Ils sont toujours avec nous (90 ans et plus)
+3
yannickv
Admin
Barbe-Noire
7 participants
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 1, 2
Re: Ils sont toujours avec nous (90 ans et plus)
Article très sympa !
(quel boulot !)
(quel boulot !)
alamo- Messages : 891
Date d'inscription : 07/11/2019
Age : 72
Localisation : Meudon
phiphi931 aime ce message
Re: Ils sont toujours avec nous (90 ans et plus)
alamo a écrit:Article très sympa !
(quel boulot !)
Il est maintenant finalisé ( corrigé quelques fautes de frappe ou de syntaxe, rajouté un peu de commentaires et quelques photos ) .
Barbe-Noire- Messages : 3446
Date d'inscription : 07/11/2019
Age : 68
Localisation : Seine et Marne ( et toujours "à la croisée des chemins" )
Re: Ils sont toujours avec nous (90 ans et plus)
Effectivement. Bel article . Tu excelles quand tu parles des gens que tu aimes bien.
Je l'avais déjà signalé lors d'une critique, je l'ai beaucoup apprécié dans Piège pour Cendrillon.
Je l'avais déjà signalé lors d'une critique, je l'ai beaucoup apprécié dans Piège pour Cendrillon.
zardi- Messages : 1935
Date d'inscription : 07/11/2019
Localisation : 06
Re: Ils sont toujours avec nous (90 ans et plus)
zardi a écrit:Effectivement. Bel article . Tu excelles quand tu parles des gens que tu aimes bien.
Je l'avais déjà signalé lors d'une critique, je l'ai beaucoup apprécié dans Piège pour Cendrillon.
J'ai entendu parler de "Piège pour Cendrillon", mais je n'ai jamais pu le voir, même en diffusion télé . Ça pourrait être un achat de fin juin, avec 2 ou 3 autres titres pas spécialement en soldes, mais qui me branchent plus que ceux que j'aperçois actuellement dans les listings de soldes ; Le Blu-Ray est à 13 €, c'est pas scandaleux ! Je vais voir çà dans les jours qui arrivent, sur fin juin, avec un ou deux titres de complément pour avoir le FdP gratos .
Barbe-Noire- Messages : 3446
Date d'inscription : 07/11/2019
Age : 68
Localisation : Seine et Marne ( et toujours "à la croisée des chemins" )
Re: Ils sont toujours avec nous (90 ans et plus)
Le BR est à 10,49 en ce moment chez ESC.Barbe-Noire a écrit:zardi a écrit:Effectivement. Bel article . Tu excelles quand tu parles des gens que tu aimes bien.
Je l'avais déjà signalé lors d'une critique, je l'ai beaucoup apprécié dans Piège pour Cendrillon.
J'ai entendu parler de "Piège pour Cendrillon", mais je n'ai jamais pu le voir, même en diffusion télé . Ça pourrait être un achat de fin juin, avec 2 ou 3 autres titres pas spécialement en soldes, mais qui me branchent plus que ceux que j'aperçois actuellement dans les listings de soldes ; Le Blu-Ray est à 13 €, c'est pas scandaleux ! Je vais voir çà dans les jours qui arrivent, sur fin juin, avec un ou deux titres de complément pour avoir le FdP gratos .
zardi- Messages : 1935
Date d'inscription : 07/11/2019
Localisation : 06
Re: Ils sont toujours avec nous (90 ans et plus)
Merci pour l'info !zardi a écrit:Le BR est à 10,49 en ce moment chez ESC.Barbe-Noire a écrit:zardi a écrit:Effectivement. Bel article . Tu excelles quand tu parles des gens que tu aimes bien.
Je l'avais déjà signalé lors d'une critique, je l'ai beaucoup apprécié dans Piège pour Cendrillon.
