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Dernier film visionné

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Message par zardi Mar 5 Avr - 10:38

Le tigre du Bengale et Le tombeau hindou / Der Tiger von Eschnapur (1959) de Fritz Lang - 8/10
Dernier film visionné  - Page 29 Old-tigre_du_bengale_pocket.0 Dernier film visionné  - Page 29 Old-tombeau_hindou_pocket.0
Synopsis : Harald Berger, architecte allemand, se rend au palais d'Eschnapur sur l'invitation du maharadja, afin d'y réaliser quelques travaux. Il sauve la vie de la belle Seetha, dont il tombe éperdument amoureux, fouille des souterrains, combat des tigres, aide des lépreux... et continue ses aventures dans « Le Tombeau hindou »

Ce sérial exotique détonne dans la filmographie de Fritz Lang qui nous avait habitué essentiellement à des films noirs même s'il avait abordé le film d'aventures avec le très réussi Les contrebandiers de Moonfleet. C'est en fait un rêve vieux de 40 ans qu'il réalise en adaptant le roman écrit par sa femme Thea Von Harbou et qu'il n'avait pu réaliser alors qu'il en avait écrit le scénario. Profitant de son retour en Allemagne il trouve un producteur qui lui donne toute liberté pour réaliser ce film qui se divise en deux parties pour former un diptyque haut en couleurs.
Ces aventures d'un architecte allemand (Paul Hubschmid) qui tombe amoureux d'une danseuse (Debra Padget) obéit aux canons de l'époque avec une Inde fantasmée et des personnages à la limite de la caricature. Malgré des invraisemblances on assiste à de nombreux rebondissements avec combat avec un tigre, fuite dans le désert, coup d'état, poursuite dans des souterrains où sont enfermés des lépreux... Les danses lascives de Debra Paget forment le clou du spectacle même si elles ont une forte apparence hollywoodienne. L'interprétation n'est pas d'une extraordinaire qualité avec des acteurs qui ont peu de charisme.
C'est au talent du réalisateur que le film doit son succès  auprès du public et de la critique. Malgré une quasi absence de mouvement de caméra, la richesse des décors et des costumes et surtout la perfection de la composition des plans, des cadrages et de l'utilisation des couleurs sont le fait d'un artiste au sommet de son art n'utilisant que le montage pour dynamiser les scènes. Fait par un autre cinéaste ce film aurait pu paraître insipide mais grâce à ses qualités de mises en scène il reste  une œuvre marquante du genre.
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Message par zardi Jeu 7 Avr - 18:51

Désir de femme / All i desire (1953) de Douglas Sirk - 7,5/10
Dernier film visionné  - Page 29 Old-douglas_sirk_carlotta_2008.0
Synopsis : Naomi Murdoch, actrice dont la carrière n’a pas été parsemé de nombreux succès, revient après dix ans d’absence dans sa petite ville pour y voir sa fille dans une représentation théâtrale de l’école. La jeune fille, qui ignore tout des multiples échecs de sa mère, voudrait lui ressembler. À son arrivée, Naomi constate que rien n’a changé. Bientôt, toute la ville parle de son retour…

Avec ce film Douglas Sirk quitte la comédie de mœurs pour entrer dans un genre qui fera sa renommée, le mélodrame. On y suit une femme (Barbara Stanwyck) qui a délaissé sa famille pour fuir une petite ville de province où la bienséance est de rigueur. Laissant croire que sa carrière d'actrice est une réussite, elle y retourne et est accueillie en grande pompe mais se heurte vite à l'hostilité des membres de sa famille qui lui reprochent son départ pendant de longues années. Si l'attitude des enfants est tout à fait compréhensible celle du mari (Richard Carlson) l'est beaucoup moins. Malgré cette longue absence il n'a toujours pas divorcé alors qu'il fréquente une autre femme (Maureen O'Sullivan). Autant les femmes semblent fortes et déterminées autant les hommes sont faibles et parfois à la limite de la caricature. Graduellement le passé va ressurgir et transformer les personnalités de cette famille.
Le film est écrasé par la prestance et le jeu de Barbara Stanwyck qui malgré son âge avancé rayonne et parait 20 ans de moins. Chaque scène où elle intervient est marquée de sa classe même le happy end plus ou moins imposé par le code Hays de l'époque.

