Etes-vous plutôt "happy end" ou "fin dramatique" ?

Quelle est le genre de fin que, de manière générale, vous préférez ?

Tout commentaire est évidemment bienvenu...

Je trouve que la vie de tous les jours est suffisamment dramatique pour apprécier un "happy end" quand il arrive de manière naturelle. J'apprécie aussi les films où une fin dramatique est suivi par une note plus heureuse ( genre "Gladiator" qui rejoint les siens au royaume des morts ).
Mais ce qui me déplait le plus, ce sont les fins ouvertes où le réalisateur refuse d'afficher clairement le dénouement de l'intrigue (genre "Blade Runner", ce qui m'a toujours fait préférer la version cinéma à la Director's cut). Ces fins ouvertes ouvrent souvent sur des débats entre ceux qui pensent blanc et ceux qui pensent noir, mais je trouve que ces débats n'avancent à rien puisque par définition ils n'ont pas de réponse.

Voilà une réponse de normand (ce que je ne suis pas ):

Si c'est une comédie, une fin heureuse, un drame, une fin... dramatique. Pour les comédies dramatiques, ça dépend de l'histoire !

Par contre, une fin ouverte ne me pose aucun problème. Chacun y voit ce qu'il a envie d'y voir en fonction de sa compréhension du film et de sa sensibilité.

Mais s'il faut faire un choix, je te rejoins, un bon happy end par les temps qui courent ça ne peut pas faire de mal. C'e n'est pas pour rien qu'on a inventé les feel good movies

snaky930 a écrit:Si c'est une comédie, une fin heureuse, un drame, une fin... dramatique. Pour les comédies dramatiques, ça dépend de l'histoire !

En fait, la question ne se pose que lorsque le dénouement peut basculer sur un détail. Deux exemples opposés:
"Ben-Hur" : les lépreuses sont miraculeusement guéries par la mort de Jésus (fin heureuse). Le film aurait pu se finir sans miracle et Messala aurait eu sa vengeance (fin dramatique)
"Seven" : Mills tue John Doe (le méchant triomphe, fin dramatique). Le film aurait se terminer avec Mills s'éloignant sans tirer, John Doe hurlant de rage devant son plan tordu ayant échoué (une fin qui m'aurait beaucoup plus plu.)

Je déteste les fins "ouvertes". J'avais été invité à une avant-première du film "Un petit jeu sans conséquence" de Bernard Rapp. Au pince-fesse suivant le film, je me retrouve à côté de Bernard Rapp et je lui ai dit ma façon de penser sur les fins "ouvertes" le traitant plus ou moins de fainéant ne sachant pas finir un film !
On ne m'a plus invité aux avant-premières (mais sans doute aucun rapport).

Par contre j'avais été surpris et pas très content de la fin des "frères Sister" qui me paraissait à contre-courant du film...

surfeur51 a écrit:

snaky930 a écrit:Si c'est une comédie, une fin heureuse, un drame, une fin... dramatique. Pour les comédies dramatiques, ça dépend de l'histoire !

En fait, la question ne se pose que lorsque le dénouement peut basculer sur un détail. Deux exemples opposés:
"Ben-Hur" : les lépreuses sont miraculeusement guéries par la mort de Jésus (fin heureuse). Le film aurait pu se finir sans miracle et Messala aurait eu sa vengeance (fin dramatique)
"Seven" : Mills tue John Doe (le méchant triomphe, fin dramatique). Le film aurait pu se terminer avec Mills s'éloignant sans tirer, John Doe hurlant de rage devant son plan tordu ayant échoué (une fin qui m'aurait beaucoup plus plu.)

Très bons exemples !
Il y en a un autre frappant dans le cinéma français, puisque les deux fins ont été tournées, et que les versions alternatives sont dans les bonus !
Attention spoiler ( plusieurs jusqu'à la fin de ce post    ) !

Il s'agit de "La belle équipe" de Julien Duvivier . Dans la fin dramatique ( celle voulue par le metteur en scène ), Jean Gabin tue Charles Vanel, tous deux manipulés et aveuglés par la peau de vache que joue Viviane Romance ( celle qui m'a fait perdre un quizz , en "La voisin" sur le bûcher de "l'affaire des poisons" !  Bien fait pour ta tronche, connasse   ......... Je blague, bien sûr  ) ! 
Sauf qu'en 1936, le front populaire, dans l'optimisme forcé de l'époque, n'a pas aimé cette fin et a demandé à Duvivier de la modifier pour coller à l'air du temps.  Celui-ci a donc re-tourné un autre final, en forme de happy-end, où Gabin ouvre les yeux de Vanel et lui fait comprendre les manigances de la garce .
C'est ce dénouement qui a été exploité en salle, et est longtemps resté comme la fin officielle . Jusqu'à ce que l'édition DVD-BR restitue la fin originelle voulue par Duvivier, et place le "happy-end" dans les bonus !

