Quizz cinéma

Réponse à côté de c2302t et de Snaky !
Merci beaucoup de tenter ! 

SYNTHÈSE du Quiz N° 6 :

  Film de 1995 , réalisé par Sam Raimi . Avec Sharon Stone , Gene Hackman , Russell Crowe , Léonardo DiCaprio , Pat Hingle , Lance Henriksen et Gary Sinise .

Il fallait sans doute la patte d'un réalisateur plus ou moins iconoclaste comme Sam Raimi  ( qui avait presque ré-inventé le cinéma d'Horreur avec son cultissime "Evil Dead", ou la comédie horrifique avec "Mort sur le grill" ), pour tenter de dépoussiérer ( terme péjoratif, j'en conviens, pour un genre qui n'en avait pas forcément besoin, mais toutes les variations sont souhaitables, si elles respectent les genres ) un peu le western sans pour autant le ridiculiser ( la frontière pouvant être facilement franchie  ) .
Raimi s'y est donc attelé en 95, en prenant pour sujet de base un des incontournables du Far-west, le duel au revolver !

Dans la ville de Redemption, se déroule chaque année un concours opposant des as du colt pour tenter de gagner une très grosse somme d'argent . Il faut être très optimiste pour y participer, car ce sont des duels à mort !
Le vainqueur de chaque opposition ne peut en effet prétendre à ce qualificatif que si son adversaire est parti pour un monde soit-disant meilleur ! Comme dans "Highlander", il ne pourra en rester qu'un   !!!
Depuis que ce concours existe , il est systématiquement gagné par le Shérif de la ville, John Herod ( Gene Hackman, aussi à l'aise qu'il sait l'être dans les rôles de salopard ), maître des lieux qui dicte sa propre loi sans trop de soucier de la véritable Loi en elle-même !

Herod ( G. Hackman ), et sa garde personnelle !

Cette année-là ( indéterminée ), arrive en ville une sublime jeune-femme, Ellen ( Sharon Stone ), dont personne ne connaît l'origine, mais qui semble avoir un énorme ressentiment vis-à-vis du Shérif Herod !

Sharon Stone, 3 ans après "Basic Instinct", et un an avant "Casino" .

Elle arrive à Redemption un peu comme Clint Eastwood arrive dans le village perdu de chercheurs d'or au début de "Pale Rider", sorte d'ange de la mort . Si c'est un hommage au film du grand Clint, il y en a d'autres des hommages, dont celui à "Il était une fois dans l'ouest", que l'on comprendra à la fin avec le personnage incarné en flash-back par Gary Sinise ( d'où mon choix de la photo 1 sur ce quiz, avec la main qui récupère au sol une étoile de Marshall ) .  De plus, les connaisseurs ( que je ne suis pas ) affirment que la musique d'Alan Silvestri est très "Morriconienne" dans sa composition !

Dans le saloon tenu par Horace ( Pat Hingle, photo 2 ), elle s'inscrit au concours auquel elle sait retrouver John Herod, dans la "légalité" des duels que ne permettrait pas un affrontement hors contexte .
Mais bien d'autres s'inscrivent, parfois hâbleurs, parfois as de la gâchette, tous motivés par l'importance du pactole réservé au vainqueur .
Parmi eux, Le Kid ( Léonardo Di Caprio , 2 ans avant "Titanic", photo 4 ) qui se prétend le fils de Herod, un pistolero nommé Ace Hanlon ( Lance Henriksen ), un ex-militaire ( Keith David ), un indien nommé Cheval Moucheté , quelques hurluberlus, et un nommé Cort ( Russell Crowe, pour son 1er rôle important ) qu' Herod appelle "Révérend" après l'avoir pourtant arrêté et enchaîné ( Photo 5 ) .

Le Kid (Di Caprio)      Hanlon (L. Henriksen)   Cheval Moucheté

Cort ne désire pas participer au tournoi ( même si on devine déjà qu'il sait très bien jouer du revolver ), mais le Shérif ne lui laisse pas le choix !

le "révérend" Cort ( R. Crowe )

De toute évidence, l'appât du gain n'est absolument pas la motivation d'Ellen, qui n'attend que sa confrontation avec Herod, à condition bien sûr de passer les tours préalables ( photo 3  : c'est bien l'actrice principale du film, mais j'ai placé cette image en 3 car elle n'y est pas forcément reconnaissable, en contre-jour et sous la pluie, les cheveux sur le visage ) ! 
Or, il devient vite évident que la jeune femme n'est pas une dure à cuire insensible aux risques comme apparaissent nombre de héros emblématiques de westerns, et qu'elle craint la mort !
D'une façon limite cartoonesque ( bien évidemment voulue par Sam Raimi ), avec des montages et des plans différents pour chacun d'entre eux, les duels vont commencer, avec, tour après tour, les inéluctables morts violentes .

