Ils nous ont quittés

snaky930 a écrit:Disparition le 09 Septembre dernier de l'immense James Earl Jones à l'âge de 93 ans

Allez, retour au mastic, selon une expression qui se développe ! je vais tenter, petit à petit, de rattraper le retard dû à mes vacances en Bretagne .

Il y a donc un mois, disparaissait une des voix graves les plus renommées du cinéma, celle de Mr James Earl Jones !
Une voix ? Pas que, bien sûr, car la carrière d'acteur du comédien a été assez remarquable ! Mais, après une toute première et légère incursion sur grand écran dans le mythique et foutraque "Docteur Folamour" de Kubrick,



il lui a quand même fallu 13 ans de relatif anonymat avant de participer à une très grande aventure cinématographique : les débuts de la saga "STAR WARS" en 1977 ! Sauf qu'il n'apparait jamais à l'écran, étant ( dans la VO bien sûr, François Chaumette assurant le doublage dans la version française ) la voix du maître des Sith, Dark Vador ( le timbre vocal de Robert Prowse, l'acteur qui incarnait alors l'âme damnée de Palpatine, n'ayant pas semblé être adaptée au personnage par les décideurs du casting, Georges Lucas en tête ) !
J.E. Jones va assurer ce "doublage" pendant toute la 1ère trilogie, continuant ainsi dans "l'empire contre-attaque" et "Le retour du Jedi" .
Avec la seconde trilogie, préquelle de la première, ni le jeune garçon Annakin Skywalker de "La menace fantôme", ni le jeune adulte de "L'attaque des clones" ne pouvaient bien évidemment avoir cette voix, mais Jones va revenir aux affaires dans l'épisode 3, "La revanche des Siths" ( 2005 ) après la transformation d'Annakin en Dark Vador !



Après les deux premiers volets de la trilogie d'origine, la voix de J.E. Jones était donc mondialement connue, mais son visage ne l'était pas encore tellement .
Sa physionomie s'est alors plus inscrite dans la mémoire des spectateurs de cinéma juste avant "Le retour du Jedi" grâce au "Conan le Barbare" de John Milius, film qui, en 1982, outre la starisation d'Arnold Schwarzenegger, a réellement fait connaître au grand public le faciès de J. E. Jones dans le rôle de Thulsa Doom, le maître de la secte qu'affronte Conan !

Thulsa Doom .

Il va dès lors apparaître régulièrement dans des films plus renommés, tels le " Jardins de pierre" de Coppola, "Un prince à New-York" de John Landis ( avec Eddy Murphy ), ou "Jusqu'au bout du rêve" ( avec Kevin Costner, Ray Liotta et Burt Lancaster ) . 
Il va ensuite intégrer une autre franchise, celle des Jack Ryan, en y jouant le personnage de l'amiral Greer, de la flotte des Etats-Unis d'Amérique, d'abord dans "A la poursuite d'Octobre Rouge"en 90, puis "Jeux de guerre" en 92, et "Danger immédiat" en 94 ( le 1er avec Alec Baldwin, les deux autres avec Harrison Ford ) !

                              
Ici avec Alec Baldwin ( Octobre Rouge ) , en amiral Greer, chef de la C.I.A.   ....................... Ici avec James Caan, dans "Jardins de Pierre" ( Le Sergent-Major Nelson ) .

Le reste de sa filmo semble moins prestigieux, mais on peut encore y relever " Les experts" avec Robert Redford, et "Sommersby" ( avec Jodie Foster, pour le remake U.S. du "retour de Martin Guerre" ) .
Il va ensuite revenir encore apporter sa voix à Dark Vador pour la saga "Star Wars" dans "Rogue One", l'opus intermédiaire entre "La revanche des siths" et le film fondateur de 77 rebaptisé "Un nouvel espoir" .

