Hommage à Bertrand Tavernier
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Hommage à Bertrand Tavernier
A l'occasion de la sortie d'un coffret 18 films réalisés par Bertrand Tavernier, j'en profite pour rendre hommage à ce grand réalisateur qui nous a quitté récemment. Je présente ici les 18 films du coffret, classés par ordre de préférence. Plusieurs genres assez différents s'y retrouvent, mais tous ont une composante sociale très marquée, sorte de "marque de fabrique" du réalisateur.
Quai d'Orsay
Alexandre Taillard de Vorms est grand, magnifique, et ministre des Affaires Étrangères du pays des Lumières : la France. Le jeune énarque Arthur Vlaminck est embauché en tant que chargé du "langage" du ministre. Il devra apprendre à composer avec l'humeur du Prince et se faire une place au Quai d'Orsay, où les coups fourrés ne sont pas rares...
Une comédie enlevée, avec des dialogues percutants et beaucoup d'humour au second degré, le scénario s'inspirant de l'épisode où la France refusa de suivre les Etats-Unis et l'Angleterre dans leur guerre contre l'Irak. Un sans faute pour Thierry Lhermitte et Niels Arestrup, lequel sera césarisé à juste raison pour son rôle de chef de cabinet.
Ma note : 9/10
Ça commence aujourd'hui
Fils de mineur, Daniel Lefebvre est directeur d'une école maternelle à Hernaing, près de Valenciennes. Il exerce son métier avec passion dans une région qui fut riche et qui maintenant est rongée par le chômage. Un soir, Mme Henry vient chercher très tard sa fille Laetitia. En voulant l'embrasser, elle s'écroule ivre morte. Prise de honte, elle s'enfuit abandonnant sa fille et son bébé. Daniel décide de raccompagner les enfants chez eux malgré le règlement qui interdit de telles initiatives. Cet incident l'amène à radicaliser son action et ses prises de position....
Les galères d'un enseignant face à la misère dans un région ravagée par le chômage et où les services sociaux sont dépassés par l'ampleur de la tâche. Tavernier décrit la misère de ceux qui n'arrivent plus à s'en sortir, vivant dans le noir et le froid après des coupures d'électricité, se réfugiant dans l'alcool ou maltraitant leurs enfants. La dernière partie du film se termine néanmoins sur une lueur d'espoir. Un beau rôle pour Philippe Torreton, très émouvant.
Ma note : 8.5/10
La Princesse de Montpensier
1562. La France est en proie aux guerres de religion. La jeune héritière Marie de Mézières, amoureuse du Duc de Guise, est contrainte d'épouser le Prince de Montpensier. Ce dernier charge son ancien précepteur de parfaire son éducation pour qu'elle puisse paraître à la cour. Tiraillée entre devoir et passion, entre frivolité et sagesse, la Princesse devient malgré elle l'objet de violentes rivalités amoureuses.
Un beau film en costumes dont l'action se déroule sur fond des guerres de religions sous le règne de Charles IX. Mélanie Thierry illumine le film, face à Lambert Wilson, Gaspard Ulliel et Grégoire Leprince-Ringuet qui s'affrontent pour les yeux de la belle.
Ma note : 8,5/10
L.627
Lucien Marquet, enquêteur de police de 35 ans, croit, contrairement à bon nombre de ses collègues, encore en son métier. A travers ses investigations, ses découragements et ses espoirs, l'évocation du milieu des policiers affectés aux brigades des stupéfiants.
Le quotidien d'une brigade anti-stups, dont on suit les filatures, les arrestations effectuées, en butte à un manque de moyens criant et un soutien pas toujours zélé de supérieurs plus intéressés par l'impact médiatique des actions que leur réelle efficacité. Un bon polar qui colle à la réalité, bien éloignée des actions enjolivées montrées dans les films hollywoodiens traitant du même thème.
Ma note : 8,5/10
Holy Lola
L'histoire d'un jeune couple qui, guidé par un désir viscéral d'enfant, s'embarque pour un long périple au Cambodge. A travers cette quête éprouvante, le couple va faire face à ses peurs, ses contradictions, ses petites lâchetés, mais il en sortira à jamais transformé...
Le parcours du combattant d'un couple stérile (Jacques Gamblin et Isabelle Carré, formidables) qui va au Cambodge pour trouver un orphelin à adopter. Passant d'opportunité en déconvenues, de l'espoir à l'abattement, ils vont devoir gravir une montagne de difficultés administratives, où la moindre signature, le moindre tampon, doit se payer en dollars sous le manteau... Soutenus par d'autres couples vivant ou ayant vécu la même galère, ils vont chercher à atteindre ce dont ils rêvent le plus, avoir un enfant à eux.
Ma note 8,5/10
Que la fête commence !
