c'est un film quand même intéressant à découvrir, dominé sans surprise par l'interprétation de Michel Simon .
Ma note ( de ressenti uniquement ) : 6/10 !
Dernière édition par Barbe-Noire le Jeu 22 Aoû - 2:27, édité 1 fois
Barbe-Noire- Messages : 3364
Date d'inscription : 07/11/2019
Age : 68
Localisation : Seine et Marne ( et toujours "à la croisée des chemins" )
Re: Dernier film visionné
King's land / Bastarden de Nikolaj Arcel (2023) - 8/10
Synopsis : Danemark 1755, le capitaine Ludvig Kahlen part à la conquête d’une lande danoise inhabitable avec un objectif impossible : établir une colonie au nom du roi en échange d’un titre royal qui le sortirait de la misère. Mais le seigneur de la région, l'impitoyable Frederik de Schinkel, croit avec arrogance que cette terre lui appartient et fera tout pour étouffer les projets de Kahlen…
Retour aux sources pour le réalisateur de Royal affair qui retrouve son acteur fétiche, le charismatique Mads Mikkelsen dans un film historique captivant. Même si le scénario westernien est basique (un noble s'oppose avec sadisme au projet d'implantation d'une exploitation près de ces terres), l'histoire est prenante grâce à des personnages bien campés et bien interprétés. A côté de l'acteur principal au jeu sobre mais toujours juste et émouvant, Amanda Collin et Simon Bennebjerg se mettent en évidence, ce dernier incarnant un des plus haïssables méchants de l'histoire du cinéma.
Si la mise en scène est de facture très classique le film jouit d'une belle photographie, justement récompensée, qui met en valeur les paysages du Jutland. Bien que ce soit une adaptation littéraire, le scénario est bien équilibré alternant scènes d'action et d'émotion et sonne juste avec un rendu réaliste de l'époque mettant bien en relief la toute puissance des nobles et les excès de ceux-ci sur le reste de la population.
Un film que je conseille pour la qualité de l'interprétation et pour l'intrigue captivante malgré sa simplicité.
Retour aux sources pour le réalisateur de Royal affair qui retrouve son acteur fétiche, le charismatique Mads Mikkelsen dans un film historique captivant. Même si le scénario westernien est basique (un noble s'oppose avec sadisme au projet d'implantation d'une exploitation près de ces terres), l'histoire est prenante grâce à des personnages bien campés et bien interprétés. A côté de l'acteur principal au jeu sobre mais toujours juste et émouvant, Amanda Collin et Simon Bennebjerg se mettent en évidence, ce dernier incarnant un des plus haïssables méchants de l'histoire du cinéma.
Si la mise en scène est de facture très classique le film jouit d'une belle photographie, justement récompensée, qui met en valeur les paysages du Jutland. Bien que ce soit une adaptation littéraire, le scénario est bien équilibré alternant scènes d'action et d'émotion et sonne juste avec un rendu réaliste de l'époque mettant bien en relief la toute puissance des nobles et les excès de ceux-ci sur le reste de la population.
Un film que je conseille pour la qualité de l'interprétation et pour l'intrigue captivante malgré sa simplicité.
zardi- Messages : 1854
Date d'inscription : 07/11/2019
Localisation : 06
snaky930 aime ce message
Re: Dernier film visionné
Limbo / Zhìchǐ de Soi Cheang (2021) - non noté
Synopsis : Dans les bas-fonds de Hong-Kong, un flic vétéran et son jeune supérieur doivent faire équipe pour arrêter un tueur qui s’attaque aux femmes, laissant leur main coupée pour seule signature. Quand toutes leurs pistes s’essoufflent, ils décident d’utiliser une jeune délinquante comme appât...
Ce polar qui lorgne du côté de Seven de David Fincher avec un univers glauque et un tueur en série poursuivi par deux flics que tout oppose, aussi bien l'âge que le comportement, est remarquable par sa forme mais déplorable sur le plan scénaristique. C'est pour cette raison que je ne l'ai pas noté car suivant l'approche du spectateur on peut aussi bien être enthousiasmé que dégoûté.