Dans "Sommersby", le juge Issacs, qui préside le procès de Jack ( Richard Gere )

En dehors des références les plus évidentes à tout le monde pour chaque acteur, nous avons tous parfois des souvenirs de rôles dans l'absolu moins marquants, mais qui continuent d'occuper une place particulière dans nos mémoires sélectives .
En ce qui me concerne, pour J.E. Jones, il s'agit du sorcier africain Kokumo dans "L'exorciste II : l'Hérétique" ( suite du chef-d'œuvre de Friedkin, hautement contesté par la critique et le grand public, mais que, subjectivement  , j'aurais bien aimé voir ré-évaluer ), où il affronte les nuées de criquets du démon Pazuzu, et dans la série "Dr House" ( épisode "Le serment d'Hippocrate" ) où il incarne un dictateur sanguinaire africain, le président Dibala, hospitalisé dans le service de Gregory House, et qui ( attention Spoiler  ) va être euthanasié par le jeune assistant de House, le Dr Chase .

                                           
Le dictateur Dibala, face au jeune Dr Chase ( Jesse Spencer ) dans "Docteur House" .................... Le sorcier Kokumo , dans "L'exorciste II : l'hérétique" de John Boorman

James Earl Jones n'aura donc pas été réellement un premier plan du cinéma au sens propre du terme, et encore moins une star, mais son physique imposant, sa voix grave caractéristique, et des seconds rôles mémorables ont de toute évidence laissé une trace que bien des acteurs pourraient lui envier !

L’acteur Pierre Vernier est mort à l'âge de 93 ans.

alamo a écrit:L’acteur Pierre Vernier est mort à l'âge de 93 ans.

Faudrait qu'ils arrêtent temporairement de quitter ce bas-monde ces gens connus, sinon je ne pourrai pas rattraper mon retard sur le topic ( sauf passer mes journées devant mon PC   )  .

alamo a écrit:Maggie Smith, professeur acariâtre dans Harry Potter et matriarche acerbe dans Downton Abbey, est décédée à 89 ans

La mère supérieure de "Sister Act" , Violet Crawley dans "Downton Abbey", Minerva Mac Gonagall dans la saga Harry Potter !

"Dame commandeur de l'empire Britannique" depuis 1990, intronisée par la reine Elizabeth II, Maggie Smith nous a donc quitté le 27 septembre 2024 !
Avec Glenda Jackson, Vanessa Redgrave et Helen Mirren, elle a été sans conteste une des plus grandes actrices du Royaume Uni .
Elle a démarré sa carrière au cinéma en 1958 , après déjà 7 ans de théâtre ( depuis donc 1951 ), et montera sur les planches pour 83 pièces jusqu'en 2019 . Elle est d'ailleurs presque plus appréciée ( et connue sur les 20 premières années ) en Angleterre qu'à l'international , où bien sûr c'est beaucoup plus le cinéma qui va lui apporter sa notoriété planétaire de par son universalité, le théâtre restant local par la force des choses !
Les cinéphiles purs et durs l'auront déjà remarquée dans des métrages aujourd'hui moyennement renommés ( "Hôtel international", ou "Othello", avec Laurence Olivier en 1965, pas la version D'Orson Welles en 1951 ) .
En 1967, elle a participé au "Guêpier pour trois abeilles" de Mankiewicz ( que j'avais quizzé ), avec Rex Harrisson, Susan Hayward et Clift Robertson, jouissive relecture du "Volpone" de Ben Jonson !

                       
Dans "Guêpier pour 3 abeilles", avec Rex Harrison

C'est elle ( Sarah Watkins ) qui piège dans le film le personnage de William MacFly ( C. Robertson ), ce dernier voulant, lui, escroquer le maître des lieux, Cecil Fox ( R. Harrison ), celui-ci cherchant à duper les 3 femmes et ex-épouses qu'il a fait venir dans sa luxueuse demeure Vénitienne en leur faisant miroiter un héritage phénoménal !
C'est un jeu du chat et de la souris d'une cruauté et d'une rouerie sans nom dans lequel la jeune Maggie va tirer les ficelles au milieu de ce groupe d'hypocrites qui jouent au poker menteur : supérieurement  écrit, c'est une relecture de "Volpone" à déguster sans modération, et dont d'ailleurs, le twist final serait digne de figurer dans le top en cours de Zardi .
Si ce rôle pourtant secondaire va faire beaucoup pour sa notoriété, deux ans plus tard, c'est un autre film , "Les belles années de Miss Brodie" qui la fait réellement exploser en obtenant l'Oscar de la meilleure actrice ( à noter que ce film est hélas introuvable en vidéo en France, et très cher en Angleterre ) !