1719. Le roi Louis XV étant mineur, la Régence est assurée par son grand-oncle, le duc d'Orléans, débauché notoire, entouré d'une cour de prostituées et de jouisseurs délurés. En Bretagne, le marquis de Pontcallec fomente un complot destiné à renverser le duc au profit du roi Philippe V d'Espagne, petit-fils de Louis XIV et oncle du jeune souverain. Il espère ainsi redonner son indépendance à la Bretagne. L’abbé Dubois, Premier ministre complaisant du Régent et manipulateur ambitieux, se charge de mettre fin à la conspiration tout en l'utilisant pour assouvir ses propres ambitions...
Film historique relatant l'affaire de la conspiration de Pontcallec, qui s'est déroulée pendant la Régence. Philippe Noiret campe Philippe d'Orléans, une personnalité complexe, à la fois humaniste et débauché, plutôt anticlérical, musicien à ses heures (la musique du film reprend d'ailleurs quelques unes de ses œuvres) et Jean Rochefort campe l'abbé Dubois, fidèle et roublard, fin politique et tout aussi débauché. Christine Pascal apporte une touche de charme et de fraîcheur dans ce film qui obtiendra 4 Césars et trois nominations.
Ma note : 8,5/10
Coup de torchon
1938. En Afrique Occidentale Française. Lucien Cordier est l'unique policier d'une petite ville coloniale. Lorsque son officier supérieur lui fait prendre conscience de sa médiocrité, il se transforme en justicier inspiré par dieu...
Beaucoup de cynisme dans cette chronique coloniale à la frontière de la satire. Dans une ambiance poisseuse, Philippe Noiret évolue auprès d'Isabelle Huppert, Jean-Pierre Marielle, Stéphane Audran et Eddie Mitchell, tous interprétant avec brio une brochette bien peu sympathique. Le film sera nominé 10 fois aux Césars, sans remporter aucun prix.
Ma note 8,5/10
L'Appât
A Paris, une fille qui sert d'appât et deux garçons assassinent de sang froid pour les voler un premier, puis un deuxième homme. Leur rêve : monter une chaîne de magasins de prêt-à-porter aux Etats-Unis, où tout leur semble facile. Pour cela, ils pensent avoir besoin de 10 millions... Leurs signes particuliers : néant.
Le film s'inspire directement de l'affaire criminelle Hattab-Sarraud-Subra, qui avait défrayé la chronique fin 1984, les médias parlant alors du "trio infernal". Si Tavernier a changé les noms des protagonistes, il reste assez fidèle aux faits tels qui se sont déroulés dans la réalité, offrant un rôle marquant pour Marie Gillain, nominée aux Césars dans la catégorie "meilleur espoir féminin" pour la seconde fois après son rôle dans "Mon Père, ce héros" qui l'avait révélée.
Ma note 8,5/10
Capitaine Conan
Les Balkans, septembre 1918. Alors que l’armistice est signé en France, seule l’armée d’Orient n’est pas été démobilisée et reste en état de guerre. Casernés dans Bucarest, les soldats sèment le désordre, pillent et tuent. Norbert a la délicate mission de faire condamner les coupables, les hommes du capitaine Conan, son ami à qui l’on doit la prise du mont Sokol. Malgré la fureur de Conan, qui défend ses soldats envers et contre tout, Norbert fera son devoir...
Si ce film est classé "film de guerre" avec plusieurs scènes de batailles, son intérêt réside principalement dans l'étude de personnages incarnant différents types de militaires : le baroudeur chef d'équipe (Philippe Torreton), l'homme symbole de droiture et justice (Samuel Le Bihan), le chef galonné imbu de lui-même (Claude Rich), et le soldat honnête mais rigide (Bernard Le Coq), ces traits s'exacerbant quand les circonstances les obligent à agir, souvent contre leur gré.
Ma note 8/10
Une semaine de vacances
Un jour Laurence, professeur de français âgée de trente et un ans, ne trouve plus la force d'affronter ses élèves. Bien qu'elle ait de bons rapports avec eux, elle se trouve inutile et inefficace. Le docteur Sabouret lui prescrit un congé de maladie d'une semaine. Désespérée, Laurence part rendre visite à sa famille qu'elle n'a pas vue depuis quelques mois. Pierre, l'homme qui partage sa vie, est le premier à ressentir le malaise de la jeune femme... Film intimiste, avec de nombreux flash-back, qui offre un rôle plein de subtilité à une jeune Nathalie Baye qui commence à percer dans le cinéma français, juste avant ses succès de "Sauve qui peut (la vie)" et "La Balance" qui lanceront définitivement sa carrière. On notera également la présence de Gérard Lanvin, lui aussi à l'aube d'une grande carrière. La ville de Lyon est encore mise en valeur comme dans "L'Horloger de Saint-Paul".
