Dernier film visionné

"Woody Allen" c'est pas ma tasse de thé

Bad times (2005) de David Ayer - 6,5/10



Synopsis : Ancien militaire, Jim Davis a été profondément marqué par l’horreur des combats et n’arrive pas à se réintégrer dans la société. Accompagné de son meilleur ami, Mike, également chômeur, leur quête d’un travail prend rapidement des allures de virée infernale dans les rues chaudes de South Central. Une nouvelle guerre commence…
David Ayer qui avait écrit le scénario de Training day remet une histoire similaire sur le tapis mais cette fois de l'autre côté de la caméra. Les décors et les situations sont sensiblement les mêmes. Quartiers défavorisés de L.A. ou du Mexique avec beuverie, drogue et affrontements armés. Denzel Wahington est remplacé par Christian Bale et Ethan Hawke par Freddy Rodriguez et à mon avis on perd au change. Pourtant Bale est saisissant en ancien militaire hanté par les visions de la guerre qui sombre dans une folie meurtrière. On est submergé par la violence, un langage ordurier et des comportements débiles et malsains. Ce qui faisait l'originalité du film d'Antoine Fuqua et qui passait grâce au charisme de Washington devient dans ce film insupportable tant la violence des actes, des comportement et du langage est omniprésente. L'épilogue est terrible et insoutenable.

Le Christ s'est arrêté à Eboli (1979) de Francesco Rosi - 8/10



Synopsis : Anti-faciste notoire, Carlo Levi est assigné à résidence en 1935 dans un petit village du sud de l’Italie. Romancier et médecin, il se met à soigner les paysans pauvres. Les notables du village ne le supportent pas…
Quand après avoir vu Salvatore Giuliano, l'écrivain Carlo Levi confie à Francesco Rosi la réalisation de son roman autobiographique, c'est à la condition de ne pas dénaturer son récit en refusant toute histoire rajoutée capable de motiver les spectateurs. C'est donc un genre de carnet de voyage avec peu d'intrigue que le réalisateur nous livre ici. Cet exil est un long chemin (2h 30) où l'acteur principal (Gian Maria Volonte) va petit à petit apprendre à connaître les habitants, pour la plupart des paysans luttant pour survivre dans une contrée aride avec leurs coutumes et leur fétichisme. Oubliés à la fois par Rome et par Dieu (d'où le titre du film) ceux ci vont petit à petit accepter cet étranger à la fois artiste et intellectuel. C'est le seul film de Rosi, habitué pourtant aux combats politiques et sociaux (Main basse sur la ville, L'affaire Mattei, Les hommes contre), où celui-ci aborde le fascisme, pas d'une manière frontale mais à travers des échanges entre le podestat (Paolo Bonacelli) et l'exilé ce qui donne encore plus de force aux propos.
Beaucoup trouveront ce film trop long, moi j'y ai vu une œuvre remplie d'humanisme et de poésie qui porte un regard attendri sur ces gens déshérités et ces paysages magnifiés par la photographie de Pasqualino De Santis.

tu trouve le temps de visionner tous ses films

l'andalous a écrit:tu trouve le temps de visionner tous ses films

Non seulement ces films mais aussi les bonus et plein de documentaires.

zardi a écrit:

l'andalous a écrit:tu trouve le temps de visionner tous ses films

Non seulement ces films mais aussi les bonus et plein de documentaires.

Les vampires ne dorment pas la nuit...

zardi a écrit:

l'andalous a écrit:tu trouve le temps de visionner tous ses films

Non seulement ces films mais aussi les bonus et plein de documentaires.

une "bête" de film

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil de Jean Yanne : 8/10
Voici une excellente comédie satyrique qui fait très souvent mouche, grâce à l'humour très personnel de Jean Yanne, où le monde de la radio en particulier en prend pour son grade, et la société en général aussi.
Et ça fait du bien en ces temps de bien-pensance générale. Le film a vu le jour grâce au succès surprise de Jésus Superstar, et de tout le merchandising autour de lui qui en a découlé, et qui lui a donné la matière pour sa charge cinématographique.
Dans le film règne une bonne humeur constante, grâce à une troupe de comédiens (et de potes) épatants, des chansons décalées très ancrées dans leur époque, mais très réussies, et une mise en scène agréable.
Un film au ton particulier(qu'on pourrait rapprocher d'un Mash) qui a ouvert la porte aux valseuses de Blier, qui m'a fait beaucoup rire, réfléchir aussi, car mis en perspective avec notre société, on se rend vite compte que rien n'a changé en 50 ans.