....... Si çà c'est pas du "cartoon" .........

Et, fort logiquement, le dernier carré va opposer Cort, Le Kid, Ellen et l'impitoyable Herod . Au rythme de la pendule du village, qui émet un petit clic juste avant de sonner l'heure  ......................
Le final sera apocalyptique !

Avis et critique prélévés sur DVDClassik :

De tous les westerns hollywoodiens sortis depuis La Porte du paradis (1980), Mort ou vif est sans doute le plus fou, le plus original. Dire de Mort ou vif qu'il est original est d'ailleurs paradoxal puisqu'à la base, et de l'aveu même de son scénariste, le Britannique Simon Moore, le récit ne fait que reprendre au féminin les motifs de Sergio Leone et de Clint Eastwood : l'arrivée d'un cavalier mystérieux, véritable ange exterminateur, la ville lâche et corrompue, la crapule sadique,  le crétinisme des habitants, et les flash-backs à répétition sur le traumatisme originel du vengeur . 
Par-dessus le marché, le film inscrit toutes ces références dans le cliché des clichés : le fameux duel à mort au milieu de la rue ! Mais cette apparente absence d'originalité est totalement transcendée par la mise en scène de Sam Raimi et par les comédiens.
C'est évidemment le triomphe de Basic Instinct et d’Impitoyable en 1992 qui va permettre à la Columbia de monter facilement ce « western Léonien au féminin » avec un budget confortable. 
En 1994, au moment du tournage, Sharon Stone est au sommet de sa gloire et s'essaye ici, avec réussite, à un registre plus dramatique, son personnage étant faussement de marbre, véritablement hanté par la peur de la mort. Pour qu'une actrice « joue » Clint Eastwood de manière crédible, il fallait qu’elle dégage une grande dureté, ce qui était le cas de Sharon Stone depuis Total Recall et Basic Instinct. Cela n'aurait pas fonctionné avec Mary Steenburgen, par exemple. Notons toutefois que, par un effet pertinent de mise en abyme, Ellen, le personnage de Sharon Stone, n'est pas du tout à l'aise dans ce rôle de pistolero impitoyable : elle joue au pistolero mais c'est pour mieux cacher sa peur de la mort et sa fragilité de femme blessée. Et c'est justement dans ces fêlures que la comédienne est la plus intéressante !
Quant à Sam Raimi, s’il n’est pas encore, en 1994, le money maker reconnu de la première trilogie Spiderman, il a largement fait la preuve de sa virtuosité et de sa grande « débrouillardise budgétaire » (entendez : faire beaucoup avec peu) avec la trilogie Evil Dead et Darkman. Surtout, Sharon Stone, coproductrice du film, a bien compris que l’auteur d’Evil Dead était un expert pour varier sa mise en scène en huis clos (ce qu'est à sa façon Mort ou vif) et qu'il pouvait amener une vision baroque, déjantée, et donc critique, de l'Amérique (vision qui constitue le cœur de sa filmographie). 
En revanche, sur la foi de la trilogie Evil Dead et de Darkman, pouvait-elle prévoir que Raimi allait se révéler un excellent directeur d'acteurs (ce que confirmera la suite de sa carrière), amenant Gene Hackman, Russell Crowe, Leonardo DiCaprio, et bien sûr elle-même, à se dépasser ? Difficile à dire, mais c'est sans doute cela, la plus grande réussite de Mort ou vif : faire exister tous ces personnages avec force, et avec une belle égalité, dans un dispositif qui avait tout pour être, a priori, artificiel.
En réalité, c'est bien le principe volontairement « artificiel » du tournoi de tireurs qui est la clé de la réussite dramatique de Mort ou vif : en concentrant tous les enjeux dans une forte unité de temps, de lieu et d'action propre à la tragédie antique, l'itinéraire psychologique des personnages n'en ressort que mieux : leurs interactions, leur conflit moral, sont inévitables et deviennent donc, pour eux et pour le public (celui de l'histoire comme celui de la salle), source d'une grande tension. Pas d'échappatoire devant le Destin, symbolisé ici par la grande horloge au centre de la ville.
Tout le travail de mise en scène de Sam Raimi a été de renforcer ces thèmes de la folie et de l'enfermement psychologique exacerbés jusqu'à la caricature féroce, proche parfois du cartoon. 
Et on pouvait compter sur l'auteur d’Evil Dead 2 pour cela ! Comme il y a de nombreux duels au cours du film, Raimi a fait appel à toute son inventivité pour varier leur captation, avec à chaque fois un seul principe pour filmer les opposants : soit ils sont captés en zoom avant, soit en travelling avant à la Dolly, soit en cadrages penchés, soit au ralenti, etc ......
Cette accumulation géométrique, et donc hypnotique, de symétries et de variations, est encore accentuée par les plans courts, stylisés comme des vignettes de BD, et par le montage itératif de Pietro Scalia (qui venait d'être oscarisé pour le montage vertigineux de JFK). Le tout renforce évidemment l'effet d'enfermement des personnages, qui sont véritablement pris dans une boucle infernale, celle de la violence, celle du montage, dont seule l'explosion finale pourra les libérer.