Ma note 7,5/10
Laissez-passer
Paris, en pleine Seconde Guerre mondiale. Le docteur Greven dirige la firme cinématographique allemande, "La Continental", qui produit des films français depuis 1940. Un jour, Jean Devaivre, militant communiste et résistant actif, se fait engager comme assistant-metteur en scène : il voit en la compagnie un moyen de camoufler ses activités clandestines. Son chemin croise celui de Jean Aurenche, célèbre scénariste, qui s'évertue à refuser toutes les propositions de travail venant des Allemands, préférant ne rien écrire et signer des contrats fictifs ou passer son temps dans les bras des femmes. Autour d'eux certains se battent, d'autres collaborent mais, dans la France occupée, tous luttent contre la faim, le froid et les restrictions...
"Laissez-passer" est un film historique relatant tout un pan de l'histoire du cinéma français pendant l'occupation, s'inspirant des mémoires de Jean Devaivre, joué par Jacques Gamblin. La reconstitution des plateaux de tournage de Boulogne-Billancourt est minutieuse, ajoutant de l'authenticité à un scénario assez prenant dans le contexte de la résistance à l'occupant allemand. On assiste au tournage de scènes de "La Main du diable" de Maurice Tourneur et de "Au bonheur des dames" de Cayatte, et est évoquée la polémique lors de la sortie du "Corbeau" de Clouzot, accusé de collaboration...
Ma note 7,5/10
Le Juge et l'assassin
1893. Joseph Bouvier, un être frustre, tente de tuer sa fiancée qui refusait de l'épouser, puis de se suicider. Double échec. Mais il conserve deux balles dans la tête. 1894. Déclaré guéri, il quitte l'asile. Dès lors, il parcourt les routes, violant et assassinant bergers et bergères. Le juge Rousseau finit par l'identifier et gagner sa confiance.
Si le scénario est une fiction, il s'inspire néanmoins de trois personnages ayant existé à l'époque où se déroule l'action du film, le tueur en série Joseph Vacher, le juge Emile Fourquet et le médecin Alexandre Lacassagne, pour les personnages joués par Michel Galabru, Philippe Noiret et Yves Robert. A signaler la performance de Galabru, dans un rôle tragique à l'antipode de son personnage comique des "Gendarmes" joué à la même époque, et qui recevra un César pour ce film.
Ma note 7,5/10
Des enfants gâtés
Afin d'écrire dans la plus grande tranquillité possible, avec son ami Pierre, le scénario de son prochain film, Bernard Rougerie, cinéaste déjà célèbre, loue après bien des déboires un appartement dans une de ces cités H.L.M. de luxe... En fait de tranquillité, il est invité dès le premier soir par ses voisins, dont une jeune chômeuse, Anne, à participer à une réunion de locataires. Par désœuvrement, par secrète inclination pour Anne, Bernard se trouve pris dans l'engrenage de leurs revendications légitimes face à des propriétaires voraces.
Comédie sociale qui dénonce la rapacité de propriétaires d'immeubles qui profitent de la crise du logement pour arnaquer leurs locataires. Un rôle tout en nuance pour un excellent Michel Piccoli, la touche féminine étant apportée par Christine Pascale, dont c'est le quatrième film en trois ans où elle joue pour Tavernier.
Ma note 7,5/10
La Mort en direct
Dans un futur proche où la science a réussi à vaincre les plus grandes maladies, Katherine Mortenhoe, écrivaine à succès, apprend qu'elle est atteinte d'une maladie incurable et qu'il ne lui reste plus que quelques semaines à vivre. Elle est contactée par une chaîne de télévision qui souhaite la filmer pour son émission "La Mort en direct". Elle refuse l'offre, mais elle est filmée à son insu par Roddy, cadreur, grâce à une micro-caméra implantée dans ses yeux...
Un zeste de science-fiction sert à introduire une critique acerbe du voyeurisme dans les médias, de manière prémonitoire avec l'apparition des reality shows qui allaient apparaître dans les années suivant la sortie de ce film. Un rôle émouvant pour Romy Schneider face à un Harvey Keitel ambigu dans de très beaux décors naturels en Ecosse. Dommage que ce film ne soit proposé qu'en version anglaise sous-titrée.
Ma note 7,5/10
La Vie et rien d'autre
En 1920, deux ans après la fin de la Première Guerre mondiale, le commandant Dellaplane est chargé de recenser les soldats disparus. Il croise deux femmes, Irène et Alice, l'une et l'autre à la recherche d'un proche. Irène, une femme du monde, parcourt la campagne dans une limousine, allant d'hôpital en hôpital en quête de son époux. Alice est une jeune institutrice qui cherche son amoureux...
Philippe Noiret campe un militaire rigide face à deux femmes, l'une obstinée et montrant une certaine froideur (Sabine Azéma) et l'autre, plus douce et résignée (Pascale Vignal), sur fond de la recherche par les familles des disparus de la Grande Guerre. Comportant peu d'action, ce film vaut par l'analyse des rapports entre ces trois personnages, qui vont évoluer de façon assez chaotique au fur et à mesure que les recherches apportent certains résultats...
