Top 10-20 Films d'heroic-fantasy

Bon je ne pense pas qu'il y ait d'autres participants au top d'ici minuit et je vais donc donner les résultats ce qui permettra à surfeur de prendre le relais avec le top au féminin.

Merci aux huit courageux qui ont fourni une liste, dans l'ordre chronologique :
surfeur51 - Barbe-Noire - Johnny-Fan - yannickv - snaky 930 – asiafan - c2302t – infrared


Voilà le classement du top films d’heroic-fantasy basé sur 9 tops (dont 2 partiels) et qui met en jeu 61 films. Comme prévu la suprématie va aux seigneur des anneaux qui pourtant s’est dispersé sur 3 titres.

1. Le seigneur des anneaux : Le retour du roi - 156 points - 8 citations
2. Princesse Mononoke - 107 - 6
3. Ladyhawke, la femme de la nuit - 100 - 8
4. Conan le barbare - 95 - 7
5. Le hobbit : La bataille des cinq armées - 91- 7
6. Dark crystal - 85 - 6
7. Legend - 78 - 6
8. Le seigneur des anneaux : La communauté de l'anneau - 78 - 4
9. Le Seigneur des anneaux: Les deux tours - 69 - 4
10. Highlander - 68 - 6
11. Willow - 65 - 7
12. Le monde de Narnia : Le lion, la sorcière blanche et l'armoire magique - 63 - 5
13. La belle au bois dormant - 53 - 4
14. Le 13e guerrier - 43 - 4
15. Princess Bride - 38 - 4
16. Maléfique - 35 - 5
17. La Belle et la bête (2014) - 33 - 2
18. Merlin l'enchanteur - 32 - 4
19. Excalibur - 31 - 4
20. Dragons 3 – 29 - 3
21. Le roi Arthur, la légende d'Excalibur – 28 - 2
22. Dragons 2 – 26 - 2
23. A la croisée des mondes: La Boussole d'or – 25 - 3
23. Tygra- La glace et le feu – 25 - 2
25. Le roi Arthur (2004) – 24 - 2
25. Le choc des titans – 24 - 2
27. Black death – 22 - 3
28. Coeur de dragon – 20 -3
29. Les Niebelungen : La mort de Siegfried – 17 - 1
30. Dragons – 15 - 1
31. Le Hobbit : un voyage inattendu – 15 - 1
32. Le Hobbit : La malédiction de Smaug – 15 - 1
33. Le Chasseur et la reine des glaces – 14 - 1
34. L'Histoire sans fin – 13 - 2
34. Le dragon du lac de feu – 13 - 1
36. Berseck l'âge d'or 1 – 12 - 1
36. Berseck l'âge d'or 2– 12 - 1
36. Berseck l'âge d'or 3– 12 - 1
39. La Grande Muraille – 11 - 4
40. Beowulf – 11 - 1
41. Taram et le chaudron magique – 10 - 3
42. Blanche-Neige et le chasseur – 9 - 2
42. Monty Python sacré Graal – 9 - 1
42. Stardust - Le Mystère de l'Étoile – 9 - 2
45. Le Monde de Narnia: Le Prince Caspian – 8 - 1
45. Le voleur de Bagdad – 8 - 1
47. Peter Pan (1953) – 7 - 1
47. La belle et a bête (1991) – 7 - 1
47. Labyrinthe – 7 - 1
50. Le joueur de flûte – 6 - 1
50. Ninja scroll – 6 - 1
52. Harry Potter et la coupe de feu – 5 - 1
52. Shrek – 5 - 1
52. Chasseurs de dragons – 5 - 1
55. Les Chroniques de la guerre de Lodoss – 4 - 1
56. Jack le chasseur de géants – 3 - 2
56. Warcraft – 3 - 1
58. Le dernier des templiers – 2 - 1
58. Les Sorciers de la guerre – 2 - 1
60. Eragon – 1 - 1
60. Kubo et l'Armure magique – 1 - 1

Ce qui saute aux yeux, quand on regarde la liste des films cités, c’est l’écrasante majorité de films anglo-saxons. Seuls quelques films d’animation japonais et un film allemand échappent à la règle. Beaucoup de films ont été réalisés dans les années 80-90.
La deuxième remarque est la suprématie de la trilogie du seigneur des anneaux qui aurait été plus marquée si on ne s’était pas contenté d’un seul titre pour avoir des listes plus variées.
Enfin huit films ont été cités à au moins six reprises sur 9 tops.

