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Hommage à Michel Deville

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Hommage à Michel Deville Empty Hommage à Michel Deville

Message par surfeur51 Mer 22 Fév - 17:48

Le décès récent de Michel Deville est l'occasion de rendre hommage à ce cinéaste qui a commencé sa carrière comme assistant de Henri Decoin avant de réaliser une trentaine de films dont il sera souvent le scénariste. Ses dix derniers films seront produits par sa femme Rosalinde. Son cinéma se caractérise par la finesse des dialogues et l'esthétique de l'image, et est souvent empreint d'un érotisme discret et léger, sans jamais céder à la moindre vulgarité. Si Michel Deville ne fut jamais considéré comme un très grand réalisateur, son cinéma de qualité lui permit quand même de rassembler en une douzaine d'occasions de 800.000 à 2 millions de spectateurs en salles.

Hommage à Michel Deville Lj4y
Michel Deville à la Cérémonie des Césars 1986, récompensé pour "Péril en la demeure"

La Lectrice

Hommage à Michel Deville Ajxl

Comment une liseuse devient-elle une lectrice ? Pour qui, et pourquoi ? Pour le plaisir du texte, ou celui de la situation ? Plaisir du partage ? "La Lectrice"  réconcilie l'amour du langage et le langage de l'amour.
Adapté du roman éponyme de Raymond Jean, "La Lectrice" offre à Miou-Miou un de ses plus beaux rôles. Fraîche, charmante, espiègle et attirante, elle use de sa féminité et de sa voix douce pour faire tourner la tête à tout ceux à qui elle fait la lecture à domicile : du Maupassant pour un adolescent handicapé, du Lewis Caroll pour une petite fille délurée, du Tolstoï pour une veuve de général, du Marguerite Duras pour un entrepreneur stressé, du Sade pour un vieux magistrat libidineux... Face à elle, on retiendra les prestations de Patrick Chesnais, Maria Casarès, Pierre Dux et Marianne Denicourt. Avec 9 nominations aux Césars, ce film n'en obtiendra qu'un seul pour Patrick Chesnais, ainsi que le Prix Louis Delluc pour le réalisateur.

Ma note :8.5/10


Nuit d'été en ville

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Après les premiers moments d'une première rencontre, après la complicité renaît la distance, revient la curiosité. Pourquoi lui fait-il le pari de s'installer chez elle ? Pourquoi joue-t-elle le jeu ? Comment faire à l'autre une place autre que celle qu'il occupe sur l'oreiller ? Comment deviner son adversaire qui est aussi un partenaire, dissimuler les enjeux sous l'insolence et la légèreté ?
Emilie et Louis viennent de faire l'amour chez Emilie. Pas encore rhabillés, ils vont apprendre à se connaître au cours de cette nuit qui se finira autour d'un petit déjeuner et qui annonce une probable relation future stable. Huis-clos absolu dans un appartement où les volets restent fermés, le film n'est composé que des dialogues entre les deux amants, joués par Marie Trintignant, charmante, et Jean-Hugues Anglade très juste dans son rôle. Suivant que l'on rentrera ou non dans l'histoire des deux jeunes gens, le film se révélera passionnant ou ennuyeux, les dialogues étant parfois soulignés par le quatuor à cordes opus 112 de Camille Saint Saëns.

Ma note : 8,5/10


Toutes peines confondues

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L’inspecteur Vade enquête sur le meurtre brutal d’un couple de personnes âgées, les Gardella. Leur fils Antoine, un riche homme d’affaires suisse, se charge lui-même de faire abattre les deux meurtriers, des petits voleurs sans scrupules. Vade est alors chargé par un agent d’Interpol, Thurston, d’enquêter sur Antoine Gardella, soupçonné de trafics en tout genres. Il part donc pour Zurich où il rencontre Gardella et sa femme, Jeanne. Commence alors un jeu étrange au sein duquel le rôle et les intentions de chacun s’avèrent particulièrement obscurs…
Habitué des comédie dramatiques, Deville aborde ici le film noir en adaptant un roman de l'américain Andrew Coburn. Le film est porté par le trio Patrick Bruel, Jacques Dutronc et Mathilda May et on assiste à un duel à fleuret moucheté entre un jeune flic idéaliste et un trafiquant à l'air respectable, duel arbitré par l'épouse du truand qui fait grimper très haut la température...

