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zardi a écrit:Notre cinéma se sclérose et à de rares exceptions près, je ne supporte plus les superproductions à base de superhéros qui envahissent nos écrans...

S'il est vrai que les super-héros et les scènes tournées entièrement en image de synthèse ont tendance à proliférer ces derniers temps, je serai moins sévère que toi concernant la sclérose du cinéma d'aujourd'hui. Pour ne prendre que ces deux dernières années, et dans des genres bien différents, je trouve que des films comme "Une vie cachée", "Rebelles", "Proxima", "Parasite", "L'Ombre de Staline", "Official Secrets", "Un monde plus grand", "J'accuse", "Dark Waters", "1917", "La Fille au bracelet"..., pour ne prendre, au hasard, que quelques exemples...  sont tout à fait à même de divertir tout en faisant, pour certains, réfléchir sur des faits de société.

surfeur51 a écrit:

zardi a écrit:Notre cinéma se sclérose et à de rares exceptions près, je ne supporte plus les superproductions à base de superhéros qui envahissent nos écrans...

S'il est vrai que les super-héros et les scènes tournées entièrement en image de synthèse ont tendance à proliférer ces derniers temps, je serai moins sévère que toi concernant la sclérose du cinéma d'aujourd'hui. Pour ne prendre que ces deux dernières années, et dans des genres bien différents, je trouve que des films comme "Une vie cachée", "Rebelles", "Proxima", "Parasite", "L'Ombre de Staline", "Official Secrets", "Un monde plus grand", "J'accuse", "Dark Waters", "1917", "La Fille au bracelet"..., pour ne prendre, au hasard, que quelques exemples...  sont tout à fait à même de divertir tout en faisant, pour certains, réfléchir sur des faits de société.

Pour Parasite c'est un peu l'exception quoique je le considère comme un film à part car coréen. 1917 est un bon film sur la forme mais pas sur le contenu qui n'apporte rien de nouveau. Je n'ai pas vu Rebelles et La fille au bracelet (je viens juste de l'acheter). Quand aux autres, ce sont soit des films d'auteur qui ne sont pas produits par les grandes sociétés de production et de distribution (Une vie cachée   , J'accuse , Un monde plus grand), soit des biopics (l'ombre de Staline, Official secrets, Dark waters). Pour ces derniers, même si le sujet est intéressant, ils sont construits  suivant un schéma bien établi qui laisse peu de place à l'originalité dans le traitement. Je ne sais pas pour Proxima     quelle est sa genèse mais je pense qu'il fait partie du cinéma indépendant malgré la présence de vedettes comme Eva Green et Matt Dillon mais je me trompe peut-être.
Quand on voit qu'un des plus gros succès qui est censé avoir du contenu est un film comme Les misérables et qu'on le compare à La haine il y a de quoi se poser des questions .
Tout cela confirme ce que je disais, à savoir que pour trouver des films intéressants ce n'est pas dans les blockbusters ou les grosses productions qu'il faut chercher mais dans le cinéma indépendant ou dans les films d'auteur, ceux-ci se faisant de plus en plus rares (Guediguian, Ken Loach, Zvyagintsev, les frères Dardenne... ). Voila pourquoi j'affirme que notre cinéma se sclérose.

Reflets dans un œil d'or (1967) de John Huston - 7,5/10



Un film que je n'avais plus vu depuis longtemps difficile à noter tant il est à la fois brillant et agaçant. Brillant grâce à la mise en scène de John Huston qui arrive à maintenir une tension incroyable alors qu'il ne se passe pas grand chose mais aussi grâce au jeu de Marlon Brando qui arrive encore à nous surprendre notamment avec la scène face au miroir que reprendra Martin Scorcese dans Taxi driver. Agaçant car les personnages sont presque tous des névrosés et pas des plus sympathiques comme Anacleto le serviteur philippin complètement taré ou le soldat qui galope à poil dans la forêt ou encore la femme dérangée jouée par Julie Harris. Seul le personnage joué par Brian Keith est à peu près normal. Ceci dit le film dure presque 2 h et on ne s'ennuie pas ce qui est en soi un gage de qualité.

J'ai vu la version en couleur normale et non pas la version dorée.

Revendu, je ne ferai pas de critique...

Death sentence (2007) de James Wan- 4/10



Synopsis : Entre sa carrière réussie et sa vie de famille épanouie, l’existence de Nick Hume est plutôt confortable. Pourtant, un soir, alors qu’il fait le plein d’essence avec son fils aîné, la route de Nick va croiser celle d’un gang. Son fils n’y survivra pas… Bien qu’arrêté, le coupable est vite libéré. Pour Nick, il n’est pas question qu’il puisse s’en tirer ainsi. Ravagé par la douleur et assoiffé de vengeance, il décide de prendre les choses en main et de punir lui-même l’assassin de son fils…

Un film de vengeance que j'ai eu le malheur de regarder et que je vais m'empresser d'oublier malgré John Goodman et Kevin Bacon La fin du film sombre dans le ridicule avec le justicier qui se transforme en skinhead on ne sait pas pourquoi.