: Les belles années de Miss Brodie !

A partir de là, sa présence sur les écrans ( et toujours sur les planches, bien sûr ) sera permanente jusqu'à sa toute récente disparition, avec nombre de films renommés, tels "Voyage avec ma tante" de George Cukor , "Mort sur le Nil" de John Guillermin, "Le choc des titans" , "Chambre avec vue" de James Ivory, le grand succès "Sister Act"  où elle campe une mère supérieure rigoriste face à la truculente Whoopi Goldberg,  puis "Gosford Park" de Robert Altman !

                                   
Au cœur de la prestigieuse distribution de "Mort sur le Nil" ( 3ème en partant de la droite ) ............... et dans "Sister Act" , avec la pétulante Whoopi Goldberg !

C'est alors que va se présenter en 2001 ce qui restera probablement LE personnage phare de sa vie d'actrice : Minerva McGonagall dans les 8 films de la saga au carton planétaire : "Harry Potter" !!
Les amateurs de cinéma qui ne la connaissaient pas encore vraiment, et surtout les jeunes ados, vont tous se prendre d'affection pour ce personnage haut en couleurs qui va être , au côté d'Albus Dumbledore, l'âme de Poudlard ( Hogwarts en VO ) l'école de sorciers d'Harry Potter et de ses amis !

          

Après la fin de la saga, en 2011, elle fera encore une dizaine de films, les plus renommés étant "The lady in the van" en 2015, et surtout les opus 1 & 2 de "Downton Abbey" , suites sur grand écran de la série télé à succès ( de 2010 à 2015 ) .
A part le fait que série et films ont été de grands succès, je ne pourrai personnellement pas rajouter grand chose car n'ayant pas vu la série, et donc n'ayant pas les bases de l'histoire, je n'ai du coup pas acheté ni vu les films .

Dans "The lady in the van" .        

Maggie Smith présente donc la particularité d'avoir été très connue et très appréciée alors que, pourtant, sa carrière au cinéma aura surtout été une grande succession de seconds rôles , certes scénaristiquement importants, mais quasiment jamais ( je n'ai pas vu non plus "Les belles années de Miss Brodie", mais j'aimerais beaucoup s'il était trouvable en DVD-BR à prix correct, et au minima avec VOST-Fr ) au 1er rang de l'affiche, ce qui n'a été le cas ni dans les "Harry Potter" ni dans "Downton Abbey" .
Ayant beaucoup de fans d'Harry Potter autour de moi ( pas que mes filles   ), je sais pour en avoir parlé ( entre autres avec Johnny-Fan ) que sa disparition a été plus fortement et tristement ressentie que celle de Richard Harris et Michael Gambon (  les 1er et second Dumbledore ), d'Alan Rickman ( Rogue ) ou de John Hurt ( Ollivander ) . Le seul décès qui semble - presque - avoir autant touché les aficionados a été celui de Robbie Coltrane, alias Hagrid, le géant au cœur tendre !
Les moldus de tous poils ne l'oublieront certainement pas !

alamo a écrit:Kris Kristofferson est mort samedi à l'âge de 88 ans.
Il avait notamment inspiré Bob Dylan et joué au cinéma aux côtés de Barbara Streisand; Il avait joué dans plus de 120 films (et téléfilms).
Je me souviens surtout de lui dans "la porte du Paradis" et "Convoi".
RIP

               
Kris Kristofferson dans les années 70 ........................................................................  Le même pas loin de 40 ans plus tard !

