Top films néo-noir

Le point sur le classement :
Après 9 tops dont un partiel, il y a 90 films cités. Les points des 10 premiers films classés sont :
123 - 101 - 87 - 68- 63 -60 - 56 - 51 - 51 - 48
Le tiercé semble établi mais les suivants peuvent encore changer de place.
Je clôture le top samedi soir.
Merci pour votre participation.

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Je viens de me rendre compte que j'ai oublié Le Cercle Rouge

Perso, j'ai hésité à modifier mon classement pour y incorporer "Inception", mais le G.O. étant déjà très dubitatif sur l'appartenance au genre pour ce film, plus le fait que, même après quelques années, je ne sois toujours pas très sûr d'en avoir parfaitement compris toutes les subtilités ( malgré le lecture de plusieurs avis et critiques ), j'ai décidé d'en rester à mon top d'origine !! C'est un film qui a réussi à la fois à me fasciner mais profondément me dérouter ( vu mon cartésianisme invétéré ), bien que l'ayant visionné deux fois très rapprochées .
Et même si j'avais décidé de le placer dans mon top, j'aurais de toute façon été plus qu'indécis pour déterminer quelle position je lui aurais attribué . D'où finalement mon status-quo !
Faudrait que je le revoie une troisième fois, à longue distance des 2 premières, mais je suis très loin d'étre sûr que ça y changera véritablement quelques chose
Même après avoir vu 3 fois "2001 l'odyssée de l'espace", et en avoir plusieurs fois discuté avec quelques fondus de cinéma ( lesquels, pour la plupart, avaient leur propre explication ......... toutes différentes les unes des autres ), à titre personnel je n'ai toujours rien compris au dénouement !
Je suis , je crois, définitivement réfractaire aux fins ouvertes !!

infrared a écrit:Je peux faire une modification ?

Je viens de me rendre compte que j'ai oublié Le Cercle Rouge

Sans problème. je travaille sur Excel donc les modif sont rapides.

zardi a écrit:

infrared a écrit:Je peux faire une modification ?

Je viens de me rendre compte que j'ai oublié Le Cercle Rouge

Sans problème. je travaille sur Excel donc les modif sont rapides.

J'ai mis Le Cercle Rouge en 8, Manhunter en 12, Le Syndicat du Crime (Woo) en 19 et j'ai retiré The Mission (To)

Merci

Ok c'est corrigé.

Le top Films néo noir est clos. Je tiens à remercier les 9 participants dans l’ordre chronologique :
surfeur 51 – dale cooper – zardi – asiafan – Barbe-Noire – Johnny-Fan - Bridoli – snaky930 – infrared
Au total 90 films ont été cités. Voici le classement

1. Le silence des agneaux – 123 points (7 citations)
2. Blade runner – 101 (6)
3. Seven – 87 (6)
4. Psychose – 68 (4)
5. Shutter island – 63 (5)
6. Taxi driver – 60 (6)
7. The french connection – 57 (4)
8. Basic instinct – 56 (4)
9. Chinatown – 51 (4)
10. Police fédérale : Los Angeles – 51 (6)
11. L'année du dragon – 47 (6)
12. Le cercle rouge - 39 (3)
13. Le doulos – 38 (3)
13. Usual suspect – 38 (3)
15. Le deuxième souffle – 36 (2)
16. Bonnie and Clyde – 35 (2)
16. La fièvre au corps – 35 (3)
18. Blow out – 32 (2)
19. Black rain – 30 (3)
19. Dans la chaleur de la nuit – 30 (2)
19. Heat – 30 (3)