Fin de citation !

6 points pour Surfeur et snaky .
4 points pour c2302t , Alamo et Infrared .
2 points pour Hervé Paul .
Pas de participation pour Zardi .

Classement général après 6 films :
 
  1er : Snaky, avec 33 points .
  2ème : Surfeur, avec 26 points .
  3ème : c2302t, avec 24 points .
  4èmes : Alamo et Infrared, avec 22 points .
  6ème : Hervé Paul, avec 16 points .
  7ème : Zardi, avec 11 ( qui, pris par des soucis personnels, a visiblement décroché ) .

Barbe-Noire a écrit:Il fallait sans doute la patte d'un réalisateur plus ou moins iconoclaste comme Sam Raimi ...pour tenter de dépoussiérer ...un peu le western sans pour autant le ridiculiser

Je pense que, en 1995, le western avait déjà été largement dépoussiéré avec des films comme "Danse avec les loups "  (1990) ou "Impitoyable" (1992)...

surfeur51 a écrit:

Barbe-Noire a écrit:Il fallait sans doute la patte d'un réalisateur plus ou moins iconoclaste comme Sam Raimi ...pour tenter de dépoussiérer ...un peu le western sans pour autant le ridiculiser

Je pense que, en 1995, le western avait déjà été largement dépoussiéré avec des films comme "Danse avec les loups "  (1990) ou "Impitoyable" (1992)...

Aussi, bien sûr, mais pas de la façon déjantée d'un Sam Raimi .
Costner et Eastwood ont rajeuni un genre qui était plus ou moins moribond ( n'oublions pas non plus "Silverado"  , "Tombstone", "Wyatt Earp" et quelques autres ), mais à mon sens de facture plus classique quant à la forme .
Raimi y a ajouté un peu de délire, ce qui pas vraiment courant dans la mythologie du western !

Barbe-Noire a écrit:Raimi y a ajouté un peu de délire, ce qui pas vraiment courant dans la mythologie du western !

Pas plus que dans "Belles de l'ouest" ou "Maverick", sortis un an plus tôt. Même si j'apprécie beaucoup "Mort ou vif", j'ai beaucoup de mal à y voir un tournant dans l'histoire du western.

surfeur51 a écrit:

Barbe-Noire a écrit:Raimi y a ajouté un peu de délire, ce qui pas vraiment courant dans la mythologie du western !

Pas plus que dans "Belles de l'ouest" ou "Maverick", sortis un an plus tôt. Même si j'apprécie beaucoup "Mort ou vif", j'ai beaucoup de mal à y voir un tournant dans l'histoire du western.

