Dernier film visionné

Deux films chaque jour, vraiment tu m'impressionnes !!!

Je vais ralentir un peu car j'ai plein de documentaires et de courts-métrages à visionner .

Jeune et innocent / Young and innocent (1937) d'Alfred Hitchcock - 7/10



Synopsis : Un jeune écrivain est identifié comme le meurtrier de son ancienne petite amie et actrice dont il a découvert le corps. Afin de prouver par lui-même son innocence, il s'enfuit entraînant dans sa fuite la fille d'un commissaire de police...

Un film à petit budget qui détone dans la filmographie de sir Alfred. Certes il y a bien enquête policière mais ce qui prime ici c'est la comédie et la romance. On est jamais inquiet pour le jeune homme (Derrick De Marney) accusé de meurtre à tort, d'ailleurs il affiche un optimisme et une belle décontraction contrairement à sa bien-aimée (Nova Pilbeam) qui est rongée par l'anxiété. Quelques passages savoureux où la police est tournée en ridicule.
Ce métrage serait bien quelconque si le maître du suspense ne s'était pas livré à des expérimentations qu'il reprendra plus tard dans d'autres films en particulier le magnifique plan séquence de la fin du film après un long travelling en contre-plongée la caméra aboutit à un gros plan sur le visage du coupable d'où ma notation généreuse. On est quand même loin de la qualité d'un film sur le même thème comme Le faux coupable ou La mort aux trousses.

zardi a écrit:Je vais ralentir un peu car j'ai plein de documentaires et de courts-métrages à visionner .

J'espère que ton canapé et ton fauteuil sont très confortables !!
Ceci dit, je dois passer au moins autant de temps ( et sans doute plus ) à regarder le foot, le hand, le biathlon, le rugby et quelques autres sports, que toi à visionner films et bonus !!
Mon fauteuil et mon canapé sont très confortables aussi !

L'enfant du diable / The changeling (1980) de Peter Medak - 8,5/10



Synopsis : Un compositeur dont la femme et la petite fille viennent de mourir dans un accident s’installe dans une maison isolée ou quelqu’un ou quelque chose cherche a entrer en contact avec lui.

Contrairement à ce que pourrait suggérer le titre français il n'est pas question de diable ou de possession (ce qui était à la mode dans les années 70 après le succès de L'exorciste) mais de maison hantée dans la lignée de La maison du diable. Ce n'est pas vraiment un film d'horreur mais plutôt d'angoisse, où chaque manifestation surnaturelle influence la psychologie des personnages et fait progresser la dramaturgie. Son principal atout est son acteur principal ému par l'histoire de cet enfant assassiné par son père, un douloureux écho qui ravive la douleur de la perte de ses proches. George C Scott est parfait dans ce rôle où toute la détresse se lit sur son visage mais aussi la farouche volonté de découvrir la vérité.
La réalisation de Peter Medak, solide artisan, mais qui n'avait jusque la pas réalisé de film à succès ne cherche pas le spectaculaire. En écourtant les scènes chocs pour revenir sur l'effet produit, il essaie par chaque plan de renforcer la tension psychologique et de créer une atmosphère étouffante. De nombreuses scènes marquent les esprits telle la balle qui rebondit dans les escaliers, la poursuite de Trish Devere par une chaise roulante ou encore la scène de spiritisme. On se rend compte en les voyant que de nombreux cinéastes ont été influencés par ce film, en particulier Amenabar pour Les autres, et que cette œuvre a servi de transition entre un cinéma fantastique d'ambiance et un cinéma horrifique moderne.

Un bon film injustement oublié qui mérite d'être vu même par ceux qui ne sont pas adeptes du genre.

Barbe-Noire a écrit:

zardi a écrit:Je vais ralentir un peu car j'ai plein de documentaires et de courts-métrages à visionner .

J'espère que ton canapé et ton fauteuil sont très confortables   !!
Ceci dit, je dois passer au moins autant de temps ( et sans doute plus    ) à regarder le foot, le hand, le biathlon, le rugby et quelques autres sports, que toi à visionner films et bonus  !!
Mon fauteuil et mon canapé sont très confortables aussi  !

Le fauteuil confortable je le réserve justement pour les émissions de sport (snooker, biathlon, ski de fond), pour les films je ne veux pas me laisser aller et rester concentré.

