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Un 7/10 "surfeurien" pour un "vieux" film assez "théâtral", c'est plutôt pas mal  !
J'ai vu que tu avais mis 4/10  à "Rio Grande" ..............
Certes, niveau John Wayne, ce dernier ne vaut pas "Rio Bravo" et "L'homme qui tua Liberty Valance" ( à mon échelle de notation, 9/10 pour les deux ), mais perso je lui donnerais 6,5 /10, contre un 7,5 à "L'homme tranquille" !

Barbe-Noire a écrit:J'ai vu que tu avais mis 4/10  à "Rio Grande" .........

Franchement, j'ai eu du mal à m'intéresser à l'histoire. Pendant une heure on assiste à une vie de garnison insipide, où Maureen O'Hara lave les fringues de John Wayne, puis repasse les fringues de John Wayne (et ce sont des scènes qui durent...), pour finir avec une bataille même pas spectaculaire entre les gentilles tuniques bleues et les méchants indiens. Même à l'époque du tournage, d'autres westerns montraient que les guerres indiennes avaient été un peu moins manichéennes que ça ("La Flèche brisée" par exemple, tourné la même année). Une caricature de western...

 

Barbe-Noire a écrit:Un 7/10 "surfeurien" pour un "vieux" film ..

Contrairement à ce que tu sembles supposer, je ne note pas les films en fonction de leur âge, mais en fonction de mon ressenti quand je les regarde. Je peux très bien mettre un 8,5/10 à un "The Kid", muet de 1921, et 4/10 à "Uncharted" de 2022. Il est vrai que, statistiquement, mes films préférés (notés 8 et au-dessus) sont nettement plus nombreux après 1980 qu'avant, mais encore une fois, ce n'est pas ça le critère.

Music Hole de Gaëtan Liekens et David Mutzenmacher



Synopsis (Souce Wikipedia) : Francis (Wim Willaert), comptable officiant dans un cabaret interlope de Charleroi, a des soucis conjugaux avec Martine, son épouse (Vanessa Guide). Après une dispute maritale, il se réveille un matin et découvre la tête de Martine dans son congélateur. C'est le point de départ d'un polar déjanté, une comédie noire à la sauce belge.

Attention OFNI (objet filmique non identifié) ! Marchant dans les traces de Dikkenek, voici une comédie belge, noire et totalement déjantée ! Le scénario, un peu simpliste, est prétexte à l'enchaînement de scènes les plus cocasses les unes que les autres où un humour noir et décalé règne pleinement !  Un cocktail sexe, alcool, violence et scatologie véritablement explosif !  

Tous les personnages, hautement caricaturaux,  semblent sortis tout droit d'une b.d (belge évidemment ) mais sont parfaitement interprétés par l'ensemble des acteurs et actrices. Enfin , le montage du métrage fait appel à des séquences en flashback et flashfoward ce qui lui donne un rythme dynamique tout à fait plaisant et pleinement réussi.

Voici la B.A que je trouve personnellement en deça du niveau global du film mais qui donne quand même une idée de l'ensemble ! Si vous passez les 5 premières minutes alors le film est fait pour vous. Pour les autres, même avec une durée relativement courte (1h22), mieux vaut passer votre chemin !

Pour les abonnés à Canal Plus, le film est encore disponible pour quelques jours.

surfeur51 a écrit:

Barbe-Noire a écrit:Un 7/10 "surfeurien" pour un "vieux" film ..

Contrairement à ce que tu sembles supposer, je ne note pas les films en fonction de leur âge, mais en fonction de mon ressenti quand je les regarde. Je peux très bien mettre un 8,5/10 à un "The Kid", muet de 1921, et 4/10 à "Uncharted" de 2022. Il est vrai que, statistiquement, mes films préférés (notés 8 et au-dessus) sont nettement plus nombreux après 1980 qu'avant, mais encore une fois, ce n'est pas ça le critère.

