Dernier film visionné
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Re: Dernier film visionné
Perfect days de Wim Wenders (2023) - 8,5/10
Synopsis : Hirayama travaille à l’entretien des toilettes publiques de Tokyo. Il s’épanouit dans une vie simple, et un quotidien très structuré. Il entretient une passion pour la musique, les livres, et les arbres qu’il aime photographier. Son passé va ressurgir au gré de rencontres inattendues...
38 ans après son hommage au cinéaste Ozu dans Tokyo-Ga, Wim Wenders nous emmène une nouvelle fois à Tokyo nous montrant qu'il n'a rien perdu de son amour pour la capitale nippone. Mais cette fois-ci c'est l'acteur Kôji Yakusho qui est l'objet de son attention. Caméra à l'épaule le réalisateur va le suivre d'abord dans une journée de travail marquée par un rituel et une rigueur professionnelle exemplaire. C'est l'occasion pour montrer de très belles vues de la mégalopole, ses parcs boisés magnifiques, ses galeries souterraines riches en magasins et bars ainsi que les faubourgs où habite l'intéressé. Cette entrée en matière tient plus du documentaire que de la fiction, mais le spectateur est happé par cette exposition et par le caractère exceptionnel, presque idéalisé, du personnage principal. D'autres tournées vont suivre chaque fois enrichies de personnages nouveaux et pittoresques qui permettent de lever un peu le voile sur le caractère du personnage principal. Si le traumatisme qui a provoqué son choix de vie n'est pas dévoilé, on le devine à ses réactions face à ses proches.
Le spectateur est submergé non seulement par la beauté des images mais par l'émotion et la poésie dégagées par de nombreuses scènes remarquablement filmées.
J'ai été subjugué par ce film construit autour d'un acteur charismatique qui sait faire passer toutes les émotions sur son visage.
38 ans après son hommage au cinéaste Ozu dans Tokyo-Ga, Wim Wenders nous emmène une nouvelle fois à Tokyo nous montrant qu'il n'a rien perdu de son amour pour la capitale nippone. Mais cette fois-ci c'est l'acteur Kôji Yakusho qui est l'objet de son attention. Caméra à l'épaule le réalisateur va le suivre d'abord dans une journée de travail marquée par un rituel et une rigueur professionnelle exemplaire. C'est l'occasion pour montrer de très belles vues de la mégalopole, ses parcs boisés magnifiques, ses galeries souterraines riches en magasins et bars ainsi que les faubourgs où habite l'intéressé. Cette entrée en matière tient plus du documentaire que de la fiction, mais le spectateur est happé par cette exposition et par le caractère exceptionnel, presque idéalisé, du personnage principal. D'autres tournées vont suivre chaque fois enrichies de personnages nouveaux et pittoresques qui permettent de lever un peu le voile sur le caractère du personnage principal. Si le traumatisme qui a provoqué son choix de vie n'est pas dévoilé, on le devine à ses réactions face à ses proches.
Le spectateur est submergé non seulement par la beauté des images mais par l'émotion et la poésie dégagées par de nombreuses scènes remarquablement filmées.
J'ai été subjugué par ce film construit autour d'un acteur charismatique qui sait faire passer toutes les émotions sur son visage.
zardi- Messages : 1939
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Re: Dernier film visionné
Prix d'interprétation à Cannes pour Kôji Yakusho , amplement mérité .
Moi aussi j'ai adoré , vu dimanche matin sur canal .
J'attends que le br soit dans une promo 3 pour 30 € pour pouvoir visionner l'entretien avec Wim WENDERS de 77 mn en bonus sur le BR
Premier film visionné sur mon nouveau téléviseur SAMSUNG S95D de 55 pouces
En effet depuis 7 ans et demi , j'avais une tv SAMSUNG 40 pouces car la tv était dans un meuble en merisier
Ma vie a changé depuis dimanche , car la nouvelle TV dispose d'un antireflet et l'image est sublime .