Dans les années 60, il ne se voyait que chanteur ( principalement de country ) , alors qu'il était pilote d'avions ( d'abord de ligne, puis pour l'U.S. Army ) . Mais même pendant sa période de pilote, il écumait les pubs de province avec un petit groupe .
On lui a même proposé un poste d'enseignant à West-Point, mais il avait préféré partir pour Nashville, l'indiscutable capitale de la Country-Music , où il va faire la connaissance de Johnny Cash .
Il ne va signer son 1er album qu'en 1970, lequel, à défaut de cartonner dans tout le pays, va connaître un joli succès chez les fans de Country !
C'est le début de sa plus grande décennie : de 1970 à 1980, il va réaliser 9 albums, mais aussi, se lancer dans le cinéma en 1971 grâce à Dennis Hopper dans le film "The last Movie" , même si ce n'est qu'une figuration où il campe un jeune cow-boy chantant de la Country . 
Mais , après deux petits rôles dans des films quasi oubliés, il accroche un gros poisson : "Pat Garrett et Billy le Kid" sous la caméra de Sam Peckinpah en personne ! Il y interprète un des deux rôles principaux, celui de William Bonney-Billy the kid , face au Shérif Pat-Garrett incarné par James Coburn . Ce film ( controversé sur son scénario par les Historiens, qui très loin d'être sûrs que Garrett et Bonney aient été amis avant de se déchirer ) n'est certes pas considéré comme faisant partie des grands westerns du cinéma, mais il va avoir suffisamment de succès pour lancer la carrière de Kristofferson au grand écran .


Kristofferson ( Billy the Kid ) et James Coburn ( Pat Garrett )

Après un second rôle moins important, encore avec Sam Peckinpah ( dans "Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia" ), il va participer au "Alice n'est plus ici" de Scorsese , puis en 1976 à la 3ème version de "Une étoile est née" ( après celle de William Wellman en 1937, avec Janet Gaynor et Fredric March, puis celle de George Cukor en 1954 avec Judy Garland et James Mason ) . Cette version n'aura pas autant de succès que celle de Cukor, malgré la présence en 1er rôle de Barbra Streisand, mais elle va quand même assez marquer les esprits pour faire de Kristofferson un acteur bankable  .

       
John Norman Howard ( Kris Kristofferson ) et Esther Hoffman ( Barbra Streisand ), le chanteur en pleine déchéance qui lance la carrière de la future nouvelle Star .
Il a récemment été tournée une 4ème version de l'histoire, avec Lady Gaga et Bradley Cooper ( qui l'a lui-même mis en scène, en 2018 ) .

Pourtant, et bien qu'il ne le sache pas encore, son âge d'or cinématographique est à son crépuscule : il va pourtant tourner consécutivement deux films mémorables, "Le convoi" pour des retrouvailles avec Peckinpah, puis ce qui est probablement le plus grand film de sa carrière, "La porte du paradis" de Michael Cimino ! Sauf qu'on peut qualifier ce métrage de maudit  !


Kristofferson et Ali Mac Graw ( Ex Mme Steve Mac Queen ), à la tête du convoi de camions dans le film de Peckinpah, qui remportera un succès très honorable .

Car malheureusement, le "Heaven's Gate" de Cimino va, lui, être un monumental échec public et critique à l'époque, coulant même définitivement la "United Artist" : le film avait coûté pas loin de 50 millions de dollars, il n'en a rapporté que 3 !
Les raisons de cet immense échec sont plutôt controversées, mais la plus probable semble être le portrait que Cimino a fait de l'ouest américain dans son film . 
La naissance de l'Amérique, par le biais du Far-West, a souvent donné lieu à une mythification sous les caméras d'Hollywood, ( qui, par exemple, ont fait du Général Custer un héros immortel de l'Histoire U.S. alors que c'était bien plus un tueur sanguinaire d'indiens, de Jesse James un bandit au grand cœur alors que c'était un assassin sans états d'âme, de Buffalo Bill Cody une des plus grandes légendes de l'ouest alors que ce n'était qu'un massacreur de bisons, etc - etc - etc ....... 
On pourrait en détailler tant : Calamity Jane, le juge Roy Bean, et même le Billy-the-kid que notre Countryman a incarné ....... ), et la conscience partisane de l'américain moyen a souvent enregistré çà comme des vérités Historiques !
Comme le disent les deux journalistes à la fin de "L'homme qui tua Liberty Valance", quand la légende est supérieure à la vérité, on imprime la légende ! Et au cinéma , on la met en scène !
Or, Cimino débarque avec ce chef d'œuvre et montre ( certes en version romancée par rapport au personnage plutôt fadasse qu'avait été le vrai Averill ) le bien plus véritable visage  des "conquérant"du Far-West , infiniment moins glorieux !