Non, quoi que ma prose puisse te laisser croire ( ça ne serait pas le 1er malentendu  ), je ne pense pas du tout que tu notes les films en fonction de leur âge et rien d'autre.
J'ai simplement voulu dire que STATISTIQUEMENT, et tu le confirmes d'ailleurs sur la fin de ton post, il est bien plus rare que tu attribues des notes élevées ( 7 c'est plutôt bien ) à des films dits "anciens" qu'à des films récents .
On m'aurait demandé sur un pronostic combien donnerait Surfeur à "L'homme tranquille" , j'aurais visé autour de 5 ou 6 maximum .
À côté de çà, je sais bien qu'un film très récent peut être une grosse daube, et un film de 1ère moitié du 20ème siècle un chef d'œuvre ( notion subjective s'il en est ).
Pour revenir sur"Rio Grande", il est sûr que ce n'est pas un western majeur, que les indiens n'étaient à l'époque que des "sauvages" cruels que les "gentilles" tuniques bleues avaient eu raison de massacrer ( "Soldat bleu" a bien ramené les choses à la réalité Historique, mais c'était pas mal d'années après , de même que "La flèche brisée" , "Les cheyennes" et bien plus tard "Danse avec les loups" ont superbement réhabilité les amérindiens ), mais telle était la légende de l'ouest encore à l'époque, celle qui faisait du général Custer un héros romantique ( "La charge fantastique" ) alors qu'il n'a été qu'un massacreur d'indiens,  de Buffalo Bill une légende l'ouest quand il n'avait été qu'un alcoolique tueur de bisons, et Jesse James un "brigand bien aimé" quand il n'était qu'un tueur sans scrupules qui dévalisait les banques et les trains, et abattait sans état d'âme tous ceux qui voulaient s'interposer !
J'imagine que de nos jours, une Maureen O'Hara serait une actrice infiniment plus indépendante et regardante sur la place de la femme au cinéma, mais à l'époque, pour être une star féminine du 7ème art, il fallait qu'elle accepte d'être une repasseuse des pantalons de son mari, une épouse qui tolère les fessées infligées par son mari ou qui ne peut pas faire grand chose entre les mâles dominants que sont son frère ras-la-casquette et son mari "homme-parfait" comme tu le qualifies !
Je dis toujours qu'il est difficile ( voire impossible ) pour beaucoup de se placer dans l'état d'esprit du contexte des époques de réalisation des films, tant au niveau des mentalités que des codes de réalisation cinématographiques propres à chaque période .
Accepter ces critères ( je ne pense pas à toi en particulier, c'est une remarque générale ) peut à mon sens permettre de mieux entrer dans les films de ces époques, mais il est évident que ceci est très loin d'être évident !

Barbe-Noire a écrit:Je dis toujours qu'il est difficile ( voire impossible ) pour beaucoup de se placer dans l'état d'esprit du contexte des époques de réalisation des films, tant au niveau des mentalités que des codes de réalisation cinématographiques propres à chaque période .!

Si j'y arrive pour "The Kid", il n'y a pas de raison que je n'y arrive pas pour "Rio Grande". Mais encore une fois, je n'ai pas trouvé l'histoire intéressante, parce que, entre autres, les longues scènes de repassage de pantalon ne m'intéressent pas plus que toi les scènes de sexe (pour rester dans les va-et-vient répétitifs   ), et ceci hors de tout machisme. Les scènes de guerre qui arrivent bien tard (on dort déjà depuis pas mal de temps) sont également bien peu spectaculaires si on les compare à d'autres westerns de la même époque. "L'Homme tranquille" et "Rio Grande" sont deux films auxquels on ne croit pas une seule seconde, mais ça passe dans le cas d'une comédie où les personnages sont volontairement caricaturaux, ça ne passe pas dans un film qui se veut "réaliste".