J'ai entendu parler de "Piège pour Cendrillon", mais je n'ai jamais pu le voir, même en diffusion télé . Ça pourrait être un achat de fin juin, avec 2 ou 3 autres titres pas spécialement en soldes, mais qui me branchent plus que ceux que j'aperçois actuellement dans les listings de soldes ; Le Blu-Ray est à 13 €, c'est pas scandaleux ! Je vais voir çà dans les jours qui arrivent, sur fin juin, avec un ou deux titres de complément pour avoir le FdP gratos .
Du coup, je me suis baladé sur le site ESC au cœur des soldes .
J'ai pris "Piège pour Cendrillon", mais aussi "Le peuple loup" conseillé par Ivenpast, ainsi que deux autres titres, "Le jour et l'heure" avec Simone Signoret, et un film à sketches : "Le caveau de la terreur" .
Un poil plus de 40 € l'ensemble . Première offensive sur les soldes actuelles pour moi !
Barbe-Noire- Messages : 3446
Date d'inscription : 07/11/2019
Age : 68
Localisation : Seine et Marne ( et toujours "à la croisée des chemins" )
Re: Ils sont toujours avec nous (90 ans et plus)
Le post de Zardi sur le dernier film de Jean Grémillon , "L'amour d'une femme", m'a remis en tête le nom de Micheline Presle ( aujourd'hui centenaire ), me refaisant penser après quelques loupés que je regrette beaucoup ( Jean Piat, Juliette Gréco, Robert Hossein, Jean-Louis Trintignant ...... ) qu'il ne faut pas attendre trop longtemps pour ce genre d'article !
Celle que l'écrivain Henry-Jean SERVAT ( qui a aussi écrit sur Barbara, Alain Delon, La Callas, Brigitte Bardot, Romy Schneider, Marilyn Monröe ............ ) a placé sur un pied d'égalité avec Michèle MORGAN et Danielle DARRIEUX dans son ouvrage "Les trois glorieuses" ( personnellement, je la placerais subjectivement un petit cran derrière quand même, ce qui n'a rien d'infamant vu le statut très haut placé des stars qu'ont été M. Morgan et D. Darrieux ),
a débuté au cinéma en 1937 dans "La fessée" de Pierre Caron ( cinéaste quasiment oublié de nos jours, qui, juste après la guerre 39-45, avait dû fuir la France de l'épuration pour motif de collaboration avec l'occupant ).
Ce film, presque oublié lui aussi, n'est certes pas le plus haut fait de gloire de Micheline Presle ( de son vrai nom Micheline Chassagne ), mais il faut bien commencer un jour !
Elle n'a pris le pseudonyme de "Presle" qu'en 1939, gardant alors le nom de son personnage (Jacqueline Presle) du "Jeunes filles en détresse" de Georg Wilhelm Pabst ( le metteur en scène autrichien de "Loulou", un des grands classiques du muet avec Louise Brooks, "L'opéra de quat'sous", "L'atlantide" ...... ) .
Malgré cette collaboration avec le renommé G. W. Pabst, ce n'est que sur la fin de la guerre qu'elle va tourner les rôles qui vont réellement l'amener au 1er plan des actrices françaises, en enchaînant coup sur coup 3 classiques de notre 7ème art national : "Falbalas" de Jacques Becker, "Boule de suif" de Christian Jaque ( pour moi son meilleur rôle, mais la subjectivité ..... ) et "Le diable au corps" de Claude Autant-Lara, avec un tout jeune Gérard Philipe, métrage qui provoqua un scandale à sa sortie dans la France moraliste post-conflit mondial, pour "exaltation de l'adultère" !
Micheline Presle dans "Boule de suif", adapté d'une nouvelle de Guy De Maupassant , par Christian Jaque, se situant pendant l'occupation prussienne de 1870 .
La jeune femme, coincée avec des notables dans une diligence qui prend la fuite, est poursuivie par les assiduités d'un officier Prussien . Pour que les voyageurs, bloqués par le militaire, puissent repartir d'une auberge, elle se sacrifie en cédant aux avances de l'officier . Malgré çà, elle ne retirera que condescendance et mépris de cette hypocrite et égoïste haute bourgeoisie !
