Ils sont toujours avec nous (90 ans et plus)
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yannickv
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Ils sont toujours avec nous (90 ans et plus)
Pour poursuivre ce topic créé par Reno11 sur l'ancien forum, je transfère pour l'instant ma seule participation, en attendant les suivantes :
Même si, de par le contexte d'âge, il ne pourra pas y avoir des tonnes de sujets dans ce topic, j'ai envie d'étoffer ces colonnes avec une de nos rares actrices encore de ce monde à cet âge, Suzy DELAIR .
Considérée, sans doute juste après Arletty, comme le symbole parfait de la gouaille parisienne ( où elle est née en 1917 ), l'apogée de sa carrière s'est située dans la période infiniment trouble de la seconde guerre mondiale et des 5 années qui ont suivi . Elle a bouclé sa filmographie dans les seventies avec le mémorable Rabbi Jacob de Gérard Oury ( le rôle de Mme Pivert, l'épouse de Louis de Funès étant primitivement dévolu à la conjointe habituelle de l'irrascible Fufu, Claude Gensac, mais celle-ci n'avait pas pu interpréter le personnage pour raison de santé )
et le fort dispensable "Oublies-moi Mandoline" de Michel Wyn, sa dernière apparition au grand écran.
Après sa période phare, on a surtout noté des seconds rôles dans 3 productions qui ont réellement compté, à savoir les "Gervaise" et "Paris brûle t'il" de René Clément ou le "Rocco et ses frères" de Luchino Visconti . Le reste, à part peut-être le "Lady Paname" d'Henri Jeanson (sans doute le dialoguiste le plus célèbre du cinéma Français après Michel Audiard), mérite probablement moins de rester dans les mémoires, surtout le navrant "Atoll K" (1951) , qui avait par ailleurs scellé définitivement la mort cinématographique du duo "Laurel & Hardy" !
.
En s'affirmant progressivement au cours d'environ une douzaine de films relativement secondaires dans les années 30, elle a explosé au cinéma avec le rôle de Mila Malou dans "Le dernier des six" (1941), un polar de Georges Lacombe, où elle partageait la vedette avec Pierre Fresnay dans le rôle du commissaire Wens . Devant le succès du film en ces temps d'occupation, son compagnon de l'époque, l'immense Henri-Georges Clouzot, a immédiatement repris les deux personnages pour réaliser un de ses chefs-d'oeuvres, "L'assassin habite au 21", aujourd'hui unanimement considéré comme un des plus grands classiques du cinéma Français :
Après la guerre, elle fera encore deux films importants, le "Copie conforme" de Jean Dréville ( où, pour l'anecdote, les trucages de cache-contrecache utilisés pour voir apparaître un Louis Jouvet face à lui-même feront grosse impression ), et l'inoubliable "Quai des orfèvres" de H.G. Clouzot
d'avec lequel elle se séparera juste après la fin du film . Cette séparation, mais on peut imaginer qu'elle ne le sait pas encore, va commencer à sceller son déclin cinématographique ( mais pas sa disparition, comme expliqué plus haut ), car si elle va encore tourner dans quelques films notables, ce ne sera plus en 1ère vedette féminine, à part - l'éternelle exception qui confirme la règle - peut-être dans "Les aventures de Rabbi Jacob" ( et encore, son personnage n'y est pas primordial ) .
Comment donc expliquer ce relatif déclin à l'aube des années 50 ? On peut y voir sans doute le fait qu'elle ait été l'égérie de Clouzot, lequel lui a fait tourner ses 2 films majeurs, et que leur divorce ait de fait stoppé immédiatement une probable et forte collaboration à l'écran . On peut sans doute y ajouter que, si elle faisait preuve d'une incontestable présence et d'un charisme certain à l'écran, il n'est pas méchant de considérer qu'elle n'ait pas été non plus une si remarquable comédienne imposant de fait sa présence dans d'autres productions majeures du 7ème art Français .
Mais l'argument principal relève peut-être aussi qu'elle ait fait montre de quelques sympathies Germaniques pendant l'occupation ! A la libération, elle n'aura qu'une peine légère de 3 mois de suspension par le comité d'épuration, mais on peut imaginer qu'une certaine rancoeur publique a probablement influencé de façon négative la suite de sa carrière .
Le jugement - si jugement il doit y avoir - pour les artistes phares de cette période est toujours infiniment difficile à porter . Qu'ils soient acteurs ou chanteurs, les personnalités artistiques de l'époque ont logiquement cherché à poursuivre leur carrière, et il leur était difficile - voire impossible - d'éviter une certaine collaboration avec les autorités allemandes, ceux-ci détenant alors les clefs des sociétés de production, tant au cinéma qu'au Music-Hall. Ce n'était pas pour autant une participation active à "L'état Français" et au gouvernement collaborationniste de Vichy .
Bien des noms ont vu ce type de reproches leur être adressés après la guerre ( Edith Piaf, Maurice Chevalier - apparemment à tort - , Charles Trenet, Fernandel, Arletty ........ ). Certains doutes sont ensuite tombés, d'autres perdurent ou se sont confirmés, mais globalement leurs carrières ont continué, avec plus ou moins de bonheur . La phrase la plus célèbre sur ce contexte restera sans doute celle d'Arletty à propos de sa liaison avec un officier Allemand : "Mon coeur est Français, mais mon cul est international ! :mrgreen: " N'oublions pas non plus que pas mal de chefs-d'oeuvres et d'excellents films Français ont été réalisés pendant ces années difficiles, tels "Les visiteurs du soir" et "Les enfants du paradis" de Marcel Carné, le "Goupi mains-rouges" de J. Becker, "L'éternel retour" de Jean Delannoy, sans compter "Le corbeau" de Clouzot lui-même qui a d'ailleurs valu bien des déboires au metteur en scène à la libération . Ces films, qui font aujourd'hui incontestablement partie intégrante du grand patrimoine cinématographique Français, n'ont souvent pu se faire que sous feu vert des autorités allemandes !
Quoi qu'il en soit, Suzy Delair et son "petit tralala" , aujourd'hui centenaire, sans pour autant avoir été une Simone Signoret ou une Romy Schneider, aura de toute façon, à sa manière bien à elle, marqué définitivement le cinéma Français !
Filmographie :
1930 : Un caprice de la Pompadour de Willi Wolff et Joë Hamman : une soubrette de la Pompadour
1932 : Violettes impériales d'Henry Roussel
1933 : La Dame de chez Maxim's d'Alexander Korda
1933 : Le Sexe faible de Robert Siodmak : une couturière
1933 : Touchons du bois de Maurice Champreux : la copine de jeu
1933 : Professeur Cupidon de Robert Beaudoin : une élève (créditée Suzy Delaire)
1934 : L'Or dans la rue de Curtis Bernhardt : Madeleine
1934 : La crise est finie de Robert Siodmak
1934 : Poliche d'Abel Gance : une danseuse
1935 : Ferdinand le noceur de René Sti : une prostituée
1935 : Dédé de René Guissart
1936 : Prends la route ! de Jean Boyer
1937 : Trois, six, neuf de Raymond Rouleau
1941 : Le Dernier des six de Georges Lacombe : Mila Malou
1942 : L'assassin habite au 21 d'Henri-Georges Clouzot : Mila Malou
1942 : Défense d'aimer de Richard Pottier : Totte
1945 : La Vie de bohème de Marcel L'Herbier : Phémie/Femia
1947 : Copie conforme de Jean Dréville : Coraline
1947 : Quai des Orfèvres d'Henri-Georges Clouzot : Marguerite Chauffornier Martineau, alias Jenny Lamour
1948 : Par la fenêtre de Gilles Grangier : Fernande et Yvette
1949 : Pattes blanches de Jean Grémillon : Odette Kerouan
1950 : Je suis de la revue (Botta e risposta) de Mario Soldati : la chanteuse
1950 : Lady Paname d'Henri Jeanson : Raymonde Bosset dite « Caprice »
1950 : Souvenirs perdus de Christian-Jaque : Suzy Henebey
1951 : Atoll K de Léo Joannon : Chérie Lamour
1955 : Le Fil à la patte de Guy Lefranc : Lucette Gauthier
1956 : Le Couturier de ces dames de Jean Boyer : Adrienne Vignard
1956 : Gervaise de René Clément : Virginie
1960 : Les Régates de San Francisco de Claude Autant-Lara : Lucilla
1960 : Rocco et ses frères (Rocco e i suoi fratelli) de Luchino Visconti : Luisa, la patronne de la blanchisserie
1963 : Du mouron pour les petits oiseaux de Marcel Carné : Antoinette la bouchère
1966 : Paris brûle-t-il ? de René Clément : une Parisienne
1973 : Les Aventures de Rabbi Jacob de Gérard Oury : Germaine Pivert
1976 : Oublie-moi, Mandoline de Michel Wyn : Mireille
Même si, de par le contexte d'âge, il ne pourra pas y avoir des tonnes de sujets dans ce topic, j'ai envie d'étoffer ces colonnes avec une de nos rares actrices encore de ce monde à cet âge, Suzy DELAIR .
Considérée, sans doute juste après Arletty, comme le symbole parfait de la gouaille parisienne ( où elle est née en 1917 ), l'apogée de sa carrière s'est située dans la période infiniment trouble de la seconde guerre mondiale et des 5 années qui ont suivi . Elle a bouclé sa filmographie dans les seventies avec le mémorable Rabbi Jacob de Gérard Oury ( le rôle de Mme Pivert, l'épouse de Louis de Funès étant primitivement dévolu à la conjointe habituelle de l'irrascible Fufu, Claude Gensac, mais celle-ci n'avait pas pu interpréter le personnage pour raison de santé )
et le fort dispensable "Oublies-moi Mandoline" de Michel Wyn, sa dernière apparition au grand écran.
Après sa période phare, on a surtout noté des seconds rôles dans 3 productions qui ont réellement compté, à savoir les "Gervaise" et "Paris brûle t'il" de René Clément ou le "Rocco et ses frères" de Luchino Visconti . Le reste, à part peut-être le "Lady Paname" d'Henri Jeanson (sans doute le dialoguiste le plus célèbre du cinéma Français après Michel Audiard), mérite probablement moins de rester dans les mémoires, surtout le navrant "Atoll K" (1951) , qui avait par ailleurs scellé définitivement la mort cinématographique du duo "Laurel & Hardy" !