22. Sin city – 29 (3)
23. A history of violence - 28 (3)
23. Infernal affair - 28 (3)
25. L'arnaqueur - 26 (3)
26. Drive - 25 (3)
27. Mulholland drive - 23 (2)
28. Memories of murder - 22 (2)
28. Serpico - 22 (2)
30. L,A Confidential - 21 (3)
31. Miller's crossing - 19 (2)
31. Old boy - 19 (1)
33. Frantic - 18 (1)
33. The chaser - 18 (1)
35. Angel heart – 17 (2)
35. Le diable en robe bleue – 17 (2)
37. Le dahlia noir – 16 (1)
37. Les promesses de l'ombre – 16 (1)
37. Zodiac – 16 (1)
40. Sicario – 15 (1)
41. Inception – 14 (1)
41. Le limier – 14 (1)
41. Scarface – 14 (1)
44. Bound – 13 (1)
44. Le samouraï – 13 (1)
44. Pulp fiction – 13 (1)
44. Raging bull – 13 (1)
48. 8 mm – 12 (1)
48. Une pluie sans fin – 12 (1)
50. Black coal – 11 (1)
50. Inhérent vice - 11 (1)
50. Les nerfs à vif (1962) - 11 (1)
50. Les sentiers de la perdition - 11 (2)
50. La nuit nous appartient - 11 (1)
55. Blue velvet – 10 (1)
55. Dark city - 10 (1)
55. Réservoir dog - 10 (1)
55. The yards - 10 (1)
55. Blue velvet - 10 (1)
60. Hana-Bi - 9 (1)
60. Manhunter – 9 (1)
62. Snake eyes - 9 (1)
62. The game - 9 (1)
62. Le syndicat du crime - 9 (1)
65. Harper - 8 (1)
65. Le choix des armes - 8 (1)
67. Entre le ciel et l'enfer - 7 (1)
67. Fight club - 7 (1)
67. Mystic river - 7 (2)
70. Body double - 6 (1)
70. Cruising - 6 (1)
70. Un monde parfait - 6 (1)
73. Les arnaqueurs - 5 (1)
73. Shock corridor - 5 (1)
73. Max et les ferrailleurs - 5 (1)
76. Dick Tracy - 4 (1)
76. In the cut - 4 (1)
76. Les nerfs à vif (1991) - 4 (1)
79. Guets-apens - 3 (1)
79. L'inspecteur Harry – 3 (1)
79. Les incorruptibles – 2 (1)
79. Sens unique – 2 (1)
79. Suzhou river – 2 (1)
79. U-turn – 2 (1)
79. The mission – 2 (1)
86. Cure – 1 (1)
86. Hot spot – 1 (1)
86. Lantana – 1 (1)
86. Le privé – 1 (1)
86. Balade entre les tombes – 1 (1)

La synthèse devrait suivre bientôt

............................................................Synthèse du top 20 films néo noir
Si on regarde le top 20 (ou plutôt 21 à cause des ex-aequo) général, on constate une écrasante majorité de films américains, ce qui est assez normal puisque le genre film noir en est lui-même originaire. Seuls trois films ne sont pas de ce pays. Les trois sont français du même réalisateur Jean-Pierre Melville ce qui fait de celui-ci la référence en la matière.
La deuxième remarque concerne les dates de sortie. Très peu de films récents, un seul film postérieur à 1995. Les autres métrages se répartissent sur les décades précédentes :
Années 60 : 5 films – années 70 : 4 films – années 80 : 6 films – années 90 : 5 films
Concernant les réalisateurs apparaissant plusieurs fois, en dehors de Melville déjà cité, on retrouve Ridley Scott (2) – Martin Scorcese (2) – William Friedkin (2)
Voilà pour les généralités. Je vais maintenant m’intéresser aux 4 premiers films du classement qui sont tous des films-culte :

1. Le silence des agneaux (1991) de Jonathan Demme

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On ne présente plus ce film aux 5 oscars majeurs devenu culte. Pourquoi un tel succès ?
L’interprétation y est pour beaucoup : Anthony Hopkins y trouve son plus beau rôle avec le personnage d’Hannibal Lecter, un psychopathe doublé d’un psychologue, cannibale de surcroît. Jodie Foster dans le rôle de la stagiaire Clarice Sterling est excellente à la fois vulnérable et déterminée. Quand on pense que c’était Michelle Pfeiffer qui devait au départ tenir ce rôle ! Enfin Ted Levine fait une composition saisissante dans le rôle de Buffalo Bill.
Le scénario de Ted Tally est assez fidèle au roman éponyme de Thomas Harris, sorti la même année, qui avait eu un gros succès public précédé de « Dragon rouge » (à mon avis le meilleur) qui mettait déjà en scène le Docteur Lecter et qui donnera le film Manhunter. On peut regretter que le personnage de Crawford soit un peu escamoté alors qu’il permettrait de mieux comprendre pourquoi une mission aussi dangereuse soit confiée à une stagiaire.
La mise en scène de Jonathan Demme précise mais assez discrète a le mérite de focaliser le film sur la relation trouble entre Lecter et Starling (La bête et la belle en quelque sorte) ce qui, à mon avis, est l’intérêt majeur de cette œuvre. On pourrait lui reprocher un début un peu bavard, mais cela permet de faire monter le suspense pour arriver à la scène magistralement filmée entre Sterling et le tueur en série. Quelques effets gore faciles et dispensables lors de l’évasion de Lecter, mais il fallait bien satisfaire le public amateur de sensations fortes.