Les années 50 vont être marqués par des premiers rôles sous la direction d'une liste impressionnante de metteurs en scène très renommés : Sacha Guitry ( "Si Versailles m'était conté", "Napoléon" ), Marcel l'Herbier ( "Les derniers jours de Pompeï "), Raymond Bernard ( "La dame aux camélias") , Fritz Lang ( "Guérillas" ), Pierre Gaspard-Huit ( "La mariée est trop belle", mais, niveau notoriété, surtout "Christine" avec Alain Delon et Romy Schneider ), Joseph Losey ( "L'enquête de l'inspecteur Morgan", film plutôt mineur dans la carrière de Losey) et Jean Negulesco ( "La belle de Paris" ) .
Ici en reine Hortense de Beauharnais, dans le "Napoléon" de Sacha Guitry .
Au titre de sa vie privée, c'est aussi à cette période qu'elle a tourné "La taverne de la Nouvelle-Orléans" du moins connu William Marshall, devenu son mari en 1950 après son divorce d'avec Michèle Morgan, celle-ci ayant eu un fils avec le cinéaste, l'acteur Mike Marshall qui a interprété un des aviateurs britanniques dans "La grande vadrouille" ............ et qui d'ailleurs avait bien lui aussi les "beaux yeux" ( remember Jean Gabin dans "Le quai des brumes" ) de son illustre maman :
Gérard Oury n'avait d'ailleurs pas manqué de placer dans son film ( quand le jeune aviateur british rencontre De Funès à l'Opéra ) un gros plan caractéristique de la ressemblance étonnante des yeux de Mike Marshall avec ceux de M. Morgan, alors compagne du metteur en scène . J'aurais bien aimé proposer ce plan en photo, mais je ne l'ai pas trouvé sur le web .
Mariés donc en 1950, le couple Presle-Marshall va divorcer seulement quatre ans plus tard, mais non sans avoir donné naissance à une fille elle aussi "enfant de la balle" ( le sceau de la famille ), qui deviendra actrice et réalisatrice, Tonie Marshall , récemment décédée en 2020 , ( laquelle obtiendra le César de la mise en scène pour "Vénus Beauté institut " en 2000 ) :
Tonie Marshall, ici en professeur dans "Les sous-doués" de Claude Zidi, (qui se faisait chahuter par la bande de cancres dans la "boîte à bac" dirigée par Maria Pacôme), et bien plus tard ici avec sa mère .
Belle palette encore dans les sixties, entre autres avec Jean Gabin dans "Le baron de l'écluse" sous la caméra de Jean Delannoy, puis dans deux bons films à sketches consécutifs : "Les sept péchés capitaux" de Jacques Demy, et "Le diable et les dix commandements" de Julien Duvivier ( à chaque fois un sketch sur le même thème de la luxure )
La jaquette BR du film de Julien Duvivier, .............. et une scène du sketch avec M. Presle, Mel Ferrer et Françoise Arnoul .
Pour finir ces années 60, elle apparaît dans le film de Jacques Rivette "La religieuse" ( avec Anna karina en 1er rôle ), d'abord censuré par le gouvernement de la France Gaullienne sur demande des autorités cléricales, avant d'être finalement autorisé grâce à l'intervention de la nouvelle vague, Jean-Luc Godard en tête, qui sollicite l'appui du ministre de la culture d'alors, André Malraux . Après une bataille juridique de plus d'un an, le films est autorisé à sortir, mais réservé aux plus de 18 ans . Il faudra attendre 1975 pour que toute interdiction soit levée, sous la mandature Giscardienne .
