Ils nous ont quittés
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Re: Ils nous ont quittés
Disparition de Tony Todd et de Geneviève Grad...
Mon St Tropez pleure et l'une de mes figures préférées du cinéma d'horreur ....
le mois de novembre est jeune mais on paye déjà un lourd tribu
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Ivenpast!- Messages : 114
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Re: Ils nous ont quittés
L'actrice Geneviève Grad, interprète du fameux «Douliou douliou Saint-Tropez», chanson du film Le gendarme de Saint-Tropez avec Louis de Funès, est décédée à 80 ans dans la nuit de jeudi 7 à vendredi 8 novembre, a indiqué son mari à l'AFP. La comédienne s'est éteinte à la Polyclinique de Blois (Loir-et-Cher) «au terme d'un combat courageux contre le cancer» a précisé son époux, Jean Guillaume.
Le Figaro
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alamo- Messages : 920
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Re: Ils nous ont quittés
Sincèrement, je ne peux pas dire que ces deux noms éveillent en moi des souvenirs précis .
Pour Geneviève Grad, le nom oui, mais sans pouvoir donner à l'arrache un seul de ses films . Je ne me souvenais absolument pas qu'elle était la fille de Cruchot-De Funès dans les "Gendarmes", films d'ailleurs sur lesquels je n'ai jamais accroché ( ceci expliquant cela ) . J'ai même essayé de redonner une chance au "Gendarme de St-Tropez" il y a quelques mois lors d'une rediffusion télé, mais j'ai abandonné ( une nouvelle fois ) au bout d'une demie-heure . Ça ne vient pas de De Funès, qui m'a beaucoup fait rire dans "La grande vadrouille", "Le corniaud", "Rabbi Jacob" ou "La folie des grandeurs" , mais du film que j'ai toujours trouvé passablement nunuche .
Du coup, me rappeler de Geneviève Grad devient plutôt ardu ............
Il n'y aurait eu que "Le capitaine Fracasse" qui aurait pu marquer ma mémoire, mais à part Jean Marais, Gérard Barray et Philippe Noiret ..................
Je viens de relire le casting, je ne me rappelais même pas qu'il y avait aussi Jean Rochefort , Bernard Dhéran, Sacha Pitoëff et Guy Delorme ( eux, je connais leurs visages ) ! J'aurais été totalement incapable de dire qui était la jeune ingénue que Fracasse et Vallombreuse se disputent !
Quant à Tony Todd, le nom m'est complètement inconnu . Son principal fait de gloire semble être la saga "Candyman", laquelle n'est pas vraiment restée dans ma caboche au firmament des films d'horreur, genre que pourtant je vénère .
J'ai vu le 1er ( il y a très longtemps ), j'ai pas accroché , et du coup jamais revu . Bien sûr, ça ne m'a donné aucune envie de voir les suites . Je l'ai forcément vu aussi dans "Platoon", la version Savini de "La nuit des morts-vivants", "Rock" et "The Crow" , mais là encore je ne rappelle que des premiers rôles pour chacun d'entre eux ( et encore, pas pour "La nuit des morts-vivants", aucun nom ne m'ayant marqué ) .
Bon, on a tous des points faibles dans nos références cinématographiques ! Moi, j'ai toujours eu beaucoup de mal à mémoriser des noms et des visages s'il n'y a pas eu au moins un rôle qui ait flashé dans ma caboche , comme par exemple Sally Kellerman ( Surfeur ne comprenait pas que je la connaisse quand je n'avais toujours pas percuté pour Jessica Chastain ) à la carrière pas vraiment exceptionnelle , mais qui restera pour toujours l'inoubliable "Lèvres en feu" de M.A.S.H. ) .
Désolé d'être parfois défaillant !
Pour Geneviève Grad, le nom oui, mais sans pouvoir donner à l'arrache un seul de ses films . Je ne me souvenais absolument pas qu'elle était la fille de Cruchot-De Funès dans les "Gendarmes", films d'ailleurs sur lesquels je n'ai jamais accroché ( ceci expliquant cela ) . J'ai même essayé de redonner une chance au "Gendarme de St-Tropez" il y a quelques mois lors d'une rediffusion télé, mais j'ai abandonné ( une nouvelle fois ) au bout d'une demie-heure . Ça ne vient pas de De Funès, qui m'a beaucoup fait rire dans "La grande vadrouille", "Le corniaud", "Rabbi Jacob" ou "La folie des grandeurs" , mais du film que j'ai toujours trouvé passablement nunuche .