Un magnifique portrait de femme qui, même s'il n'a pas l'aura des mélodrames flamboyants qui suivront, rend hommage au talent de son actrice principale.
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Message par zardi Ven 8 Avr - 13:30

Le temps d'aimer et le temps de mourir / A time to love and a time to die (1958) de Douglas Sirk - 9/10
Dernier film visionné  - Page 29 Old-temps_d_aimer_temps_de_mourir.0
Synopsis : 1944. Seconde Guerre Mondiale. Ernst Graeber, jeune soldat allemand témoin des horreurs de la guerre sur le front Russe revient dans sa ville natale pour quelques jours de permission. Il découvre sa maison détruite par les bombes et part à la recherche de ses parents portés disparus. Pour l’aider dans sa quête, il demande conseils à Elizabeth, dont le père, opposant politique est prisonnier d’un camp de concentration, et Oscar Binding, un camarade chef de district du parti nazi. Le trio va tenter de garder un semblant de raison en survivant dans un monde en ruine, nourri par la haine, la folie et la mort.

Rarement un titre aura aussi bien collé au sujet du film. Car il s'agit bien de l'histoire d'un amour pendant la guerre. Cette histoire tirée d'un roman d'Erich Maria Remarque (l'auteur de A l'Ouest rien de nouveau) va permettre à Douglas Sirk de faire en quelque sorte le deuil de son fils enrôlé par les nazis et décédé sur le front russe et dont il n'avait jamais pu retrouver le corps. C'est d'ailleurs sur ce front que démarre le film. On y voit quelques soldats allemands battant en retraite et obligés d'exécuter des prisonniers. L'un deux (John Gavin) au profit d'une permission va retourner chez lui pour y trouver un spectacle de désolation avec une ville détruite par les bombardements. Il y rencontre une ancienne camarade de classe (Livo Pulver) qu'il va aimer passionnément pendant quelques jours avant de l'épouser malgré la menace de la gestapo et de repartir au front.
Cette parenthèse enchantée est remarquablement traitée avec tout le romantisme propre au réalisateur et grâce à deux acteurs inspirés. John Gavin, débutant, incarne parfaitement ce soldat honnête mais dépassé par les atrocités qui l'entourent et Livo Pulver, actrice peu connue, apporte une spontanéité et une fraicheur rare dans un jeu qui fait penser à celui d'Audrey Hepburn dans ses meilleurs rôles.
Le contraste entre les moments où les deux amoureux sont ensemble et ceux où ils sont séparés est énorme. On sent la peur dominer chaque habitant comme dans les scènes se passant dans les abris. Peur des bombes qui pleuvent sans arrêt et peur de la répression nazie. Même si le film n'est pas clairement antimilitariste  de nombreux détails et personnages trahissent ce sentiment d'horreur de la guerre et des méfaits du pouvoir en place.
La caméra très mobile de Russell Metty suit merveilleusement les acteurs s'attachant à leurs visages et à la moindre expression qui y apparait. Le traitement des couleurs est somptueux avec des teintes chaudes dans les scènes où joue le couple et des teintes froides dans les autres cas. Le cinémascope est remarquablement utilisé dans toutes les scènes de guerre en particulier pour celles qui se passent sur le front russe avec des paysages désolés et des soldats pataugeant dans la boue et la neige.

Un grand film, d'un romantisme exacerbé, où l'amour et la mort sont étroitement liés et qui dénonce l'absurdité et l'horreur de la guerre. Comme l'a écrit Godard : "Je n’ai jamais cru autant à l’Allemagne en guerre qu’en voyant ce film américain tourné en temps de paix."
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Message par zardi Dim 10 Avr - 0:59

Le diable n'existe pas / Sheytan vojud nadarad (2020) de Mohammad Rasoulof - 8,5/10
Dernier film visionné  - Page 29 3d-diable_n_existe_pas_br.0
Synopsis : Iran, de nos jours. Heshmat est un mari et un père exemplaire mais nul ne sait où il va tous les matins. Pouya, jeune conscrit, ne peut se résoudre à tuer un homme comme on lui ordonne de le faire. Javad, venu demander sa bien-aimée en mariage, est soudain prisonnier d’un dilemme cornélien. Bharam, médecin interdit d’exercer, a enfin décidé de révéler à sa nièce le secret de toute une vie. Ces quatre récits sont inexorablement liés.

