Dernier film visionné

hier soir >>> Psychose

en 4K ULTRA, version longue non censuré et version colorisé, un régal 5/5

Au XIVe siècle dans le royaume de France, le chevalier Jean de Carrouges, de retour après une expédition militaire, retrouve son épouse, Marguerite de Thibouville. Celle-ci accuse l'écuyer Jacques Le Gris, vieil ami du chevalier, de l'avoir violée. L'homme se dit innocent. Un "procès par le combat" est décidé entre le chevalier et l'écuyer, pour déterminer la vérité. Si le mari perd le duel, la femme sera brûlée vive pour fausse accusation...



Ridley Scott étant un de mes réalisateurs préféré, et son dernier film ayant reçu des critiques assez élogieuses, je n'ai pas pris beaucoup de risques en allant le voir au cinéma. De fait ce film est dans la lignée des grandes épopées style "Gladiator" ou "Kingdom of Heaven", et traite d'une manière originale un sujet dont on a beaucoup parlé récemment avec le mouvement MeToo : le viol et la problématique de la parole contre la parole quand aucune preuve matérielle n'est disponible. Au moyen-âge, la vérité était facile à établir : lors d'un duel judiciaire, Dieu désignait le menteur qui mourrait lors du duel, ou la menteuse qui était brûlée vive après la défaite de son champion...
Le réalisateur a choisi de raconter cette histoire en trois parties, selon le point de vue des trois protagonistes, le mari, le violeur présumé, et la femme accusatrice. Si certaines scènes se retrouvent deux ou trois fois, il n'y a pas répétition car à chaque fois on comprend un peu mieux tout ce qu'il y a derrière les apparences. La reconstitution historique est minutieuse et impressionnante de réalisme (à noter de très belles images de Notre-Dame de Paris en construction) et les scènes d'action sont nombreuses avec des batailles de la guerre de 100 ans particulièrement violentes. Les thèmes abordés (relation suzerain-vassaux, hommes-femmes, rapport à l'argent, favoritisme et corruption), tout en étant traités dans le cadre de l'époque, trouvent une étrange résonance dans les actualités de nos sociétés plus modernes  mais pas toujours moins excessives... Belles performances d'acteur de Matt Damon et Adam Driver en protagonistes principaux, et de Ben Affleck en salaud de service, mais c'est Jodie Comer qui crève l'écran dans le rôle lumineux de Marguerite de Carrouges, au cœur de toute l'intrigue.
Ma note 9,5/10

Celui-là, vu le synopsis, le casting et le metteur en scène, il va aller de suite dans ma wishlist  .
Merci à Surfeur pour la critique et l'info  ! Vu que je n'achète plus depuis longtemps aucun magazine d'actualité ciné ( Y'a eu "Première" , "Starfix", "Mad movies", "L'écran fantastique", sans compter les revues vidéo ), je n'étais pas au courant de l'existence de ce film .  En plus, j'adore les histoires moyenâgeuses   !

l'andalous a écrit:hier soir >>> Psychose

En 4K ULTRA, version longue non censurée et version colorisée, un régal 5/5

"Psychose" COLORISÉ  .......................

Barbe-Noire a écrit:"Psychose" COLORISÉ  .......................

autrement hier soir >>> Sueurs froides

Pas le meilleur "Hitchcock" pour moi et il reste un classique mais qu'est-ce qu'il a mal vieilli

l'andalous a écrit:autrement hier soir >>> Sueurs froides

Pas le meilleur "Hitchcock" pour moi et il reste un classique mais qu'est-ce qu'il a mal vieilli

Jamais trop aimé ce film...

alamo a écrit:

l'andalous a écrit:autrement hier soir >>> Sueurs froides

Pas le meilleur "Hitchcock" pour moi et il reste un classique mais qu'est-ce qu'il a mal vieilli

Jamais trop aimé ce film...

De loin mon préféré. Et quelle BO !
Comme quoi, des goûts et des couleurs.