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En s'affirmant progressivement au cours d'environ une douzaine de films relativement secondaires dans les années 30, elle a explosé au cinéma avec le rôle de Mila Malou dans "Le dernier des six" (1941), un polar de Georges Lacombe, où elle partageait la vedette avec Pierre Fresnay dans le rôle du commissaire Wens . Devant le succès du film en ces temps d'occupation, son compagnon de l'époque, l'immense Henri-Georges Clouzot, a immédiatement repris les deux personnages pour réaliser un de ses chefs-d'oeuvres, "L'assassin habite au 21", aujourd'hui unanimement considéré comme un des plus grands classiques du cinéma Français :
Après la guerre, elle fera encore deux films importants, le "Copie conforme" de Jean Dréville ( où, pour l'anecdote, les trucages de cache-contrecache utilisés pour voir apparaître un Louis Jouvet face à lui-même feront grosse impression ), et l'inoubliable "Quai des orfèvres" de H.G. Clouzot
d'avec lequel elle se séparera juste après la fin du film . Cette séparation, mais on peut imaginer qu'elle ne le sait pas encore, va commencer à sceller son déclin cinématographique ( mais pas sa disparition, comme expliqué plus haut ), car si elle va encore tourner dans quelques films notables, ce ne sera plus en 1ère vedette féminine, à part - l'éternelle exception qui confirme la règle - peut-être dans "Les aventures de Rabbi Jacob" ( et encore, son personnage n'y est pas primordial ) .
Comment donc expliquer ce relatif déclin à l'aube des années 50 ? On peut y voir sans doute le fait qu'elle ait été l'égérie de Clouzot, lequel lui a fait tourner ses 2 films majeurs, et que leur divorce ait de fait stoppé immédiatement une probable et forte collaboration à l'écran . On peut sans doute y ajouter que, si elle faisait preuve d'une incontestable présence et d'un charisme certain à l'écran, il n'est pas méchant de considérer qu'elle n'ait pas été non plus une si remarquable comédienne imposant de fait sa présence dans d'autres productions majeures du 7ème art Français .
Mais l'argument principal relève peut-être aussi qu'elle ait fait montre de quelques sympathies Germaniques pendant l'occupation ! A la libération, elle n'aura qu'une peine légère de 3 mois de suspension par le comité d'épuration, mais on peut imaginer qu'une certaine rancoeur publique a probablement influencé de façon négative la suite de sa carrière .
Le jugement - si jugement il doit y avoir - pour les artistes phares de cette période est toujours infiniment difficile à porter . Qu'ils soient acteurs ou chanteurs, les personnalités artistiques de l'époque ont logiquement cherché à poursuivre leur carrière, et il leur était difficile - voire impossible - d'éviter une certaine collaboration avec les autorités allemandes, ceux-ci détenant alors les clefs des sociétés de production, tant au cinéma qu'au Music-Hall. Ce n'était pas pour autant une participation active à "L'état Français" et au gouvernement collaborationniste de Vichy .
Bien des noms ont vu ce type de reproches leur être adressés après la guerre ( Edith Piaf, Maurice Chevalier - apparemment à tort - , Charles Trenet, Fernandel, Arletty ........ ). Certains doutes sont ensuite tombés, d'autres perdurent ou se sont confirmés, mais globalement leurs carrières ont continué, avec plus ou moins de bonheur . La phrase la plus célèbre sur ce contexte restera sans doute celle d'Arletty à propos de sa liaison avec un officier Allemand : "Mon coeur est Français, mais mon cul est international ! :mrgreen: " N'oublions pas non plus que pas mal de chefs-d'oeuvres et d'excellents films Français ont été réalisés pendant ces années difficiles, tels "Les visiteurs du soir" et "Les enfants du paradis" de Marcel Carné, le "Goupi mains-rouges" de J. Becker, "L'éternel retour" de Jean Delannoy, sans compter "Le corbeau" de Clouzot lui-même qui a d'ailleurs valu bien des déboires au metteur en scène à la libération . Ces films, qui font aujourd'hui incontestablement partie intégrante du grand patrimoine cinématographique Français, n'ont souvent pu se faire que sous feu vert des autorités allemandes !
Quoi qu'il en soit, Suzy Delair et son "petit tralala" , aujourd'hui centenaire, sans pour autant avoir été une Simone Signoret ou une Romy Schneider, aura de toute façon, à sa manière bien à elle, marqué définitivement le cinéma Français !
Filmographie :
1930 : Un caprice de la Pompadour de Willi Wolff et Joë Hamman : une soubrette de la Pompadour
1932 : Violettes impériales d'Henry Roussel
1933 : La Dame de chez Maxim's d'Alexander Korda
1933 : Le Sexe faible de Robert Siodmak : une couturière
1933 : Touchons du bois de Maurice Champreux : la copine de jeu
1933 : Professeur Cupidon de Robert Beaudoin : une élève (créditée Suzy Delaire)
1934 : L'Or dans la rue de Curtis Bernhardt : Madeleine
1934 : La crise est finie de Robert Siodmak
1934 : Poliche d'Abel Gance : une danseuse
1935 : Ferdinand le noceur de René Sti : une prostituée
1935 : Dédé de René Guissart
1936 : Prends la route ! de Jean Boyer
1937 : Trois, six, neuf de Raymond Rouleau
1941 : Le Dernier des six de Georges Lacombe : Mila Malou
1942 : L'assassin habite au 21 d'Henri-Georges Clouzot : Mila Malou
1942 : Défense d'aimer de Richard Pottier : Totte
1945 : La Vie de bohème de Marcel L'Herbier : Phémie/Femia
1947 : Copie conforme de Jean Dréville : Coraline
1947 : Quai des Orfèvres d'Henri-Georges Clouzot : Marguerite Chauffornier Martineau, alias Jenny Lamour
1948 : Par la fenêtre de Gilles Grangier : Fernande et Yvette
1949 : Pattes blanches de Jean Grémillon : Odette Kerouan
1950 : Je suis de la revue (Botta e risposta) de Mario Soldati : la chanteuse
1950 : Lady Paname d'Henri Jeanson : Raymonde Bosset dite « Caprice »
1950 : Souvenirs perdus de Christian-Jaque : Suzy Henebey
1951 : Atoll K de Léo Joannon : Chérie Lamour
1955 : Le Fil à la patte de Guy Lefranc : Lucette Gauthier
1956 : Le Couturier de ces dames de Jean Boyer : Adrienne Vignard
1956 : Gervaise de René Clément : Virginie
1960 : Les Régates de San Francisco de Claude Autant-Lara : Lucilla
1960 : Rocco et ses frères (Rocco e i suoi fratelli) de Luchino Visconti : Luisa, la patronne de la blanchisserie
1963 : Du mouron pour les petits oiseaux de Marcel Carné : Antoinette la bouchère
1966 : Paris brûle-t-il ? de René Clément : une Parisienne
1973 : Les Aventures de Rabbi Jacob de Gérard Oury : Germaine Pivert
1976 : Oublie-moi, Mandoline de Michel Wyn : Mireille
Dernière édition par Barbe-Noire le Sam 9 Nov - 16:26, édité 1 fois
Barbe-Noire- Messages : 3446
Date d'inscription : 07/11/2019
Age : 68
Localisation : Seine et Marne ( et toujours "à la croisée des chemins" )
Re: Ils sont toujours avec nous (90 ans et plus)
Synthèse rédigée par reno11
Né le 8 Novembre 1914 (104 ans et 9 mois) , Norman Lloyd est toujours parmi nous et le plus âgé des acteurs américains encore en vie.
Filmo impressionnante ,pas tant par le nombre de films que par le nom illustre des cinéastes avec lesquels il a travaillé. Il a notamment tourné avec Hitchcock , Chaplin , Renoir , Tourneur , Wise , Scorsese et avec Orson Welles au théatre. Pour les plus jeunes il jouait le rôle du directeur d’école dans Le cercle des poètes disparus en 1989
https://fr.wikipedia.org/wiki/Norman_Lloyd
Acteur
Au cinéma
1942 : Cinquième Colonne (Saboteur), d'Alfred Hitchcock - Frank Fry
1945 : L'Invisible Meurtrier (The Unseen) de Lewis Allen
1945 : La Maison du docteur Edwardes (Spellbound) d'Alfred Hitchcock - M. Garmes
1945 : L'Homme du sud (The Southerner) de Jean Renoir - Finley Hewitt
1946 : Les Vertes Années (The Green Years) de Victor Saville : Adam Leckie
1948 : No Minor Vices de Lewis Milestone - Dr. Sturdivant
1949 : La Fille des prairies (Calamity Jane and Sam Bass) de George Sherman - Jim Murphy
1949 : La Scène du crime (Scene of the Crime) de Roy Rowland - dormeur
1949 : Le Livre noir (Reign of Terror ou The Black Book), d'Anthony Mann - Jean-Lambert Tallien
1950 : La Flèche et le Flambeau (The Flame and the Arrow) de Jacques Tourneur - Apollo, le troubadour
1950 : La Fille des boucaniers (Buccaneer's Girl) de Frederick De Cordova - Patout
1951 : Menace dans la nuit (He Ran All the Way) de John Berry - Al Molin
1952 : Miracle à Tunis (The Light Touch) de Richard Brooks - Anton
1952 : Les Feux de la rampe (Limelight) de Charles Chaplin - Bodalink
1977 : Audrey Rose (Audrey Rose) de Robert Wise - Dr. Steven Lipscomb
1980 : Le Plus Secret des agents secrets (The Nude Bomb) de Clive Donner - Carruthers
1989 : Le Cercle des poètes disparus (Dead Poets Society) de Peter Weir - M. Nolan, directeur de l'école
1993 : Le Temps de l'innocence (The Age of Innocence) de Martin Scorsese - M. Letterblair
2000 : Les Aventures de Rocky et Bullwinkle (The Adventures of Rocky & Bullwinkle) de Des McAnuff - Président Wossamotta U.
2005 : In Her Shoes de Curtis Hanson - Le professeur, dans la pension de retraite
2015 : Crazy Amy de Judd Apatow - Norman
À la télévision
1998 - 2001 : Sept jours pour agir : Dr. Isaac Mentnor
1993 : Star Trek : La Nouvelle Génération, saison 06 épisode 20 : L'archéologue Professeur Richard Galen
Réalisateur
1958 - 1962 : Alfred Hitchcock présente, 19 épisode, dont L'Homme du Sud (Man from the South (en)), saison 5, épisode 15, avec Steve McQueen et Peter Lorre
1971 : Columbo : Attente (Lady in Waiting) (série télévisée)
Né le 8 Novembre 1914 (104 ans et 9 mois) , Norman Lloyd est toujours parmi nous et le plus âgé des acteurs américains encore en vie.