Du coup, me rappeler de Geneviève Grad devient plutôt ardu ............
Il n'y aurait eu que "Le capitaine Fracasse" qui aurait pu marquer ma mémoire, mais à part Jean Marais, Gérard Barray et Philippe Noiret ..................
Je viens de relire le casting, je ne me rappelais même pas qu'il y avait aussi Jean Rochefort , Bernard Dhéran, Sacha Pitoëff et Guy Delorme ( eux, je connais leurs visages ) ! J'aurais été totalement incapable de dire qui était la jeune ingénue que Fracasse et Vallombreuse se disputent !
Quant à Tony Todd, le nom m'est complètement inconnu . Son principal fait de gloire semble être la saga "Candyman", laquelle n'est pas vraiment restée dans ma caboche au firmament des films d'horreur, genre que pourtant je vénère .
J'ai vu le 1er ( il y a très longtemps ), j'ai pas accroché , et du coup jamais revu . Bien sûr, ça ne m'a donné aucune envie de voir les suites . Je l'ai forcément vu aussi dans "Platoon", la version Savini de "La nuit des morts-vivants", "Rock" et "The Crow" , mais là encore je ne rappelle que des premiers rôles pour chacun d'entre eux ( et encore, pas pour "La nuit des morts-vivants", aucun nom ne m'ayant marqué ) .
Bon, on a tous des points faibles dans nos références cinématographiques ! Moi, j'ai toujours eu beaucoup de mal à mémoriser des noms et des visages s'il n'y a pas eu au moins un rôle qui ait flashé dans ma caboche , comme par exemple Sally Kellerman ( Surfeur ne comprenait pas que je la connaisse quand je n'avais toujours pas percuté pour Jessica Chastain ) à la carrière pas vraiment exceptionnelle , mais qui restera pour toujours l'inoubliable "Lèvres en feu" de M.A.S.H. ) .
Désolé d'être parfois défaillant !
Dernière édition par Barbe-Noire le Jeu 5 Déc - 23:51, édité 1 fois
Barbe-Noire- Messages : 3518
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Re: Ils nous ont quittés
J'ai toujours du retard sur cette rubrique, mais j'essaye au moins de ne pas en prendre plus, et donc de la tenir à jour .
Charles Dumont est décédé le 18 novembre 2024 à l'âge de 95 ans !
Auteur-compositeur-chanteur , surtout célèbre pour ses collaborations avec la mythique Edith Piaf, pour laquelle il avait écrit bon nombre de succès, tels ( pour les plus connus ) "Non je ne regrette rien", "Mon Dieu", "Les flonflons du bal" , "Mon vieux Lucien" et "Les amants", mais encore pas mal d'autres moins renommées . Il a aussi composé ( beaucoup moins ) pour Dalida, Bourvil, Luis Mariano et Juliette Gréco ( mais pas franchement de grands succès ) .
Pour son répertoire personnel, il a réalisé plus de 25 albums, de 1964 à 2019 , et s'est produit plusieurs fois à l'Olympia .
Parallèlement, il a aussi tâté de le composition pour le cinéma ( dont le "Trafic" de Jacques Tati ) et la télévision ( telle la mini série "Des grives aux loups" en 1984 ) .
Bien évidemment, ce seront ses chansons écrites pour la Môme Piaf qui resteront le plus à la postérité !
Charles Dumont est décédé le 18 novembre 2024 à l'âge de 95 ans !
Auteur-compositeur-chanteur , surtout célèbre pour ses collaborations avec la mythique Edith Piaf, pour laquelle il avait écrit bon nombre de succès, tels ( pour les plus connus ) "Non je ne regrette rien", "Mon Dieu", "Les flonflons du bal" , "Mon vieux Lucien" et "Les amants", mais encore pas mal d'autres moins renommées . Il a aussi composé ( beaucoup moins ) pour Dalida, Bourvil, Luis Mariano et Juliette Gréco ( mais pas franchement de grands succès ) .