Même si le son de la tv est bon , j'ai remis ma barre de son Yamaha .
Désolé pour le HS , mais j'avais envie de partager la nouvelle , voici une photo de la bête
Moi aussi j'ai adoré , vu dimanche matin sur canal .
J'attends que le br soit dans une promo 3 pour 30 € pour pouvoir visionner l'entretien avec Wim WENDERS de 77 mn en bonus sur le BR
Premier film visionné sur mon nouveau téléviseur SAMSUNG S95D de 55 pouces
En effet depuis 7 ans et demi , j'avais une tv SAMSUNG 40 pouces car la tv était dans un meuble en merisier
Ma vie a changé depuis dimanche , car la nouvelle TV dispose d'un antireflet et l'image est sublime .
Même si le son de la tv est bon , j'ai remis ma barre de son Yamaha .
Désolé pour le HS , mais j'avais envie de partager la nouvelle , voici une photo de la bête
HERVE PAUL- Messages : 176
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Re: Dernier film visionné
Jolie tv
infrared- Messages : 457
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Re: Dernier film visionné
HERVE PAUL a écrit:
Premier film visionné sur mon nouveau téléviseur SAMSUNG S95D de 55 pouces
En effet depuis 7 ans et demi , j'avais une tv SAMSUNG 40 pouces car la tv était dans un meuble en merisier
Ma vie a changé depuis dimanche , car la nouvelle TV dispose d'un antireflet et l'image est sublime .
Même si le son de la tv est bon , j'ai remis ma barre de son Yamaha .
Désolé pour le HS , mais j'avais envie de partager la nouvelle...
Sûr qu'un OLED de 55 pouces ça change les choses quant on vient d'un 40
snaky930- Admin
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Re: Dernier film visionné
Une femme dans une cage / Lady in a cage de Walter Grauman (1964) - 7/10
Synopsis : Par un jour d'été brûlant, Cornelia reste coincée dans l'ascenseur d'un immeuble. En utilisant le bouton d'alerte pour demander de l'aide, elle attire malgré elle des voyous aux intentions peu amènes...
Il y a des films qui tombent dans l'oubli sans qu'on ne sache trop pourquoi. Certes le réalisateur ayant surtout œuvré pour la télévision est peu connu, mais ici le traitement du sujet et l'interprétation méritent le détour.
Une femme isolée et handicapée attaquée chez elle par une bande de voyous, ce n'est plus très original de nos jours tant le thème a été maintes fois repris. Mais ce qui est étonnant c'est la violence et le sadisme qui sont montrées à l'écran, ce qui pour l'époque est rare et préfigure des œuvres comme Orange mécanique ou Les chiens de paille. Presque toute l'action se déroule dans un appartement mais grâce à un scénario bien construit et à de nombreux rebondissements il n'y a pratiquement pas de temps morts. La mise en scène exploite efficacement les lieux et l'ascenseur bloqué à mi-hauteur, variant les prises de vue avec la vision alternée de tous les protagonistes. On a droit ainsi à de beaux plans aussi bien en plongée qu'en contreplongée.
Peut-être que le comportement extrême de tous les malfrats semble exagéré et que les dialogues sont un peu trop raffinés mais l'interprétation est suffisamment de qualité pour pallier à cet inconvénient. Olivia de Havilland excelle dans ce rôle pathétique d'une mère possessive qui s'accroche à la vie. James Caan pour son premier grand rôle incarne un psychopathe dont le sadisme fait froid dans le dos. Jeff Corey, méconnaissable, livre une prestation étonnante en prédicateur alcoolique. Ann Sothern en prostituée avide de gain se montre bouleversante à la fin du film.
Un aspect étonnant pour ce genre de film est la charge contre l'indifférence. A plusieurs reprises on voit des passants ou des conducteurs qui ne s'arrêtent pas alors qu'une alarme sonne ou qu'une femme est agressée sous leurs yeux.
Autre motif d'intérêt le générique très réussi qui n'est pas sans rappeler ceux de Saul Bass.