      

D'où le rejet public du film ! Allez dire à quiconque que l'aïeul qu'il vénère et qu'il a toujours porté au pinacle familial s'est jadis en réalité comporté en salopard, il y a peu de chances que votre interlocuteur vous accueille avec sympathie !!!
Notons au niveau des dégâts collatéraux la quasi disparition du genre Western aux USA pour les années 80 ( qui heureusement s'est bien repris plus tard ), et la mort dans l'œuf  de la carrière américaine qu'espérait Isabelle Huppert  !
Les américains pouvant avoir la dent très dure, ils ont même décerné de façon vengeresse le Razzie Award du plus mauvais film à Michael Cimino, et nommé Kris Kristofferson au Razzie Award du pire acteur de l'année ( qu'il n'a pas eu  ) !
Heureusement, le temps fait souvent son œuvre, et le remontage director's cut du film en 2012  ( il a quand même fallu attendre environ 30 ans ), par Cimino lui-même, pourtant assez proche de la version d'exploitation de 1982, mais sans doute aussi grâce à l'évolution des mentalités, a enfin permis de donner au film ses lettres de noblesse ( au point de le rendre culte aujourd'hui ), illustré par ces articles :
 
Samuel Douhaire, de Libération :

« Au panthéon des films maudits, "La Porte du paradis" mérite sans doute la palme. Car ce très long métrage a, d'une part, précipité la faillite de la prestigieuse United Artists et, d'autre part, brisé la carrière de Michael Cimino, un des grands espoirs du cinéma américain. Film maudit donc, sorti en 1979 dans une version amputée de plus d'une heure, démoli par la presse américaine avant d'être rejeté par le public. Une malédiction d'autant plus scandaleuse que, depuis sa reprise en version intégrale, le troisième film de Cimino a conquis un nombre croissant d'admirateurs, dont l'auteur de ces lignes, qui, en toute subjectivité, considère "La Porte du paradis" comme l'une des sept merveilles du monde cinématographique.

En 2013, lors de la ressortie du film dans sa version director's cut, Jean-Baptiste Thoret écrit :
"Renaissance d'un chef d'œuvre" :

La critique la plus implacable jamais produite de l'un des mythes fondateurs de la Nation, l'impossible alliance du peuple et des élites anglaises, l'exploitation éternelle des premiers par les seconds, le sort peu enviable des émigrants venus d'Europe de l'Est, la lutte des classes bien sûr, en lieu et place de la Pastorale promise, et le fantôme de Marx passé des terres viscontiennes à celles du Wyoming.

Ces revirements n'avaient bien sûr pas eu lieu au début des années 80, et du coup Kristofferson est de suite devenu nettement moins bankable . Certes beaucoup d'acteurs ont tourné des bides sans que cela n'affecte véritablement leur carrière ( même s'il ne faut pas qu'il y en ait trop de suite  ), mais pas avec un tel déchaînement de fiel , critique et public !
Aujourd'hui, le film est donc largement ré-habilité, et a fait l'objet d'une excellente édition Blu-Ray, avec le montage choisi définitivement par Cimino en personne, d'une durée de 217 minutes :



Bref, la carrière de 1er plan de Kristofferson a alors pris un sacré coup dans l'aile avec "Heaven's gate", et il faudra attendre 1998 pour retrouver un véritable succès dans la filmo de l'acteur "country" : ce sera dans "Blade", avec Wesley Snipes, sous la houlette de Stephen Norrington, et encore , beaucoup plus pour le film en lui-même, et d'un W. Snipes alors en pleine bourre ( plus la popularité de la BD Marvel d'origine ) que pour le second rôle de Kristofferson !

Kristofferson et Wesley Snipes dans "Blade" de Stephen Norrington .