Pour son répertoire personnel, il a réalisé plus de 25 albums, de 1964 à 2019 , et s'est produit plusieurs fois à l'Olympia .
Parallèlement, il a aussi tâté de le composition pour le cinéma ( dont le "Trafic" de Jacques Tati ) et la télévision ( telle la mini série "Des grives aux loups" en 1984 ) .
Bien évidemment, ce seront ses chansons écrites pour la Môme Piaf qui resteront le plus à la postérité !
Barbe-Noire- Messages : 3518
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Re: Ils nous ont quittés
Je n'ai pas des masses de retard sur ce topic, mais dès que je trouve du temps, faut en profiter !
Les 3 âges de Michel Blanc : l'éclosion - quoiqu'il ait fallu attendre environ 15 films pour voir apparaître ce loser patenté - dans son rôle le plus populaire ( mais qu'il n'appréciait que modérément ), le Jean-Claude Dusse des Bronzés , puis le jeune acteur confirmé qui a voulu avant ses compères du Splendid voler de ses propres ailes pour partir dans une autre direction, et le vieux routier à la filmo si personnalisée qu'elle permet d'affirmer qu'il aura réussi la carrière qu'il souhaitait réellement avoir !
Comme pour ses potes de lycée ( inutile de les nommer je pense ? Si ? Bon, alors allons-y : G. Jugnot connu au collège, T. Lhermitte , C. Clavier et M.A. Chazel au lycée, puis quelques années plus tard J. Balasko et B. Moynot , sans compter de façon plus épisodique Martin Lamotte ) les débuts sont logiquement assez difficiles avec des rôles subalternes ( "Que la fête commence", "Attention les yeux", "On aura tout vu", ....; ) jusqu'à son 1er personnage plus consistant dans "La meilleure façon de marcher" de Claude Miller, où il campe un moniteur de colonies de vacances renvoyé pour détention de photos pornographiques . La scène où il se révolte et insulte les autres moniteurs est assez poignante et particulièrement réussie !
Avec Patrick Dewaere, dans "La meilleure façon de marcher" .
Pour autant, sa carrière ne décolle pas vraiment ( celle de ses co-religionnaires non plus ), enchaînant les petits rôles jusqu'à cette année 1978 où toute la bande explose, dans "Les bronzés", adaptation de leur pièce de café-théâtre, "Amours, coquillages et crustacés", farouche satire du "Club Méd" en baisodrome et beaufitude exacerbés, sans scénario bien précis, mais composé d'une suite de saynètes qui ont quasi immédiatement ( après un bon bouche à oreille dont j'avais moi-même entendu parler à la sortie de mon service militaire et avant mes études) conquis le public ( alors que le magazine "Première" l'avait massacré ) : Jean-Claude Dusse le loser pathétique et sublime était né !!!
"Les bronzés", ici avec Christian Clavier et Marie-Anne Chazel .
Le personnage va encore plus s'affirmer dans la suite ( que tout le monde estime plus réussie que l'original, ce qui est plutôt rare ), "Les bronzés font du ski", dotée d'une des répliques les plus cultes du cinéma français : "Sur un malentendu, ça peut marcher", et puis cette scène mythique du repas dans le refuge de montagne qui fait encore marrer tout le monde 45 ans après !!!
La scène cultissime des "Bronzés font du ski" !! Ah, la liqueur de crapaud ........
Fin des seventies, début des années 80 : encore quelques rôles à succès de loser ( "Viens chez moi, j'habite chez une copine", l'excellent "Marche à l'ombre" qu'il a lui-même réalisé, et qui lui a fait quitter le Splendid ) et enfin le grand virage décisif qui va le consacrer comme excellent comédien de film d'auteur : "Tenue de soirée" de Bertrand Blier : certes encore un loser, mais ici dans un personnage remarquablement pathétique aux côtés de Miou-Miou et Gérard Depardieu, qui lui vaudra le prix d'interprétation masculine au festival de Cannes 1986 .
"Marche à l'ombre" : j'ai les dents qui poussent ....... Avec Depardieu et Miou-Miou dans "Tenue de soirée" .