Ce film est une vraie bonne surprise tant par ses qualités que par son originalité.
Il y a des films qui tombent dans l'oubli sans qu'on ne sache trop pourquoi. Certes le réalisateur ayant surtout œuvré pour la télévision est peu connu, mais ici le traitement du sujet et l'interprétation méritent le détour.
Une femme isolée et handicapée attaquée chez elle par une bande de voyous, ce n'est plus très original de nos jours tant le thème a été maintes fois repris. Mais ce qui est étonnant c'est la violence et le sadisme qui sont montrées à l'écran, ce qui pour l'époque est rare et préfigure des œuvres comme Orange mécanique ou Les chiens de paille. Presque toute l'action se déroule dans un appartement mais grâce à un scénario bien construit et à de nombreux rebondissements il n'y a pratiquement pas de temps morts. La mise en scène exploite efficacement les lieux et l'ascenseur bloqué à mi-hauteur, variant les prises de vue avec la vision alternée de tous les protagonistes. On a droit ainsi à de beaux plans aussi bien en plongée qu'en contreplongée.
Peut-être que le comportement extrême de tous les malfrats semble exagéré et que les dialogues sont un peu trop raffinés mais l'interprétation est suffisamment de qualité pour pallier à cet inconvénient. Olivia de Havilland excelle dans ce rôle pathétique d'une mère possessive qui s'accroche à la vie. James Caan pour son premier grand rôle incarne un psychopathe dont le sadisme fait froid dans le dos. Jeff Corey, méconnaissable, livre une prestation étonnante en prédicateur alcoolique. Ann Sothern en prostituée avide de gain se montre bouleversante à la fin du film.
Un aspect étonnant pour ce genre de film est la charge contre l'indifférence. A plusieurs reprises on voit des passants ou des conducteurs qui ne s'arrêtent pas alors qu'une alarme sonne ou qu'une femme est agressée sous leurs yeux.
Autre motif d'intérêt le générique très réussi qui n'est pas sans rappeler ceux de Saul Bass.
Ce film est une vraie bonne surprise tant par ses qualités que par son originalité.
zardi- Messages : 1939
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Re: Dernier film visionné
Une belle fin / Still life de Uberto Pasolini (2013) - 7,5/10
Synopsis : Modeste fonctionnaire dans une banlieue de Londres, John May se passionne pour son travail. Quand une personne décède sans famille connue, c’est à lui de retrouver des proches. Malgré sa bonne volonté, il est toujours seul aux funérailles, à rédiger méticuleusement les éloges des disparus… Jusqu’au jour où atterrit sur son bureau un dossier qui va bouleverser sa vie : celui de Billy Stoke, son propre voisin.
Quelques jours plus tôt j'ai visionné Perfect days de Wim Wenders qui était consacré à une tranche de vie d'un employé modèle au Japon. Quelle n'est pas ma surprise en découvrant ce film qui lui aussi navigue sur le même thème. On y voit là aussi un personnage retranché dans une routine méticuleuse qui mène une vie d'ascète toute dévouée à son travail lui aussi peu commun à savoir l'organisation des enterrements de personnes en marge de la société et la recherche de leurs proches. Pour le représenter à l'écran le choix d'Eddie Marsan est on ne peut plus judicieux. Confiné généralement dans des seconds rôles il arrive malgré un physique ordinaire à donner une véritable dimension humaniste à son personnage. Tout sonne juste dans ce métrage depuis le caractère des personnages jusqu'à leur ancrage social. On est emporté par l'émotion jusqu'à cette fin onirique qui justifie pleinement le titre français pour une fois bien choisi.
Un film presque inconnu malgré sa récompense à la Mostra qui ravira tous les amateurs d'émotion.