"Mon Crime" de François Ozon



Dans les années 30 à Paris, Madeleine Verdier, jeune et jolie actrice sans le sou et sans talent, est accusée du meurtre d’un célèbre producteur. Aidée de sa meilleure amie Pauline, jeune avocate au chômage, elle est acquittée pour légitime défense. Commence alors une nouvelle vie, faite de gloire et de succès, jusqu’à ce que la vérité éclate...

Comédie policière menée dans une ambiance légère et décalée, "Mon Crime" révèle deux jeunes comédiennes, Nadia Tereszkiewicz et Rebecca Marden qui crèvent littéralement l'écran auprès d'une pléiade de seconds rôles succulents joués par des vedettes du cinéma français, Isabelle Huppert, Fabrice Luchini, Dany Boon, André Dussolier et autres Daniel Prévost. François Ozon s'est inspiré d'une pièce de théâtre de Georges Berr et Louis Verneuil, écrite en 1934, pour ciseler un film bourré de dialogues savoureux, et essentiellement féministe sans jamais tomber dans les excès vus après Me Too, et il nous offre en outre une superbe reconstitution du Paris des années 30.
Une très grande réussite : 9/10

   

   

   

"Les Trois Mousquetaires: D'Artagnan" de Martin Bourboulon.



D'Artagnan, un jeune gascon fougueux, est laissé pour mort après avoir tenté de sauver une jeune femme d’un enlèvement. Une fois arrivé à Paris, il tente de retrouver ses agresseurs, mais il ignore que sa quête le mènera au cœur d’une véritable guerre où se joue l’avenir de la France...

   

J'avais un peu hésité à acquérir ce film dès sa sortie en blu-ray, car il souffrait a priori de deux handicaps, une histoire déjà souvent vue au cinéma (à l'instar des "Robin des Bois" et autres "Jeanne d'Arc"), et une fin ouverte (je n'aime pas trop), corrigée par la promesse d'une suite (déjà tournée et annoncée dans une courte scène post-générique). A son bénéfice, des acteurs que j'apprécie dans leur ensemble, un réalisateur dont j'avais apprécié le "Eiffel" où il avait montré sa capacité à bien reconstituer une époque passée, et des notes des spectateurs sur AlloCiné plus que favorables.
J'ai trouvé ce remake très plaisant, plus proche des romans de Dumas que certaines adaptations américaines, et une approche assez réaliste permettant de croire à cette histoire. Les décors sont très réussis avec le contraste entre les palais royaux somptueux et le Paris populaire crasseux, et les costumes font plus vrais que ceux tirés à quatre épingles des productions américaines. François Civil (que j'avais découvert avec bonheur dans "Le Chant du loup") campe un d'Artagnan convaincant et Louis Garrel est parfait en Louis XIII, les trois mousquetaires, un peu plus effacés, étant incarnés par Cassel, Duris et Marmaï. Lyna Khoudri est une charmante Constance, et Eva Green campe une Milady vénéneuse que l'on reverra certainement beaucoup plus dans la suite puisque le titre lui est consacré. A noter certaines scènes nocturnes difficiles à suivre car étant tournées sans éclairage artificiel.
S'il n'apporte pas de grandes surprises au niveau d'une trame générale archi-connue,  "Les Trois Mousquetaires" remet au gout du jour avec un succès certain le film de cape et d'épée à la française, plus de 20 ans après "Le Bossu" de Philippe de Broca et "Fanfan la tulipe " de Gérard Krawczyk.

   

Ma note 7,5/10, susceptible de monter à 8 si la suite complète bien ce premier volet inachevé.

Sandra, Samuel et leur fils malvoyant de 11 ans, Daniel, vivent depuis un an loin de tout, à la montagne. Un jour, Samuel est retrouvé mort au pied de leur maison. Une enquête pour mort suspecte est ouverte. Sandra est bientôt inculpée malgré le doute : suicide ou homicide ? Un an plus tard, Daniel assiste au procès de sa mère, véritable dissection du couple.