Décidément le cinéma iranien se porte bien et nous apporte chaque année des pépites. Après Abbas Kiarostami et Asghar Farhadi voici un autre cinéaste primé dans un grand festival (ce film a eu l'ours d'or à Berlin). Cette œuvre est composée de quatre segments qui ont un thème commun, la peine de mort ou plutôt les effets qu'elle peut engendrer chez ceux chargés de l'appliquer. On pourrait penser à un réquisitoire contre un système autoritaire qui oblige un soldat à devenir bourreau contre sa volonté mais le sujet ici est bien plus complexe et finement traité. C'est le plan moral qui intéresse le réalisateur et il l'illustre impeccablement avec ces quatre histoires bien écrites, filmées et interprétées. La narration est limpide, les images sont belles et le spectateur ne peut pas éviter de s'impliquer dans les dilemmes imposés aux personnages. Les deux premiers récits se passent à Téhéran alors que les deux autres ont pour cadre des paysages ruraux. Si à chaque fois le personnage principal est un homme, les femmes jouent un rôle important qui influence les décisions prises par celui-ci. Loin de se présenter comme un film à thèse rébarbatif, on a droit, pour chaque segment, à des sujets prenants appartenant à des genres variés, chronique sociale, action, drame passionnel, drame familial.

Une réussite que le réalisateur malgré les récompenses obtenues a payé du prix fort puisqu'il est consigné dans son pays et interdit d'exercer son métier.
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Message par snaky930 Mar 12 Avr - 19:06

The Power of the Dog de Jane Campion - disponible sur Netflix - Ma note : 6.5

Dernier film visionné  - Page 29 The-power-of-the-dog-affiche

Synopsis (source Allociné) : Originaires du Montana, les frères Phil et George Burbank sont diamétralement opposés. Autant Phil est raffiné, brillant et cruel – autant George est flegmatique, méticuleux et bienveillant. À eux deux, ils sont à la tête du plus gros ranch de la vallée du Montana. Une région, loin de la modernité galopante du XXème siècle, où les hommes assument toujours leur virilité et où l'on vénère la figure de Bronco Henry, le plus grand cow-boy que Phil ait jamais rencontré. Lorsque George épouse en secret Rose, une jeune veuve, Phil, ivre de colère, se met en tête d'anéantir celle-ci. Il cherche alors à atteindre Rose en se servant de son fils Peter, garçon sensible et efféminé, comme d'un pion dans sa stratégie sadique et sans merci…

Tourné en Nouvelle Zélande dans de somptueux décors, l’action de ce western se déroule dans les années 20 au Montana. Néanmoins, ici, point d’Indiens. Les seuls cow-boys présents sont des éleveurs de bétail et non des excités de la gâchette ! Amateurs de John Ford, passez votre chemin !

Si la trame centrale reste la confrontation sourde entre les personnages incarnés par Benedict Cumberbatch (excellent) et Kirsten Dunst (bof bof), le film aborde également de manière plus ou moins nuancée la thématique de l’homosexualité masculine.

Le rythme relativement lent du film pourra peut-être en déconcerter certains mais il faudra cependant bien rester en éveil pour comprendre la véritable histoire du film (j’avoue humblement que je n’avais pas prêté garde à une scène, au semblant anodine, mais qui se révèlera essentielle !).

Au final, une impression mitigée et, pour moi, certainement pas le meilleur film de Jane Campion.
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Message par zardi Mer 13 Avr - 17:50

Illusions perdues (2021) de Xavier Giannoli - 8,5/10
Dernier film visionné  - Page 29 3d-illusions_perdues_2021_br.0
Synopsis : Lucien est un jeune poète inconnu dans la France du XIXème siècle. Il a de grandes espérances et veut se forger un destin. Il quitte l’imprimerie familiale de sa province natale pour tenter sa chance à Paris, au bras de sa protectrice. Bientôt livré à lui-même dans la ville fabuleuse, le jeune homme va découvrir les coulisses d’un monde voué à la loi du profit et des faux-semblants. Une comédie humaine où tout s’achète et se vend, la littérature comme la presse, la politique comme les sentiments, les réputations comme les âmes. Il va aimer, il va souffrir, et survivre à ses illusions.