2. Blade runner (1982) de Ridley Scott

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Film de science-fiction Blade runner est un film noir par excellence avec le personnage de détective privé à la recherche de son passé, ses dialogues dignes des romans hard-boiled et ces scènes qui se passent dans les rues la nuit ou à l’intérieur dans l’obscurité.
Tiré d’un roman de Philip K. Dick, « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? », le film n’en est qu’une adaptation éloignée, Ridley Scott n’ayant pas pu se mettre d’accord avec l’écrivain. Par exemple dans le livre les Nexus n’opposent aucune résistance avant de se faire exécuter et l’action se passe dans un monde post-apocalyptique.
Ce qui frappe quand on voit le film c’est la beauté des images, la création de ce L.A futuriste avec toutes ces enseignes colorées et la richesse des décors, ces intérieurs avec de la lumière tamisée qui est la marque de fabrique du réalisateur. Le tout rehaussé par la belle musique de Vangelis.
La mise en scène est pratiquement parfaite. Des scènes d’anthologie se succèdent avec peu de temps mort : L’interrogatoire de Kowalski, le test de Rachael, l’exécution de Zhora et Kowalski, l’affrontement avec Pris et Batty dans la demeure de Sebastian avec cet épilogue improvisé mais magnifique dû à l’imagination de Rutger Hauer.
L’interprétation est sans faille et le visage de Sean Young au bord des larmes restera une des images les plus marquantes du cinéma au même titre que celui de Falconetti dans « La passion de Jeanne D’Arc ».
Enfin un élément important est l’aspect psychologique du film qui repose sur la nature des Nexus, ceux-ci se montrant parfois plus humains que les hommes.
A noter que la fin du film a été remaniée en post production pour en faire une fin ouverte par le réalisateur. Le public restant très partagé sur les versions proposées.

3. Seven (1995) de David Fincher

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David Fincher tout juste sorti du succès de Alien 3 est appelé pour remplacer David Cronenberg qui avait décliné l’offre. Il nous livre un thriller de haut vol, basé sur un scénario assez classique d’un sérial killer, dont les crimes ont pour thème les sept péchés capitaux, et qui est traqué par un duo d’enquêteurs que tout oppose.
La mise en scène est très efficace. Elle impose un univers glauque, poisseux, même nauséabond par moment. La scène finale marque les esprits longtemps après la vision du film.
Le casting est au diapason, Morgan Freeman, Brad Pitt et Kevin Spacey, chacun dans son registre nous livrent de belles compositions.
Enfin la musique d’Howard Shore s’accorde très bien avec le climat anxiogène du film.
Alors Seven, film parfait ? Oui pour beaucoup de spectateurs. Pour ma part je suis mal à l’aise devant tant de cruauté et je n’ai jamais réussi à revoir le film bien que je lui reconnaisse d’énormes qualités.