Ma note 7/10
Un dimanche à la campagne
Eté 1912. Depuis la mort de sa femme, Monsieur Ladmiral, célèbre peintre à la retraite, vit avec sa fidèle domestique, Mercédès dans une grande maison de campagne. Le traditionnel dimanche en famille est bouleversé par l’arrivée de sa fille, Irène, une jeune fille moderne gaie et dynamique…
Film d'une grande douceur centré sur la vieillesse, la solitude et la joie de se retrouver en famille, avec enfants et petits-enfants. Sabine Azéma (césarisée pour sa performance) porte l'essentiel du film, dont il faut souligner la photographie exceptionnelle due à Bruno de Keyzer, rappelant l'univers impressionniste et également césarisée.
Ma note 7/10
L'Horloger de Saint-Paul
A Lyon, dans le quartier Saint-Paul, Michel Descombes mène une vie paisible entre son travail, ses amis et son fils Bernard. Lorsque celui-ci prend la fuite après avoir tué un garde et que le commissaire Guiboud vient lui demander son aide, il se rend compte qu'il ignorait tout de son fils.
Bertrand Tavernier, pour son premier grand film, s'est inspiré du roman de Georges Simenon "L'Horloger d'Everton" dont l'action se déroule aux États-Unis, en le resituant à Lyon, le film étant l'occasion de mettre en lumière cette ville au confluent du Rhône et de la Saône. Belle performance d'acteur du duo Noiret-Rochefort, le film se centrant plus sur l'analyse du caractère des protagoniste que sur le volet "recherche policière d'un meurtrier".
Ma note 7/10
La Guerre sans nom
Entre 1954 et 1962, près de trois millions de jeunes Français ont participé à la guerre d’Algérie. Une trentaine d’appelés - ouvriers ou paysans, gaullistes, chrétiens ou communistes - racontent ici comment ils ont vécu ce conflit. Ils évoquent aussi bien la cantine et bordés que la torture, le putsch de l’OAS que l’abandon des harkis, la peur et la solitude ....
Film documentaire constitué d'interviews d'anciens soldats, de photos d'époque de mauvaise qualité, et de quelques paysages de l'Algérie d'aujourd'hui. Quatre heures, c'est long, très long, pour au final un message pas vraiment surprenant : "la guerre, c'est moche"... Ce documentaire, tout en ayant une valeur certaine pour les historiens, dénote vraiment dans ce coffret, et on peut regretter qu'il ait pris la place de vrais films comme "La Fille de D'Artagnan" ou "La Passion Béatrice" non encore sortis en blu-ray.
Ma note 3/10
Quai d'Orsay
Alexandre Taillard de Vorms est grand, magnifique, et ministre des Affaires Étrangères du pays des Lumières : la France. Le jeune énarque Arthur Vlaminck est embauché en tant que chargé du "langage" du ministre. Il devra apprendre à composer avec l'humeur du Prince et se faire une place au Quai d'Orsay, où les coups fourrés ne sont pas rares...
Une comédie enlevée, avec des dialogues percutants et beaucoup d'humour au second degré, le scénario s'inspirant de l'épisode où la France refusa de suivre les Etats-Unis et l'Angleterre dans leur guerre contre l'Irak. Un sans faute pour Thierry Lhermitte et Niels Arestrup, lequel sera césarisé à juste raison pour son rôle de chef de cabinet.
Ma note : 9/10
Ça commence aujourd'hui
Fils de mineur, Daniel Lefebvre est directeur d'une école maternelle à Hernaing, près de Valenciennes. Il exerce son métier avec passion dans une région qui fut riche et qui maintenant est rongée par le chômage. Un soir, Mme Henry vient chercher très tard sa fille Laetitia. En voulant l'embrasser, elle s'écroule ivre morte. Prise de honte, elle s'enfuit abandonnant sa fille et son bébé. Daniel décide de raccompagner les enfants chez eux malgré le règlement qui interdit de telles initiatives. Cet incident l'amène à radicaliser son action et ses prises de position....
Les galères d'un enseignant face à la misère dans un région ravagée par le chômage et où les services sociaux sont dépassés par l'ampleur de la tâche. Tavernier décrit la misère de ceux qui n'arrivent plus à s'en sortir, vivant dans le noir et le froid après des coupures d'électricité, se réfugiant dans l'alcool ou maltraitant leurs enfants. La dernière partie du film se termine néanmoins sur une lueur d'espoir. Un beau rôle pour Philippe Torreton, très émouvant.