Adapter une œuvre littéraire est un pari risqué surtout quand il s'agit d'un roman de Balzac où le texte ploie sous les descriptions. En choisissant de porter à l'écran seulement la deuxième partie du triptyque, c'est à dire celle qui se passe à Paris, la ville où tout est possible, le réalisateur donne à son œuvre une forte connotation contemporaine surtout pour tout ce qui traite du journalisme et du monde des finances. Est-ce pour ne pas trop dépayser le spectateur ou pour des motifs personnels ? Toujours est-il qu'on a l'impression, à certain moments, de ne pas être au XIXème siècle mais aujourd'hui tant on parle d'investissement, d'actionnaires, de publicité ou de concentration de pouvoir.
Refusant (à juste titre) l'utilisation de l'illusion numérique, Gianolli réussit une belle reconstitution, pleine de vie, où le beau côtoie le laid, donnant vie à un Paris d'époque avec des curiosités parfois anachroniques (le boulevard du crime n'existait pas encore sous la Restauration). Des décors réussis, de magnifiques costumes enrichissent de nombreuses scènes en particulier celles qui se passent dans le milieu de la noblesse ou dans le théâtre.
La galerie de personnages habitant l'univers balzacien est bien reconstituée avec la truculence d'un Gérard Depardieu dans le rôle d'un éditeur analphabète, le jeu intense de Xavier Dolan et Cécile de France ou ceux dynamiques de Vincent Lacoste et Benjamin Voisin. Salomé Dewaels est pour moi une vraie révélation tant son interprétation est émouvante et naturelle. Il y a même quelques trouvailles comme le personnage de Singali interprété par le regretté Jean-François Stévenin capable de faire et de défaire la réputation d'un acteur, qui trouve un écho avec ce qui se passe de nos jours dans les médias.
L'intrigue centrée sur le jeune poète qui se laisse enivrer par la réussite et qui va forger les armes de sa propre destruction en mettant son talent au service d'écrits racoleurs ou ravageurs, anime avec brio les 2h 30 du métrage en restant fidèle à l'esprit du roman, d'autant plus qu'elle est servie par une mise en scène inspirée avec  un foisonnement de scènes parfois baroques qui se succèdent sur un rythme soutenu.
Le seul bémol pour moi est la voix off. Si on peut la comprendre dans la première partie de l'œuvre qui permet de décrire l'enjeu et l'historique du récit, elle devient pesante et fait redondance avec des images qui devraient se suffire à elles-mêmes. Ce qui crée une distanciation et par là même une baisse de l'émotion qu'on aurait du ressentir pour la fin dramatique.
Un pari osé mais réussi pour cette adaptation haute en couleurs.
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Message par zardi Ven 15 Avr - 18:53

Le bateau / Das boot (1981) de Wolfgang Petersen (directot's cut) - 9/10
Dernier film visionné  - Page 29 Old-das_boot_directors_cut_single_br.0
Synopsis : Automne 1941. Deuxième Guerre Mondiale. Base de la Rochelle. Dans le port de La Rochelle, à l'automne 1941, le lieutenant Werner, correspondant de guerre, embarque à bord d'un sous-marin allemand, le U-96, dont la mission est de couler la flotte des Alliés dans l'Atlantique. Il découvre alors le rude quotidien des membres de l'équipage. Rapidement, le bâtiment est engagé dans de furieuses batailles navales. Plus tard, l'U-96 reçoit l'ordre de traverser le détroit de Gibraltar et affronter la flotte britannique, un barrage quasi infranchissable.