Ma note : 8/10


Eaux profondes

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Vic et Mélanie forment un couple heureux. Pourtant, leur amour se transforme peu à peu en passion dangereuse. Mélanie aime s’afficher avec ses amants qu’elle amène chez elle, tandis que Vic accepte ce jeu de séduction. Apparemment. Car il s’arrange pour faire disparaître de façon définitive les prétendants.
"Eaux profondes" est un thriller assez glauque adapté d'un roman de Patricia Highsmith où les deux protagonistes principaux, un homme et son épouse, jouent un jeu dangereux qui va conduire le mari à assassiner les amants que sa femme affiche ostensiblement. Le couple est joué par Jean-Louis Trintignant, alors une vedette de premier plan, et la jeune Isabelle Huppert, qui venait de connaitre un beau succès avec le "Coup de torchon" de Tavernier. Alors que le mari fait mine d'accepter volontiers les frasques de sa jeune épouse alors qu'elle joue les aguicheuses, il souffre en fait d'une jalousie maladive qui va précipiter le drame, Trintignant jouant à la perfection ces deux faces contrastées de son personnage. On notera que l'action se passe sur l'ile de Jersey, assurant des beaux décors naturels aux scènes jouées en extérieur.

Ma note : 8/10


Péril en la demeure

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David Aurphet, un musicien bohème, donne des leçons de guitare à la jeune Viviane Tombsthay, la fille d'un couple fortuné. Julia, la mère de Viviane, fait des avances à David, qui ne lui résiste pas longtemps et goûte bientôt, non sans ennui, les charmes d'un adultère assez banal. Un jour pourtant, David reçoit par la poste une cassette vidéo où sont enregistrés ses ébats avec Julia...
Adapté du roman "Sur la terre comme au ciel" de René Belletto, ce drame psychologique au scénario à rebondissements est bien servi par l'interprétation de Christophe Malavoy et Nicole Garcia dans les rôles principaux, et Anémone (dans un rôle aux antipodes des comédies tournées les années précédentes), Michel Piccoli et Richard Bohringer en seconds rôles significatifs. Ce film, à l'atmosphère trouble et inquiétante, et fortement teintée d'érotisme, recevra le César du meilleur réalisateur et celui du meilleur montage, et constituera un des plus gros succès en salles de Michel Deville avec 1,6 M de spectateurs

Ma note :7,5/10


L'Apprenti salaud

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Antoine Chapelot est un modeste quincailler, et doux rêveur, d'une cinquantaine d'années, et qui vit avec sa mère. La mort accidentelle de celle-ci lui donne l'occasion de rencontrer chez le notaire Caroline Nattier, une jeune femme avec qui il va partir à Briançon pour tenter une escroquerie à l'héritage auprès d'une riche famille...
Comédie plutôt lègère menée par un Robert Lamoureux très fidèle à son personnage habituel dans les films, face à une jeune Christine Dejoux qui se montre ici excellente en jeune femme mûtine, même si sa carrière ne décollera vraiment jamais. La différence d'âge (50 pour Lamoureux et 20 pour Dejoux) empêche une relation sentimentale classique, mais l'on suit sans déplaisir les aventures de ce couple qui n'a pas froid aux yeux. A souligner également les apparitions réussies de Claude Piéplu (le notaire) et Georges Wilson, qui joue 5 rôles dans ce film. Comme souvent chez Deville, la musique est empruntée au répertoire classique (ici, Georges Bizet).

Ma note :7/10


Le Mouton enragé

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Nicolas Mallet est un timide employé de banque. En osant aborder une jeune femme dans la rue, il reprend confiance en lui. Aiguillonné par son ami Claude, il débute alors une ascension sociale fulgurante.
Au-delà de la description de l'ascension sociale du faible Nicolas Mallet (Jean-Louis Trintignant), aiguillonné par son machiavélique ami Claude Fabre (Jean-Pierre Cassel), c'est surtout à une critique assez marquée du milieu des affaires et du capitalisme que se livre Michel Deville, dans un film qui fut l'un de ses plus grands succès en salles avec 1,6 M de spectateurs. Le casting est top, avec, en plus des vedettes masculines déjà citées, le duo Jane Birkin (qui apporte une touche d'érotisme) et Romy Schneider, rassemblées à nouveau cinq ans après "La Piscine" de Jacques Deray. On appréciera également les seconds rôles joués par Henri Garcin, Jean-François Balmer et Estella Blain, dont c'est la dernière apparition au cinéma. La musique est empruntée au répertoire de Camille Saint Saëns

Ma note :7/10


Un monde presque paisible

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Août 1946, dans un atelier de confection pour dames, à Paris, dans le quartier des tailleurs juifs, quatre femmes, cinq hommes et quelques enfants tentent de réapprendre à vivre après l'horreur de la guerre.
Inspiré du roman  "Quoi de neuf sur la guerre ?" de Robert Bober, ce film est un des rares réalisés par Deville qui ne se passe pas à l'époque du tournage, mais, ici, juste après la guerre. C'est aussi l'avant dernier film du réalisateur, avant "Un fil à la patte" qui sera tourné 3 ans plus tard. Le film est très (trop?) riche en personnages, ce qui fait qu'aucune vraie vedette ne ressort de la confrontation ente Simon Abkarian, Zabou Breitman, Lubna Azabal, Denis Podalydès, Clotilde Courau, Malik Zidi et Julie Gayet, et le scénario est peut-être le point faible d'un métrage qui s'intéresse surtout aux rapports entre tous ces intervenants, l'essentiel du film se passant dans l'atelier de confection.