Pas une seconde je n'ai parlé de TOURNANT  . Je connais bien "Maverick", j'aime bien ce film ( quoique je ne le place pas dans les plus grands westerns, mais "Mort ou vif" non plus si je compare avec "Rio Bravo", "Le train sifflera 3 fois", "L'homme qui tua liberty Valance" ou "Il était une fois dans l'ouest" par exemple ) , mais je n'ai pas le sentiment qu'il ait été particulièrement "cartoonesque" ni déjanté . Le scénario de "Maverick" est certes original, mais la forme me semble plutôt classique . Affaire de perception personnelle sans doute !
"Belles de l'ouest", je ne l'ai pas vu ( encore sous cello sur mes étagères ) , donc je ne peux pas juger, mais je ne sache pas  qu'il ait atteint un statut équivalent aux très grands films du genre ( dont pour moi, par exemple, fait incontestablement partie "Danse avec les loups"  que tu as cité plus haut ) .
Quand j'ai utilisé le verbe 'dépoussiérer", j'ai bien précisé entre parenthèses les limites que j'ai placé dans ce mot : " terme péjoratif, j'en conviens, pour un genre qui n'en avait pas forcément besoin, mais toutes les variations sont souhaitables, si elles respectent les genres" ( je me cite ) !! 
Ce qui signifie bien que dans l'absolu les chefs-d'œuvre n'ont pas BESOIN d'être dépoussiérés, qu'ils se suffisent largement à eux-mêmes, et qu'ils garderont toujours leur place indélébile dans l'Histoire du cinéma, mais que si, de temps en temps, un cinéaste décide d'en changer les codes sans pour autant donner dans le n'importe quoi, ça peut donner quelque chose de très estimable .
J'ai simplement et uniquement voulu dire que l'approche de Raimi dans sa mise en scène m'avait semblé être plutôt nouvelle ( mais je ne prétends pas connaître tous les Westerns qui existent, donc  ), ceci sans aucunement penser ni que cela révolutionnait le genre ( ce qui bien évidemment n'est pas le cas ), ni surtout que c'était un tournant dans l'Histoire du western ! Ça restera même peut-être une relative exception, car les autres westerns plus récents que j'ai vus ( quelles que soient leurs qualités ou leurs défauts, tels "Brimstone", "Open range", "Bone tomahawk" , "True Grit" ...... ) me semblent nettement plus relever du classicisme habituel, sauf sans doute le "Django unchained" du trublion Tarantino, qui dans l'esprit déjanté ( pas pour l'histoire bien sûr, très différente ) serait à mon sens plus proche de Raimi que des autres .
Le qualificatif "tournant" dans l'Histoire du cinéma me gène un peu, car pour moi ce mot signifie qu'à partir de là, tout ou presque sera différent, ce qui ne me semble en fait jamais le cas .
Un Stanley Kubrick , qui avait débuté sa carrière dans le classicisme le plus total avec "Les sentiers de la gloire" ou "Spartacus", a décidé un jour de modifier sa "patte" pour tenter de réaliser dans chaque genre LE film qui allait révolutionner le cinéma ( démarche autant nombriliste que stupéfiante, mais bon, ce n'est pas le sujet ), autant dans la SF ( 2001 l'odyssée de l'espace ) que le film de guerre ( Full Metal jacket ), l'horreur ( Shining ), l'Historique ( Barry Lindon ) etc .......  Au final, que reste t'il ?  De bons films certes, mais certainement pas les chefs-d'œuvres de leur genre respectif ! Aucun n'a été un "tournant" dans l'Histoire du cinéma, malgré la réputation et le statut de Kubrick !
Même "Citizen Kane" , longtemps catalogué ( j'ai lu çà plusieurs fois ) comme" Le meilleur film"  de toute l'Histoire du cinéma parce qu'il avait "révolutionné" la grammaire cinématographique ( je crois savoir que tu n'es, comme moi, pas spécialement d'accord avec çà ), n'a en fait pas changé grand chose à ce qui a été produit et réalisé après ! Des innovations sans doute, mais pas un tournant non plus .
Bref ( m'arrive d'être très bavard, tout le monde le sait ici   ), un "dépoussiérage" peut tout-à-fait être un one-shot - très réussi pour "Mort ou vif" -  qui apportera sa petite pierre à l'édifice sans pour autant en faire trembler les bases !

Film 8 , photo 2 :



Un des deux acteurs est une super-star, encore faut-il le reconnaître ...........  
Ou identifier la scène, et donc le film !

Mauvaise réponse de c2302t sur la photo 2 . 
Si personne ne se rappelle de cette scène, l'acteur en 3 devrait éclaircir ce quiz !

Film 8 , photo 3 :



On ne trouve pas des masses de nos galettes    préférées avec cet acteur, car sa filmo ne comporte pas beaucoup de films marquants ( ce quiz en est un ), mais hélas il manque surtout un chef d'œuvre quasi introuvable    par chez nous , dont nous avons déjà parlé sur ce forum .

Barbe-Noire a écrit:l'acteur en 3 devrait éclaircir ce quiz !

Effectivement, la photo 3 est incontestablement moins sombre que la 2.

surfeur51 a écrit:

Barbe-Noire a écrit:l'acteur en 3 devrait éclaircir ce quiz !

Effectivement, la photo 3 est incontestablement moins sombre que la 2.

Très content de te voir retrouver ton humour incisif comme à la plus belle époque ! 
Il y a un indice pas trop caché dans ma prose !
Et je confirme que cet acteur a participé ( avec un rôle majeur, et même SON rôle majeur ) à un très grand film du cinéma U.S. qui n'a hélas toujours pas eu droit à une édition vidéo à la hauteur de sa réputation !
Que d'ailleurs j'avais quizzé !

Et la 2 n'est pas sombre en elle-même, c'est juste qu'elle se passe sous l'eau, mais de jour !