Filmo impressionnante ,pas tant par le nombre de films que par le nom illustre des cinéastes avec lesquels il a travaillé. Il a notamment tourné avec Hitchcock , Chaplin , Renoir , Tourneur , Wise , Scorsese et avec Orson Welles au théatre. Pour les plus jeunes il jouait le rôle du directeur d’école dans Le cercle des poètes disparus en 1989
https://fr.wikipedia.org/wiki/Norman_Lloyd
Acteur
Au cinéma
1942 : Cinquième Colonne (Saboteur), d'Alfred Hitchcock - Frank Fry
1945 : L'Invisible Meurtrier (The Unseen) de Lewis Allen
1945 : La Maison du docteur Edwardes (Spellbound) d'Alfred Hitchcock - M. Garmes
1945 : L'Homme du sud (The Southerner) de Jean Renoir - Finley Hewitt
1946 : Les Vertes Années (The Green Years) de Victor Saville : Adam Leckie
1948 : No Minor Vices de Lewis Milestone - Dr. Sturdivant
1949 : La Fille des prairies (Calamity Jane and Sam Bass) de George Sherman - Jim Murphy
1949 : La Scène du crime (Scene of the Crime) de Roy Rowland - dormeur
1949 : Le Livre noir (Reign of Terror ou The Black Book), d'Anthony Mann - Jean-Lambert Tallien
1950 : La Flèche et le Flambeau (The Flame and the Arrow) de Jacques Tourneur - Apollo, le troubadour
1950 : La Fille des boucaniers (Buccaneer's Girl) de Frederick De Cordova - Patout
1951 : Menace dans la nuit (He Ran All the Way) de John Berry - Al Molin
1952 : Miracle à Tunis (The Light Touch) de Richard Brooks - Anton
1952 : Les Feux de la rampe (Limelight) de Charles Chaplin - Bodalink
1977 : Audrey Rose (Audrey Rose) de Robert Wise - Dr. Steven Lipscomb
1980 : Le Plus Secret des agents secrets (The Nude Bomb) de Clive Donner - Carruthers
1989 : Le Cercle des poètes disparus (Dead Poets Society) de Peter Weir - M. Nolan, directeur de l'école
1993 : Le Temps de l'innocence (The Age of Innocence) de Martin Scorsese - M. Letterblair
2000 : Les Aventures de Rocky et Bullwinkle (The Adventures of Rocky & Bullwinkle) de Des McAnuff - Président Wossamotta U.
2005 : In Her Shoes de Curtis Hanson - Le professeur, dans la pension de retraite
2015 : Crazy Amy de Judd Apatow - Norman
À la télévision
1998 - 2001 : Sept jours pour agir : Dr. Isaac Mentnor
1993 : Star Trek : La Nouvelle Génération, saison 06 épisode 20 : L'archéologue Professeur Richard Galen
Réalisateur
1958 - 1962 : Alfred Hitchcock présente, 19 épisode, dont L'Homme du Sud (Man from the South (en)), saison 5, épisode 15, avec Steve McQueen et Peter Lorre
1971 : Columbo : Attente (Lady in Waiting) (série télévisée)
Re: Ils sont toujours avec nous (90 ans et plus)
Synthèse rédigée par reno11
Olivia de Havilland est une actrice britannique naturalisée américaine et française, née le 1er juillet 1916 à Tokyo (103 ans et un mois). Elle est la soeur de l’actrice Joan Fontaine décédée en 2013 à 96 ans.
Elle se fait connaitre en 1935 avec le rôle de Hermia dans Le songe d’une nuit d'été mais surtout dans ses collaborations avec le réalisateur Michael Curtiz et l' acteur Errol Flynn dans Captain Blood (1935) , La charge de la brigade légère (1936) et Les aventures de Robin des Bois (1938) , trois films qui font aujourd’hui figure d’incontournables dans l’Histoire du cinéma. Elle est notamment inoubliable en Lady Marian des aventures de Robin des bois.
Elle remporte deux Oscars de la meilleure actrice pour A chacun son destin (1946) et L’héritière (1949)
Elle vit à Paris depuis 1953.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Olivia_de_Havilland
Filmographie
1935 : Alibi Ike de Ray Enright : Dolly Stevens
1935 : Tête chaude (The Irish in Us) de Lloyd Bacon : Lucille Jackson
1935 : Le Songe d'une nuit d'été (A Midsummer Night's Dream) de William Dieterle et Max Reinhardt : Hermia
1935 : Capitaine Blood (Captain Blood) de Michael Curtiz : Arabella Bishop
1935 : A Dream Comes True de George Bilson (court-métrage) : elle-même
1936 : Anthony Adverse de Mervyn LeRoy : Angela Giuseppe
1936 : La Charge de la brigade légère (The Charge of the Light Brigade) de Michael Curtiz : Elsa Campbell
1936 : The Making of a Great Motion Picture (court-métrage) : elle-même
1937 : Une journée de printemps (Call It a Day) d'Archie Mayo : Catherine « Cath » Hilton
1937 : L'Aventure de minuit (It's Love I'm After) d'Archie Mayo : Marcia West
1937 : Le Grand Garrick (The Great Garrick) de James Whale : Germaine de la Corbe
1938 : La Bataille de l'or (Gold Is Where You Find It) de Michael Curtiz : Serena « Sprat » Ferris
1938 : Les Aventures de Robin des Bois (The Adventures of Robin Hood) de Michael Curtiz : Dame Marianne
1938 : Quatre au paradis (Four's a Crowd) de Michael Curtiz : Lorri Dillingwell
1938 : Une enfant terrible (Hard to Get) de Ray Enright : Margaret « Maggie » Richards
1939 : A Day at Santa Anita (court-métrage) de Crane Wilbur : elle-même
1939 : Les Ailes de la flotte (Wings of the Navy) de Lloyd Bacon : Irene Dale
1939 : Les Conquérants (Dodge City) de Michael Curtiz : Abbie Irving
1939 : La Vie privée d'Élisabeth d'Angleterre (The Private Lives of Elizabeth and Essex) de Michael Curtiz : Lady Penelope Gray
1939: Autant en emporte le vent (Gone with the Wind) de Victor Fleming : Melanie Hamilton
1939 : Raffles, gentleman cambrioleur (Raffles) de Sam Wood : Gwen
1940 : My Love Came Back de Curtis Bernhardt : Amelia Cornell
1940 : La Piste de Santa Fe (Santa Fe Trail) de Michael Curtiz : Kit Carson Holliday
1941 : The Strawberry Blonde de Raoul Walsh : Amy Lind Grimes
1941 : Par la porte d'or (Hold Back the Dawn) de Mitchell Leisen : Emily Agnes « Emmy » Brown
1941 : La Charge fantastique (They Died with Their Boots On) de Raoul Walsh : Elizabeth Bacon
1942 : The Male Animal d'Elliott Nugent : Ellen Turner
1942 : L'amour n'est pas en jeu (In This Our Life) de John Huston : Roy Timberlake Kingsmill
1943 : Show Business at War (court-métrage) de Louis De Rochemont : elle-même
1943 : La Petite Exilée (Princess O'Rourke) de Norman Krasna : Princesse Maria
1943 : Remerciez votre bonne étoile (Thank Your Lucky Stars) de David Butler : Elle-même
1943 : L'Exubérante Smoky (Government Girl) de Dudley Nichols : Elizabeth « Smokey » Allard
1946 : À chacun son destin (To Each His Own) de Mitchell Leisen : Miss Josephine Norris
1946 : La Vie passionnée des sœurs Brontë, Devotion de Curtis Bernhardt : Charlotte Brontë
1946 : Champagne pour deux (The Well-Groomed Bride) de Sidney Lanfield : Margie Dawson
1946 : La Double Énigme (The Dark Mirror) de Robert Siodmak : Terry/Ruth Collins
1948 : La Fosse aux serpents (The Snake Pit) d'Anatole Litvak : Virginia Stuart Cunningham
1949 : L'Héritière (The Heiress) de William Wyler : Catherine Sloper
1952 : Ma cousine Rachel (My Cousin Rachel) d'Henry Koster : Rachel
1955 : La Princesse d'Eboli (That Lady) de Terence Young : Ana de Mendoza
1955 : Pour que vivent les hommes (Not as a Stranger) de Stanley Kramer : Kristina Hedvigson
1956 : La Fille de l'ambassadeur (The Ambassador's Daughter) de Norman Krasna : Joan Fisk
1958 : Le Fier Rebelle (The Proud Rebel) de Michael Curtiz : Linnett Moore
1959 : La nuit est mon ennemie (Libel) d'Anthony Asquith : Lady Margaret Loddon
1962 : Lumière sur la piazza (Light in the Piazza) de Guy Green : Meg Johnson
1964 : Une femme dans une cage (Lady in a Cage) de Walter Grauman : Cornelia Hilyard
1964 : Chut... chut, chère Charlotte (Hush… Hush, Sweet Charlotte) de Robert Aldrich : Miriam Deering
1970 : Les Derniers Aventuriers (The Adventurers) de Lewis Gilbert : Deborah Hadley
1972 : Jeanne, papesse du diable (Pope Joan) de Michael Anderson : mère supérieure
1977 : Les Naufragés du 747 (Airport '77) de Jerry Jameson : Emily Livingston
1978 : L'Inévitable Catastrophe (The Swarm) d'Irwin Allen : Maureen Schuster
1979 : Le Cinquième Mousquetaire, (The Fifth Musketeer) de Ken Annakin : la reine mère
2009 : I Remember Better When I Paint (documentaire) d'Eric Ellena et Berna Huebner : narratrice
Olivia de Havilland est une actrice britannique naturalisée américaine et française, née le 1er juillet 1916 à Tokyo (103 ans et un mois). Elle est la soeur de l’actrice Joan Fontaine décédée en 2013 à 96 ans.
Elle se fait connaitre en 1935 avec le rôle de Hermia dans Le songe d’une nuit d'été mais surtout dans ses collaborations avec le réalisateur Michael Curtiz et l' acteur Errol Flynn dans Captain Blood (1935) , La charge de la brigade légère (1936) et Les aventures de Robin des Bois (1938) , trois films qui font aujourd’hui figure d’incontournables dans l’Histoire du cinéma. Elle est notamment inoubliable en Lady Marian des aventures de Robin des bois.