Perso, je suis très partagé........ Si tout le ton du film est au drame, et même s'il peut y avoir des exceptions selon l'évolution scénaristique, amener un happy-end peut sembler artificiel et mal venu, et casser l'harmonie d'un film .
Mais j'ai aussi beaucoup de mal à envisager la victoire des salauds à la fin  ! Dans "Avatar", si au dénouement les N'aavis étaient massacrés et que les humains bousillent Pandora pour exploiter leur minerai de merde, j'aurais eu furieusement les bouboules et certainement refusé de revoir le film, et même de simplement l'acheter ! Comme quasiment tout le monde, probablement !?
En fait, c'est au cas par cas, mais globalement il est clair que je verse beaucoup plus souvent côté Happy-end que dramatique !

Par ailleurs, pour ce qui est des fins ouvertes, là je suis tout à fait d'accord avec Surfeur . Je préfère largement que le réalisateur m'impose un fin précise ( que je l'apprécie ou non ) plutôt que de me laisser interpréter les choses à ma façon ! Après, cette approche ne me gêne réellement que si je ne comprends pas la fin !

1er exemple : "The thing" de Carpenter . A la fin, il ne reste que deux survivants, et donc, obligatoirement, un des deux abrite "la chose" : on ne saura pas vraiment lequel, mais le film se clôt sur cette ambiguïté, et c'est ce qui donne le sel du dénouement : de toute façon, celui qui n'est pas "the thing" est condamné par le froid  . Ça ne change plus grand chose pour lui ! Mais surtout, il y a un petit indice quand même : pourquoi l'haleine de Childs ( Keith David ) émet une buée logique dans le froid antarctique, alors que celle de Mac Ready ( Kurt Russell ) n'en émet pas  ?????  Ce n'est donc pas vraiment une fin ouverte, Carpenter nous fournissant un solide élément de réponse si l'on est un tant soit peu observateur .................
2ème exemple : "2001, l'odyssée de l'espace" ! Là, Kubrick envoie un ........ schmurtz à mon sens incohérent, mais il demande alors au spectateur d'interpréter comme bon lui semblera ce qui sort de son délire personnel : c'est du  "je vous balance un truc, vous en faites ce que vous voulez"  ! Moi, j'appelle çà un foutage de gueule, mais chacun le prendra comme il voudra !
Au final, j'adore "The thing", et je me suis royalement fait chier avec "2001" !!!

Enfin, pour rester dans les exemples, mon naturel optimiste préfère comme Surfeur la 1ère fin de "Blade Runner", quand Deckard part avec Rachel, mais je me souviens très bien, quand je l'ai vu pour la 1ère fois au cinéma, avoir pensé que ce dénouement était en décalage total avec le reste du film : comment imaginer réellement ce paysage de campagne ensoleillé, quand le monde est devenu une immense Mégalopolis froide, nocturne et poisseuse ?
Le "director's cut" est nettement plus cohérent, même s'il est nettement moins joyeux : quand Deckard ramasse l'origami de la licorne, il comprend qui il est vraiment, lui qui a expliqué à Rachel ce que sont les "souvenirs" implantés . Ce n'est certes pas un happy end, mais ce n'est pas une fin ouverte non plus, dès lors que l'on comprend la scène .
J'ai eu beaucoup plus de problèmes de compréhension avec "Inception" ................... et même aujourd'hui, je ne suis d'ailleurs pas sûr du tout d'avoir bien interprété le schmilblick

surfeur51 a écrit:

snaky930 a écrit:Si c'est une comédie, une fin heureuse, un drame, une fin... dramatique. Pour les comédies dramatiques, ça dépend de l'histoire !

"Seven" : Mills tue John Doe (le méchant triomphe, fin dramatique). Le film aurait se terminer avec Mills s'éloignant sans tirer, John Doe hurlant de rage devant son plan tordu ayant échoué (une fin qui m'aurait beaucoup plus plu.)

Pour moi, le péché de la colère est merveilleusement (et dramatiquement) incarné par Mills dans cette dernière scène. C'est la fin parfaite. Pas convaincu que la rage de John Doe, qu'elle quelle soit, eut le même impact émotionnel que cette dernière.

snaky930 a écrit:Pour moi, le péché de la colère est merveilleusement (et dramatiquement) incarné par Mills dans cette dernière scène. C'est la fin parfaite. Pas convaincu que la rage de John Doe, qu'elle quelle soit, eut le même impact émotionnel que cette dernière.

Oui, je sais que beaucoup aiment cette fin, mais personnellement, elle m'a déçu. Affaire de ressenti, tout comme Zardi avait regretté le happy end de "Gravity" alors qu'une fin tragique n'aurait eu à mon avis aucun sens (surtout vu le titre).

J'ai visiblement fait une fausse manip dans mon post, à propos de "La belle équipe" de Duvivier . J'ai dû effacer ( quand on veut corriger une faute de frappe ou d'orthographe, et que le PC surligne en bleu toute une phrase, ce qui l'efface    si on appuie trop vite sur la touche suivante ) un gros passage de ma prose . Résultat, j'ai validé sans vérifier le contraire de ce que voulais écrire    !!
C'est corrigé !

Happy End

infrared a écrit:Happy End

Clair et concis !!!