4. Psychose (1960) d’Alfred Hitchcock

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Que dire de ce film universellement connu (la scène de la douche est celle qui est la plus étudiée dans les écoles de cinéma) ?
Tout d’abord que c’est un film très novateur pour l’époque. Tellement qu’à sa sortie il a été censuré et que la fameuse scène de la douche avait été coupée du film. Hitchcock a pris de gros risques en faisant mourir la vedette féminine au bout d’une demi-heure. Cela ne s’était jamais vu, surtout pour un thriller, à tel point que le réalisateur exigera que les spectateurs arrivant en retard soient interdits dans les salles.
Plus qu’un film d’horreur, c’est un thriller psychologique. Il n’y a en fait que trois scènes choc dans ce film, qui se passent toutes dans la maison de Norman Bates. Les assassinats du détective (Martin Balsam), de Marion Crane (Janet Leigh) et la découverte du cadavre de la mère de Norman.
L’influence sur les interprètes a été énorme. Anthony Perkins est passé au rang de célébrité mondiale et verra par la suite le personnage de Norman Bates lui coller à la peau (il tournera 3 suites du film). Vivien Leigh a tellement été marquée par le tournage qu’elle avouera ne plus vouloir prendre de douche !
La musique n’est pas en reste. Signée Bernard Herrmann elle participe activement à la tension du film. A tel point que Hitchcock a essayé de tourner la scène de la mort de Marion sans musique mais y a renoncé.
Enfin la renommée de Psychose fut si importante que Gus Van Sandt tournera un remake en respectant plan par plan l’œuvre de Hitchcock y compris l’introduction que le maître avait imaginée mais n’avait pu effectuer faute de moyens techniques.

zardi a écrit:]Synthèse du top 20 films néo noir

Belle analyse, à la fois personnelle et bien documentée comme à ton habitude.

zardi a écrit:A noter que la fin du film a été remaniée en post production pour en faire une fin ouverte par le réalisateur.

Personnellement, j'aime rarement les fins ouvertes, particulièrement celle-ci. Je pense qu'une fin ouverte est une sorte de démission du réalisateur, soit qu'il soit incapable de finir correctement une intrigue qui se retrouve dans une impasse, soit qu'il soit incapable de choisir entre un film "qui finit bien" ou un film "qui finit mal". Laisser au spectateur le choix est une façon hypocrite de ne vouloir décevoir personne, mais c'est ce qui, personnellement me déçoit le plus. Après, on peut gloser ad vitam pour savoir si les indices laissés mènent logiquement à une solution ou à une autre, mais ça devient hautement artificiel. La fin heureuse de la version cinéma avait le défaut d'être assez décalée car réalisée après coup avec des éléments qui dénotent, mais au moins elle permettait de finir le film sans se moquer du spectateur.

zardi a écrit:Enfin la renommée de Psychose fut si importante que Gus Van Sandt tournera un remake en respectant plan par plan l’œuvre de Hitchcock

On peut aussi signaler le film "Hitchcock" qui relate de manière très plaisante le tournage de "Psychose", avec Anthony Hopkins dans le rôle d'Hitchcock et Helen Mirren dans celui d'Alma Reville.

surfeur51 a écrit:

zardi a écrit:]Synthèse du top 20 films néo noir

Belle analyse, à la fois personnelle et bien documentée comme à ton habitude.

Merci

surfeur51 a écrit:

zardi a écrit:A noter que la fin du film a été remaniée en post production pour en faire une fin ouverte par le réalisateur.

Personnellement, j'aime rarement les fins ouvertes, particulièrement celle-ci. Je pense qu'une fin ouverte est une sorte de démission du réalisateur, soit qu'il soit incapable de finir correctement une intrigue qui se retrouve dans une impasse, soit qu'il soit incapable de choisir entre un film "qui finit bien" ou un film "qui finit mal". Laisser au spectateur le choix est une façon hypocrite de ne vouloir décevoir personne, mais c'est ce qui, personnellement me déçoit le plus. Après, on peut gloser ad vitam pour savoir si les indices laissés mènent logiquement à une solution ou à une autre, mais ça devient hautement artificiel. La fin heureuse de la version cinéma avait le défaut d'être assez décalée car réalisée après coup avec des éléments qui dénotent, mais au moins elle permettait de finir le film sans se moquer du spectateur.

D'après ce que j'ai pu lire Ridley Scott qui était sur le tournage d'un autre film quand la version director's cut est sortie, nen était pas lui-même tout à fait satisfait.

surfeur51 a écrit:
On peut aussi signaler le film "Hitchcock" qui relate de manière très plaisante le tournage de "Psychose", avec Anthony Hopkins dans le rôle d'Hitchcock et Helen Mirren dans celui d'Alma Reville.

Je l'ai en DVD mais je ne l'ai pas encore vu.