Regarder ce film est une expérience qui vous marque profondément. Contrairement à la plupart des films sur les sous-marins et il y en a de bons (A la poursuite d'Octobre rouge, Kursk, Le chant du loup...), l'accent n'est pas mis sur la virtuosité d'un commandant dans une salle propre. Non ici on est dans le désordre, la promiscuité et l'anxiété. Le film s'attarde souvent sur les visages des membres de l'équipage pour souvent y guetter la peur. Seules trois scènes ont lieu sur terre ferme, tout le reste se passe à l'intérieur du submersible. Malgré la longueur du métrage (3h 30) on ne s'ennuie pas tant la tension est maintenue et va crescendo, le moment le plus fort étant lorsque le sous marin en tentant de passer le détroit de Gibraltar s'échoue sur le fond.
La réalisation est sans fioritures et on se demande comment la caméra peut se déplacer dans ces corridors étroits où s'entassent les corps et les marchandises. Pas de propagande, le commandant (Jürgen Prochnow) s'il est fidèle aux ordres reçus, même quand ils sont débiles et envoient les marins à la mort, ne montre pas d'enthousiasme pour le pouvoir en place et on sent le décalage qu'il y a entre l'équipage et les autorités lors de la réception à Vigo. Ce qui fait la force du film est le soucis d'être au plus proche des hommes aussi bien pour des détails futiles que pour les moments d'extrême tension. Tous se dévouent à leur cause même s'ils n'ont guère d'espoir.
Porté par un thème musical dynamique qui intervient lorsque le sous-marin est en surface, on vit une odyssée qui fait de ce film un chef-d'œuvre.
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Message par zardi Lun 18 Avr - 11:02

Si tous les gars du monde (1956) de Christian-Jaque - 7,5/10
Dernier film visionné  - Page 29 3d-si_tous_les_gars_du_monde_seance_br.0
Synopsis : Le chalutier « Lutèce » pêche en pleine mer, à deux jours des côtes. Un des hommes de l’équipage tombe malade, atteint d’un mal étrange. Puis, un autre. Il n’y a pas de médecin à bord. Le capitaine fait lancer des appels par radio, mais personne ne répond. Le mal fait de nouvelles victimes…

J'avoue avoir beaucoup hésité avant de mettre une note à ce film. C'est à mon avis dû au scénario à la fois original et artificiel. Bâti sur une idée simple mais brillante, à savoir une chaine de solidarité formée par des radios amateurs qui s'organisent pour venir au secours d'un équipage breton touché par la maladie. Ce qui donne l'occasion de suivre le parcours des médicaments destinés à les sauver. On traverse ainsi différentes contrées, le Togo où l'appel de détresse est reçu, Paris, Berlin et enfin Oslo.  A part la séquence africaine que j'ai trouvée caricaturale, les différents épisodes sont filmés et interprétés correctement avec une touche de noirceur inévitable quand on sait qu'Henri-Georges Clouzot a coécrit le scénario. Les scènes sur le chalutier et en particulier celle du largage des médicaments sont réussies.
A chaque étape les difficultés sont au rendez-vous. Si chacune d'entre elles parait plausible leur accumulation font de ce film un sérial original pour l'époque mais qui parait aujourd'hui banal et artificiel tant ce type de procédé est utilisé dans bon nombre de séries. De même les personnages empruntent toute une gamme de caractères qui veulent donner dans le spectaculaire (raciste, aveugle),
On a droit à quelques jeunes acteurs comme Jean-Louis Trintignant ou Georges Poujouly au côté de valeurs sûres comme Jean Gaven et André Valmy qui assurent une interprétation de qualité.
Un film bien réalisé  qui eut un accueil enthousiaste dû à son originalité et à l'utopie d'une solidarité internationale
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Message par zardi Lun 18 Avr - 20:50

Goyokin - L'or du Shogun / Goyôkin (1969) d'Hideo Gosha - 8,5/10
Dernier film visionné  - Page 29 Old-goyokin_collector_introuvables_bis.0
Synopsis : Au milieu du 19ème Siècle, sur les cols enneigés de l’Île de Sado, le samouraï Magobei, après plusieurs années d’absence, rentre chez lui, malgré le traumatisme engendré par un massacre perpétré par son clan, quelques années plus tôt. Alors qu’il s’apprêtait à ranger son sabre, renonçant ainsi à son statut de samouraï, il apprend qu’une nouvelle tuerie se prépare. Il décide alors, cette fois, de s’opposer à son propre clan…