Une femme disparait / The lady vanishes (1938) - 8/10

Synopsis : Dans le train qui la ramène des Balkans chez elle, Iris se lie avec une vieille dame, Miss Froy. Or celle-ci disparaît pendant le sommeil d’Iris : à sa place se trouve une autre dame portant les mêmes vêtements. Aucun passager du train ne se souvient de Miss Froy. Assistée par un jeune musicien, Gilbert, Iris mène l’enquête.

Après les échecs de ses précédentes réalisations Hitchcock se devait de réagir et il le fit de remarquable manière avec ce film. Profitant de la défection de l'équipe prévue pour ce tournage il remodèle le scénario pour en faire un thriller où suspense et comédie se côtoient.
La première partie se déroule dans un hôtel où des passagers sont bloqués par une avalanche. Le réalisateur profite de cette assemblée cosmopolite pour souligner les particularismes nationaux en particulier avec un duo d'amateurs anglais de cricket dont le snobisme est mis à rude épreuve. La rencontre entre les deux personnages principaux, une jeune et jolie anglaise (Margaret Lockwood) et un jeune musicien extravagant (Michael Redgrave), donne lieu à une scène très enlevée qui frôle la screwball comedy. Ce dernier crève l'écran par son dynamisme et son humour ravageur et trouve dans ce premier rôle un tremplin vers la notoriété.
La deuxième partie se passe dans un train avec une enquête à la clé pour retrouver une vielle dame qui a disparu (Dame May Whitty). Pour le maître du suspense c'est un terrain de jeu où il montre toute sa science pour installer un climat paranoïaque à l'aide de menaces et de renversements de situation avec même un affrontement armé quand le train est bloqué près de la frontière. Tout cela dans un rythme effréné toujours teinté d'humour.
Ce film est une belle réussite qui permettra au metteur en scène de gagner ses galons pour rejoindre Hollywood avec le succès qu'on connait.

zardi a écrit:

Barbe-Noire a écrit:

zardi a écrit:Je vais ralentir un peu car j'ai plein de documentaires et de courts-métrages à visionner .

J'espère que ton canapé et ton fauteuil sont très confortables   !!
Ceci dit, je dois passer au moins autant de temps ( et sans doute plus    ) à regarder le foot, le Hand, le biathlon, le rugby et quelques autres sports, que toi à visionner films et bonus  !!
Mon fauteuil et mon canapé sont très confortables aussi  !

Le fauteuil confortable je le réserve justement pour les émissions de sport (snooker, biathlon, ski de fond), pour les films je ne veux pas me laisser aller et rester concentré.

Alors un tabouret bancal ou une chaise de camping en toile me semble idéal  !! Bon perso, je préfère mon fauteuil   ..................

Barbe-Noire a écrit:

zardi a écrit:Le fauteuil confortable je le réserve justement pour les émissions de sport (snooker, biathlon, ski de fond), pour les films je ne veux pas me laisser aller et rester concentré.

Alors un tabouret bancal ou une chaise de camping en toile me semble idéal   !! Bon perso, je préfère mon fauteuil   ..................

Je ne vais pas jusque là , mon fauteuil de bureau suffit .

La légende de Musashi / Miyamoto Musashi (1954) de Hiroshi Inagaki - 7,5/10

Sybopsis : Japon, 1600. Jeune homme fruste rejeté par les siens, Takezo rêve de devenir samouraï pour recueillir gloire et honneurs. Avec son ami Matahachi, il part au combat mais se retrouve rapidement du côté des vaincus. Contraints de fuir, les deux hommes trouvent refuge chez la veuve Oko et sa fille Akemi. Alors que Matahachi décide de rester auprès d’elles, abandonnant par là sa promise Otsu, Takezo retourne seul au village où il sera très mal accueilli...