"Putain de film" précisait l'affiche ! Putain d'évolution de carrière surtout, même si celle-ci est en réalité due à un drame : le suicide de Patrick Dewaere ! En effet, Blier voulait pour ce métrage reconstituer le trio des "Valseuses" , Depardieu-Dewaere-Miou Miou , mais de la même façon que pour l'autre film prévu avec P. Dewaere ( "Edith et Marcel", dans lequel il fut remplacé par Marcel Cerdan Junior ), le personnage initialement attribué à Dewaere fut donc ici confié à Michel Blanc !
Pour ceux qui ne connaissaient que Jean-Claude Dusse et ses clones, la révélation fut brutale mais remarquable ! Et pour Michel Blanc, elle lui ouvrait enfin les portes qu'il attendaient, celles des acteurs de composition pour les rôles dramatiques !!
Désormais comédien établi et reconnu, il va alors passer régulièrement de la comédie au dramatique ( même si les films n'ont pas toujours été de francs succès, mais c'est le lot de tous les acteurs ) , avec souvent des métrages d'excellente qualité qui ont laissé des traces dans les mémoires, tel le remarquable "Mr Hire" de Patrice leconte ( remake du film "Panique" de Julien Duvivier, en 1946, avec Michel Simon ) où il campe un homme asocial, solitaire et aigri, espionnant tous les soir par sa fenêtre sa voisine ( Sandrine Bonnaire ) dont il est tombé amoureux , ce qui va le rendre suspect d'un crime qu'il n'a pas commis aux yeux de la police .
On peut citer encore le très bon "Uranus" de Claude Berri , doté d'un casting exceptionnel , montrant la France de la libération sous un profil bien peu glorieux !
Avec Sandrine Bonnaire dans "Monsieur Hire" !
A rappeler bien sûr qu'il a fait beaucoup de café-théâtre ( ce qui l'a lancé ), autant avec toute la troupe du Splendid à ses débuts, qu'en plus petit comité dans "Bunny's bar" en 1982 avec uniquement Josiane Balasko ( remplacée de temps en temps par Valérie Mairesse ) , et "Nuit d'ivresse" en 1985 , toujours avec sa complice du Splendid Josiane Balasko ( auteure et metteur en scène des deux pièces ) , dont je vous ai récemment quizzé l'adaptation ciné avec Thierry Lhermitte reprenant le personnage de Michel Blanc ( J. Balasko conservant le sien ) .
Outre faire l'acteur, il a lui-même réalisé 4 films : le très culte "Marche à l'ombre" , avec Gérard Lanvin, et trois comédies dramatiques beaucoup plus personnelles et plus proches de ses attentes cinématographiques : "Grosse fatigue" en 1994 ( que perso, je l'admets, je n'ai que moyennement apprécié ), en 2002 "Embrassez qui vous voudrez", film choral avec ici aussi une très grosse distribution ( Carole Bouquet, Karin Viard, Michel Blanc lui-même, Jacques Dutronc, Charlotte Rampling, Vincent Elbaz, Clotilde Coureau, ......... ) auquel il donnera une suite en 2018 , "Voyez comme on danse" ( avec les mêmes acteurs ) pour peindre les évolutions des mêmes personnages à 15 années de distance .
Toute la troupe reconstituée dans "Grosse fatigue" .
En 2011, il participe à "L'exercice de l'état" , film pour lequel il obtiendra le césar du meilleur second rôle ! A noter que lors de la cérémonie, Mathilde Seigner , qui remettait le trophée, a eu l'extrême mauvais goût de dire sur la scène qu'elle était déçue et qu'elle aurait préféré que ce soit Joey Starr qui l'obtienne pour "Polisse" ! Avec humour Michel Blanc avait alors proposé que le césar soit attribué en garde alternée entre lui et l'ex rappeur ! Quand l'ironie répond à la goujaterie !
Aux Césars, pour "L'exercice de l'état" .
je crois qu'on peut passer sous un silence pudique la pathétique plantade des "Bronzés 3" , en 2006 , qu'à la base il ne voulait d'ailleurs pas faire, mais qu'il a accepté par amitié avec tous ses copains du Splendid ( une scène à sauver quand même : celle ou Jugnot, lors du repas, apprend que son fils est homosexuel : c'est bien peu pour une suite tellement attendue par le grand public ).