De même que les westerns de Sergio Leone annonçaient la fin du western classique, ce film deux ans après Rebellion de Masaki Kobayashi entame le déclin du chanbara traditionnel. Ici le samouraï n'est plus le héros qui suit la voie du Bushido mais apparait plutôt comme l'instrument qui permet aux clans d'assoir leur pouvoir quitte à massacrer des villageois innocents. Tatsuya Nakadai incarne un samouraï désabusé qui veut vendre son sabre car comme il l'affirme "Quelle fierté à être samouraï ?" mais qui va le conserver pour une dernière quête afin de soulager sa conscience. Contrairement aux Gidai-geki (films historiques) traditionnels, l'aspect social tient une place importante que ce soit pour décrire une population opprimée par les clans ou en dénonçant le dictat du Shogun.
Le film innove aussi sur d'autres points. C'est le premier film japonais tourné avec des caméras Panavision beaucoup plus maniables. Le format en cinémascope permet de mettre en valeur les paysages enneigés ainsi que les rivages marins. Sans être très élaborés, les combats sont bien filmés et ont la particularité de se dérouler dans des atmosphères ou des lieux différents, dans la neige, sous la pluie, sur fond de flammes... La première scène, quand la jeune Oriha retourne à son village pour y découvrir un spectacle de désolation envahi par des corbeaux, est d'une noirceur absolue et donne le ton du film.
Si on peut déplorer l'absence de Toshiro Mifune ayant quitté le tournage pour des différents avec Tatsuya Nakadai, on ne peut que se réjouir de la présence de ce dernier habité par son personnage avec un jeu intériorisé, bien accompagné par Tetsurô Tanba qui joue le rôle d'un espion du Shogun à l'esprit caustique et habile dans les combats. Les deux actrices avec des personnalités opposées, la belle extravertie Ruriko Asaoka et la dévouée Yôko Tsukasa apportent une note originale pour ce type de film. La musique enlevée de Masaru Sato aux accents très morriconiens surprend dès les premières images ainsi que la beauté de certains plans dus au chef opérateur Kôzô Okazaki qui a beaucoup expérimenté sur ce métrage.
A partir d'une histoire simple, Ideo Gosha a apporté une nouvelle vision du cinéma japonais en renouvelant le genre qui en avait fait sa gloire.
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Message par Barbe-Noire Mar 19 Avr - 2:28

zardi a écrit:Si tous les gars du monde (1956) de Christian-Jaque - 7,5/10
Dernier film visionné  - Page 29 3d-si_tous_les_gars_du_monde_seance_br.0
Synopsis : Le chalutier « Lutèce » pêche en pleine mer, à deux jours des côtes. Un des hommes de l’équipage tombe malade, atteint d’un mal étrange. Puis, un autre. Il n’y a pas de médecin à bord. Le capitaine fait lancer des appels par radio, mais personne ne répond. Le mal fait de nouvelles victimes…


Un film que j'avais longtemps attendu ( très bon souvenir sur une diffusion télé, avant l'arrivée des magnétoscopes ), resté ensuite inédit non seulement en VHS, mais aussi en DVD-BR avant cette édition .
Un des rares pour lequel j'ai accepté de payer 32 € à sa sortie ( les "Coin de mire" sont chers, même si la qualité de l'édition justifie le prix ), par crainte d'une édition trop limitée vite épuisée .
En dehors des titres édités qui sont sur ma wishlist en attente de promos, il reste environ une vingtaine de films ( et quelques pièces de théâtre ) toujours inédits que je guette depuis longtemps ( j'en ai déjà souvent parlé : "Quentin Durward", "Frontière chinoise", "Les diables", "Dr Françoise Gailland", "Le gouffre aux chimères", "Les séquestrés d'Altona" , etc ..... ) .
"Si tous les gars du monde" en faisait partie, comme "Les boucaniers", "Houdini", "Malicia", "Emile Zola ou la conscience humaine" ( drama télé en mini série ) ...... qui ont fini par enfin être édités . Pour ceux-là, j'ai tendance à ne pas attendre d'hypothétiques promos ( faible tirage en général ), et donc à payer au prix d'édition Mad , par crainte de les louper et de les voir ensuite à prix démentiel  affraid sur le marché de l'occase Mad  !
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Message par zardi Sam 23 Avr - 23:43