Référence à taxi driver ?

alamo a écrit:Référence à taxi driver ?

Si c'est le cas cela veut dire que James Wan est prêt à tout pour racoler le public parce qu'il n'y a pas beaucoup de points commun entre le personnage interprété par De Niro et celui interprété par Kevin Bacon aussi bien sur le plan social que psychologique.

terminé hier soir ce coffret de 4 films > "Coffret 4 Polars/Thriller "Espagnol"

- L’Accusé
- Appel inconnu
- La Jeune fille et la brume
- Au bout du tunnel

Pas mal ses films, du suspence, je les conseilles

Rushmore (1998) de Wes Anderson - 8/10



Synopsis : Les mésaventures de Max Fischer, élève de la Rushmore Academy. Personnage hors normes, génie fougueux et brouillon, Max ne peut fournir qu'un minimum d'efforts à ses études et s'est résigné à devenir l'un des pires cancres de son établissement. En dépit de ses échecs scolaires et des admonestations répétées de son directeur, Rushmore n'en reste pas moins à ses yeux un paradis et un sanctuaire idéal pour exercer en toute liberté son inlassable créativité.

Tous les ingrédients de l'univers de Wes Anderson sont déjà dans son deuxième film. Humour décalé, dialogues piquants, comique de situation, ça fuse de tous les côtés. Les deux acteurs fétiches du réalisateur,  Jason Schwartzman et Bill Murray (jamais aussi drôle que lorsqu'il est sérieux) s'en donnent à cœur joie avec le sourire de Olivia Williams en prime. Ajoutez à cela une BO du tonnerre et vous avez un beau cocktail qui vous fait passer un bon moment malgré quelques redondances dans la dernière partie du film. Un seul bémol, le personnage de Max Fischer fait beaucoup plus que les quinze ans qu'il est censé avoir.

La lame diabolique de Kenji Misumi : 8,5/10.
Troisième épisode de sa trilogie de la lame, ce film est le sommet de cette excellente trilogie(après Tuer et le sabre). D'une durée assez courte(moins de 90mn) ce film va droit à l'essentiel, utilise bon nombre d'ellipses de façon très intelligente pour nous faire ressentir les émotions du personnage principal. C'est simple il n'y a rien à jeter, et le tout dans une belle cohérence qui force le respect. Une pépite.

Rue sans issue/Dead end (1937) de William Wyler - 7,5/10



Synopsis : Baby Face Martin, un gangster désabusé, revient sur les lieux de sa jeunesse, sur East Side street. Malheureusement pour lui, ce retour ne sera qu'une deception car sa mère le considère comme un meurtrier et son amour d'enfance a sombré dans la prostitution..

Cette adaptation d'une pièce de théâtre est plus un film à caractère social qu'un film noir. L'idée originale de faire cotoyer riches et pauvres est ici bien exploitée par William Wyler qui porte un regard réaliste sur la condition de gens qui n'ont plus pour seule prétention que de survivre. L'intrigue parait presque secondaire devant le déterminisme social  qui est montré à travers cette bande de jeunes délinquants condamnés par leurs origines ce qui sera repris par la suite dans des films comme Los olvidados et Sciuscià. Les personnages principaux adultes sont des personnes qui ont empruntés des chemins différents pour échapper à cette condition misérable. Baby Face (Humphrey Bogart) s'est engagé dans le chemin de la violence mais sera renié par sa mère et son ancienne petite amie, Francey (Claire Trevor) a choisi de suivre une personne riche qu'elle n'aime pas, Dave (Joel McCrea) vivote en acceptant de petits boulots alors qu'il est architecte et enfin Drina se bat pour sauver son frère et se réfugie dans le rêve d'un monde meilleur. Aidé par la photographie de Gregg Toland, William Wyler exploite au mieux ce décor de quartier pauvre pour développer ce drame illuminé par le jeu de Sylvia Sidney à la fois fragile et déterminée.

La fille au bracelet (2019) de Stéphane Demoustier - 8/10



Synopsis : Lise a 18 ans, elle vit dans un quartier résidentiel sans histoire et vient d’avoir son bac. Mais depuis deux ans, Lise porte un bracelet électronique car elle est accusée d’avoir assassiné sa meilleure amie.

On a l'impression d'assister à un vrai procès tant les audiences sont filmées avec précision en soignant le soucis du détail. L'autre point intéressant du film est l'adolescente qui est jugée avec sa froideur et son mutisme. A travers elle ce sont les excès du comportement de la jeunesse actuelle qui sont mis en évidence. C'est troublant comme le montre l'impact sur la famille de l'accusée.
La mise en scène précise maintient le doute sur la culpabilité jusqu'à la dernière image. Côté interprétation la jeune Mélissa Guers montre une assurance remarquable pour un premier rôle mais celle qui crève l'écran en avocate de la défense est Annie Mercier contrairement à Anaïs Demoustiers qui semble (mal) réciter un texte.
Je n'ai pas vu le film argentin tiré d'un fait divers et dont ce métrage est le remake.