Elle remporte deux Oscars de la meilleure actrice pour A chacun son destin (1946) et L’héritière (1949)
Elle vit à Paris depuis 1953.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Olivia_de_Havilland
Filmographie
1935 : Alibi Ike de Ray Enright : Dolly Stevens
1935 : Tête chaude (The Irish in Us) de Lloyd Bacon : Lucille Jackson
1935 : Le Songe d'une nuit d'été (A Midsummer Night's Dream) de William Dieterle et Max Reinhardt : Hermia
1935 : Capitaine Blood (Captain Blood) de Michael Curtiz : Arabella Bishop
1935 : A Dream Comes True de George Bilson (court-métrage) : elle-même
1936 : Anthony Adverse de Mervyn LeRoy : Angela Giuseppe
1936 : La Charge de la brigade légère (The Charge of the Light Brigade) de Michael Curtiz : Elsa Campbell
1936 : The Making of a Great Motion Picture (court-métrage) : elle-même
1937 : Une journée de printemps (Call It a Day) d'Archie Mayo : Catherine « Cath » Hilton
1937 : L'Aventure de minuit (It's Love I'm After) d'Archie Mayo : Marcia West
1937 : Le Grand Garrick (The Great Garrick) de James Whale : Germaine de la Corbe
1938 : La Bataille de l'or (Gold Is Where You Find It) de Michael Curtiz : Serena « Sprat » Ferris
1938 : Les Aventures de Robin des Bois (The Adventures of Robin Hood) de Michael Curtiz : Dame Marianne
1938 : Quatre au paradis (Four's a Crowd) de Michael Curtiz : Lorri Dillingwell
1938 : Une enfant terrible (Hard to Get) de Ray Enright : Margaret « Maggie » Richards
1939 : A Day at Santa Anita (court-métrage) de Crane Wilbur : elle-même
1939 : Les Ailes de la flotte (Wings of the Navy) de Lloyd Bacon : Irene Dale
1939 : Les Conquérants (Dodge City) de Michael Curtiz : Abbie Irving
1939 : La Vie privée d'Élisabeth d'Angleterre (The Private Lives of Elizabeth and Essex) de Michael Curtiz : Lady Penelope Gray
1939: Autant en emporte le vent (Gone with the Wind) de Victor Fleming : Melanie Hamilton
1939 : Raffles, gentleman cambrioleur (Raffles) de Sam Wood : Gwen
1940 : My Love Came Back de Curtis Bernhardt : Amelia Cornell
1940 : La Piste de Santa Fe (Santa Fe Trail) de Michael Curtiz : Kit Carson Holliday
1941 : The Strawberry Blonde de Raoul Walsh : Amy Lind Grimes
1941 : Par la porte d'or (Hold Back the Dawn) de Mitchell Leisen : Emily Agnes « Emmy » Brown
1941 : La Charge fantastique (They Died with Their Boots On) de Raoul Walsh : Elizabeth Bacon
1942 : The Male Animal d'Elliott Nugent : Ellen Turner
1942 : L'amour n'est pas en jeu (In This Our Life) de John Huston : Roy Timberlake Kingsmill
1943 : Show Business at War (court-métrage) de Louis De Rochemont : elle-même
1943 : La Petite Exilée (Princess O'Rourke) de Norman Krasna : Princesse Maria
1943 : Remerciez votre bonne étoile (Thank Your Lucky Stars) de David Butler : Elle-même
1943 : L'Exubérante Smoky (Government Girl) de Dudley Nichols : Elizabeth « Smokey » Allard
1946 : À chacun son destin (To Each His Own) de Mitchell Leisen : Miss Josephine Norris
1946 : La Vie passionnée des sœurs Brontë, Devotion de Curtis Bernhardt : Charlotte Brontë
1946 : Champagne pour deux (The Well-Groomed Bride) de Sidney Lanfield : Margie Dawson
1946 : La Double Énigme (The Dark Mirror) de Robert Siodmak : Terry/Ruth Collins
1948 : La Fosse aux serpents (The Snake Pit) d'Anatole Litvak : Virginia Stuart Cunningham
1949 : L'Héritière (The Heiress) de William Wyler : Catherine Sloper
1952 : Ma cousine Rachel (My Cousin Rachel) d'Henry Koster : Rachel
1955 : La Princesse d'Eboli (That Lady) de Terence Young : Ana de Mendoza
1955 : Pour que vivent les hommes (Not as a Stranger) de Stanley Kramer : Kristina Hedvigson
1956 : La Fille de l'ambassadeur (The Ambassador's Daughter) de Norman Krasna : Joan Fisk
1958 : Le Fier Rebelle (The Proud Rebel) de Michael Curtiz : Linnett Moore
1959 : La nuit est mon ennemie (Libel) d'Anthony Asquith : Lady Margaret Loddon
1962 : Lumière sur la piazza (Light in the Piazza) de Guy Green : Meg Johnson
1964 : Une femme dans une cage (Lady in a Cage) de Walter Grauman : Cornelia Hilyard
1964 : Chut... chut, chère Charlotte (Hush… Hush, Sweet Charlotte) de Robert Aldrich : Miriam Deering
1970 : Les Derniers Aventuriers (The Adventurers) de Lewis Gilbert : Deborah Hadley
1972 : Jeanne, papesse du diable (Pope Joan) de Michael Anderson : mère supérieure
1977 : Les Naufragés du 747 (Airport '77) de Jerry Jameson : Emily Livingston
1978 : L'Inévitable Catastrophe (The Swarm) d'Irwin Allen : Maureen Schuster
1979 : Le Cinquième Mousquetaire, (The Fifth Musketeer) de Ken Annakin : la reine mère
2009 : I Remember Better When I Paint (documentaire) d'Eric Ellena et Berna Huebner : narratrice
Re: Ils sont toujours avec nous (90 ans et plus)
Synthèse rédigée par reno11
Kirk Douglas est né le 9 décembre 1916 (102 ans et 8 mois) à Amsterdam (Etat de New York)
La dernière légende de l’âge d’or d’Hollywood , s’est exprimée dans quasiment tous les genres et registres du cinéma , du péplum au western en passant par l’aventure , le drame, la comédie , le film noir , le film de guerre ou le polar. De combien de rôles marquants nous a-t-il gratifié durant sa longue carrière.
On peut citer à la volée Les sentiers de la gloire , Spartacus , Les Vikings , 20000 lieues sous les mers , La captive aux yeux clairs , Règlements de compte à OK Corral , La vie passionnée de Vincent Van Gogh
Nous sommes toujours ses contemporains , c’est incroyable quand on y pense.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Kirk_Douglas#Filmographie
Filmographie :
Années 1940
1946 : L'Emprise du crime (The Strange Love of Martha Ivers)
1947 : Pendez-moi haut et court (Out of the Past)
1947 : Le deuil sied à Électre (Mourning becomes Electra)
1948 : L'Homme aux abois (I Walk Alone)
1948 : The Walls of Jericho
1949 : My Dear Secretary
1949 : Chaînes conjugales (A Letter to Three Wives)
1949 : Le Champion (Champion)
Années 1950 :
1950 : La Femme aux chimères (Young Man with a Horn)
1950 : La Ménagerie de verre (The Glass Menagerie)
1951 : Une corde pour te pendre (Along the Great Divide)
1951 : Le Gouffre aux chimères (Ace in the Hole)
1951 : Histoire de détective (Detective Story)
1952 : La Vallée des géants (The Big Trees)
1952 : La Captive aux yeux clairs (The Big Sky)
1952 : Les Ensorcelés (The Bad and the Beautiful)
1953 : The Story of Three Loves
1953 : Le Jongleur (The Juggler)
1953 : Un acte d'amour (Act of Love)
1954 : Vingt Mille Lieues sous les mers (20,000 Leagues Under the Sea)
1954 : Ulysse (Ulisses) de Mario Camerini
1955 : Le Cercle infernal (The Racers)
1955 : L'Homme qui n'a pas d'étoile (Man Without a Star)
1955 : La Rivière de nos amours (The Indian Fighter)
1955 : Van Gogh : Darkness Into Light
1956 : La Vie passionnée de Vincent Van Gogh (Lust for Life)
1957 : Affaire ultra secrète (Top Secret Affair)
1957 : Règlement de comptes à O.K. Corral (Gunfight at the O.K. Corral)
1957 : Les Sentiers de la gloire (Paths of Glory) (aussi producteur)
1958 : Les Vikings (The Vikings)
1959 : Le Dernier Train de Gun Hill (Last Train from Gun Hill) : Matt Morgan
1959 : Au fil de l'épée (The Devil's Disciple)
1959 : Premier Khrushchev in the USA (documentaire)
Années 1960 :
1960 : Liaisons secrètes (Strangers when we meet)
1960 : Spartacus (aussi producteur exécutif)
1961 : Ville sans pitié (Town Without Pity)
1961 : El Perdido (The Last Sunset)
1962 : Seuls sont les indomptés (Lonely are the brave)
1962 : Quinze jours ailleurs (Two Weeks in Another Town)
1963 : Un homme doit mourir (The Hook)
1963 : Le Dernier de la liste (The List of Adrian Messenger)
1963 : Trois filles à marier (For Love or Money)
1963 : Un flic aux trousses (Eddie Macon's run)
1964 : Sept jours en mai (Seven Days in May)
1965 : Les Héros de Télémark (The Heroes of Telemark)
1965 : Première victoire (In Harm's Way)
1966 : L'Ombre d'un géant (Cast a Giant Shadow))
1966 : Paris brûle-t-il ?
1967 : La Route de l'ouest (The Way West)
1967 : La Caravane de feu (The War Wagon))
1968 : Rowan & Martin at the Movies (short subject)
1968 : Once Upon a Wheel (documentaire)
1968 : Un détective à la dynamite (A Lovely Way to Die)
1968 : Les Frères siciliens (The Brotherhood)) (aussi producteur)
1969 : L'Arrangement (The Arrangement)
Années 1970 :
1970 : Le Reptile (There Was a Crooked Man ...)
1971 : Les Doigts croisés (To Catch a Spy)
1971 : Le Phare du bout du monde (The Light at the Edge of the World) (aussi producteur)
1971 : Dialogue de feu (A Gunfight)
1972 : Un homme à respecter (Un Uomo da Rispettare / The Master Touch)
1973 : Scalawag (aussi metteur en scène)
1975 : Jacqueline Susann's Once Is Not Enough
1975 : La Brigade du Texas (Posse) (aussi metteur en scène et producteur)
1977 : Holocaust 2000
1978 : Furie (The Fury)
1979 : Home Movies
1979 : Cactus Jack (The Villain)
Années 1980 :
1980 : Saturn 3
1980 : Nimitz, retour vers l'enfer (The Final Countdown)
1982 : L'Homme de la rivière d'argent (The Man from Snowy River)
1983 : Un flic aux trousses (Eddie Macon's Run)
1985 : Amos (TV)
1986 : Coup double (Tough Guys)
1988 : Procès de singe (Inherit the Wind)
Années 1990 :
1991 : L'embrouille est dans le sac (Oscar)
1991 : Veraz (Welcome to Veraz)
1994 : A Century of Cinema (documentaire)
1994 : Greedy
1999 : Diamonds
Années 2000 :
2003 : Une si belle famille (It Runs in the Family)
2004 : Illusion
2007 : Meurtres à l'Empire State Building
2006 : Scoop
Kirk Douglas est né le 9 décembre 1916 (102 ans et 8 mois) à Amsterdam (Etat de New York)
La dernière légende de l’âge d’or d’Hollywood , s’est exprimée dans quasiment tous les genres et registres du cinéma , du péplum au western en passant par l’aventure , le drame, la comédie , le film noir , le film de guerre ou le polar. De combien de rôles marquants nous a-t-il gratifié durant sa longue carrière.