Jouissant d'une photographie magnifique et d'une virtuosité technique d'une rare qualité le réalisateur a visiblement voulu créer un univers graphique très particulier avec les bas-fonds de Hong-Kong remplis de détritus et d'objets hétéroclites. On pense à des films comme The lighthouse tant les trouvailles sont nombreuses dans la mise en scène.
Là où le bât blesse c'est dans l'histoire et les caractères. Le réalisateur ne s'embarrasse pas de vraisemblance et les personnages sont de véritables caricatures. A aucun moment on ne ressent une certaine empathie tant le nihilisme et la cruauté l'emporte sur l'émotion. Seule émerge l'actrice Liú Yǎ-Sè qui fait une composition étonnante dans le rôle d'une junkie paumée qui est martyrisée tout au long du film.
Un film qu'on peut voir pour sa forme mais non pour son contenu.
Ce polar qui lorgne du côté de Seven de David Fincher avec un univers glauque et un tueur en série poursuivi par deux flics que tout oppose, aussi bien l'âge que le comportement, est remarquable par sa forme mais déplorable sur le plan scénaristique. C'est pour cette raison que je ne l'ai pas noté car suivant l'approche du spectateur on peut aussi bien être enthousiasmé que dégoûté.
Jouissant d'une photographie magnifique et d'une virtuosité technique d'une rare qualité le réalisateur a visiblement voulu créer un univers graphique très particulier avec les bas-fonds de Hong-Kong remplis de détritus et d'objets hétéroclites. On pense à des films comme The lighthouse tant les trouvailles sont nombreuses dans la mise en scène.
Là où le bât blesse c'est dans l'histoire et les caractères. Le réalisateur ne s'embarrasse pas de vraisemblance et les personnages sont de véritables caricatures. A aucun moment on ne ressent une certaine empathie tant le nihilisme et la cruauté l'emporte sur l'émotion. Seule émerge l'actrice Liú Yǎ-Sè qui fait une composition étonnante dans le rôle d'une junkie paumée qui est martyrisée tout au long du film.
Un film qu'on peut voir pour sa forme mais non pour son contenu.
zardi- Messages : 1854
Date d'inscription : 07/11/2019
Localisation : 06
snaky930 aime ce message
Re: Dernier film visionné
zardi a écrit:Limbo / Zhìchǐ de Soi Cheang (2021) - non noté
Un film qu'on peut voir pour sa forme mais non pour son contenu.
Je crois qu'on est un certain nombre à faire malheureusement le même constat (ma note à l'époque) :
Limbo (2021) - Soi Cheang - 5/ 10 Formellement réussi, scénaristiquement bof bof bof
J'en profite pour saluer ton retour dans cette rubrique Ô combien essentielle à ce forum
snaky930- Admin
- Messages : 1825
Date d'inscription : 06/11/2019
Age : 54
Localisation : IDF
zardi aime ce message
Re: Dernier film visionné
Winter break / The holdovers d'Alexander Payne (2023) - 7,5/10
Synopsis : Hiver 1970 : Monsieur Hunham est professeur d’histoire ancienne dans un prestigieux lycée d’enseignement privé pour garçons de la Nouvelle-Angleterre. Pédant et bourru, il n’est apprécié ni de ses élèves ni de ses collègues. Alors que Noël approche, Monsieur Hunham est prié de rester sur le campus pour surveiller la poignée de pensionnaires consignés sur place. Il n’en restera bientôt qu’un : Angus, un élève de 1ère aussi doué qu’insubordonné. Trop récemment endeuillée par la mort de son fils au Vietnam, Mary, la cuisinière de l’établissement, préfère rester à l’écart des fêtes. Elle vient compléter ce trio improbable...
Après le regrettable Downsizing, j'avais cru ne plus revoir ces comédies humanistes qui caractérisent l'univers cinématographique du réalisateur de Nebraska, Sideways et Les descendants. Heureusement ce dernier opus me prouve le contraire.