Juste après cette affaire, Micheline Presle va tourner le bien moins corrosif mais beaucoup plus iconoclaste "Le roi de cœur" (avec Alan Bates en 1er rôle) de Philippe De Broca, dont l'histoire située à la fin du conflit 14-18 se concentre dans un asile de fous ( où l'on retrouve Pierre Brasseur, Françoise Christophe, Michel Serrault, Julien Guiomar, et donc Micheline Presle en tenancière de maison-close ) !
S'il y est toujours disponible, on trouve cette excellente comédie en promo 2 + 1 chez Blue Cats , où je l'ai achetée ( mais pas encore revue, car je l'avais vue en diffusion télé ).
Ce qui pourrait réellement sembler ensuite paradoxal, c'est que des années 70 à nos jours, on en arrive ( peut-être pas tout le monde, mais moi certainement, en tout cas ) à se creuser un peu la tête pour chercher ses apparitions dans les films de ces 5 dernières décennies, alors qu'elle en a tourné encore plus de 60 ! Sans doute parce qu'il n'y a plus dans ce panel que bien peu de très gros titres en premiers rôles susceptibles de figurer dans les classiques du cinéma français, sauf peut-être le "Peau d'âne" de Jacques Demy ( en 1970, au tout début de cette période ), lequel, ceci dit, n'a pas - subjectivement - déclenché des torrents d'enthousiasme chez moi .
En parcourant sa filmo du début des seventies aux années 2010, , j'avoue n'avoir remarqué que quelques titres ( 8 sur 64 ) connus ( dont "Les pétroleuses" avec Brigitte Bardot et Claudia Cardinale, "......... la barbichette" de Jean Yanne, "Fanfan" avec Sophie Marceau, "Casque bleu" de Gérard Jugnot, et donc surtout le film césarisé de sa fille, "Venus beauté institut", puis enfin "Chouchou" ( avec Gad Elmaleh et Alain Chabat ) qui avait cartonné en salle avec plus de 4 millions d'entrées-France, mais bien sûr pour le pitch et le personnage de G. Elmaleh, et honnêtement pas trop pour la présence de M. Presle au casting ( elle y incarne la mère d'Alain Chabat ) , soit au final quelques succès d'estime pour 2 franches réussites populaires .
M. Presle ici à droite dans "Vénus beauté Institut" , signé de sa fille Tonie Marshall .
Il semble donc bien que les rôles majeurs de l'actrice se soient situés du milieu des années 40 à la fin des années 60, soit globalement 25 ans de présence au premier plan ( au fond comme pour beaucoup d'autres ), ce qui est déjà plus que convenable dans un 7ème art qui pardonne encore moins aux femmes qu'aux hommes de vieillir .
Pour autant, et même en seconds rôles - voire en apparitions - , continuer d'occuper le grand écran plus d'une soixantaine de fois en un demi-siècle montre bien une présence indiscutable que les producteurs et les metteurs en scène ont reconnue avec attachement et persistance .
Par ailleurs, au delà de ses grands rôles au cinéma, M. Presle s'était aussi imposée dans les foyers français entre 1965 et 1970 par la grâce d'un "feuilleton" ( qu'on appelle aujourd'hui une série ) alors très populaire, "Les saintes Chéries", y partageant la vedette avec Daniel Gélin, pendant 39 épisodes - 3 saisons de 13 - , chacun d'eux dans un "petit format" de 26 minutes obsolète depuis déjà longtemps, mais qui était alors de rigueur sur le petit écran .
C'est le cinéaste Jean Becker ( "L'été meurtrier", "Les enfants du marais", "Effroyables jardins" ....... ) qui en avait réalisé la très grande majorité .