Ma note : 8.5/10
La Princesse de Montpensier
1562. La France est en proie aux guerres de religion. La jeune héritière Marie de Mézières, amoureuse du Duc de Guise, est contrainte d'épouser le Prince de Montpensier. Ce dernier charge son ancien précepteur de parfaire son éducation pour qu'elle puisse paraître à la cour. Tiraillée entre devoir et passion, entre frivolité et sagesse, la Princesse devient malgré elle l'objet de violentes rivalités amoureuses.
Un beau film en costumes dont l'action se déroule sur fond des guerres de religions sous le règne de Charles IX. Mélanie Thierry illumine le film, face à Lambert Wilson, Gaspard Ulliel et Grégoire Leprince-Ringuet qui s'affrontent pour les yeux de la belle.
Ma note : 8,5/10
L.627
Lucien Marquet, enquêteur de police de 35 ans, croit, contrairement à bon nombre de ses collègues, encore en son métier. A travers ses investigations, ses découragements et ses espoirs, l'évocation du milieu des policiers affectés aux brigades des stupéfiants.
Le quotidien d'une brigade anti-stups, dont on suit les filatures, les arrestations effectuées, en butte à un manque de moyens criant et un soutien pas toujours zélé de supérieurs plus intéressés par l'impact médiatique des actions que leur réelle efficacité. Un bon polar qui colle à la réalité, bien éloignée des actions enjolivées montrées dans les films hollywoodiens traitant du même thème.
Ma note : 8,5/10
Holy Lola
L'histoire d'un jeune couple qui, guidé par un désir viscéral d'enfant, s'embarque pour un long périple au Cambodge. A travers cette quête éprouvante, le couple va faire face à ses peurs, ses contradictions, ses petites lâchetés, mais il en sortira à jamais transformé...
Le parcours du combattant d'un couple stérile (Jacques Gamblin et Isabelle Carré, formidables) qui va au Cambodge pour trouver un orphelin à adopter. Passant d'opportunité en déconvenues, de l'espoir à l'abattement, ils vont devoir gravir une montagne de difficultés administratives, où la moindre signature, le moindre tampon, doit se payer en dollars sous le manteau... Soutenus par d'autres couples vivant ou ayant vécu la même galère, ils vont chercher à atteindre ce dont ils rêvent le plus, avoir un enfant à eux.
Ma note 8,5/10
Que la fête commence !
1719. Le roi Louis XV étant mineur, la Régence est assurée par son grand-oncle, le duc d'Orléans, débauché notoire, entouré d'une cour de prostituées et de jouisseurs délurés. En Bretagne, le marquis de Pontcallec fomente un complot destiné à renverser le duc au profit du roi Philippe V d'Espagne, petit-fils de Louis XIV et oncle du jeune souverain. Il espère ainsi redonner son indépendance à la Bretagne. L’abbé Dubois, Premier ministre complaisant du Régent et manipulateur ambitieux, se charge de mettre fin à la conspiration tout en l'utilisant pour assouvir ses propres ambitions...
Film historique relatant l'affaire de la conspiration de Pontcallec, qui s'est déroulée pendant la Régence. Philippe Noiret campe Philippe d'Orléans, une personnalité complexe, à la fois humaniste et débauché, plutôt anticlérical, musicien à ses heures (la musique du film reprend d'ailleurs quelques unes de ses œuvres) et Jean Rochefort campe l'abbé Dubois, fidèle et roublard, fin politique et tout aussi débauché. Christine Pascal apporte une touche de charme et de fraîcheur dans ce film qui obtiendra 4 Césars et trois nominations.
Ma note : 8,5/10
Coup de torchon
1938. En Afrique Occidentale Française. Lucien Cordier est l'unique policier d'une petite ville coloniale. Lorsque son officier supérieur lui fait prendre conscience de sa médiocrité, il se transforme en justicier inspiré par dieu...
Beaucoup de cynisme dans cette chronique coloniale à la frontière de la satire. Dans une ambiance poisseuse, Philippe Noiret évolue auprès d'Isabelle Huppert, Jean-Pierre Marielle, Stéphane Audran et Eddie Mitchell, tous interprétant avec brio une brochette bien peu sympathique. Le film sera nominé 10 fois aux Césars, sans remporter aucun prix.
Ma note 8,5/10
L'Appât
A Paris, une fille qui sert d'appât et deux garçons assassinent de sang froid pour les voler un premier, puis un deuxième homme. Leur rêve : monter une chaîne de magasins de prêt-à-porter aux Etats-Unis, où tout leur semble facile. Pour cela, ils pensent avoir besoin de 10 millions... Leurs signes particuliers : néant.
Le film s'inspire directement de l'affaire criminelle Hattab-Sarraud-Subra, qui avait défrayé la chronique fin 1984, les médias parlant alors du "trio infernal". Si Tavernier a changé les noms des protagonistes, il reste assez fidèle aux faits tels qui se sont déroulés dans la réalité, offrant un rôle marquant pour Marie Gillain, nominée aux Césars dans la catégorie "meilleur espoir féminin" pour la seconde fois après son rôle dans "Mon Père, ce héros" qui l'avait révélée.