Les suites , "Blade 2" de Guillermo Del Toro et "Blade :Trinity" ( un peu moins ) , confirmeront le succès de la franchise . Ce sera pourtant son chant du cygne cinématographique, car ensuite, jusqu'à l'année 2018 ( date de son dernier film ) , plus aucun succès digne de ce nom ne viendra éclairer sa fin de carrière !

Ceci étant, il aura eu quand même , tant musicalement que cinématographiquement, une jolie carrière plus qu'honorable sur pas loin de 50 ans, avec 76 films et 21 albums ( dont 3 "live" ) !
Sans compter qu'avoir participé ( en 1er rôle ) à un film qui a eu une telle Histoire, et est passé de "Razzie"  à culte aujourd'hui, aussi bizarrement que ça puisse paraître, laisse également une trace qui n'est pas donnée à tout le monde !
Il est décédé le 28 septembre 2024, à l'âge de 88 ans . R.I.P.

L'actrice Christine Boisson est morte à l'âge de 68 ans

Jeune mannequin, elle se retrouve encore mineure, à 17 ans, recrutée par le réalisateur Just Jaeckin pour jouer Marie-Ange, adolescente délurée qui restera célèbre pour une scène de masturbation dans le film érotique devenu culte Emmanuelle (1974).

Elle multipliera alors pendant les années 1970 les rôles souvent dénudés, avant de les refuser systématiquement et de se consacrer au théâtre.

Formée au conservatoire, l'actrice a tourné dans une cinquantaine de films sous la direction notamment d'Alain Robbe-Grillet (Le Jeu avec le feu), Yves Boisset (Radio Corbeau), Michelangelo Antonioni (Identification d'une femme), Claude Lelouch (Il y a des jours et des lunes), Olivier Assayas (Une nouvelle vie), Philippe Garrel (Liberté, la nuit) ou Laetitia Masson (Love Me) et plus récemment avec Maïwenn dans Le bal des actrices. Elle avait également tourné dans nombre de séries pour la télévision.

France info

J'ai fait un break dans ce topic, après avoir posté pour James Earl Jones, Maggie Smith et Kris Kristofferson, avec du retard à rattraper pour cause de vacances .
Je ne pense pas avoir grand chose à dire ( sans aucunement vouloir être péjoratif ) pour Didier Kaminka ( que j'aurais été de mémoire bien incapable de citer ailleurs que dans le boulet-casse pieds de Coluche dans "Banzaï"  ), de même qu'aujourd'hui pour Christine Boisson, que je ne me souviens d'avoir vu que dans "Emmanuelle", au ciné y'a 50 ans ( honnêtement, j'avais même oublié son nom )  ! Sans compter qu'Alamo a déjà très bien fait le boulot ci-dessus !
Par contre, je vais certainement poster pour Michel Blanc, et pour Johan Neeskens ( foot, si le nom ne vous dis rien    ) !
Faut juste que je trouve le temps !
J'ai repris quelques travaux chez moi, repris aussi la lecture ( presque 2 ans que j'avais pas attaqué un bouquin  ), et la peinture-tableau + peinture figurines !
N'ayant pas le don d'ubiquité ......

alamo a écrit:L'actrice Christine Boisson est morte à l'âge de 68 ans

Jeune mannequin, elle se retrouve encore mineure, à 17 ans, recrutée par le réalisateur Just Jaeckin pour jouer Marie-Ange, adolescente délurée qui restera célèbre pour une scène de masturbation dans le film érotique devenu culte Emmanuelle (1974).

Elle multipliera alors pendant les années 1970 les rôles souvent dénudés, avant de les refuser systématiquement et de se consacrer au théâtre.

Formée au conservatoire, l'actrice a tourné dans une cinquantaine de films sous la direction notamment d'Alain Robbe-Grillet (Le Jeu avec le feu), Yves Boisset (Radio Corbeau), Michelangelo Antonioni (Identification d'une femme), Claude Lelouch (Il y a des jours et des lunes), Olivier Assayas (Une nouvelle vie), Philippe Garrel (Liberté, la nuit) ou Laetitia Masson (Love Me) et plus récemment avec Maïwenn dans Le bal des actrices. Elle avait également tourné dans nombre de séries pour la télévision.