   

La palme d'or reçue à Cannes pour ce film est amplement méritée, et j'aurai certainement placé "Anatomie d'une chute" en tête de notre top "Films de procès" s'il avait été disponible à l'époque. A la fois thriller et drame psychologique, il décortique la chute de Samuel ayant entrainé sa mort, mais aussi la chute du couple Sandra-Samuel, deux écrivains qui s'aiment, s'entraident et se jalousent tout en même temps. Leur vie de couple a eu du mal à se remettre de l'accident qui a fait perdre la vue à leur fils, et le mari a du mal à accepter les aventures extra-conjugales de sa femme, qu'elle ne lui cache pourtant pas. Une violente dispute, survenue la veille du drame, et enregistrée par Samuel sur son téléphone, sème de doute sur les causes de sa mort.
Le déroulement du procès est passionnant avec les versions des experts qui s'affrontent entre les tenants du suicide et ceux du meurtre, et le combat au couteau entre l'avocat général qui est persuadé de la culpabilité de Sandra et celui de la défense qui s'efforce de démonter les éléments à charge. Cette partie, qui repose sur des dialogues précis et des démonstrations qui se veulent rigoureuses, est passionnante, avant que le verdict ne soit rendu. Les rapports mère-fils sont aussi décortiqués et leur évolution au cours du procès renforce la composante drame psychologique de ce film. On notera également la performance quasi parfaite de l'actrice allemande Sandra Hüller qui joue le rôle de Sandra.

   

Les qualités indéniables d'"Anatomie d'une chute" nous font d'autant plus regretter que la fête qu'aurait du être la remise de la palme d'or à Cannes, ait été gâchée par un discours hors de propos de la réalisatrice, qui a préféré étaler ses rancœurs politiques plutôt que de parler de son film aux cinéphiles du monde entier, lesquels n'avaient pour la plupart rien à faire de l'âge de la retraite en France.

Ma note 9/10

Merci pour ton retour sur Anatomie d'une Chute

D'une manière complètement subjective (et sans trop savoir pourquoi !), j'ai du mal à aller vers ce film. Je n'aime pas l'affiche,  je n'accroche pas du tout à la B.A et encore moins à l'actrice principale ! Le "coup d'éclat" déplorable de la réalisatrice à Cannes ajoute à la perception négative que j'ai - sans aucun doute à tort - de ce long métrage !

Je tâcherai néanmoins de le visionner lors de sa diffusion sur Canal dans les mois qui viennent

snaky930 a écrit:... Je n'aime pas l'affiche..

Franchement, moi non plus. Les graphistes ne se sont pas cassé...

snaky930 a écrit:... Le "coup d'éclat" déplorable de la réalisatrice à Cannes...

J'avais beaucoup apprécié cette réalisatrice à travers deux de ses précédents films, "Victoria" et "Sibyl", et  j'ai aussi trouvé ses propos consternants, surtout dans le contexte d'un discours de palme d'or. Elle disposait d'autres canaux pour exposer ses idées. Mais j'ai fait abstraction de cela pour regarder le film...

Celui-là, ça sera sans moi ! Comme souvent, ce n'est pas la qualité ( très probable dans l'absolu ) du film qui me guide, mais , déjà , j'ai tellement de films en retard dont les pitchs et synopsis m'attirent infiniment plus pour acheter celui-ci et le glisser dans mon lecteur  . Parfois, je me laisse influencer par vos critiques ( "Les patriotes", "Virgin suicides", "Little Odessa", "Soy Cuba" ................... ), mais pas cette fois .
De plus, elle m'a tellement gonflé avec son discours le jour des récompenses ( retransmis aux infos ) que pour moi, elle est tricarde ad vitam éternam, même si elle pondait le film de l'année !
Je sais que j'ai souvent du mal à dissocier une personnalité de ce qu'il ou elle fait ou dit . Visiblement tu arrives à faire abstraction de çà, moi pas !
Depardieu, Palmade, ou Bigard depuis le covid en sont d'autres exemples, même si c'est pour de toutes autres raisons ....................