Le caïman (2006) de Nanni Moretti - 8/10



Synopsis : Bruno, producteur de série B, cumule échec professionnel et sentimental. Au fond du gouffre il parvient à refaire surface grâce à une rencontre heureuse avec une jeune réalisatrice. Cette dernière lui apporte un scénario, « Le Caïman »« . Bruno se rend compte rapidement qu’il s’agit d’une biographie de Berlusconi…

Après le succès de La chambre du fils, Nanni Moretti, très engagé politiquement, décide de faire un film à charge contre Silvio Berlusconi et ceci juste avant les élections en Italie. Il a l'intelligence de le faire à travers une comédie assez complexe qui aborde plusieurs thèmes différents comme la production d'un film, l'éclatement d'un couple et une satyre de la société italienne. Contrairement à ses films précédents ce n'est pas lui mais Silvio Orlando qui tient le rôle principal. Son jeu, qui n'est pas sans rappeler celui d'Alberto Sordi, dégage une forte charge émotionnelle et rend comique des scènes tragiques. A travers l'histoire de la production du film le réalisateur dénonce la lâcheté et l'hypocrisie des gens de la profession qui se défilent les uns après les autres peu désireux d'entrer en conflit avec le "Cavaliere" qui domine le monde audiovisuel de l'époque. Ce sont surtout des images d'archives qui montrent le comportement à la fois corrompu et à la limite de l'obscénité du dirigeant transalpin, par contre la scène finale très réussie sur le procès et la condamnation du "caïman" est jouée par des acteurs. Encore une œuvre du cinéma dans le cinéma qui vient enrichir une longue liste de bons films.
A noter dans le DVD le documentaire très intéressant Il diario del caimano sur l'élaboration et la réalisationdu film.

Hier soir un bon film de "zombies" que devrait plaire à notre ami de DVDpascher "#Brigite", elle les adores  

>>> The Crazies

The Crazies est un bon film qui tient la route, et dans un genre quand même bien classique il offre un divertissement très agréable.

La passion du Christ de Mel Gibson : 7/10
Voici un film que je n'avais jamais vu, et qui m'a laissé un peu perplexe. Tout d'abord, c'était quand même culotté de faire un tel film avec autant de contraintes commerciales, et d'y avoir réussi(qui plus est sans l'aide des studios).
Second point, si la mise en scène et le jeu entier de Jim Cazievel sont les points forts du film, pour moi, ce long calvaire en est le point faible, non parce que le grand Mel montre la violence que subit Jésus(plutôt obligatoire vu le sujet), mais parce ça prend 2/3 du film, ce qui empêche aux autres personnages d'exister, et du coup, leurs douleurs m'ont moins touchées( alors que le personnage qui porte la croix avec Jésus, arrive en une séquence, à donner de l'humanité nécessaire à un tel sujet). La question est : faut il montrer toute la violence pour en ressentir la douleur ? Je n'en suis pas sûr, mais il y arrive à plusieurs reprises, en jouant sur le rapport de force entre les bourreaux et la victime(physique d'un côté, psychique de l'autre). Par contre je n'ai pas bien vu l'utilité de mettre une "sorcière" dans l'histoire. Si quelqu'un peut m'expliquer.

The gentlemen de Guy Ritchie : 7,5/10
Un très bon film de gangster par un Ritchie qui revient doucement a du cinéma qui n'est ni surdécoupé, ni clipesque, comme il a pu en avoir l'habitude.
Il prend son temps pour développer son intrigue, à défaut de ses personnages, qui heureusement sont tenus par des ténors, qui donnent un peu de chair à ces squelettes.
Mention spéciale à Colin Farrell.
Le cocktail est un peu le même que pour Snatch(pour ne citer que le plus connu), de l'humour, de la violence et un peu de cabotinage (perso, je suis plutôt client).
Le scénario se tient, même si on voit la fin de dessiner assez rapidement, mais le plaisir est bien là, et c'est le principal.