Ma note 8,5/10
Capitaine Conan
Les Balkans, septembre 1918. Alors que l’armistice est signé en France, seule l’armée d’Orient n’est pas été démobilisée et reste en état de guerre. Casernés dans Bucarest, les soldats sèment le désordre, pillent et tuent. Norbert a la délicate mission de faire condamner les coupables, les hommes du capitaine Conan, son ami à qui l’on doit la prise du mont Sokol. Malgré la fureur de Conan, qui défend ses soldats envers et contre tout, Norbert fera son devoir...
Si ce film est classé "film de guerre" avec plusieurs scènes de batailles, son intérêt réside principalement dans l'étude de personnages incarnant différents types de militaires : le baroudeur chef d'équipe (Philippe Torreton), l'homme symbole de droiture et justice (Samuel Le Bihan), le chef galonné imbu de lui-même (Claude Rich), et le soldat honnête mais rigide (Bernard Le Coq), ces traits s'exacerbant quand les circonstances les obligent à agir, souvent contre leur gré.
Ma note 8/10
Une semaine de vacances
Un jour Laurence, professeur de français âgée de trente et un ans, ne trouve plus la force d'affronter ses élèves. Bien qu'elle ait de bons rapports avec eux, elle se trouve inutile et inefficace. Le docteur Sabouret lui prescrit un congé de maladie d'une semaine. Désespérée, Laurence part rendre visite à sa famille qu'elle n'a pas vue depuis quelques mois. Pierre, l'homme qui partage sa vie, est le premier à ressentir le malaise de la jeune femme... Film intimiste, avec de nombreux flash-back, qui offre un rôle plein de subtilité à une jeune Nathalie Baye qui commence à percer dans le cinéma français, juste avant ses succès de "Sauve qui peut (la vie)" et "La Balance" qui lanceront définitivement sa carrière. On notera également la présence de Gérard Lanvin, lui aussi à l'aube d'une grande carrière. La ville de Lyon est encore mise en valeur comme dans "L'Horloger de Saint-Paul".
Ma note 7,5/10
Laissez-passer
Paris, en pleine Seconde Guerre mondiale. Le docteur Greven dirige la firme cinématographique allemande, "La Continental", qui produit des films français depuis 1940. Un jour, Jean Devaivre, militant communiste et résistant actif, se fait engager comme assistant-metteur en scène : il voit en la compagnie un moyen de camoufler ses activités clandestines. Son chemin croise celui de Jean Aurenche, célèbre scénariste, qui s'évertue à refuser toutes les propositions de travail venant des Allemands, préférant ne rien écrire et signer des contrats fictifs ou passer son temps dans les bras des femmes. Autour d'eux certains se battent, d'autres collaborent mais, dans la France occupée, tous luttent contre la faim, le froid et les restrictions...
"Laissez-passer" est un film historique relatant tout un pan de l'histoire du cinéma français pendant l'occupation, s'inspirant des mémoires de Jean Devaivre, joué par Jacques Gamblin. La reconstitution des plateaux de tournage de Boulogne-Billancourt est minutieuse, ajoutant de l'authenticité à un scénario assez prenant dans le contexte de la résistance à l'occupant allemand. On assiste au tournage de scènes de "La Main du diable" de Maurice Tourneur et de "Au bonheur des dames" de Cayatte, et est évoquée la polémique lors de la sortie du "Corbeau" de Clouzot, accusé de collaboration...
Ma note 7,5/10
Le Juge et l'assassin
1893. Joseph Bouvier, un être frustre, tente de tuer sa fiancée qui refusait de l'épouser, puis de se suicider. Double échec. Mais il conserve deux balles dans la tête. 1894. Déclaré guéri, il quitte l'asile. Dès lors, il parcourt les routes, violant et assassinant bergers et bergères. Le juge Rousseau finit par l'identifier et gagner sa confiance.
Si le scénario est une fiction, il s'inspire néanmoins de trois personnages ayant existé à l'époque où se déroule l'action du film, le tueur en série Joseph Vacher, le juge Emile Fourquet et le médecin Alexandre Lacassagne, pour les personnages joués par Michel Galabru, Philippe Noiret et Yves Robert. A signaler la performance de Galabru, dans un rôle tragique à l'antipode de son personnage comique des "Gendarmes" joué à la même époque, et qui recevra un César pour ce film.
Ma note 7,5/10
Des enfants gâtés
Afin d'écrire dans la plus grande tranquillité possible, avec son ami Pierre, le scénario de son prochain film, Bernard Rougerie, cinéaste déjà célèbre, loue après bien des déboires un appartement dans une de ces cités H.L.M. de luxe... En fait de tranquillité, il est invité dès le premier soir par ses voisins, dont une jeune chômeuse, Anne, à participer à une réunion de locataires. Par désœuvrement, par secrète inclination pour Anne, Bernard se trouve pris dans l'engrenage de leurs revendications légitimes face à des propriétaires voraces.