On peut citer à la volée Les sentiers de la gloire , Spartacus , Les Vikings , 20000 lieues sous les mers , La captive aux yeux clairs , Règlements de compte à OK Corral , La vie passionnée de Vincent Van Gogh
Nous sommes toujours ses contemporains , c’est incroyable quand on y pense.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Kirk_Douglas#Filmographie
Filmographie :
Années 1940
1946 : L'Emprise du crime (The Strange Love of Martha Ivers)
1947 : Pendez-moi haut et court (Out of the Past)
1947 : Le deuil sied à Électre (Mourning becomes Electra)
1948 : L'Homme aux abois (I Walk Alone)
1948 : The Walls of Jericho
1949 : My Dear Secretary
1949 : Chaînes conjugales (A Letter to Three Wives)
1949 : Le Champion (Champion)
Années 1950 :
1950 : La Femme aux chimères (Young Man with a Horn)
1950 : La Ménagerie de verre (The Glass Menagerie)
1951 : Une corde pour te pendre (Along the Great Divide)
1951 : Le Gouffre aux chimères (Ace in the Hole)
1951 : Histoire de détective (Detective Story)
1952 : La Vallée des géants (The Big Trees)
1952 : La Captive aux yeux clairs (The Big Sky)
1952 : Les Ensorcelés (The Bad and the Beautiful)
1953 : The Story of Three Loves
1953 : Le Jongleur (The Juggler)
1953 : Un acte d'amour (Act of Love)
1954 : Vingt Mille Lieues sous les mers (20,000 Leagues Under the Sea)
1954 : Ulysse (Ulisses) de Mario Camerini
1955 : Le Cercle infernal (The Racers)
1955 : L'Homme qui n'a pas d'étoile (Man Without a Star)
1955 : La Rivière de nos amours (The Indian Fighter)
1955 : Van Gogh : Darkness Into Light
1956 : La Vie passionnée de Vincent Van Gogh (Lust for Life)
1957 : Affaire ultra secrète (Top Secret Affair)
1957 : Règlement de comptes à O.K. Corral (Gunfight at the O.K. Corral)
1957 : Les Sentiers de la gloire (Paths of Glory) (aussi producteur)
1958 : Les Vikings (The Vikings)
1959 : Le Dernier Train de Gun Hill (Last Train from Gun Hill) : Matt Morgan
1959 : Au fil de l'épée (The Devil's Disciple)
1959 : Premier Khrushchev in the USA (documentaire)
Années 1960 :
1960 : Liaisons secrètes (Strangers when we meet)
1960 : Spartacus (aussi producteur exécutif)
1961 : Ville sans pitié (Town Without Pity)
1961 : El Perdido (The Last Sunset)
1962 : Seuls sont les indomptés (Lonely are the brave)
1962 : Quinze jours ailleurs (Two Weeks in Another Town)
1963 : Un homme doit mourir (The Hook)
1963 : Le Dernier de la liste (The List of Adrian Messenger)
1963 : Trois filles à marier (For Love or Money)
1963 : Un flic aux trousses (Eddie Macon's run)
1964 : Sept jours en mai (Seven Days in May)
1965 : Les Héros de Télémark (The Heroes of Telemark)
1965 : Première victoire (In Harm's Way)
1966 : L'Ombre d'un géant (Cast a Giant Shadow))
1966 : Paris brûle-t-il ?
1967 : La Route de l'ouest (The Way West)
1967 : La Caravane de feu (The War Wagon))
1968 : Rowan & Martin at the Movies (short subject)
1968 : Once Upon a Wheel (documentaire)
1968 : Un détective à la dynamite (A Lovely Way to Die)
1968 : Les Frères siciliens (The Brotherhood)) (aussi producteur)
1969 : L'Arrangement (The Arrangement)
Années 1970 :
1970 : Le Reptile (There Was a Crooked Man ...)
1971 : Les Doigts croisés (To Catch a Spy)
1971 : Le Phare du bout du monde (The Light at the Edge of the World) (aussi producteur)
1971 : Dialogue de feu (A Gunfight)
1972 : Un homme à respecter (Un Uomo da Rispettare / The Master Touch)
1973 : Scalawag (aussi metteur en scène)
1975 : Jacqueline Susann's Once Is Not Enough
1975 : La Brigade du Texas (Posse) (aussi metteur en scène et producteur)
1977 : Holocaust 2000
1978 : Furie (The Fury)
1979 : Home Movies
1979 : Cactus Jack (The Villain)
Années 1980 :
1980 : Saturn 3
1980 : Nimitz, retour vers l'enfer (The Final Countdown)
1982 : L'Homme de la rivière d'argent (The Man from Snowy River)
1983 : Un flic aux trousses (Eddie Macon's Run)
1985 : Amos (TV)
1986 : Coup double (Tough Guys)
1988 : Procès de singe (Inherit the Wind)
Années 1990 :
1991 : L'embrouille est dans le sac (Oscar)
1991 : Veraz (Welcome to Veraz)
1994 : A Century of Cinema (documentaire)
1994 : Greedy
1999 : Diamonds
Années 2000 :
2003 : Une si belle famille (It Runs in the Family)
2004 : Illusion
2007 : Meurtres à l'Empire State Building
2006 : Scoop
Re: Ils sont toujours avec nous (90 ans et plus)
Bon anniversaire au grand Kirk (103 ans ! ) et merci pour tous ses films
yannickv- Messages : 96
Date d'inscription : 07/11/2019
Re: Ils sont toujours avec nous (90 ans et plus)
Je n'oublie pas ce topic , mais pour l'instant je consacre tout mon temps de forum à la mise à jour des synthèses de top . C'est aussi pour çà qu'actuellement, je ne suis pas en mesure de reprendre le quizz après la fin de la dernière série de Surfeur . Et puis y'a la préparation des fêtes .
Logiquement, je devrais m'y recoller courant janvier .
Logiquement, je devrais m'y recoller courant janvier .
Barbe-Noire- Messages : 3446
Date d'inscription : 07/11/2019
Age : 68
Localisation : Seine et Marne ( et toujours "à la croisée des chemins" )
Re: Ils sont toujours avec nous (90 ans et plus)
Aujourd'hui âgé de 94 ans, Michel Piccoli est sans aucun doute un des acteurs parmi les plus prolifiques de toute l'Histoire du cinéma Français ! En matière de films, il atteint plus de 220 titres , mais, sauf tout décortiquer avec une infinie patience, il y a dedans bon nombre de courts-métrages, de simples apparitions ou de la narration-off, tout ceci au cœur d'une liste de longs métrages particulièrement impressionnante !
Même le boulimique Gérard Depardieu ( certes plus jeune ), avec plus de 150 films au compteur, n'arrive pas encore à rivaliser . Si l'on y ajoute une cinquantaine de présences sur les planches d'un théâtre et autant de rôles dans des téléfilms ou dramatiques télévisuelles (perso, je garde un excellent souvenir - sur une rediffusion, car trop jeune pour apprécier en 1965 - du "Dom Juan" de Marcel Bluwal, avec Claude Brasseur dans le rôle de son valet Sganarelle ), c'en est même à se demander s'il n'a pas attendu son tout dernier film pour enfin prendre des vacances ! A part une figuration non créditée en 1945, son 1er rôle consistant arrive en 1949 dans "Le parfum de la dame en noir" de Louis Daquin, troisième adaptation cinématographique du roman de Gaston Leroux ( suite du "Mystère de la chambre jaune" ). Mais son 1er film réellement marquant sera bien l'excellent "French Cancan" de Jean Renoir, en 1954, bien qu'il n'y interprète qu'un second rôle de militaire dans une distribution hallucinante ( plus d'une trentaine de visages connus ) écrasée par la présence d'un Jean Gabin alors au faîte de sa carrière .
Il lui faudra pourtant attendre 1963 pour toucher un premier rôle mémorable, avec "Le mépris" de Jean-Luc Godard, au côté de LA star féminine ( mais peut-être pas la meilleure actrice ) du cinéma français d'alors, Brigitte Bardot . La carrière de Piccoli, pourtant déjà riche d'une quarantaine de rôles, va prendre ici un tournant décisif qui va en faire une tête d'affiche incontournable parmi les acteurs majeurs du grand écran français . Dès lors, les films phares et les grands metteurs en scène vont se succéder : "Compartiment tueurs" de Costa-Gavras, "Paris brûle-t'il" de René Clément, "Les demoiselles de Rochefort" de Jacques Demy, "Belle de jour" de Luis Buñuel, "L'étau" d'Alfred Hitchcock, jusqu'au triomphe critique et public ( 2ème au box-office en exclusivité, juste battu cette année-là par le "Borsalino" de Jacques Deray grâce aux deux méga-stars Alain Delon et Jean-Paul Belmondo ) de sa toute première collaboration avec Claude Sautet, "Les choses de la vie" (trois autres suivront : "Max et les ferrailleurs", "Vincent,François, Paul et les autres" et "Mado") avec la sublime et ô combien talentueuse Romy Schneider, à l'aube des années 70 !
Sa fructueuse collaboration avec C. Sautet n'est pourtant pas la plus prolifique puisqu'il a tourné 6 fois avec Luis Buñuel ( "Le journal d'une femme de chambre", "Le charme discret de la bourgeoisie" .......... ) et même 7 fois ( son record ) avec le provocateur Marco Ferreri, le point d'orgue de cette collaboration étant "La grande bouffe" , charge pamphlétaire contre les excès en tous genres de la société de consommation, qui avait provoqué un énorme scandale au festival de Cannes 1973, le film étant hué après la projection et descendu à boulets rouges par la grande majorité des critiques de l'époque :
avec ici Philippe Noiret et Ugo Tognazzi .
Depuis, le métrage de Ferreri est carrément devenu culte, et les personnages créés par M. Piccoli, M. Mastroianni, P. Noiret, U. Tognazzi et Andréa Ferreol demeurent parmi les plus marquants de leurs carrières respectives, même si ce brûlot iconoclaste conservera ad-vitam-eternam de nombreux détracteurs !
Les décennies 70 et 80 vont globalement composer l'apogée de sa carrière, avec, outre les nombreux titres déjà cités, d'autres films majeurs comme "7 morts sur ordonnance" de Jacques Rouffio (1975) , "L'Etat sauvage" de Francis Girod (1978) , "Une étrange affaire" de Pierre Granier-Deferre (1981) , "Espion lève-toi" d'Yves Boisset (1981 aussi) ,"Péril en la demeure" de Michel Deville (1984) ou "Milou en mai" de Louis Malle (1989 ), liste non exhaustive et bien évidemment subjective de votre serviteur, chacun ici pouvant certainement citer d'autres métrages à ses yeux tout aussi réussis !
"7 morts sur ordonnance", avec ici Charles Vanel .
A l'aube des années 90, sa filmographie va hélas compter nettement moins de films marquants jusqu'à l'arrêt de sa carrière de comédien en 2013, même si l'on peut bien sûr en relever encore quelques-uns, tel "La belle noiseuse" ( que j'ai personnellement perçu comme passablement ennuyeux , mais qui peut en avoir fasciné beaucoup ), la très bonne comédie d'Yves Robert "Le bal des casse-pieds" ( bien que j'avoue avoir quand même préféré l'original de Noël-Noël en 1948 ) ou encore "Beaumarchais l'insolent" dans lequel il campe avec son talent habituel le Prince de Conti pour un second rôle assez court aux côtés d'un savoureux Fabrice Lucchini égal à lui-même .
Sa dernière apparition en 2013 ( "Le goût des myrtilles" ) étant passée quasi inaperçue, on peut considérer que le dernier rôle marquant de sa filmo restera le "Habemus papam" de Nanni Moretti en 2011, dans lequel, bien qu'élu au conclave par ses pairs, le cardinal Melville qu'il incarne refuse de devenir Pape . Le film ne semble pas forcément d'une qualité majeure - quoiqu' encensé par "Les cahiers du cinéma" - mais il va prendre étonnamment un lustre plus important deux ans plus tard quand Benoît XVI va interrompre son pontificat, ce qui ne s'était plus produit depuis 1415 avec la renonciation de Grégoire XII !