Un héros / Ghahreman (2021) d'Asghar Farhadi - 8/10
Dernier film visionné  - Page 29 3d-un_heros.0
Synopsis : Rahim est en prison à cause d’une dette qu’il n’a pas pu rembourser. Lors d’une permission de deux jours, il tente de convaincre son créancier de retirer sa plainte contre le versement d’une partie de la somme. Mais les choses ne se passent pas comme prévu…

Après quelques errements en terre européenne le cinéaste iranien retrouve son pays et par là-même sa source d'inspiration. Le scénario finement ciselé va dans un premier temps glorifier le personnage principal grâce aux médias pour ensuite le plonger dans un enfer engendré par les réseaux sociaux. On retrouve ici la même thématique que dans Le cas de Richard Jewell mais le traitement n'est pas du tout le même. A partir de la situation désespérée dans laquelle se débat Rahim qui apparait comme un naïf parfois opportuniste, le réalisateur aborde ses thèmes de prédilection, la famille et la société iranienne. La critique n'est pas frontale (ce qui peut se comprendre pour les problèmes de censure) mais est encore plus efficace. Aussi bien la direction de la prison que l'administration ou l'association caritative montrent leur lâcheté et leur hypocrisie face à la pression de l'image publique. Dans l'univers familial cette peur du qu'en dira-t-on passe avant les sentiments. D'ailleurs même chez le "héros", on sent que la réputation morale de l'individu est prépondérante et ce n'est que dans le dernier acte que va s'accomplir la vraie rédemption en refusant que son fils soit jeté en pâture à l'opinion publique. Comme dans Une séparation le réalisateur enferme ses personnages dans des cadres fermés pour mettre en évidence leur impuissance face au destin qui s'acharne sur eux, témoin la très belle scène finale ou Rahim, retourné en prison, voit à travers la porte ouverte le prisonnier qu'il a contribué à sauver sortir en pleine lumière.

Si le film brille moins pour sa réalisation que dans les premières œuvres du cinéaste, il est remarquable par la précision et la maîtrise de son scénario.
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Message par zardi Dim 24 Avr - 8:27

La panthère des neiges (2021) de Marie Amiguet et Vincent Munier - 7,5/10
Dernier film visionné  - Page 29 3d-panthere_des_neiges.0
Synopsis : Au coeur des hauts plateaux tibétains, le photographe Vincent Munier entraîne l’écrivain Sylvain Tesson dans sa quête de la panthère des neiges. Il l’initie à l’art délicat de l’affût, à la lecture des traces et à la patience nécessaire pour entrevoir les bêtes. En parcourant les sommets habités par des présences invisibles, les deux hommes tissent un dialogue sur notre place parmi les êtres vivants et célèbrent la beauté du monde.

A la suite de critiques dithyrambiques qui avaient salué la sortie de ce documentaire primé par un césar, je m'attendais à un beau recueil d'images insolites sur cet animal mythique filmé pour la première fois en 1970 et j'avoue avoir été un peu été déçu. Certes des images splendides sont là avec des paysages d'une beauté fascinante, mais elles sont rares et il faut attendre longtemps avant d'apercevoir le félin tant recherché. La plupart du temps on assiste à des dialogues intéressants mais répétitifs sur l'art de l'affut et l'attitude du photographe face à la beauté de la nature et de la folie destructrice des hommes. Ces digressions philosophiques et cet art de vivre sont intéressants mais on a l'impression qu'ils viennent meubler une œuvre qui pêche énormément par sa construction narrative, son montage et la présentation des personnages beaucoup mieux développés dans les bonus. Quelques scènes sont tout de même spectaculaires dans ces paysages désolés balayés par un vent glacial comme cette attaque d'une troupe de yacks sauvages par une meute de loups et la beauté de quelques instantanés viennent un peu faire oublier les défauts du métrage.

Un film qui porte plus sur l'art de la patience que sur la révélation d'images sensationnelles qu'on pouvait espérer au premier abord.
zardi
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