Comédie sociale qui dénonce la rapacité de propriétaires d'immeubles qui profitent de la crise du logement pour arnaquer leurs locataires. Un rôle tout en nuance pour un excellent Michel Piccoli, la touche féminine étant apportée par Christine Pascale, dont c'est le quatrième film en trois ans où elle joue pour Tavernier.
Ma note 7,5/10
La Mort en direct
Dans un futur proche où la science a réussi à vaincre les plus grandes maladies, Katherine Mortenhoe, écrivaine à succès, apprend qu'elle est atteinte d'une maladie incurable et qu'il ne lui reste plus que quelques semaines à vivre. Elle est contactée par une chaîne de télévision qui souhaite la filmer pour son émission "La Mort en direct". Elle refuse l'offre, mais elle est filmée à son insu par Roddy, cadreur, grâce à une micro-caméra implantée dans ses yeux...
Un zeste de science-fiction sert à introduire une critique acerbe du voyeurisme dans les médias, de manière prémonitoire avec l'apparition des reality shows qui allaient apparaître dans les années suivant la sortie de ce film. Un rôle émouvant pour Romy Schneider face à un Harvey Keitel ambigu dans de très beaux décors naturels en Ecosse. Dommage que ce film ne soit proposé qu'en version anglaise sous-titrée.
Ma note 7,5/10
La Vie et rien d'autre
En 1920, deux ans après la fin de la Première Guerre mondiale, le commandant Dellaplane est chargé de recenser les soldats disparus. Il croise deux femmes, Irène et Alice, l'une et l'autre à la recherche d'un proche. Irène, une femme du monde, parcourt la campagne dans une limousine, allant d'hôpital en hôpital en quête de son époux. Alice est une jeune institutrice qui cherche son amoureux...
Philippe Noiret campe un militaire rigide face à deux femmes, l'une obstinée et montrant une certaine froideur (Sabine Azéma) et l'autre, plus douce et résignée (Pascale Vignal), sur fond de la recherche par les familles des disparus de la Grande Guerre. Comportant peu d'action, ce film vaut par l'analyse des rapports entre ces trois personnages, qui vont évoluer de façon assez chaotique au fur et à mesure que les recherches apportent certains résultats...
Ma note 7/10
Un dimanche à la campagne
Eté 1912. Depuis la mort de sa femme, Monsieur Ladmiral, célèbre peintre à la retraite, vit avec sa fidèle domestique, Mercédès dans une grande maison de campagne. Le traditionnel dimanche en famille est bouleversé par l’arrivée de sa fille, Irène, une jeune fille moderne gaie et dynamique…
Film d'une grande douceur centré sur la vieillesse, la solitude et la joie de se retrouver en famille, avec enfants et petits-enfants. Sabine Azéma (césarisée pour sa performance) porte l'essentiel du film, dont il faut souligner la photographie exceptionnelle due à Bruno de Keyzer, rappelant l'univers impressionniste et également césarisée.
Ma note 7/10
L'Horloger de Saint-Paul
A Lyon, dans le quartier Saint-Paul, Michel Descombes mène une vie paisible entre son travail, ses amis et son fils Bernard. Lorsque celui-ci prend la fuite après avoir tué un garde et que le commissaire Guiboud vient lui demander son aide, il se rend compte qu'il ignorait tout de son fils.
Bertrand Tavernier, pour son premier grand film, s'est inspiré du roman de Georges Simenon "L'Horloger d'Everton" dont l'action se déroule aux États-Unis, en le resituant à Lyon, le film étant l'occasion de mettre en lumière cette ville au confluent du Rhône et de la Saône. Belle performance d'acteur du duo Noiret-Rochefort, le film se centrant plus sur l'analyse du caractère des protagoniste que sur le volet "recherche policière d'un meurtrier".
Ma note 7/10
La Guerre sans nom
Entre 1954 et 1962, près de trois millions de jeunes Français ont participé à la guerre d’Algérie. Une trentaine d’appelés - ouvriers ou paysans, gaullistes, chrétiens ou communistes - racontent ici comment ils ont vécu ce conflit. Ils évoquent aussi bien la cantine et bordés que la torture, le putsch de l’OAS que l’abandon des harkis, la peur et la solitude ....
Film documentaire constitué d'interviews d'anciens soldats, de photos d'époque de mauvaise qualité, et de quelques paysages de l'Algérie d'aujourd'hui. Quatre heures, c'est long, très long, pour au final un message pas vraiment surprenant : "la guerre, c'est moche"... Ce documentaire, tout en ayant une valeur certaine pour les historiens, dénote vraiment dans ce coffret, et on peut regretter qu'il ait pris la place de vrais films comme "La Fille de D'Artagnan" ou "La Passion Béatrice" non encore sortis en blu-ray.