4 césars du meilleur acteur sont venus auréoler sa carrière : "Une étrange affaire" en 1982, "La diagonale du fou" en 1985, "Milou en mai" en 1991 et "La belle noiseuse" en 1992 , complétés de 2 molières consécutifs en 2006 et 2007 pour "Le Roi Lear" de William Shakespeare, et de quelques prix d'interprétation masculine dans différents festivals : Avoriaz 1973 pour "Themroc", Cannes 1980 pour "Le saut dans le vide", Berlin 1982 pour "Une étrange affaire" .....................
Outre toutes les performances marquantes de sa longue et exceptionnelle carrière, je garderai personnellement en mémoire ( et je ne sais absolument pas pourquoi j'ai retenu çà ) le souvenir du regard extraordinairement apeuré qu'il avait montré ( sans savoir que la caméra était posée sur lui ) à la télévision en voyant son épouse d'alors ( de 1966 à 1977 ), la "Muse de Saint-Germain" et fascinante chanteuse Juliette Gréco, dans un numéro de dresseuse de fauves à l'intérieur d'une cage ( le dresseur professionnel était quand même présent ) au gala de l'union des artistes . Là, de toute évidence, il ne jouait pas la comédie !
Contrairement à un Alain Delon, une Romy Schneider, un Jean-Paul Belmondo ou une Catherine Deneuve, Michel Piccoli n'a sans doute pas été au sens propre ce qu'on appelle une "star", mais plutôt, à l'image d'un Philippe Noiret, un très-très grand comédien de notre patrimoine artistique national, dont il fait aujourd'hui partie des doyens !
Chapeau-bas et Merci Mr Piccoli !
Dernière édition par Barbe-Noire le Jeu 9 Avr - 2:35, édité 1 fois
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Re: Ils sont toujours avec nous (90 ans et plus)
Michel Bouquet, à quelques semaines près, a le même âge que Michel Piccoli, 94 ans ! Ils auront donc eu des carrières temporellement parallèles, mais nettement moins prolifique au cinéma pour Michel Bouquet , lequel ne compte "que" 68 métrages dans sa filmographie . Presque étonnant , malgré cette temporalité similaire, ils ne se sont pourtant croisés au grand écran que dans un seul film, "L'attentat" d'Yves Boisset, en 1972, sur le thème de "l'affaire Ben Barka" qui avait défrayé la chronique dans la France de 1965 .
Par contre, M. Bouquet a passé nettement plus de temps sur les planches que l'autre Michel, avec plus de 70 pièces différentes à son palmarès, dont certaines interprétées plusieurs fois dans des salles et souvent des villes différentes lors de tournées, voire même reprises à plusieurs années d'écart . Malgré des films très marquants (dont nous allons parler plus loin), Michel Bouquet demeure sans doute plus connoté "homme de théâtre", art dans lequel il a peut-être bouclé la boucle en débutant sa carrière en 1944 par un second rôle dans le "Tartuffe" de Molière, pour y interpréter en vedette le rôle-titre en 2017, date, à ce jour et sans présumer de l'avenir, de sa dernière apparition sur les planches . Son rôle théâtral fétiche aura été celui de la pièce d' Eugène Ionesco, "Le roi se meurt" , qu'il aura joué en tout avec des interruptions sur une dizaine d'années, entre 1994 et 2014, et pour laquelle il a reçu le Molière d'interprétation masculine en 2005 :
"Le Roi se meurt", en 2005 au théâtre Hébertot .
Il obtiendra deux autre fois cette récompense : en 1998 pour "Les côtelettes", et un Molière d'honneur en 2014 pour l'ensemble de sa carrière , sans compter 5 autres nominations non primées de 1987 à 2016 . Il est donc sans contestation possible l'une des figures phares de l'art théâtral français, au service des plus grand auteurs ( Jean Anouilh, Harold Pinter, Molière, Dostoïevski, Roger Planchon, Maurice Clavel .............. ) mais aussi un touche-à-tout ( comme M. Piccoli ) de la palette des comédiens, avec également une longue liste d'oeuvres de télévision ( une cinquantaine de dramatiques au compteur ) et de voix-off en tant que narrateur (une quarantaine) .
Détail amusant, il a été sur les planches l'interprète de la pièce "Dom Juan, ou le festin de pierre", en 1953 au festival d'Avignon ( mise en scène de l'illustre Jean Vilar), que M. Piccoli a repris pour la télévision en 1965 devant la caméra de Marcel Bluwal ! Une autre façon de se croiser, par rôle interposé, à défaut d'être face à face !
Il débute au cinéma en 1947, par une figuration dans le "Monsieur Vincent" de Maurice Cloche ( un des plus grands rôles de Pierre Fresnay ), biopic sur Saint-Vincent de Paul, pour enchaîner pendant quasiment 20 ans des seconds rôles plus ou moins consistants ( "Deux sous de violette" de J. Anouilh, "Katia" de R. Siodmak au côté d'une débutante nommée Romy Schneider, "Les amitiés particulières" de Jean Delannoy .......... )
"Les amitiés particulières" , adapté du roman de Roger Peyrefitte .
jusqu'à ce qu'un mouvement cinématographique et deux de ses fers de lance, sur la seconde moitié des années 60, ne l'amènent aux rôles de 1er plan : la nouvelle vague ! En effet, François Truffaut ( avec "La mariée était en noir" et "La sirène du Mississipi", bien que les tous 1ers rôles y soient féminins, Jeanne Moreau et Catherine Deneuve ) ainsi que Claude Chabrol ( avec "La route de Corinthe", mais surtout "La femme infidèle" et "La rupture" ) lui offrent enfin des personnages nettement plus épais à l'écran . Dès lors, pendant une trentaine d'années - mais toujours pour lui en second plan derrière sa passion du théâtre - il va demeurer un des visages réguliers du cinéma français, apparaissant dans le "Borsalino" de Jacques Deray, "Un condé" et donc "L'attentat" d'Yves Boisset, "Le serpent" d'Henri Verneuil ( au côté de super stars internationales comme Henry Fonda et Yul Brynner ), "Deux hommes dans la ville" de José Giovanni, au côté de J. Gabin et A. Delon, , "Le jouet" de Francis Veber (où il campe de façon jubilatoire un odieux chef d'entreprise), "Les misérables" dans la version de R. Hossein avec L. Ventura ,
"Les misérables", en 1982, dans le rôle de l'inspecteur Javert .
y livrant à mon sens la meilleure interprétation du personnage de Javert (malgré la difficile concurrence de Charles Vanel et Bernard Blier dans d'autres adaptations), jusqu'au "Promeneur du champ de Mars" de Robert Guediguian en 2005 dans lequel il s'attaque rien moins qu'au personnage de François Mitterrand, et pour lequel il va décrocher un de ses deux césars d'interprétation masculine en 2006 ( l'autre étant pour "Comment j'ai tué mon père" en 2002 ). Malgré l'incarnation entre autres du personnage d'Auguste Renoir, il semblerait que ses derniers films depuis cette date n'aient pas laissé de traces réellement impérissables, même si sans nul doute son talent n'y est pour rien .
"Le promeneur du champ de Mars" .
A la lecture de cette impressionnante carrière, ce qui pourrait sembler le plus paradoxal à propos de Michel Bouquet reste que malgré cette omniprésence scénique, cinématographique, télévisuelle et vocale sur plus de 70 ans, on a finalement l'impression de ne pas connaître réellement l'homme en lui-même, tellement, en dehors de ses innombrables rôles, il a toujours su se montrer discret sur sa vie, ses goûts et ses opinions, refusant toujours le bling-bling et la médiatisation que son talent et sa notoriété auraient pu lui apporter .
Visiblement, et c'est tout à son honneur, cet aspect des choses ne l'a très probablement jamais intéressé, préférant exister auprès du public uniquement par ses nombreuses prestations artistiques que par les futiles à-côtés qui souvent s'en détachent. Et je crois sincèrement que les gens qui aiment les artistes pour ce qu'ils sont plutôt que de les voir apparaître dans "France-Dimanche" ou "Closer" ne s'en plaindront certainement pas !
Barbe-Noire- Messages : 3446
Date d'inscription : 07/11/2019
Age : 68
Localisation : Seine et Marne ( et toujours "à la croisée des chemins" )
Re: Ils sont toujours avec nous (90 ans et plus)
Même s'il ne figurait pas vraiment dans mes acteurs préférés, je regrette un peu de ne pas avoir illustré ce topic à temps pour Jean-Louis Trintignant .
C'est pourquoi je n'attends pas plus longtemps pour une de mes chouchoutes, qui, j'en suis très conscient, est assez loin de figurer dans le haut du panier des grandes comédiennes du cinéma français et n'a jamais atteint le statut de star ( mais après tout Suzy Delair non plus, et j'avais commencé par elle ) , à savoir Dany CARREL .
Déjà, peut-être pourrait-on la considérer comme une "intruse" dans le sujet, car il subsiste un léger doute sur son âge . En effet, elle est née d'une liaison aldutérine en Indochine, de père Français et de mère Vietnamienne, et il subsiste un doute sur son année de naissance ( peut-être un chiffre effacé sur des documents administratifs ), soit en 1932 ( auquel cas elle aurait bien aujourd'hui les 90 ans requis ), soit en 1935 ! Je table donc sur la 1ère hypothèse pour justifier la pertinence de la placer dans ce topic ( de toute façon, on ne le saura probablement jamais ) .
Son père étant décédé quand elle avait 4 ans, l'épouse de celui-ci n'a visiblement pas eu l'intention d'élever cette gamine illégitime, et l'a fait placer en orphelinat à Louveciennes, dans les Yvelines, tenu par des sœurs .
Elle n'en sortira qu'à l'âge de 13 ans pour intégrer un collège, qu'elle quittera pour prendre des cours de comédie auprès de Roger Carel ( un des grands noms du doublage en France, mais qui bizarrement restera presque plus célèbre pour avoir été la voix de Kermit la grenouille dans le Muppet Show ) et de Roger Hanin, beau-frère de François Mitterrand et futur commissaire Navarro .
Au tout début des années 50, donnant la priorité au théâtre, elle fait de la figuration sur les planches, et c'est là qu'elle est repérée par le metteur en scène Henri Decoin, cinéaste qui œuvre depuis les années 30, mais qui va réaliser ses films les plus connus à partir des années 50 , avec entre autres "La vérité sur bébé Donge" - Jean Gabin et Danielle Darrieux - , "Razzia sur la chnouf" avec Jean Gabin également, "L'affaire des poisons" - encore avec D. Darrieux - et "Le masque de fer" avec Jean Marais et Jean Rochefort .
Henri Decoin prépare alors, en 1953, un polar titré "Dortoir des grandes" ( avec Jean Marais, Françoise Arnoul, Jeanne Moreau ........ ), aujourd'hui encore inédit en DVD-BR , pour lequel il recherche des jeunes filles en âge de pensionnat . Elle s'appelle encore Yvonne Chazelles du Chaxel ( nom de son père, logiquement ), mais Decoin jugeant ce nom bien trop long pour faire du cinéma, lui trouve alors le pseudonyme de Dany Carrel : rien à voir avec son premier professeur, Roger Carel, le patronyme provenant d'un manuscrit qui traîne sur le bureau du metteur en scène , et Yvonne va elle-même choisir le prénom de Dany .