A partir d'un sujet d'apparence banal, un professeur odieux est obligé de se coltiner un des élèves qu'il déteste pendant les vacances de Noël, l'auteur arrive à créer un film proche du mélodrame mais rempli d'humour où il dirige de main de maître 3 acteurs qui représentent des personnages en marge de la société et que tout semble opposer. En premier lieu il faut saluer la performance de Paul Giamatti, maître de l'autodérision, capable de changer d'expression en un clin d'œil, qui arrive à rendre sympathique un personnage à priori détestable. Belle révélation pour les deux autres acteurs principaux que je découvre à travers cette comédie en particulier le jeune Dominic Sessa qui, pour son premier film, montre une aisance stupéfiante avec une large palette d'émotions.
De facture classique la mise en scène rend hommage à une époque qui semble chère au réalisateur soulignée par une BO riche et nostalgique. Malgré quelques effets ostentatoires elle met bien en valeur l'évolution des caractères des personnages pour lesquels l'empathie du spectateur ne cesse de grandir et, grâce à des dialogues incisifs, ce qui aurait pu être un mélodrame banal se transforme presque en feel good movie.
Un film que j'ai eu beaucoup de plaisir à regarder.
Après le regrettable Downsizing, j'avais cru ne plus revoir ces comédies humanistes qui caractérisent l'univers cinématographique du réalisateur de Nebraska, Sideways et Les descendants. Heureusement ce dernier opus me prouve le contraire.
A partir d'un sujet d'apparence banal, un professeur odieux est obligé de se coltiner un des élèves qu'il déteste pendant les vacances de Noël, l'auteur arrive à créer un film proche du mélodrame mais rempli d'humour où il dirige de main de maître 3 acteurs qui représentent des personnages en marge de la société et que tout semble opposer. En premier lieu il faut saluer la performance de Paul Giamatti, maître de l'autodérision, capable de changer d'expression en un clin d'œil, qui arrive à rendre sympathique un personnage à priori détestable. Belle révélation pour les deux autres acteurs principaux que je découvre à travers cette comédie en particulier le jeune Dominic Sessa qui, pour son premier film, montre une aisance stupéfiante avec une large palette d'émotions.
De facture classique la mise en scène rend hommage à une époque qui semble chère au réalisateur soulignée par une BO riche et nostalgique. Malgré quelques effets ostentatoires elle met bien en valeur l'évolution des caractères des personnages pour lesquels l'empathie du spectateur ne cesse de grandir et, grâce à des dialogues incisifs, ce qui aurait pu être un mélodrame banal se transforme presque en feel good movie.
Un film que j'ai eu beaucoup de plaisir à regarder.
zardi- Messages : 1854
Date d'inscription : 07/11/2019
Localisation : 06
snaky930 aime ce message
Re: Dernier film visionné
zardi a écrit:Winter break / The holdovers d'Alexander Payne (2023) - 7,5/10
il faut saluer la performance de Paul Giamatti, maître de l'autodérision, capable de changer d'expression en un clin d'œil, qui arrive à rendre sympathique un personnage à priori détestable.
En effet c'est l'expression juste
snaky930- Admin
- Messages : 1825
Date d'inscription : 06/11/2019
Age : 54
Localisation : IDF
zardi- Messages : 1854
Date d'inscription : 07/11/2019
Localisation : 06
snaky930 aime ce message
Re: Dernier film visionné
Past lives - Nos vies d’avant / Past lives de Celine Song (2022) - 7,5/10
Synopsis : A 12 ans, Nora et Hae Sung sont amis d’enfance, amoureux platoniques. Les circonstances les séparent. A 20 ans, le hasard les reconnecte, pour un temps. A 30 ans, ils se retrouvent, adultes, confrontés à ce qu’ils auraient pu être, et à ce qu’ils pourraient devenir.