Michel Blanc nous a donc quitté ( pourtant en très bonne santé ) le 3 octobre de cette année 2024, suite à un choc anaphylactique et un œdème de Quincke dont la cause reste plutôt mystérieuse ( la thèse du produit de contraste qu'on lui a administré pour une imagerie médicale, lequel aurait provoqué le choc fatal, semble très controversée ) . Il a été inhumé une semaine plus tard au cimetière du Père-Lachaise, après une cérémonie religieuse à l'église Saint-Eustache, en présence d'une bonne partie du cinéma français, tout prêt de la sépulture de Marie Laforêt .
Thierry Lhermitte , Gérard Jugnot et Christian Clavier aux obsèques de Michel Blanc .
Les 3 âges de Michel Blanc : l'éclosion - quoiqu'il ait fallu attendre environ 15 films pour voir apparaître ce loser patenté - dans son rôle le plus populaire ( mais qu'il n'appréciait que modérément ), le Jean-Claude Dusse des Bronzés , puis le jeune acteur confirmé qui a voulu avant ses compères du Splendid voler de ses propres ailes pour partir dans une autre direction, et le vieux routier à la filmo si personnalisée qu'elle permet d'affirmer qu'il aura réussi la carrière qu'il souhaitait réellement avoir !
Comme pour ses potes de lycée ( inutile de les nommer je pense ? Si ? Bon, alors allons-y : G. Jugnot connu au collège, T. Lhermitte , C. Clavier et M.A. Chazel au lycée, puis quelques années plus tard J. Balasko et B. Moynot , sans compter de façon plus épisodique Martin Lamotte ) les débuts sont logiquement assez difficiles avec des rôles subalternes ( "Que la fête commence", "Attention les yeux", "On aura tout vu", ....; ) jusqu'à son 1er personnage plus consistant dans "La meilleure façon de marcher" de Claude Miller, où il campe un moniteur de colonies de vacances renvoyé pour détention de photos pornographiques . La scène où il se révolte et insulte les autres moniteurs est assez poignante et particulièrement réussie !
Avec Patrick Dewaere, dans "La meilleure façon de marcher" .
Pour autant, sa carrière ne décolle pas vraiment ( celle de ses co-religionnaires non plus ), enchaînant les petits rôles jusqu'à cette année 1978 où toute la bande explose, dans "Les bronzés", adaptation de leur pièce de café-théâtre, "Amours, coquillages et crustacés", farouche satire du "Club Méd" en baisodrome et beaufitude exacerbés, sans scénario bien précis, mais composé d'une suite de saynètes qui ont quasi immédiatement ( après un bon bouche à oreille dont j'avais moi-même entendu parler à la sortie de mon service militaire et avant mes études) conquis le public ( alors que le magazine "Première" l'avait massacré ) : Jean-Claude Dusse le loser pathétique et sublime était né !!!
"Les bronzés", ici avec Christian Clavier et Marie-Anne Chazel .
Le personnage va encore plus s'affirmer dans la suite ( que tout le monde estime plus réussie que l'original, ce qui est plutôt rare ), "Les bronzés font du ski", dotée d'une des répliques les plus cultes du cinéma français : "Sur un malentendu, ça peut marcher", et puis cette scène mythique du repas dans le refuge de montagne qui fait encore marrer tout le monde 45 ans après !!!
La scène cultissime des "Bronzés font du ski" !! Ah, la liqueur de crapaud ........
Fin des seventies, début des années 80 : encore quelques rôles à succès de loser ( "Viens chez moi, j'habite chez une copine", l'excellent "Marche à l'ombre" qu'il a lui-même réalisé, et qui lui a fait quitter le Splendid ) et enfin le grand virage décisif qui va le consacrer comme excellent comédien de film d'auteur : "Tenue de soirée" de Bertrand Blier : certes encore un loser, mais ici dans un personnage remarquablement pathétique aux côtés de Miou-Miou et Gérard Depardieu, qui lui vaudra le prix d'interprétation masculine au festival de Cannes 1986 .
"Marche à l'ombre" : j'ai les dents qui poussent ....... Avec Depardieu et Miou-Miou dans "Tenue de soirée" .