Quelques jours plus tôt j'ai visionné Perfect days de Wim Wenders qui était consacré à une tranche de vie d'un employé modèle au Japon. Quelle n'est pas ma surprise en découvrant ce film qui lui aussi navigue sur le même thème. On y voit là aussi un personnage retranché dans une routine méticuleuse qui mène une vie d'ascète toute dévouée à son travail lui aussi peu commun à savoir l'organisation des enterrements de personnes en marge de la société et la recherche de leurs proches. Pour le représenter à l'écran le choix d'Eddie Marsan est on ne peut plus judicieux. Confiné généralement dans des seconds rôles il arrive malgré un physique ordinaire à donner une véritable dimension humaniste à son personnage. Tout sonne juste dans ce métrage depuis le caractère des personnages jusqu'à leur ancrage social. On est emporté par l'émotion jusqu'à cette fin onirique qui justifie pleinement le titre français pour une fois bien choisi.
Un film presque inconnu malgré sa récompense à la Mostra qui ravira tous les amateurs d'émotion.
zardi- Messages : 1939
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Re: Dernier film visionné
La zone d'intérêt de Jonathan Glazer (2023) - 8/10
Synopsis : Le commandant d’Auschwitz, Rudolf Höss, et sa femme Hedwig s’efforcent de construire une vie de rêve pour leur famille dans une maison avec jardin à côté du camp...
Synopsis : Le commandant d’Auschwitz, Rudolf Höss, et sa femme Hedwig s’efforcent de construire une vie de rêve pour leur famille dans une maison avec jardin à côté du camp...
Comment évoquer l'innommable sans le montrer ? Tel est le pari de ce film que le réalisateur a mûri pendant près de dix ans. Contrairement aux films de ses prédécesseurs sur la Shoah où les abominations étaient soit montrées (Nuit et brouillard d'Alain Resnais) soit racontées (Shoah de Claude Lanzmann) ici elles s'inscrivent dans l'imaginaire du spectateur car elles se situent hors-champ. En nous montrant la vie presque idyllique d'une famille qui profite des avantages dues aux atrocités qui se déroulent à quelques pas de leur résidence, l'effet de distanciation crée un malaise parfois insoutenable.
C'est l'indifférence aux souffrances des autres, thème déjà abordé dans Under the skin, qui est mise en avant. Aussi bien pour le mari qui ne fait qu'obéir aux ordres pour améliorer les techniques d'extermination que pour la femme qui profite des biens confisqués aux déportés et qui s'accroche à cette "vie de rêve". Seul le départ de la grand-mère qui ne peut supporter la lueur des fours crématoires la nuit montre un peu d'empathie.
Ce film expérimental avec une bande son très riche, des effets surprenants (écrans noirs avec musique angoissante, images avec caméra thermique) et une interprétation impeccable (en particulier Sandra Huller), malmène le spectateur et le questionne sur le comportement des individus face à l'horreur sous-jacente.
C'est l'indifférence aux souffrances des autres, thème déjà abordé dans Under the skin, qui est mise en avant. Aussi bien pour le mari qui ne fait qu'obéir aux ordres pour améliorer les techniques d'extermination que pour la femme qui profite des biens confisqués aux déportés et qui s'accroche à cette "vie de rêve". Seul le départ de la grand-mère qui ne peut supporter la lueur des fours crématoires la nuit montre un peu d'empathie.
Ce film expérimental avec une bande son très riche, des effets surprenants (écrans noirs avec musique angoissante, images avec caméra thermique) et une interprétation impeccable (en particulier Sandra Huller), malmène le spectateur et le questionne sur le comportement des individus face à l'horreur sous-jacente.
zardi- Messages : 1939
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Re: Dernier film visionné
zardi a écrit:La zone d'intérêt de Jonathan Glazer (2023) - 8/10
Merci pour ton retour.
Le film vient d'arriver sur Canal+, je mets cela au programme !
Je n'avais pas percuté sur le fait que c'était signé par le réalisateur de Under the Skin, déjà très expérimental au demeurant !
snaky930- Admin
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Re: Dernier film visionné
L'ange rouge de Yasuzō Masumura (1966) - 8,5/10
Synopsis : Dans un hôpital de campagne, une jeune infirmière assouvit son désir de domination en séduisant des soldats mutilés. Même le médecin ne peut résister a cette tourmente charnelle.