La toute jeune Dany Carrel avec Jean Marais, dans "Dortoir des grandes", d' Henri Decoin .
Ce n'est limite qu'une figuration, mais cela va lui ouvrir au milieu des années 50 les portes du cinéma avec des films aujourd'hui renommés, tels "Les grandes manœuvres" de René Clair - avec Gérard Philipe et Michèle Morgan - , "Des gens sans importance" d'Henri Verneuil - avec Jean Gabin et Françoise Arnoul - , "Pot Bouille" de Julien Duvivier, tiré d'un roman de Zola - avec Gérard Philipe et Danielle Darrieux - , et "Porte des lilas" de René Clair, avec Pierre Brasseur et l'unique prestation en tant qu'acteur de Georges Brassens .
G. Brassens et D. Carrel, dans "Porte des lilas" ! Raymond Bussières en arrière-plan........................................ Avec Gérard Philipe et Danielle Darrieux, dans "Pot-Bouille" de Julien Duvivier .
Pendant une décennie ( de 57 à 67 ), Dany Carrel ne va trouver que des films plutôt secondaires, sauf peut-être ce qu'aurait été "L'enfer" d'Henri-Georges Clouzot - avec Romy Schneider et Serge Reggiani - s'il n'était resté inachevé pour raison de santé déficiente de Clouzot lui-même et de Reggiani . Claude Chabrol reprendra le thème en 1994, en l'adaptant avec François Cluzet et Emmanuelle Béart .
A signaler aussi "Piège pour Cendrillon" d'André Cayatte, que personnellement je n'ai pas vu, mais que conseille l'ami Zardi sur ce forum .
Mais en 1967, Serge Korber lui confie le rôle d"une dame de petite vertu dans "Un idiot à Paris", avec Jean Lefebvre, Bernard Blier et Micheline Luccioni ( mère de José Luccioni qui nous quitté depuis peu ) .
Dialogue de "professionnelles" du pavé parisien, entre Dany Carrel et Micheline Luccioni !
Korber, récemment décédé lui aussi ( en janvier 2022 ) n'a certes pas laissé la trace d'un réalisateur majeur dans le cinéma français ( juste pour 2 films assez mineurs dans la carrière de Louis De Funès, "L'homme orchestre" et "Sur un arbre perché" , et donc cet "Idiot à Paris" ), mais cette comédie piquante touche au cœur, et si elle est centrée autour de Jean Lefebvre, Dany Carrel trouve ici un des 2 ou 3 personnages les plus marquants de sa filmo .
"Un idiot à Paris" : la prostituée parisienne, qui ne rêve plus que de s'installer avec un brave homme à la campagne !
Korber lui redonnera un autre rôle de péripatéticienne 2 ans plus tard dans "La petite vertu" ( avec Jacques Perrin, Pierre Brasseur et Robert Hossein , autre nonagénaire que j'ai loupé sur ce topic avant son décès fin 2020 ), mais le film ( vu à la télé il y a longtemps, pas encore acheté ) n'a pas le charme d' Un idiot à Paris .
Entre les 2 Korber, D. Carrel va trouver, bien qu'en second rôle, le personnage qui est probablement le plus resté dans la mémoire des spectateurs, dans le multi rediffusé du petit écran, "Le Pacha" de Georges Lautner avec Jean Gabin et André Pousse . Elle y incarne Nathalie , jeune femme vengeresse pour 2 hommes assassinés par le truand "Quinquin" ( A. Pousse ) : son amant flic véreux ( Robert Dalban ), et son frère Léon ( Maurice Garrel ) .
Le film ne peut certes pas être vraiment considéré comme un réel classique du genre, mais il est resté de toute évidence un des plus populaires, porté de plus par une des répliques les plus connues - et même devenue mythique - de Michel Audiard : "Quand on mettra les cons sur orbite, t'as pas fini de tourner " , de Gabin à Dalban) . Y apparaît aussi Serge Gainsbourg pendant l'enregistrement d'une chanson, "Requiem pour un con" ( Toujours Dalban, que Gabin, bien que ce soit son "pote", appelle l'empereur des cons ) .
Face à Gabin, dans "Le Pacha" . Mais plus tard, hélas pour elle, face également à "Quinquin" - André Pousse - pour une fin tragique !
En 1969, Dany Carrel va tourner son dernier bon film ( les avis peuvent toujours être subjectifs ) sous la caméra d'Yves Robert, "Clérambard", avec Philippe Noiret, Claude Piéplu ( la voix des Shadoks ), Martine Sarcey ( remember mon quizz sur "La maison assassinée" ) et même, dans le rôle d'un prêtre, son tout premier professeur Roger Carel . Là encore, son personnage est une charmante prostituée, "fonction" qui a donc été plutôt récurrente sur les dernières années de sa filmographie, à l'instar d'une certaine Shirley McLaine dans le cinéma U.S. ! Il m'est d'ailleurs arrivé plusieurs fois de penser que, toutes proportions gardées bien sûr, Dany Carrel pouvait être assimilée à une petite Shirley McLaine française !
La ressemblance entre les noms de son premier mentor avec son pseudonyme a donné lieu à cette photo amusante :
Ici avec Philippe Noiret, dans "Clérambard" .
En 1981, elle stoppe sa carrière cinématographique avec l'inutile et médiocre "Le bahut va craquer" ( vision télé ), qu'il vaut mieux jeter aux oubliettes !
Par la suite, elle fera encore un peu de télé et de théâtre ( j'aimerais beaucoup trouver d'ailleurs "Le saut du lit", excellente comédie de boulevard que j'avais en VHS, mise en scène par Jean Le Poulain, mais qui n'a jamais été éditée en DVD, avec au casting Philippe Nicaud et Tsilla Chelton - LA "Tatie Danielle" - , mais je désespère qu'elle soit éditée un jour ) .
En 1991, D. Carrel va publier une autobiographie intitulée "L'annamite" ( ce qui signifie la vietnamienne ), livre qui sera adapté en téléfilm en 1995, Ce sera sa toute dernière apparition !
La sortie du livre avait donné l'occasion à Jean-Pierre Foucault d'organiser dans son émission "Sacrée soirée" une rencontre par caméras interposées, émotionnellement très forte pour elle, entre l'actrice et sa vraie mère, qu'elle avait totalement perdu de vue depuis sa prime enfance ( je n'ai pas pu en retrouver la trace, même sur YouTube ) .
Depuis, elle s'est totalement retirée du monde du spectacle pour soigner un cancer, dont elle s'est fort heureusement sortie . Et comme si cela ne suffisait pas, elle a dû faire face à une infection covid fin 2020, dont elle s'est également remise .
Voici son témoignage à la presse ( même si le journal people "France dimanche" n'est pas vraiment ma tasse de café ) :
La partenaire de Jean Gabin dans le film "Le Pacha" fait partie des nombreuses personnalités à avoir été touchées par la Covid-19. Dans les colonnes de France Dimanche, le 29 janvier 2021, elle est revenue sur son hospitalisation et sur les conséquences de la maladie.
Âgée d'environ 88 ans (elle ne connaît pas sa date de naissance exacte), Dany Carrel revient de loin. Celle qui a tourné auprès d'acteurs de légende comme Jean Marais, Jean Gabin ou Philippe Noiret, que ce soit au cinéma ou au théâtre, a récemment été hospitalisée trois semaines après avoir contracté la Covid-19. Aujourd'hui, sa santé, "ça va ça vient", comme elle l'a expliqué à France Dimanche. "Je suis heureuse de m'en être sortie. Et d'avoir retrouvé ma voix car j'étais complètement aphone", a-t-elle ajouté.
"Je suis toujours un peu flagada"
Si elle est désormais guérie, l'actrice ayant mis fin à sa carrière en 1994 pour soigner son deuxième cancer garde des séquelles de cet épisode. "Aujourd'hui, je suis toujours un peu flagada, mais surtout j'ai perdu le goût, et ça, ça m'attriste beaucoup. Moi qui adore le champagne, là j'ai juste l'impression de boire une horrible potion amère ! Alors je regarde les autres trinquer, en espérant que ça revienne un jour. Mais bon, je ne vais pas me plaindre, je suis là", a-t-elle rapporté.
Dany Carrel a eu en effet très peur de ne pas survivre à cette nouvelle épreuve. "Tellement de gens y restent, a-t-elle confié. J'ai été très bien soignée, ici en Normandie (...). Dès que je suis arrivée aux urgences, on m'a mise sous oxygène et j'ai évité la réanimation. Il y a des restes, je ne vous le cache pas, mais j'ai eu beaucoup de chance. Car lorsque l'ambulance m'a embarquée, je ne pensais pas revenir. C'est pourquoi, je suis tout épatée d'être encore là !"
Au final, il est donc évident que sa carrière ne peut pas se comparer à des Isabelle Adjani, Simone Signoret, Catherine Deneuve ou Romy Schneider , mais elle a suffisamment de films très sympathiques à son actif, et en début d'activité - bien qu'en seconds rôles - carrément des classiques ( cités plus haut ) , pour avoir laissé une trace plus que correcte au cœur du cinéma français .
J'imagine que les jeunes générations actuelles ne doivent pas trop savoir qui elle était ( j'ai testé avec mes filles , échec cuisant ! ), mais les plus anciens devraient à minima connaître son nom, et à défaut son superbe visage d'eurasienne, ne serait-ce que pour ses films les plus connus des années 50 et 60 .
C'est pourquoi je n'attends pas plus longtemps pour une de mes chouchoutes, qui, j'en suis très conscient, est assez loin de figurer dans le haut du panier des grandes comédiennes du cinéma français et n'a jamais atteint le statut de star ( mais après tout Suzy Delair non plus, et j'avais commencé par elle ) , à savoir Dany CARREL .
Déjà, peut-être pourrait-on la considérer comme une "intruse" dans le sujet, car il subsiste un léger doute sur son âge . En effet, elle est née d'une liaison aldutérine en Indochine, de père Français et de mère Vietnamienne, et il subsiste un doute sur son année de naissance ( peut-être un chiffre effacé sur des documents administratifs ), soit en 1932 ( auquel cas elle aurait bien aujourd'hui les 90 ans requis ), soit en 1935 ! Je table donc sur la 1ère hypothèse pour justifier la pertinence de la placer dans ce topic ( de toute façon, on ne le saura probablement jamais ) .
Son père étant décédé quand elle avait 4 ans, l'épouse de celui-ci n'a visiblement pas eu l'intention d'élever cette gamine illégitime, et l'a fait placer en orphelinat à Louveciennes, dans les Yvelines, tenu par des sœurs .