Premier volet d'une trilogie consacré à Musashi Myamoto, héros légendaire et considéré comme le plus grand samouraï de l'histoire japonaise. Une superproduction en couleur qui est une adaptation des romans de Eiji Yoshikawa (La pierre et le sabre).
Ce qui frappe au premier abord c'est la qualité visuelle avec de magnifiques paysages (une grande partie du film se déroule dans la nature et tous les combats sont en extérieur), la richesse des costumes et le côté spectaculaire de la bataille de Sekigahara au début du métrage. Toshiro Mifune qui incarne le héros dégage une force et  une vitalité extraordinaires. Les trois femmes qui interviennent dans le récit et qui vont tomber amoureuses de Takezo sont interprétées par de grandes actrices de l'époque (Kaoru Yachigusa, Mariko Okada et Mitsuko Mito) et ont des personnalités très différentes. L'histoire est prenante même si on peut reprocher certaines ellipses en particulier pour la transformation de Takezo pendant qu'il est enfermé à la fin du film (on ne voit rien d'une période de trois ans alors que sa personnalité va être totalement changée). Si on n'atteint pas la qualité d'une oeuvre comme Les sept samouraîs sorti la même année on a affaire ici à un film sans temps mort avec une interprétation de qualité qui donne envie de voir  la suite.

Duel à Ichijôji / Zoku Miyamoto Musashi: Ichijôji no kettô (1955) de Hiroshi Inagaki - 7/10

Synopsis : Takezo, rebaptisé Musashi Miyamoto, est devenu un samouraï hors pair. Depuis des années, il parcourt le pays au gré de ses affrontements dont il sort toujours vainqueur. Le voici désormais à Kyoto pour combattre maître Yoshioka. Dans la grande ville, il retrouve ses deux soupirantes : la vertueuse Otsu, ancienne fiancée de Matahachi, et la jeune Akemi, également courtisée par Yoshioka. Alors que l’affrontement entre les deux hommes est sans cesse repoussé, la violence autour de Musashi ne fait que croître...

Ce deuxième volet est une vraie suite du premier car il démarre sur la même scène qui clôturait le précédent opus. On retrouve ici un scénario beaucoup plus classique qui se rapproche des traditionnels chanbaras. Alors qu'il était un chien fou ne maîtrisant pas sa colère, le personnage incarné par Toshiro Mifune apparait plus réfléchi et maître de ses émotions.
Le rythme est moins soutenu et il y a plus de scènes sentimentales. Assez peu de combats mais ils sont de qualité notamment celui du duel contre un maître en art martiaux ainsi que la dernière partie du métrage où il affronte les disciples d'un samouraï qui reporte sans arrêt le duel annoncé.
L'apparition d'un nouveau personnage, Kojiro Sasaki (Kôji Tsuruta), célèbre bretteur admiratif devant la qualité de combattant de Musashi fait un peu tomber le rythme mais promet un combat qui devrait être le point culminant de cette histoire.
Malgré des qualités visuelles indéniables, cette deuxième partie est moins réussie que la première en raison d'un scénario moins bien construit et d'un rythme moins soutenu.

La voie de la lumière / Miyamoto Musashi kanketsuhen : kettô Ganryûjima (1956) de Hiroshi Inagaki - 8/10

Synopsis : Miraculeusement réchappé d'un combat à quatre vingt contre un, Musashi renonce à se battre. Son ennemi acharné le défie. Musashi part méditer une année durant dans un endroit secret, car il sait que ce combat sera le dernier : la Voie du Sabre doit servir à atteindre l'Illumination, et non à flatter l'orgueil des hommes.
Ce troisième volet de la trilogie aborde des thèmes qui ne sont pas souvent traités dans les films de samouraîs. On y voit Musashi se retirer dans un village pour vivre et travailler avec des paysans dans le but de retourner aux sources et de parfaire sa formation sur le plan mental. Comme le vrai personnage, il sculpte des objets et forment des disciples. la première moitié du film est assez calme émaillée seulement par des affrontements avec des brigands qui attaquent le village ce qui occasionnera un drame qui affectera profondément le héros.
Parallèlement son rival, Kojiro Sasaki délaisse son statut de rônin et se prépare au duel contre Musashi. Les trajectoires de ces deux hommes vont se rencontrer sur une plage pour le combat final magnifiquement filmé en contre-jour face à un soleil couchant. Ce duel qui eut vraiment lieu respecte ici une légende qui veut que le héros combattit non pas avec un sabre mais avec un bokken (sabre en bois) taillé dans une rame.
Une fin en apothéose qui conclut de belle manière cette trilogie.