Un amour de jeunesse peut-il résister à l'épreuve du temps et au choc des cultures ? Tel est le thème, oh combien casse-gueule, que la réalisatrice a abordé dans ce film. Si la narration se déroule sur trois périodes espacées chacune d'une douzaine d'années, l'essentiel a lieu pendant la période récente où les deux personnages principaux d'origine coréenne se retrouvent après de longues années de séparation. Toute l'intrigue va se concentrer pendant ces quelques jours où un choix va se décider entre les deux protagonistes principaux du film. Lui, très amoureux, est resté fidèle aux traditions et à la culture coréenne. Elle, malgré son attachement à ses souvenirs, a opté pour la civilisation occidentale qui lui a permis de concrétiser ses rêves à travers une vie sociale et professionnelle réussie. De plus elle a trouvé un mari idéal qui la comble d'affection.
Tout le film repose sur ce triangle amoureux dont on suit l'évolution au gré de dialogues par vidéo ou de promenades sentimentales.
Malgré la minceur de l'intrigue on ne s'ennuie jamais grâce à une mise en scène inspirée qui sait mettre en valeur la sensibilité des personnages, et à des acteurs qui arrivent à intérioriser leurs sentiments avec beaucoup de tact. Pas de fausse note dans ce mélodrame à la fois sentimental et sociologique qui captive le spectateur jusqu'à la dernière image. On pense au cinéma de Woody Allen mais avec un humour beaucoup moins corrosif.
Un film à déconseiller pour ceux qui privilégient l'action mais à voir absolument pour ceux qui attachent plus d'importance à la composition des personnages et à l'expression des sentiments. Pour ma part je l'ai beaucoup apprécié.
Un amour de jeunesse peut-il résister à l'épreuve du temps et au choc des cultures ? Tel est le thème, oh combien casse-gueule, que la réalisatrice a abordé dans ce film. Si la narration se déroule sur trois périodes espacées chacune d'une douzaine d'années, l'essentiel a lieu pendant la période récente où les deux personnages principaux d'origine coréenne se retrouvent après de longues années de séparation. Toute l'intrigue va se concentrer pendant ces quelques jours où un choix va se décider entre les deux protagonistes principaux du film. Lui, très amoureux, est resté fidèle aux traditions et à la culture coréenne. Elle, malgré son attachement à ses souvenirs, a opté pour la civilisation occidentale qui lui a permis de concrétiser ses rêves à travers une vie sociale et professionnelle réussie. De plus elle a trouvé un mari idéal qui la comble d'affection.
Tout le film repose sur ce triangle amoureux dont on suit l'évolution au gré de dialogues par vidéo ou de promenades sentimentales.
Malgré la minceur de l'intrigue on ne s'ennuie jamais grâce à une mise en scène inspirée qui sait mettre en valeur la sensibilité des personnages, et à des acteurs qui arrivent à intérioriser leurs sentiments avec beaucoup de tact. Pas de fausse note dans ce mélodrame à la fois sentimental et sociologique qui captive le spectateur jusqu'à la dernière image. On pense au cinéma de Woody Allen mais avec un humour beaucoup moins corrosif.
Un film à déconseiller pour ceux qui privilégient l'action mais à voir absolument pour ceux qui attachent plus d'importance à la composition des personnages et à l'expression des sentiments. Pour ma part je l'ai beaucoup apprécié.
zardi- Messages : 1854
Date d'inscription : 07/11/2019
Localisation : 06
snaky930, HERVE PAUL et c2302t aiment ce message
Page 56 sur 57 • 1 ... 29 ... 55, 56, 57
Sujets similaires
» Dernier film visionné
» Dernier film vu au cinéma
» 8 Rue de l'Humanité, le dernier film de : Dany Boon
» Top 20 films de survie
» Shang-Chi, le dernier Marvel asiatique....
» Dernier film vu au cinéma
» 8 Rue de l'Humanité, le dernier film de : Dany Boon
» Top 20 films de survie
» Shang-Chi, le dernier Marvel asiatique....
Page 56 sur 57
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|