La synthèse suivra prochainement.

Je mets déjà en ligne la synthèse pour les trois premiers, le reste suivra dans les prochains jours.


Je ne vais pas m’attarder sur l’histoire de Frodon, Aragorn, Gandalf… que tout le monde connaît ni sur les acteurs qui, grâce à ces films, ont vu leur notoriété s’envoler, mais plus sur l’historique et les aspects techniques de cette œuvre.
Il a fallu huit ans à Peter Jackson pour pouvoir adapter le chef d’œuvre de Tolkien. Le projet, un des plus ambitieux de l’histoire du cinéma, aurait pu capoter si, in extremis, la société New line n’avait pas donné le feu vert pour la production (une bagatelle d’un peu moins de 300 millions de dollars).
Trois années ont été nécessaires pour réaliser les trois films mais le plus difficile étant l’écriture du scénario qui a demandé plus de deux ans de travail pour les deux couples (Peter Jackson, Fran Walsh, Stephen Sinclair et Philippa Boyens) et qui n’était pas terminé alors que le tournage avait commencé.
Outre la qualité de l’histoire, le talent du réalisateur et des acteurs, trois éléments marquants sont à l’origine du succès de ces films :
- Le design : Grâce aux dessins de Alan Lee et John Howe venus enrichir le story-board, le département artistique a pu matérialiser le visuel, les décors, les costumes, les armures, les créatures… avec une qualité jamais approchée précédemment.
- Les effets spéciaux : Les moyens colossaux mis en œuvre ont permis de réaliser près de 3000 effets spéciaux rendus compliqués en raison de la petitesse des hobbits et la diversité des créatures. En particulier la réussite est totale avec les images de synthèse de Gollum.
- La musique : elle est l’œuvre d’Howard Shore qui non seulement a créé un thème principal magnifique mais aussi des musiques ou chants mélodieux spécifiques de chaque communauté.
Les récompenses et le succès sont à la mesure du gigantisme de cette création. En tout la trilogie a reçu 17 oscars, Le retour du roi rejoignant Ben Hur et Titanic au palmarès avec 11 statuettes. Enfin cette production a rapporté près de 3 milliards de dollars (entrées en salle).
Succès planétaire car les spectateurs ont adoré l’alliance du côté épique et de l’aspect intimiste en particulier pour le duo Frodon Saquet – Sam Gabegie.



J’ai vu ce film pour la première fois en accompagnant des élèves d’une classe de 3ème qui avaient choisi la spécialité Cinéma Audio Visuel et je me souviens encore de leur réaction à la fin de la projection. Il y a eu quelques secondes de silence total puis pratiquement tous se levèrent pour applaudir avec insistance. D’habitude pendant le débat d’environ une heure qui suivait chaque film il fallait leur poser des questions pour qu’ils interviennent, là ils se bousculaient pour prendre la parole et donner leur impression. J’ai compris ce jour-là que non seulement ce film les avait profondément touchés mais qu’ils connaissaient bien mieux que moi l’œuvre de Miyasaki.
Pourtant contrairement aux premières œuvres du maître japonais, Princesse Mononoke n’est pas destiné à la jeunesse. Il contient beaucoup de combats et de scènes violentes et même sanguinolentes (certains critiques ont même rapproché Myasaki de Kurosawa), de plus le scénario n’est pas évident à suivre pour le spectateur tant les bifurcations et les personnages sont nombreux. Alors pourquoi un tel enthousiasme ?
- Tout d’abord les personnages sont complexes,charismatiques et très bien écrits. Le héros Ashitaka est un jeune garçon courageux qui va s'interposer entre les deux camps. San, la guerrière élevée par les loups, hait les humains et veut défendre la forêt. Dame Eboshi est une figure féministe avant l'heure protégeant les femmes et les laissés pour compte.
   