Micheline Presle et daniel Gélin, dans "Les Saintes chéries" . ( Ève et Pierre Lagarde )
De nos jours ( et depuis environ 30 ans ), on parlerait de "sitcom" avec ces inutiles et insupportables rires pré-enregistrés , tel "Maguy" avec Rosy varte et Jean-Marc Thibault, qui avait donné lieu à plus de 300 épisodes dans les années 90 . J'avoue que, pour avoir passé pendant mon adolescence de très bons moments avec mes parents devant "Les saintes Chéries", j'en garde un bon souvenir peut-être faussé par ce contexte familial, car je ne l'aie jamais revue ( et il arrive qu'on soit déçu quand la nostalgie se retrouve confrontée à la réalité des choses lors d'un revisionnage à plusieurs décennies d'écart, comme je l'avais été par exemple pour un "Thierry la fronde" enthousiasmant quand j'étais môme, mais ô combien pauvre quand je l'avais partiellement revu à 40 ans ) .
Micheline Presle, aujourd'hui centenaire, pourrait bien être la doyenne du cinéma français depuis la disparition en 2021 de Renée Simonot ( la mère de Catherine Deneuve et Françoise Dorléac ) à l'âge de 110 ans, mais je reconnais que je n'ai pas de certitude à ce sujet . Sa dernière apparition au cinéma remonte à 2014 pour une très petite figuration ( non créditée au générique ) dans l'avant-dernier film de sa fille Tonie marshall , "Tu veux ou tu veux pas", lequel, semble-t'il, n'a pas laissé un souvenir bien vivace auprès du public malgré la présence de deux acteurs "bankables", Patrick Bruel et Sophie Marceau .
M. Presle restera donc une actrice qui, de toute évidence, aura compté dans le panel du septième art français, mais, comme je l'ai dit au début de cet article, à mon sens peut-être un peu en retrait des grandes stars féminines de notre pays, les Romy Schneider, Annie Girardot, Simone Signoret, Catherine Deneuve, Isabelle Adjani, et, pour son époque phare, des Danielle Darrieux et Michèle Morgan .
Mais au demeurant, elle peut sans réserves s'ennorgueuillir d'avoir incarné des rôles importants dans au moins une bonne dizaine de classiques du cinéma français, et tout le monde ne peut pas forcément en dire autant .
Celle que l'écrivain Henry-Jean SERVAT ( qui a aussi écrit sur Barbara, Alain Delon, La Callas, Brigitte Bardot, Romy Schneider, Marilyn Monröe ............ ) a placé sur un pied d'égalité avec Michèle MORGAN et Danielle DARRIEUX dans son ouvrage "Les trois glorieuses" ( personnellement, je la placerais subjectivement un petit cran derrière quand même, ce qui n'a rien d'infamant vu le statut très haut placé des stars qu'ont été M. Morgan et D. Darrieux ),
a débuté au cinéma en 1937 dans "La fessée" de Pierre Caron ( cinéaste quasiment oublié de nos jours, qui, juste après la guerre 39-45, avait dû fuir la France de l'épuration pour motif de collaboration avec l'occupant ).
Ce film, presque oublié lui aussi, n'est certes pas le plus haut fait de gloire de Micheline Presle ( de son vrai nom Micheline Chassagne ), mais il faut bien commencer un jour !
Elle n'a pris le pseudonyme de "Presle" qu'en 1939, gardant alors le nom de son personnage (Jacqueline Presle) du "Jeunes filles en détresse" de Georg Wilhelm Pabst ( le metteur en scène autrichien de "Loulou", un des grands classiques du muet avec Louise Brooks, "L'opéra de quat'sous", "L'atlantide" ...... ) .
Malgré cette collaboration avec le renommé G. W. Pabst, ce n'est que sur la fin de la guerre qu'elle va tourner les rôles qui vont réellement l'amener au 1er plan des actrices françaises, en enchaînant coup sur coup 3 classiques de notre 7ème art national : "Falbalas" de Jacques Becker, "Boule de suif" de Christian Jaque ( pour moi son meilleur rôle, mais la subjectivité ..... ) et "Le diable au corps" de Claude Autant-Lara, avec un tout jeune Gérard Philipe, métrage qui provoqua un scandale à sa sortie dans la France moraliste post-conflit mondial, pour "exaltation de l'adultère" !