Une fois n'est pas coutume je commence cette critique par un coup de gueule. J'ai copié collé le synopsis de l'éditeur du Blu-ray et je trouve honteux que pour appâter la lubricité d'un spectateur occasionnel on puisse dénaturer ainsi le caractère d'un personnage et par là même le message véhiculé par le film. Sakura Nishi (Ayako Wakao) est tout le contraire de ce qui est écrit ci-dessus. Pas de désir de domination mais au contraire don de soi. L'érotisme certes présent n'est pas étalé sur l'écran mais plutôt suggéré. Si l'infirmière peut apparaître comme une femme fatale c'est bien malgré elle car toutes les personnes qu'elle essaie de soulager vont subir un sort funeste.
Cette madone en enfer apparait comme le pendant féminin de Kaji, le héros du chef-d'œuvre La condition de l'homme de Masaki Kobayashi. La même horreur de la guerre et la même critique de l'armée imprègnent les deux films. Les hôpitaux de campagne sont submergés par des soldats qui ne vont que rarement survivre à leurs blessures. Les tables d'opération ressemblent à des étals de boucherie où le sang ruisselle et où les membres amputés sans anesthésie sont jetés dans des poubelles. Les soldats mutilés ne sont pas autorisés à rentrer chez eux pour ne pas provoquer la démotivation de la population.
L'amour de l'héroïne pour le médecin morphinomane transcende ces visions horrifiques par de magnifiques séquences mettant en valeur l'égérie du réalisateur qui trouve ici un des plus beaux rôles de sa carrière.
Un drame dont les images hantent notre esprit longtemps après le visionnage avec un des plus beaux personnages féminins qu'il m'a été donné de voir. J'ai hâte de découvrir d'autres œuvres de ce réalisateur qui m'était presque inconnu.
Une fois n'est pas coutume je commence cette critique par un coup de gueule. J'ai copié collé le synopsis de l'éditeur du Blu-ray et je trouve honteux que pour appâter la lubricité d'un spectateur occasionnel on puisse dénaturer ainsi le caractère d'un personnage et par là même le message véhiculé par le film. Sakura Nishi (Ayako Wakao) est tout le contraire de ce qui est écrit ci-dessus. Pas de désir de domination mais au contraire don de soi. L'érotisme certes présent n'est pas étalé sur l'écran mais plutôt suggéré. Si l'infirmière peut apparaître comme une femme fatale c'est bien malgré elle car toutes les personnes qu'elle essaie de soulager vont subir un sort funeste.
Cette madone en enfer apparait comme le pendant féminin de Kaji, le héros du chef-d'œuvre La condition de l'homme de Masaki Kobayashi. La même horreur de la guerre et la même critique de l'armée imprègnent les deux films. Les hôpitaux de campagne sont submergés par des soldats qui ne vont que rarement survivre à leurs blessures. Les tables d'opération ressemblent à des étals de boucherie où le sang ruisselle et où les membres amputés sans anesthésie sont jetés dans des poubelles. Les soldats mutilés ne sont pas autorisés à rentrer chez eux pour ne pas provoquer la démotivation de la population.
L'amour de l'héroïne pour le médecin morphinomane transcende ces visions horrifiques par de magnifiques séquences mettant en valeur l'égérie du réalisateur qui trouve ici un des plus beaux rôles de sa carrière.