Elle n'en sortira qu'à l'âge de 13 ans pour intégrer un collège, qu'elle quittera pour prendre des cours de comédie auprès de Roger Carel ( un des grands noms du doublage en France, mais qui bizarrement restera presque plus célèbre pour avoir été la voix de Kermit la grenouille dans le Muppet Show ) et de Roger Hanin, beau-frère de François Mitterrand et futur commissaire Navarro .
Au tout début des années 50, donnant la priorité au théâtre, elle fait de la figuration sur les planches, et c'est là qu'elle est repérée par le metteur en scène Henri Decoin, cinéaste qui œuvre depuis les années 30, mais qui va réaliser ses films les plus connus à partir des années 50 , avec entre autres "La vérité sur bébé Donge" - Jean Gabin et Danielle Darrieux - , "Razzia sur la chnouf" avec Jean Gabin également, "L'affaire des poisons" - encore avec D. Darrieux - et "Le masque de fer" avec Jean Marais et Jean Rochefort .
Henri Decoin prépare alors, en 1953, un polar titré "Dortoir des grandes" ( avec Jean Marais, Françoise Arnoul, Jeanne Moreau ........ ), aujourd'hui encore inédit en DVD-BR , pour lequel il recherche des jeunes filles en âge de pensionnat . Elle s'appelle encore Yvonne Chazelles du Chaxel ( nom de son père, logiquement ), mais Decoin jugeant ce nom bien trop long pour faire du cinéma, lui trouve alors le pseudonyme de Dany Carrel : rien à voir avec son premier professeur, Roger Carel, le patronyme provenant d'un manuscrit qui traîne sur le bureau du metteur en scène , et Yvonne va elle-même choisir le prénom de Dany .
La toute jeune Dany Carrel avec Jean Marais, dans "Dortoir des grandes", d' Henri Decoin .
Ce n'est limite qu'une figuration, mais cela va lui ouvrir au milieu des années 50 les portes du cinéma avec des films aujourd'hui renommés, tels "Les grandes manœuvres" de René Clair - avec Gérard Philipe et Michèle Morgan - , "Des gens sans importance" d'Henri Verneuil - avec Jean Gabin et Françoise Arnoul - , "Pot Bouille" de Julien Duvivier, tiré d'un roman de Zola - avec Gérard Philipe et Danielle Darrieux - , et "Porte des lilas" de René Clair, avec Pierre Brasseur et l'unique prestation en tant qu'acteur de Georges Brassens .
G. Brassens et D. Carrel, dans "Porte des lilas" ! Raymond Bussières en arrière-plan........................................ Avec Gérard Philipe et Danielle Darrieux, dans "Pot-Bouille" de Julien Duvivier .
Pendant une décennie ( de 57 à 67 ), Dany Carrel ne va trouver que des films plutôt secondaires, sauf peut-être ce qu'aurait été "L'enfer" d'Henri-Georges Clouzot - avec Romy Schneider et Serge Reggiani - s'il n'était resté inachevé pour raison de santé déficiente de Clouzot lui-même et de Reggiani . Claude Chabrol reprendra le thème en 1994, en l'adaptant avec François Cluzet et Emmanuelle Béart .
A signaler aussi "Piège pour Cendrillon" d'André Cayatte, que personnellement je n'ai pas vu, mais que conseille l'ami Zardi sur ce forum .
Mais en 1967, Serge Korber lui confie le rôle d"une dame de petite vertu dans "Un idiot à Paris", avec Jean Lefebvre, Bernard Blier et Micheline Luccioni ( mère de José Luccioni qui nous quitté depuis peu ) .
Dialogue de "professionnelles" du pavé parisien, entre Dany Carrel et Micheline Luccioni !
Korber, récemment décédé lui aussi ( en janvier 2022 ) n'a certes pas laissé la trace d'un réalisateur majeur dans le cinéma français ( juste pour 2 films assez mineurs dans la carrière de Louis De Funès, "L'homme orchestre" et "Sur un arbre perché" , et donc cet "Idiot à Paris" ), mais cette comédie piquante touche au cœur, et si elle est centrée autour de Jean Lefebvre, Dany Carrel trouve ici un des 2 ou 3 personnages les plus marquants de sa filmo .
"Un idiot à Paris" : la prostituée parisienne, qui ne rêve plus que de s'installer avec un brave homme à la campagne !
Korber lui redonnera un autre rôle de péripatéticienne 2 ans plus tard dans "La petite vertu" ( avec Jacques Perrin, Pierre Brasseur et Robert Hossein , autre nonagénaire que j'ai loupé sur ce topic avant son décès fin 2020 ), mais le film ( vu à la télé il y a longtemps, pas encore acheté ) n'a pas le charme d' Un idiot à Paris .
Entre les 2 Korber, D. Carrel va trouver, bien qu'en second rôle, le personnage qui est probablement le plus resté dans la mémoire des spectateurs, dans le multi rediffusé du petit écran, "Le Pacha" de Georges Lautner avec Jean Gabin et André Pousse . Elle y incarne Nathalie , jeune femme vengeresse pour 2 hommes assassinés par le truand "Quinquin" ( A. Pousse ) : son amant flic véreux ( Robert Dalban ), et son frère Léon ( Maurice Garrel ) .
Le film ne peut certes pas être vraiment considéré comme un réel classique du genre, mais il est resté de toute évidence un des plus populaires, porté de plus par une des répliques les plus connues - et même devenue mythique - de Michel Audiard : "Quand on mettra les cons sur orbite, t'as pas fini de tourner " , de Gabin à Dalban) . Y apparaît aussi Serge Gainsbourg pendant l'enregistrement d'une chanson, "Requiem pour un con" ( Toujours Dalban, que Gabin, bien que ce soit son "pote", appelle l'empereur des cons ) .
Face à Gabin, dans "Le Pacha" . Mais plus tard, hélas pour elle, face également à "Quinquin" - André Pousse - pour une fin tragique !
En 1969, Dany Carrel va tourner son dernier bon film ( les avis peuvent toujours être subjectifs ) sous la caméra d'Yves Robert, "Clérambard", avec Philippe Noiret, Claude Piéplu ( la voix des Shadoks ), Martine Sarcey ( remember mon quizz sur "La maison assassinée" ) et même, dans le rôle d'un prêtre, son tout premier professeur Roger Carel . Là encore, son personnage est une charmante prostituée, "fonction" qui a donc été plutôt récurrente sur les dernières années de sa filmographie, à l'instar d'une certaine Shirley McLaine dans le cinéma U.S. ! Il m'est d'ailleurs arrivé plusieurs fois de penser que, toutes proportions gardées bien sûr, Dany Carrel pouvait être assimilée à une petite Shirley McLaine française !
La ressemblance entre les noms de son premier mentor avec son pseudonyme a donné lieu à cette photo amusante :
Ici avec Philippe Noiret, dans "Clérambard" .
En 1981, elle stoppe sa carrière cinématographique avec l'inutile et médiocre "Le bahut va craquer" ( vision télé ), qu'il vaut mieux jeter aux oubliettes !
Par la suite, elle fera encore un peu de télé et de théâtre ( j'aimerais beaucoup trouver d'ailleurs "Le saut du lit", excellente comédie de boulevard que j'avais en VHS, mise en scène par Jean Le Poulain, mais qui n'a jamais été éditée en DVD, avec au casting Philippe Nicaud et Tsilla Chelton - LA "Tatie Danielle" - , mais je désespère qu'elle soit éditée un jour ) .
En 1991, D. Carrel va publier une autobiographie intitulée "L'annamite" ( ce qui signifie la vietnamienne ), livre qui sera adapté en téléfilm en 1995, Ce sera sa toute dernière apparition !
La sortie du livre avait donné l'occasion à Jean-Pierre Foucault d'organiser dans son émission "Sacrée soirée" une rencontre par caméras interposées, émotionnellement très forte pour elle, entre l'actrice et sa vraie mère, qu'elle avait totalement perdu de vue depuis sa prime enfance ( je n'ai pas pu en retrouver la trace, même sur YouTube ) .
Depuis, elle s'est totalement retirée du monde du spectacle pour soigner un cancer, dont elle s'est fort heureusement sortie . Et comme si cela ne suffisait pas, elle a dû faire face à une infection covid fin 2020, dont elle s'est également remise .
Voici son témoignage à la presse ( même si le journal people "France dimanche" n'est pas vraiment ma tasse de café ) :
La partenaire de Jean Gabin dans le film "Le Pacha" fait partie des nombreuses personnalités à avoir été touchées par la Covid-19. Dans les colonnes de France Dimanche, le 29 janvier 2021, elle est revenue sur son hospitalisation et sur les conséquences de la maladie.
Âgée d'environ 88 ans (elle ne connaît pas sa date de naissance exacte), Dany Carrel revient de loin. Celle qui a tourné auprès d'acteurs de légende comme Jean Marais, Jean Gabin ou Philippe Noiret, que ce soit au cinéma ou au théâtre, a récemment été hospitalisée trois semaines après avoir contracté la Covid-19. Aujourd'hui, sa santé, "ça va ça vient", comme elle l'a expliqué à France Dimanche. "Je suis heureuse de m'en être sortie. Et d'avoir retrouvé ma voix car j'étais complètement aphone", a-t-elle ajouté.
"Je suis toujours un peu flagada"
Si elle est désormais guérie, l'actrice ayant mis fin à sa carrière en 1994 pour soigner son deuxième cancer garde des séquelles de cet épisode. "Aujourd'hui, je suis toujours un peu flagada, mais surtout j'ai perdu le goût, et ça, ça m'attriste beaucoup. Moi qui adore le champagne, là j'ai juste l'impression de boire une horrible potion amère ! Alors je regarde les autres trinquer, en espérant que ça revienne un jour. Mais bon, je ne vais pas me plaindre, je suis là", a-t-elle rapporté.
Dany Carrel a eu en effet très peur de ne pas survivre à cette nouvelle épreuve. "Tellement de gens y restent, a-t-elle confié. J'ai été très bien soignée, ici en Normandie (...). Dès que je suis arrivée aux urgences, on m'a mise sous oxygène et j'ai évité la réanimation. Il y a des restes, je ne vous le cache pas, mais j'ai eu beaucoup de chance. Car lorsque l'ambulance m'a embarquée, je ne pensais pas revenir. C'est pourquoi, je suis tout épatée d'être encore là !"
Au final, il est donc évident que sa carrière ne peut pas se comparer à des Isabelle Adjani, Simone Signoret, Catherine Deneuve ou Romy Schneider , mais elle a suffisamment de films très sympathiques à son actif, et en début d'activité - bien qu'en seconds rôles - carrément des classiques ( cités plus haut ) , pour avoir laissé une trace plus que correcte au cœur du cinéma français .
J'imagine que les jeunes générations actuelles ne doivent pas trop savoir qui elle était ( j'ai testé avec mes filles , échec cuisant ! ), mais les plus anciens devraient à minima connaître son nom, et à défaut son superbe visage d'eurasienne, ne serait-ce que pour ses films les plus connus des années 50 et 60 .
Dernière édition par Barbe-Noire le Mar 28 Juin - 5:21, édité 6 fois (Raison : c)
Barbe-Noire- Messages : 3446
Date d'inscription : 07/11/2019
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