- Bien que les dessins soient faits à la main, l’infographie étant très peu utilisée, l'animation est d'une fluidité extraordinaire. J'ai lu que Miyazaki lui-même avait redessiné plus de la moitié des celluloïds ce qui est un travail gigantesque.
- Le film est une belle fable écologique remplie de poésie. La figure du dieu-cerf et les images de la nature sont magnifiques surtout à la fin quand la forêt reprend vie.
Toutes ces qualités ont fait dire que l'animation avait passé un cap avec ce film, le meilleur de Miyasaki avec le voyage de Chihiro. Le film a rencontré un énorme succès malgré un accueil tiède aux USA  et a reçu de nombreuses récompenses.


Contrairement à ce que prétendait la publicité faite pour ce film, l'histoire n'a pas pour origine une fable médiévale mais est dû à Edward Khmara qui gagnera d'ailleurs un procès contre la Warner. Richard Donner, fort de ces succès avec La malédiction, Les goonies et Superman, voulut faire une film de fantasy atypique. Ici point de créatures fantastiques et très peu d'effets spéciaux ou de batailles, ce qui en plus de la musique en inéquation avec les thèmes abordés peut expliquer l'échec commercial du film à sa sortie. La reconnaissance de l'oeuvre viendra aux cours des années et le rangera dans les classiques du genre.
Les points forts sont l'interprétation, l'histoire et les décors.
Dans le rôle d'Etienne Navarre ce fut d'abord Sean Connery qui fut pressenti, puis Kurt Russell, finalement c'est Rutger Hauer qui venait d'aligner les performances avec Blade runner et Osterman week end et juste avant un autre grand film médiéval La chair et le sang. Alors au sommet de sa forme il incarne très bien ce chevalier noir touché par le sort mais que rien ne peut arrêter dans sa quête.


Dans le rôle d'Isabeau, Michelle Pfeiffer à la beauté éthérée et d'un érotisme troublant quoique discret illumine le film alors qu'elle n'apparait que la nuit.


Enfin le jeune Matthew Broderick apporte une touche enjouée et comique nécessaire dans ce drame oppressant.


Car c'est bien d'un drame qu'il s'agit. Idée géniale que cet amour impossible où les deux amants sont condamnés à se côtoyer sans jamais pouvoir être vraiment ensemble. Même si on peut prévoir une issue heureuse on ne peut qu'être ému par leur situation que Richard Donner a très bien su mettre en valeur avec le loup et le faucon très bien filmés.

Le film a été tourné en Italie essentiellement dans la région des Abruzzes avec ses forts et des paysages de toute beauté. Seule la scène finale dans la cathédrale a été filmée en studio à Cinecittà


Il a fallu 7 ans pour que l'adaptation du récit (ou plutôt du personnage) de Robert E. Howard se concrétise passant des mains de Edward R. Pressman à celles de Dino De Laurentiis. Celui-ci confia la mise en scène à John Milius plus célèbre en tant que scénariste (L'inspecteur Harry, Jeremiah Johnson, Apocalypse now...) qu'en tant que réalisateur (Graffiti party, Le lion et le vent). Celui-ci réécrivit presque complètement le scénario qu'avait préparé Oliver Stone.

Son idée de génie fut de confier le rôle-titre à un quasi inconnu, Arnold Schwarzenegger qui trouva le rôle de sa vie. Handicapé par son très fort accent autrichien il se cantonna dans des scènes d'action avec peu de dialogues ce qui ne fit que renforcer son personnage et mettre en valeur sa musculature. C'est aussi pour cette raison que la voix off qu'on entend pendant tout le film n'est pas la sienne mais celle de Mako, l'acteur qui joue le rôle du magicien lors qu'au départ ce devait être la voix de Conan..
L'autre acteur qui participa au succès du film fut James Earl Jones qui était alors plus un acteur de théâtre que de cinéma. Il incarne le terrible Thulsa Doom qui massacre les habitants du village de Conan et décapite sa mère sous ses yeux ce qui provoque son désir de vengeance, ressort principal du film. La transformation de son visage en tête de serpent est réussie, un des rares effets spéciaux du film.
Outre Max Von Sidow qui n'a qu'un rôle mineur, les amis de Conan Subotaï et Valeria sont incarnés respectivement par Gerry Lopez et Sandahl Bergman celle-ci incarnant la vraie amazone d'après le réalisateur. Elle le paya cher car elle perdit un doigt pendant le tournage. N'ayant eu jusque-là que des rôles secondaires (danseuse dans all that jazz), ce fut son seul grand succès dans sa carrière de comédienne.