"Putain de film" précisait l'affiche ! Putain d'évolution de carrière surtout, même si celle-ci est en réalité due à un drame : le suicide de Patrick Dewaere ! En effet, Blier voulait pour ce métrage reconstituer le trio des "Valseuses" , Depardieu-Dewaere-Miou Miou , mais de la même façon que pour l'autre film prévu avec P. Dewaere ( "Edith et Marcel", dans lequel il fut remplacé par Marcel Cerdan Junior ), le personnage initialement attribué à Dewaere fut donc ici confié à Michel Blanc !
Pour ceux qui ne connaissaient que Jean-Claude Dusse et ses clones, la révélation fut brutale mais remarquable ! Et pour Michel Blanc, elle lui ouvrait enfin les portes qu'il attendaient, celles des acteurs de composition pour les rôles dramatiques !!
Désormais comédien établi et reconnu, il va alors passer régulièrement de la comédie au dramatique ( même si les films n'ont pas toujours été de francs succès, mais c'est le lot de tous les acteurs ) , avec souvent des métrages d'excellente qualité qui ont laissé des traces dans les mémoires, tel le remarquable "Mr Hire" de Patrice leconte ( remake du film "Panique" de Julien Duvivier, en 1946, avec Michel Simon ) où il campe un homme asocial, solitaire et aigri, espionnant tous les soir par sa fenêtre sa voisine ( Sandrine Bonnaire ) dont il est tombé amoureux , ce qui va le rendre suspect d'un crime qu'il n'a pas commis aux yeux de la police .
On peut citer encore le très bon "Uranus" de Claude Berri , doté d'un casting exceptionnel , montrant la France de la libération sous un profil bien peu glorieux !
Avec Sandrine Bonnaire dans "Monsieur Hire" !
A rappeler bien sûr qu'il a fait beaucoup de café-théâtre ( ce qui l'a lancé ), autant avec toute la troupe du Splendid à ses débuts, qu'en plus petit comité dans "Bunny's bar" en 1982 avec uniquement Josiane Balasko ( remplacée de temps en temps par Valérie Mairesse ) , et "Nuit d'ivresse" en 1985 , toujours avec sa complice du Splendid Josiane Balasko ( auteure et metteur en scène des deux pièces ) , dont je vous ai récemment quizzé l'adaptation ciné avec Thierry Lhermitte reprenant le personnage de Michel Blanc ( J. Balasko conservant le sien ) .
Outre faire l'acteur, il a lui-même réalisé 4 films : le très culte "Marche à l'ombre" , avec Gérard Lanvin, et trois comédies dramatiques beaucoup plus personnelles et plus proches de ses attentes cinématographiques : "Grosse fatigue" en 1994 ( que perso, je l'admets, je n'ai que moyennement apprécié ), en 2002 "Embrassez qui vous voudrez", film choral avec ici aussi une très grosse distribution ( Carole Bouquet, Karin Viard, Michel Blanc lui-même, Jacques Dutronc, Charlotte Rampling, Vincent Elbaz, Clotilde Coureau, ......... ) auquel il donnera une suite en 2018 , "Voyez comme on danse" ( avec les mêmes acteurs ) pour peindre les évolutions des mêmes personnages à 15 années de distance .
Toute la troupe reconstituée dans "Grosse fatigue" .
En 2011, il participe à "L'exercice de l'état" , film pour lequel il obtiendra le césar du meilleur second rôle ! A noter que lors de la cérémonie, Mathilde Seigner , qui remettait le trophée, a eu l'extrême mauvais goût de dire sur la scène qu'elle était déçue et qu'elle aurait préféré que ce soit Joey Starr qui l'obtienne pour "Polisse" ! Avec humour Michel Blanc avait alors proposé que le césar soit attribué en garde alternée entre lui et l'ex rappeur ! Quand l'ironie répond à la goujaterie !
Aux Césars, pour "L'exercice de l'état" .
je crois qu'on peut passer sous un silence pudique la pathétique plantade des "Bronzés 3" , en 2006 , qu'à la base il ne voulait d'ailleurs pas faire, mais qu'il a accepté par amitié avec tous ses copains du Splendid ( une scène à sauver quand même : celle ou Jugnot, lors du repas, apprend que son fils est homosexuel : c'est bien peu pour une suite tellement attendue par le grand public ).