Mollenard, capitaine corsaire (1938) de Robert Siodmak - 8/10



Synopsis : Mollenard, capitaine de cargo, est une espèce de forban, adoré de ses hommes et haï de sa femme. Le conformisme bourgeois de cette dernière l’a poussé, depuis toujours, à fuir son foyer.

Avant de rejoindre les USA pour devenir l'un des maîtres du film noir, Robert Siodmak avait réalisé quelques films en France où il s'était réfugié dont celui-ci qui a la réputation d'être le meilleur.
A la fois film d'aventures exotiques et drame social, il tranche par sa noirceur et la virulence du propos contre la classe dirigeante de l'époque. Harry Baur y incarne un commandant de navire sans scrupules mais avec un certain code d'honneur, une canaille au grand cœur qui n'hésite pas à braver les autorités et surtout sa femme, une bourgeoise aigrie et cupide.
Si on peut reprocher des défauts narratifs dans la première partie qui se passe en orient dues essentiellement à des coupes abusives pour raccourcir le film, l'épisode après le retour en France est magistral avec une conclusion sublime.
L'affrontement entre Harry Baur, à la fois cynique et pathétique, et Gabrielle Dorziat, rigide et haineuse, vaut le détour avec des dialogues cinglants et une caméra incisive sur les deux personnages. Comme souvent à l'époque, les seconds rôles sont de qualités (Albert Préjean, Marcel Dallio, Pierre Renoir) et ajoutent du piment à cette histoire très pessimiste digne d'un Julien Duvivier.

zardi a écrit:

alamo a écrit:

l'andalous a écrit:autrement hier soir >>> Sueurs froides

Pas le meilleur "Hitchcock" pour moi et il reste un classique mais qu'est-ce qu'il a mal vieilli

Jamais trop aimé ce film...

De loin mon préféré. Et quelle BO !
Comme quoi, des goûts et des couleurs.

Je te rejoins sans problème !
"Vertigo" est à mon sens un des tous meilleurs Hitchcock, avec "Psychose" ( en N & B !!!!!!!!!!! Coloriser çà, c'est une hérésie ), "L'inconnu du Nord-Express" et "Fenêtre sur cour" !
Il n'a pas "mal vieilli", il a juste été mis en scène - avec maëstria ( c'est pas le surnom de Kim Novak ) - selon les codes de réalisation de l'époque, qui n'avaient pas grand chose à voir avec ceux d'aujourd'hui, lesquels d'ailleurs paraîtront inévitablement bien démodés par rapport à ceux qui seront en vigueur dans 40 ou 50 ans !
Perso, quand je me rase et que je vois ma trombine dans le miroir, et que je me rappelle celle de mes 20 ans, je trouve qu'au final, les films "vieillissent" bien mieux que nous !

La rivière du hibou (1961) de Robert Enrico - 8,5/10



Synopsis : Pendant la guerre de Sécession, un homme va être pendu à un pont pour espionnage. Mais la corde casse et il tombe dans la rivière sous le pont. Il s'échappe en nageant et, à travers les bois, court vers sa maison où l'attend sa femme.

Récompensé par une palme d'or et un oscar, ce court-métrage de 28 minutes lança la carrière de Robert Enrico. Adaptation d'une nouvelle d'Ambrose Pierce qui a pour décor la guerre de sécession, cette oeuvre se démarque par sa puissance visuelle et ses qualités novatrices comme le fond sonore fait de bruitages (excepté un beau morceau de batterie de Kenny Clarke). Ce thème de la fuite filmée à l'aide de longs travellings sera par la suite repris dans de nombreux autres métrages. La nature omniprésente magnifie cette évasion onirique face à la barbarie de la guerre.
Cette création a eu un impact international car elle fut intégrée en tant qu'épisode de la série Twilight zone.
Par la suite elle fut associée à deux autres courts-métrages du même auteur (Chickamauga et L'oiseau-moqueur) pour former un long-métrage (Au cœur de la vie).
Court mais beau.

zardi a écrit:Cette création a eu un impact international car elle fut intégrée en tant qu'épisode de la série Twilight zone.

Épisode d'ailleurs seulement présent dans le coffret de l'intégral, il n'était pas dans le coffret de la saison 5 sorti à l'unité.