Ma note 3/10
surfeur51- Messages : 1953
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zardi, HERVE PAUL, infrared et phiphi931 aiment ce message
Re: Hommage à Bertrand Tavernier
Personnellement je n'achèterais pas ce coffret car d'une part le prix est conséquent et d'autre part tous les titres ne m'intéressent pas et par ailleurs j'ai déjà ceux qui étaient déjà parus en blu-ray et qui m'intéressent.
J'imagine que les inédits en blu-ray paraitrons en individuel d'ici quelques mois me permettant de compléter ma collection.
Concernant les titres manquant dans ce coffret j'imagine qu'il s'agit d'un problème de droit qui appartiennent a un autre studio que Studio Canal l'éditeur du dis coffret.
J'imagine que les inédits en blu-ray paraitrons en individuel d'ici quelques mois me permettant de compléter ma collection.
Concernant les titres manquant dans ce coffret j'imagine qu'il s'agit d'un problème de droit qui appartiennent a un autre studio que Studio Canal l'éditeur du dis coffret.
alm93- Messages : 862
Date d'inscription : 23/08/2020
Age : 57
Localisation : Indre
Re: Hommage à Bertrand Tavernier
Mon but n'était pas de promouvoir particulièrement ce coffret. Je l'ai acheté parce que la plupart des films de Tavernier que j'avais étaient en DVD, et c'était l'occasion d'améliorer la qualité tout en complétant ma collection. Mon hommage se veut centré sur les films, pas sur le contenant...alm93 a écrit:Personnellement je n'achèterais pas ce coffret ...
surfeur51- Messages : 1953
Date d'inscription : 06/11/2019
Age : 73
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Re: Hommage à Bertrand Tavernier
Je te rejoins sur l'hommage à ces films mais plus encore sur la personnalité hors norme du personnage qui pour moi est un exemple du cinéphile. A travers son blog, ses articles et ses documentaires il m'a fait découvrir un nombre incroyable de films.
Je viens de commencer son livre sur les amis américains, un pavé passionnant de mille pages avec plus de 400 photos et une centaine d'affiches, dans lequel sont recensés tous les interviews et échanges avec des cinéastes américains d'une richesse incroyable.
Il vivait le cinéma, défendait des gens injustement accusés, savait reconnaître ses rares erreurs.
A travers l'Institut Lumière créé avec Thierry Frémeaux et différentes cinémathèques il a permis la sauvegarde de nombreux films. Son amour pour le cinéma ne se cantonnait pas à la mise en scène mais aussi à la musique, aux scénaristes, à la production. C'est grâce à des personnes de cette envergure que le cinéma a pu conserver ses lettres de noblesses.
Je viens de commencer son livre sur les amis américains, un pavé passionnant de mille pages avec plus de 400 photos et une centaine d'affiches, dans lequel sont recensés tous les interviews et échanges avec des cinéastes américains d'une richesse incroyable.
Il vivait le cinéma, défendait des gens injustement accusés, savait reconnaître ses rares erreurs.
A travers l'Institut Lumière créé avec Thierry Frémeaux et différentes cinémathèques il a permis la sauvegarde de nombreux films. Son amour pour le cinéma ne se cantonnait pas à la mise en scène mais aussi à la musique, aux scénaristes, à la production. C'est grâce à des personnes de cette envergure que le cinéma a pu conserver ses lettres de noblesses.
zardi- Messages : 1934
Date d'inscription : 07/11/2019
Localisation : 06
surfeur51 aime ce message
Re: Hommage à Bertrand Tavernier
Pour ma part , j'espère le prendre à moins de 50 % lors du prochain BLACK FRIDAY
Mais je vais quand même conserver mes dvds pour les bonus
Mais je vais quand même conserver mes dvds pour les bonus
HERVE PAUL- Messages : 173
Date d'inscription : 07/11/2019
Age : 60
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Re: Hommage à Bertrand Tavernier
Mes films préférés de Bertrand Tavernier
La vie et rien d'autre
Un dimanche à la campagne
La guerre sans nom
Ça commence aujourd'hui
L.627
Coup de torchon
Le juge et l'assassin
Capitaine Conan
L'horloger de Saint-Paul
Autour de minuit
Quai d'Orsay
Que la fête commence...
La vie et rien d'autre
Un dimanche à la campagne
La guerre sans nom
Ça commence aujourd'hui
L.627
Coup de torchon
Le juge et l'assassin
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L'horloger de Saint-Paul
Autour de minuit
Quai d'Orsay
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zardi- Messages : 1934
Date d'inscription : 07/11/2019
Localisation : 06
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