France info

Comme je l'ai dit au dessus, aucune mémoire de l'avoir vue ailleurs que dans "Emmanuelle", en oubliant de plus totalement son nom .
Et pourtant, filmo à l'appui, j'ai dû l'apercevoir dans "Radio Corbeau" ( diff télé, pas un souvenir impérissable ), mais aussi "Flic Story" ( me rappelle Delon, Claudine Auger, Trintignant, , André Pousse, Marco Perrin et quelques autres, mais pas elle ) et "Rue barbare", où elle est visiblement aussi passée transparente pour moi, me rappelant uniquement de Giraudeau et Donnadieu . "Le passage" aussi, mais à part encore Delon .......   
Pas du tout une actrice qui m'a marqué ! Désolé !
Faut dire que globalement, les noms de réalisateurs ( Robbe-Grillet, Assayas, Antonioni, Garrel, Maïwenn .....) ne sont pas vraiment dans mes radars   !

C'est une icône de la comédie américaine qui vient de nous quitter. Teri Garr, actrice vue dans 150 films, dont « Frankenstein Junior », « Coup de cœur » et « Tootsie », qui avait aussi incarné la mère de Phoebe dans la série « Friends », est morte à l’âge de 79 ans.
Le point

A titre personnel, elle restera la mère du petit garçon dans les rencontres du troisième type.

RIP

alamo a écrit:C'est une icône de la comédie américaine qui vient de nous quitter. Teri Garr, actrice vue dans 150 films, dont « Frankenstein Junior », « Coup de cœur » et « Tootsie », qui avait aussi incarné la mère de Phoebe dans la série « Friends », est morte à l’âge de 79 ans.
Le point

A titre personnel, elle restera la mère du petit garçon dans les rencontres du troisième type.

J'aimais bien Teri Garr, avec pour moi deux personnage qui se détachent : dans "Frankenstein Junior" et dans "Tootsie" , mais effectivement aussi dans "Rencontre du troisième type" ( un cran en dessous toutefois )
Elle était aussi très bien dans le "Coup de Cœur" de Coppola" face à Fréderic Forrest, mais le film a fait un tel flop qu'à l'arrivée, elle s'est noyée là-dedans comme les autres !
Je ferai  un petit sujet là-dessus !

Disparition de Quincy JONES, le 3 novembre 2024, à l'âge de 91 ans !
Je connaissais le nom, bien sûr, mais pas trop le personnage, à part que c'était un grand producteur de musique, également compositeur et musicien ( trompettiste ) .

ici avec Michael Jackson . Et beaucoup plus récemment !

De 1956 à 2010 , il a sorti 33 albums studio, et composé les musiques de 44 films , dont "Dans la chaleur de la nuit" de Norman Jewison, "L'or de MacKenna" de Jack Lee Thompson, "Appelez-moi Mr Tibbs" de Gordon Douglas, " "Le dossier Anderson" de Sidney Lumet, , "Les flics ne dorment pas la nuit" de Richard Fleischer, "Guet-apens" de Sam Peckinpah, "La couleur pourpre" de Steven Spielberg, "Kill Bill" de Quentin Tarantino, et "Le majordome" de Lee Daniels pour les plus connus .
Sans détailler, il a gagné 28 Grammy Awards pour 80 nominations, + un Grammy Legend en 1992 .
Son partenariat discographique le plus connu restera celui avec Michael JACKSON pour les albums "OFF THE WALL" , "THRILLER" et "BAD" , qu'il avait connu sur le tournage de "The WIZ", remake  ( à mon sens raté ) du "Magicien d'Oz", de Sidney Lumet, avec Diana Ross et donc le cadet des Jackson Five !
Ses participations au cinéma sont anecdotiques ( un pianiste dans "The Wiz", et son propre personnage dans "Fantasia 2000" et dans "Austin Powers : goldmember" de même qu'à la télévision où il a fait quelques apparitions dans la série "Le prince de Bel-Air" . En 2001, il est fait commandeur de la légion d'honneur par le président Jacques CHIRAC .
Hommage à une très belle carrière !!