Un drame dont les images hantent notre esprit longtemps après le visionnage avec un des plus beaux personnages féminins qu'il m'a été donné de voir. J'ai hâte de découvrir d'autres œuvres de ce réalisateur qui m'était presque inconnu.
zardi- Messages : 1939
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Re: Dernier film visionné
Vu ce jour sur DISNEY PLUS , MUSIC BY JOHN WILLIAMS passionnant documentaire de Laurent BOUZEREAU
A voir et à écouter
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HERVE PAUL- Messages : 176
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Re: Dernier film visionné
Reality de Tina Satter (2023) - 7/10
Synopsis : Le 3 juin 2017, Reality Winner, vingt-cinq ans, est interrogée par deux agents du FBI à son domicile. Cette conversation d’apparence banale parfois surréaliste, dont chaque dialogue est tiré de l’authentique transcription de l’interrogatoire, brosse le portrait complexe d’une milléniale américaine, vétérane de l’US Air Force, professeure de yoga, qui aime les animaux, les voyages et partager des photos sur les réseaux sociaux. Pourquoi le FBI s’intéresse-t-il à elle ? Qui est vraiment Reality ?
Ce film met en scène un fait divers célèbre aux USA mais beaucoup moins connu en France. Pour avoir communiqué à un média un document confidentiel concernant l'ingérence russe dans les élections américaines la lanceuse d'alerte Reality Winner (Sydney Sweeney) est l'objet d'une enquête du FBI.
C'est l'interrogatoire qu'elle subit qui est ici mis en image. L'accent est mis sur la retranscription fidèle des dialogues avec documents originaux à l'appui qui apparaissent presque comme des intertitres. Le procédé pour original qu'il soit devient lassant par ses répétitions. Ce qui est intéressant par contre est l'évolution des échanges entre la suspecte et les deux enquêteurs. Au départ les échanges sont courtois et tiennent presque du badinage mais deviennent de plus en plus menaçants. Un jeu du chat et de la souris que celle-ci ne peut gagner tant les techniques du FBI sont élaborées et efficaces.
Tina Satter avait déjà mis en scène au théâtre ce huis clos angoissant et a donc pu peaufiner une réalisation anxiogène basée sur des dialogues lourds de menaces. L'essentiel du film se déroule dans une pièce dénudée semblable à une cellule de prison. Les focales s'allongent provoquant un effet d'étouffement tandis que les enquêteurs se rapprochent de leur victime.
L'interprétation est sans faille. Sydney Sweeney traduit toutes les émotions par son visage très expressif et Josh Hamilton est inquiétant dans ce rôle de manipulateur tour à tour aimable et menaçant.
Malgré le peu d'action ce film tient en haleine mais pêche un peu dans sa conclusion qui se veut la plus neutre possible.
Ce film met en scène un fait divers célèbre aux USA mais beaucoup moins connu en France. Pour avoir communiqué à un média un document confidentiel concernant l'ingérence russe dans les élections américaines la lanceuse d'alerte Reality Winner (Sydney Sweeney) est l'objet d'une enquête du FBI.
C'est l'interrogatoire qu'elle subit qui est ici mis en image. L'accent est mis sur la retranscription fidèle des dialogues avec documents originaux à l'appui qui apparaissent presque comme des intertitres. Le procédé pour original qu'il soit devient lassant par ses répétitions. Ce qui est intéressant par contre est l'évolution des échanges entre la suspecte et les deux enquêteurs. Au départ les échanges sont courtois et tiennent presque du badinage mais deviennent de plus en plus menaçants. Un jeu du chat et de la souris que celle-ci ne peut gagner tant les techniques du FBI sont élaborées et efficaces.
Tina Satter avait déjà mis en scène au théâtre ce huis clos angoissant et a donc pu peaufiner une réalisation anxiogène basée sur des dialogues lourds de menaces. L'essentiel du film se déroule dans une pièce dénudée semblable à une cellule de prison. Les focales s'allongent provoquant un effet d'étouffement tandis que les enquêteurs se rapprochent de leur victime.
L'interprétation est sans faille. Sydney Sweeney traduit toutes les émotions par son visage très expressif et Josh Hamilton est inquiétant dans ce rôle de manipulateur tour à tour aimable et menaçant.
Malgré le peu d'action ce film tient en haleine mais pêche un peu dans sa conclusion qui se veut la plus neutre possible.
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