Un autre atout majeur de cette œuvre est la musique de Basil Poledouris unanimement appréciée qui rythme bien les scènes de bataille. En particulier le thème principal Anvil of corn qui utilise les cuivres et les percussions. Il suffit de couper le son pour la scène initiale de l'attaque du village et vous aurez l'impression de voir un tout autre film bien plus fade.

Bien que ce soit un film d'action les thèmes abordés sont intéressants. Au début du film c'est l'acier qui est considéré comme l'arme du pouvoir mai dans la dernière partie c'est le pouvoir de la chair et de l'esprit qui est tout puissant comme le montre la scène où Conan est sauvé de l'esprit des morts.

Quelques mots sur le tournage et la réalisation. Tout le film a été tourné en Espagne dans des décors naturels surtout dans la région d'Almeria où fut construit le temple de Doom de la fin du film. John Milius emprunta de nombreuses idées à d'autres films, par exemple Kwaidan pour les Tatouages sur Conan pour la scène des esprits, Les sept Samouraïs pour le combats dans les menhirs.


Le succès populaire n'a pas cessé d'être au rendez-vous pour en faire un film culte qui n'a jamais été surpassé restant le meilleur film de fantasy se déroulant dans la protohistoire.


Joker


Rares sont les films de marionnettes. Au départ celui-ci est le fruit de la collaboration de deux personnes, Jim Henson le marionnettiste, créateur du Muppet show et Brian Froud le dessinateur. Les dessins de ce dernier servirent de modèles pour la création des visuels, des décors et des personnages de cette œuvre.

Pour animer les marionnettes, Jim Henson engagea le mime Jean-Pierre Amiel qui forma 50 autres marionnettistes. Le tournage dura 18 mois.

Ce qui fait la force et la beauté de ce film ce sont les personnages et les décors :
- Les mystiques et les Skeksès. Ce sont deux entités d'un même individu, le mystique représentant le côté doux et gentil tandis que le Skeksès représente le côté méchant et cruel.
- Les deux héros, Jen et Kira sont des Gelflins, une race massacrée par les Skeksès.
De nombreuses autres créatures émaillent le métrage.

Les décors sont en vraie grandeur sauf le château du cristal qui resplendira à nouveau sur le monde de Thra.

Le film a eu du succès auprès du public et a reçu plusieurs récompenses. Un préquelle a été tourné sous forme de .série télévisée.



Il a fallu 10 ans pour que Ridley Scott voit son projet de conte mythologique inspiré des Contes de Grimm aboutir. Avec la collaboration de l'écrivain William Hjortsberg, il peut se lancer dans la réalisation mais rencontrera de graves ennuis - en particulier un incendie qui brûlera tous les décors - et dut revoir ses ambitions à la baisse.

D'une richesse visuelle incomparable et grâce au travail du chef opérateur Alex Thomson ce film allie la noirceur et la beauté, l'ombre et la lumière.

Sans effets numériques mais avec de remarquables maquillages dus à Rob Bottin des créatures cauchemardesques envahissent l'écran.

Le casting est faits de jeune acteurs qui s'investissent totalement, en particulier Tom Cruise et Mia Sara, le premier au cœur pur la seconde avec un côté plus noir et ambigu.

Massacré au montage par la production - Ridley Scott n'a pu finalement montrer sa version que 17 ans après - ce film n'a pas connu un succès auprès du public et a été un échec commercial mais il reste pour moi un immense choc visuel et une merveilleuse aventure.

zardi a écrit:Je mets déjà en ligne la synthèse pour les deux premiers, le reste suivra dans les prochains jours.

Très beau début, passionnant et bien documenté. On attend la suite avec impatience .

Merci très beau boulot

Ma synthèse est enfin finie. Voir plus haut.

zardi a écrit:Ma synthèse est enfin finie. Voir plus haut.

Super boulot  Avec Barbe-Noire qui nous avait déjà proposé des synthèses très complètes sur les quizz, vous nous faites tous deux partager votre amour du cinéma de manière plaisante et instructive.

surfeur51 a écrit:

zardi a écrit:Ma synthèse est enfin finie. Voir plus haut.

Super boulot  Avec Barbe-Noire qui nous avait déjà proposé des synthèses très complètes sur les quizz, vous nous faites tous deux partager votre amour du cinéma de manière plaisante et instructive.

Je dirais mème plus super travaille