Ma note :6,5/10


Benjamin ou les mémoires d'un puceau

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Benjamin est un garçon de dix-sept ans élevé dans la solitude et l'ignorance du monde sous la férule de son précepteur Camille. Mais les subsides viennent à manquer et le jeune naïf est envoyé chez sa tante, la comtesse de Valandry. Il y découvre non sans un certain émerveillement toute une société de jolies femmes et de galants hommes occupés par les jeux de l'amour...
Comédie sentimentale en costumes, ce qui est assez rare chez Deville, "Benjamin ou les mémoires d'un puceau" est un marivaudage censé se dérouler au XVIIIème siècle, scénarisé par Nina Companeez. Récompensé par le Prix Louis Delluc, ce film a été principalement tourné au château de Saint-Brice près de Cognac, et rassemble un casting prestigieux avec Catherine Deneuve, Michel Piccoli et Michèle Morgan qui entourent le jeune Pierre Clémenti (Benjamin) encore au début de sa carrière. Deville a toujours eu l'art de traiter des sujets scabreux sans jamais être vulgaire, et ce libertinage léger en est probablement le meilleur exemple, mais on peut être assez déçu par un scénario trop lisse où il manque un peu de cynisme pour être vraiment marquant.

Ma note :6,5/10


L'Ours et la poupée

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Une poupée ravissante, riche, écervelée, insupportable, au volant de sa Rolls, télescope un ours rêveur, bougon, violoncelliste et amateur de jardins, au volant de sa 2 CV. Que croyez-vous qu'il arriva ?
Franche comédie sentimentale qui met aux prises Gaspard (Jean-Pierre Cassel) et Félicia (Brigitte Bardot), la belle étant particulièrement contrariée que sa proie potentielle reste totalement insensible à son charme (pour une fois, c'est la femme qui cherche à séduire). Si on se prend au jeu au début du film, on a vite du mal à comprendre les motivations des deux protagonistes, Gaspard étant bougon sans raison valable et Félicia s'accrochant sans raison à ce personnage somme toute peu attirant.
La bande sonore du film est principalement constituée d'ouvertures d'opéras de Rossini.

Ma note :6,5/10
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Message par Barbe-Noire Jeu 23 Fév - 2:13

Je constate que les deux-seuls que j'ai vus ( sur diffusion télé, je n'en ai même jamais loué dans ma période vidéo-club ) sont les deux derniers et les 2 moins bien notés sur tes propres visionnages .
Je n'irais pas jusqu'à dire que ceci explique celà Mrgreen , nos avis étant très souvent divergents ! Mais l'ensemble des synopsis que tu nous donnes ci-dessus ( j'avais lu aussi plusieurs critiques dans la presse cinéma à l'occasion de leur sortie salle ou de leurs éditions vidéo ) ne m'attire en fait pas plus que çà  Confus .
Je n'ai jamais considéré M. Deville comme un achétype de la nouvelle vague ( contrairement à des Godard, Truffaut, Rohmer, Bresson ou Robbe-Grillet ), mais plutôt comme un cinéaste dans la mouvance d'un Claude Chabrol ou d'un Louis Malle par exemple, dont j'ai choisi de regarder quelques films ( "Le boucher", "Que la bête meure", "Landru", "Les fantômes du chapelier", "La femme infidèle"  ...... pour l'un, "Le voleur", "le souffle au cœur", "Au revoir les enfants" , "Ascenseur pour l'échafaud" ou "Viva Maria" pour l'autre ) . Ce n'est pas pour autant que j'y ai réellement trouvé ma "came" Confus, et d'ailleurs je n'ai revu aucun d'entre eux une seconde fois.
Pour Deville, il y en aurait peut-être un ( sur ce que j'en ai lu ) qui échapperait à ce sentiment "d'eau tiède" , ce serait "Le dossier 51", mais je ne me suis pas lancé pour autant  !
Peut-être un jour, à l'occasion d'un passage télé  .............
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