Michel Blanc nous a donc quitté ( pourtant en très bonne santé ) le 3 octobre de cette année 2024, suite à un choc anaphylactique et un œdème de Quincke dont la cause reste plutôt mystérieuse ( la thèse du produit de contraste qu'on lui a administré pour une imagerie médicale, lequel aurait provoqué le choc fatal, semble très controversée ) . Il a été inhumé une semaine plus tard au cimetière du Père-Lachaise, après une cérémonie religieuse à l'église Saint-Eustache, en présence d'une bonne partie du cinéma français, tout prêt de la sépulture de Marie Laforêt .
Thierry Lhermitte , Gérard Jugnot et Christian Clavier aux obsèques de Michel Blanc .
Dernière édition par Barbe-Noire le Jeu 12 Déc - 5:18, édité 2 fois
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Niels Arestrup
L'acteur Niels Arestrup, récompensé d'un César pour "Un prophète", "Quai d'Orsay" et "De battre mon cœur s'est arrêté", est mort à 75 ans le 1er décembre.
Il avait tourné avec Spielberg dans cheval de guerre. 91 films au compteur dans l'IMDB, mais beaucoup de film "difficiles" qui font que je ne l'ai pas vu beaucoup...
Il avait tourné avec Spielberg dans cheval de guerre. 91 films au compteur dans l'IMDB, mais beaucoup de film "difficiles" qui font que je ne l'ai pas vu beaucoup...
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Re: Ils nous ont quittés
Pas vu grand chose non plus en dehors du film de Audiard. Un acteur a la réputation parfois difficile...
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Re: Ils nous ont quittés
alamo a écrit:L'acteur Niels Arestrup, récompensé d'un César pour "Un prophète", "Quai d'Orsay" et "De battre mon cœur s'est arrêté", est mort à 75 ans le 1er décembre.
Il avait tourné avec Spielberg dans cheval de guerre. 91 films au compteur dans l'IMDB, mais beaucoup de film "difficiles" qui font que je ne l'ai pas vu beaucoup...
Idem !
Jamais vu au théâtre ( plus de 40 pièces au compteur, mais je n'ai été au théâtre - je n'y vais plus depuis au moins 20 ans - que pour des pièces de boulevard, et Arestrup n'a donné que dans le dramatique ) .
Au ciné, je me souviens de lui dans "La dérobade" ( m'était quand même fait un peu chier ), où il persécutait les deux prostituées Miou-Miou et Maria Schneider pour les faire rentrer dans le rang sur demande de leur souteneur Daniel Duval .
Je l'ai vu aussi dans "les loups entre eux", film d'action complètement foiré de José Giovanni ( malgré un gros casting : Claude brasseur, Jean-Hugues Anglade, Edward Meeks, , G. Darmon, B.P. Donnadieu .......... ) et ..... c'est à peu près tout .
"Cheval de guerre" est un des rares Spielberg que je n'ai pas encore visionné, et Jacques Audiard n'est pas trop dans mes radars ( même pour ses deux films césarisés : "Un prophète", et "De battre mon cœur s'est arrêté", que je n'ai pas achetés ) !
"Quai d'Orsay" est sur mes étagères, mais toujours sous cello !
Bref, je l'ai très peu vu, pas plus apprécié que çà ( son talent n'est pas en cause ) même si je connaissais son visage et son nom ( j'ai dû l'apercevoir aussi sur une ou deux dramatiques télés, mais sans trop percuter )
Un peu "transparent" pour moi, certainement bon acteur, mais évoluant dans des créneaux trop parallèles à mes goûts .
Dernière édition par Barbe-Noire le Mer 11 Déc - 21:59, édité 1 fois
Barbe-Noire- Messages : 3518
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HERVE PAUL et phiphi931 aiment ce message
Re: Ils nous ont quittés
Pour information, j'ai ENFIN terminé l'article pour Michel Blanc ci-dessus ! Sincèrement désolé pour le retard, je suis très pris en ce moment, pour différentes raisons !
Barbe-Noire- Messages : 3518
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Re: Ils nous ont quittés
Marisa Paredes, muse de Pedro Almodovar, est décédée
L’actrice espagnole, découverte dans Talons aiguilles, est partie à l’âge de 78 ans, a annoncé l’Académie espagnole du cinéma.
Le Figaro
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