Micheline Presle dans "Boule de suif", adapté d'une nouvelle de Guy De Maupassant , par Christian Jaque, se situant pendant l'occupation prussienne de 1870 .
La jeune femme, coincée avec des notables dans une diligence qui prend la fuite, est poursuivie par les assiduités d'un officier Prussien . Pour que les voyageurs, bloqués par le militaire, puissent repartir d'une auberge, elle se sacrifie en cédant aux avances de l'officier . Malgré çà, elle ne retirera que condescendance et mépris de cette hypocrite et égoïste haute bourgeoisie !
Les années 50 vont être marqués par des premiers rôles sous la direction d'une liste impressionnante de metteurs en scène très renommés : Sacha Guitry ( "Si Versailles m'était conté", "Napoléon" ), Marcel l'Herbier ( "Les derniers jours de Pompeï "), Raymond Bernard ( "La dame aux camélias") , Fritz Lang ( "Guérillas" ), Pierre Gaspard-Huit ( "La mariée est trop belle", mais, niveau notoriété, surtout "Christine" avec Alain Delon et Romy Schneider ), Joseph Losey ( "L'enquête de l'inspecteur Morgan", film plutôt mineur dans la carrière de Losey) et Jean Negulesco ( "La belle de Paris" ) .
Ici en reine Hortense de Beauharnais, dans le "Napoléon" de Sacha Guitry .
Au titre de sa vie privée, c'est aussi à cette période qu'elle a tourné "La taverne de la Nouvelle-Orléans" du moins connu William Marshall, devenu son mari en 1950 après son divorce d'avec Michèle Morgan, celle-ci ayant eu un fils avec le cinéaste, l'acteur Mike Marshall qui a interprété un des aviateurs britanniques dans "La grande vadrouille" ............ et qui d'ailleurs avait bien lui aussi les "beaux yeux" ( remember Jean Gabin dans "Le quai des brumes" ) de son illustre maman :
Gérard Oury n'avait d'ailleurs pas manqué de placer dans son film ( quand le jeune aviateur british rencontre De Funès à l'Opéra ) un gros plan caractéristique de la ressemblance étonnante des yeux de Mike Marshall avec ceux de M. Morgan, alors compagne du metteur en scène . J'aurais bien aimé proposer ce plan en photo, mais je ne l'ai pas trouvé sur le web .
Mariés donc en 1950, le couple Presle-Marshall va divorcer seulement quatre ans plus tard, mais non sans avoir donné naissance à une fille elle aussi "enfant de la balle" ( le sceau de la famille ), qui deviendra actrice et réalisatrice, Tonie Marshall , récemment décédée en 2020 , ( laquelle obtiendra le César de la mise en scène pour "Vénus Beauté institut " en 2000 ) :
Tonie Marshall, ici en professeur dans "Les sous-doués" de Claude Zidi, (qui se faisait chahuter par la bande de cancres dans la "boîte à bac" dirigée par Maria Pacôme), et bien plus tard ici avec sa mère .
Belle palette encore dans les sixties, entre autres avec Jean Gabin dans "Le baron de l'écluse" sous la caméra de Jean Delannoy, puis dans deux bons films à sketches consécutifs : "Les sept péchés capitaux" de Jacques Demy, et "Le diable et les dix commandements" de Julien Duvivier ( à chaque fois un sketch sur le même thème de la luxure )
La jaquette BR du film de Julien Duvivier, .............. et une scène du sketch avec M. Presle, Mel Ferrer et Françoise Arnoul .
Pour finir ces années 60, elle apparaît dans le film de Jacques Rivette "La religieuse" ( avec Anna karina en 1er rôle ), d'abord censuré par le gouvernement de la France Gaullienne sur demande des autorités cléricales, avant d'être finalement autorisé grâce à l'intervention de la nouvelle vague, Jean-Luc Godard en tête, qui sollicite l'appui du ministre de la culture d'alors, André Malraux . Après une bataille juridique de plus d'un an, le films est autorisé à sortir, mais réservé aux plus de 18 ans . Il faudra attendre 1975 pour que toute interdiction soit levée, sous la mandature Giscardienne .
Juste après cette affaire, Micheline Presle va tourner le bien moins corrosif mais beaucoup plus iconoclaste "Le roi de cœur" (avec Alan Bates en 1er rôle) de Philippe De Broca, dont l'histoire située à la fin du conflit 14-18 se concentre dans un asile de fous ( où l'on retrouve Pierre Brasseur, Françoise Christophe, Michel Serrault, Julien Guiomar, et donc Micheline Presle en tenancière de maison-close ) !
S'il y est toujours disponible, on trouve cette excellente comédie en promo 2 + 1 chez Blue Cats , où je l'ai achetée ( mais pas encore revue, car je l'avais vue en diffusion télé ).
Ce qui pourrait réellement sembler ensuite paradoxal, c'est que des années 70 à nos jours, on en arrive ( peut-être pas tout le monde, mais moi certainement, en tout cas ) à se creuser un peu la tête pour chercher ses apparitions dans les films de ces 5 dernières décennies, alors qu'elle en a tourné encore plus de 60 ! Sans doute parce qu'il n'y a plus dans ce panel que bien peu de très gros titres en premiers rôles susceptibles de figurer dans les classiques du cinéma français, sauf peut-être le "Peau d'âne" de Jacques Demy ( en 1970, au tout début de cette période ), lequel, ceci dit, n'a pas - subjectivement - déclenché des torrents d'enthousiasme chez moi .
En parcourant sa filmo du début des seventies aux années 2010, , j'avoue n'avoir remarqué que quelques titres ( 8 sur 64 ) connus ( dont "Les pétroleuses" avec Brigitte Bardot et Claudia Cardinale, "......... la barbichette" de Jean Yanne, "Fanfan" avec Sophie Marceau, "Casque bleu" de Gérard Jugnot, et donc surtout le film césarisé de sa fille, "Venus beauté institut", puis enfin "Chouchou" ( avec Gad Elmaleh et Alain Chabat ) qui avait cartonné en salle avec plus de 4 millions d'entrées-France, mais bien sûr pour le pitch et le personnage de G. Elmaleh, et honnêtement pas trop pour la présence de M. Presle au casting ( elle y incarne la mère d'Alain Chabat ) , soit au final quelques succès d'estime pour 2 franches réussites populaires .
M. Presle ici à droite dans "Vénus beauté Institut" , signé de sa fille Tonie Marshall .
Il semble donc bien que les rôles majeurs de l'actrice se soient situés du milieu des années 40 à la fin des années 60, soit globalement 25 ans de présence au premier plan ( au fond comme pour beaucoup d'autres ), ce qui est déjà plus que convenable dans un 7ème art qui pardonne encore moins aux femmes qu'aux hommes de vieillir .
Pour autant, et même en seconds rôles - voire en apparitions - , continuer d'occuper le grand écran plus d'une soixantaine de fois en un demi-siècle montre bien une présence indiscutable que les producteurs et les metteurs en scène ont reconnue avec attachement et persistance .
Par ailleurs, au delà de ses grands rôles au cinéma, M. Presle s'était aussi imposée dans les foyers français entre 1965 et 1970 par la grâce d'un "feuilleton" ( qu'on appelle aujourd'hui une série ) alors très populaire, "Les saintes Chéries", y partageant la vedette avec Daniel Gélin, pendant 39 épisodes - 3 saisons de 13 - , chacun d'eux dans un "petit format" de 26 minutes obsolète depuis déjà longtemps, mais qui était alors de rigueur sur le petit écran .
C'est le cinéaste Jean Becker ( "L'été meurtrier", "Les enfants du marais", "Effroyables jardins" ....... ) qui en avait réalisé la très grande majorité .
Micheline Presle et daniel Gélin, dans "Les Saintes chéries" . ( Ève et Pierre Lagarde )
De nos jours ( et depuis environ 30 ans ), on parlerait de "sitcom" avec ces inutiles et insupportables rires pré-enregistrés , tel "Maguy" avec Rosy varte et Jean-Marc Thibault, qui avait donné lieu à plus de 300 épisodes dans les années 90 . J'avoue que, pour avoir passé pendant mon adolescence de très bons moments avec mes parents devant "Les saintes Chéries", j'en garde un bon souvenir peut-être faussé par ce contexte familial, car je ne l'aie jamais revue ( et il arrive qu'on soit déçu quand la nostalgie se retrouve confrontée à la réalité des choses lors d'un revisionnage à plusieurs décennies d'écart, comme je l'avais été par exemple pour un "Thierry la fronde" enthousiasmant quand j'étais môme, mais ô combien pauvre quand je l'avais partiellement revu à 40 ans ) .
Micheline Presle, aujourd'hui centenaire, pourrait bien être la doyenne du cinéma français depuis la disparition en 2021 de Renée Simonot ( la mère de Catherine Deneuve et Françoise Dorléac ) à l'âge de 110 ans, mais je reconnais que je n'ai pas de certitude à ce sujet . Sa dernière apparition au cinéma remonte à 2014 pour une très petite figuration ( non créditée au générique ) dans l'avant-dernier film de sa fille Tonie marshall , "Tu veux ou tu veux pas", lequel, semble-t'il, n'a pas laissé un souvenir bien vivace auprès du public malgré la présence de deux acteurs "bankables", Patrick Bruel et Sophie Marceau .
M. Presle restera donc une actrice qui, de toute évidence, aura compté dans le panel du septième art français, mais, comme je l'ai dit au début de cet article, à mon sens peut-être un peu en retrait des grandes stars féminines de notre pays, les Romy Schneider, Annie Girardot, Simone Signoret, Catherine Deneuve, Isabelle Adjani, et, pour son époque phare, des Danielle Darrieux et Michèle Morgan .
Mais au demeurant, elle peut sans réserves s'ennorgueuillir d'avoir incarné des rôles importants dans au moins une bonne dizaine de classiques du cinéma français, et tout le monde ne peut pas forcément en dire autant .
Dernière édition par Barbe-Noire le Jeu 22 Fév - 3:56, édité 1 fois
Barbe-Noire- Messages : 3446
Date d'inscription : 07/11/2019
Age : 68
Localisation : Seine et Marne ( et toujours "à la croisée des chemins" )
snaky930, HERVE PAUL et phiphi931 aiment ce message
Re: Ils sont toujours avec nous (90 ans et plus)
Pour ceux qui auront attendu , l'article sur Micheline Presle dans le cadre de ce topic est maintenant finalisé, juste au dessus .
Désolé de vous avoir fait attendre 3 jours ( je sollicite votre indulgence ), mais il me fallait bien çà pour aller aux infos et chercher les photos .
Désolé de vous avoir fait attendre 3 jours ( je sollicite votre indulgence ), mais il me fallait bien çà pour aller aux infos et chercher les photos .
Barbe-Noire- Messages : 3446
Date d'inscription : 07/11/2019
Age : 68
Localisation : Seine et Marne ( et toujours "à la croisée des chemins" )
snaky930 et phiphi931 aiment ce message
Page 2 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Ces VHS sont en or...
» Top 20 films de survie
» Fermeture de DVDpasCher dans la nuit du 31 mars au 1er avril
» Actualité et faits divers...
» Quels sont les meilleurs films en DVD BluRay UHD ?
» Top 20 films de survie
» Fermeture de DVDpasCher dans la nuit du 31 mars au 1er avril
» Actualité et faits divers...
» Quels sont les meilleurs films en DVD BluRay UHD ?
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum