Dernier film visionné
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Re: Dernier film visionné
Le témoin à abattre / Illégal de Lewis Allen (1955) - 6,5/10
Synopsis : Après qu'un procureur de district trop agressif ait envoyé sans le savoir un homme innocent sur la chaise électrique, il démissionne, se tourne vers l'alcool et acquiert une clientèle criminelle.
Synopsis : Après qu'un procureur de district trop agressif ait envoyé sans le savoir un homme innocent sur la chaise électrique, il démissionne, se tourne vers l'alcool et acquiert une clientèle criminelle.
Je continue ma cure de films noirs avec ce film qui m'était totalement inconnu. La mise en scène de Lewis Allen, efficace mais assez convenue, est centrée sur le personnage incarné par Edward G. Robinson qui écrase de sa classe et son charisme tous les autres participants. Chaque scène de procès comporte un passage surprenant. Elles sont bien filmées même si elles sont parfois outrancières. C'est là tout l'intérêt du film car pour le reste il n'y a pas grand chose de marquant si ce n'est une des premières apparitions de la pulpeuse Jane Mansfield qui vient réchauffer le prétoire.
Pas un film indispensable mais agréable à regarder.
Pas un film indispensable mais agréable à regarder.
zardi- Messages : 1880
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Re: Dernier film visionné
Deux mains, la nuit / The spiral staircase de Robert Siodmak (1946) - 8/10
Synopsis : Dans une petite ville de campagne américaine au début du XXe siècle, un tueur en série s'en prend à des femmes souffant d'infirmité.
Encore un exemple d'un classique hollywoodien méconnu en France car non édité en vidéo dans l'hexagone. J'ai pu le voir en VOSTFr sur un disque zone 1 illustré ci-dessus. Ce qui aurait pu être un banal thriller devient grâce à celui qui allait devenir le maître du film noir un des meilleurs films gothiques d'angoisse où une jeune femme muette est la proie d'un tueur névrotique ouvrant la voie à de nombreux autres classiques du genre et en particulier aux giallo. Exploitant au mieux les décors et les ombres d'une sinistre maison victorienne, Robert Siodmak, aidé du travail de son chef opérateur NIcholas Musuraca, a su créer une ambiance oppressante et dramatique, multipliant les vues expressionnistes et des plans séquences très réussis comme celui de l'arrivée au manoir de la jeune héroïne épiée par le tueur caché dans les buissons. Si le scénario adapté d'un roman, impliquant un grand nombre de personnages peut paraître alambiqué, il a le mérite d'une idée originale (les victimes sont des femmes handicapées), d'autant plus osée pour l'époque que le film a été tourné en 1945 alors que la théorie nazie de l'amélioration de la race par l'extermination des personnes présentant des tares venait d'être révélée. Aux qualités de la mise en scène s'ajoute celles de l'interprétation. Bien que muette dans le film, Dorothy McGuire arrive à faire passer tous les signes de surprise et de frayeur sur son visage angélique. Ce fut d'ailleurs l'occasion d'un scandale médiatique lorsqu'Ethel Barrymore fut nominée à sa place pour l'oscar du meilleur second rôle à cause du veto du producteur Louis B. Mayer. Autre détail, comme Hitchcock, le réalisateur a inséré un caméo, puisque les mains et les yeux du tueur sont les siens.
Un film que je conseille vivement à tous les cinéphiles ou amateurs de thrillers. Ceux qui sont anglophones peuvent le voir gratuitement en VO sur plusieurs plateformes de streaming.
Synopsis : Dans une petite ville de campagne américaine au début du XXe siècle, un tueur en série s'en prend à des femmes souffant d'infirmité.
Encore un exemple d'un classique hollywoodien méconnu en France car non édité en vidéo dans l'hexagone. J'ai pu le voir en VOSTFr sur un disque zone 1 illustré ci-dessus. Ce qui aurait pu être un banal thriller devient grâce à celui qui allait devenir le maître du film noir un des meilleurs films gothiques d'angoisse où une jeune femme muette est la proie d'un tueur névrotique ouvrant la voie à de nombreux autres classiques du genre et en particulier aux giallo. Exploitant au mieux les décors et les ombres d'une sinistre maison victorienne, Robert Siodmak, aidé du travail de son chef opérateur NIcholas Musuraca, a su créer une ambiance oppressante et dramatique, multipliant les vues expressionnistes et des plans séquences très réussis comme celui de l'arrivée au manoir de la jeune héroïne épiée par le tueur caché dans les buissons. Si le scénario adapté d'un roman, impliquant un grand nombre de personnages peut paraître alambiqué, il a le mérite d'une idée originale (les victimes sont des femmes handicapées), d'autant plus osée pour l'époque que le film a été tourné en 1945 alors que la théorie nazie de l'amélioration de la race par l'extermination des personnes présentant des tares venait d'être révélée. Aux qualités de la mise en scène s'ajoute celles de l'interprétation. Bien que muette dans le film, Dorothy McGuire arrive à faire passer tous les signes de surprise et de frayeur sur son visage angélique. Ce fut d'ailleurs l'occasion d'un scandale médiatique lorsqu'Ethel Barrymore fut nominée à sa place pour l'oscar du meilleur second rôle à cause du veto du producteur Louis B. Mayer. Autre détail, comme Hitchcock, le réalisateur a inséré un caméo, puisque les mains et les yeux du tueur sont les siens.
Un film que je conseille vivement à tous les cinéphiles ou amateurs de thrillers. Ceux qui sont anglophones peuvent le voir gratuitement en VO sur plusieurs plateformes de streaming.
zardi- Messages : 1880
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Re: Dernier film visionné
zardi a écrit:Deux mains, la nuit / The spiral staircase de Robert Siodmak (1946) - 8/10
Clairement celui-ci m'intéresse grandement
Un grand merci pour cette critique
snaky930- Admin
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Re: Dernier film visionné
Le prête-nom / The front de Martin Ritt (1976) - 8/10
Synopsis : En plein cauchemar Maccarthyste, Alfred Miller, un célèbre auteur, demande à son ami d’enfance, Howard Prince, de lui servir de prête-nom. Celui-ci accepte mais ne se doute pas du succès de la série télévisée qu’il vient de signer, sans en avoir écrit une ligne.
Si j'avais certains doutes sur le choix de Woody Allen pour incarner le personnage principal de ce film sur la peu glorieuse tranche de l'histoire américaine qu'est la "chasse aux sorcières", ceux-ci ont disparu après le visionnage de ce métrage. Non seulement le comédien assure une belle prestation mais en plus il apporte une touche humoriste, ce qui empêche de plomber un sujet aussi grave. Le réalisateur évite le piège du film à thèse et préfère une approche humaniste comme c'est souvent le cas dans ses œuvres. Il refuse tout effet de mise en scène inutile pour privilégier une direction d'acteurs impeccable (en particulier avec Zero Mostel dont la composition lui a d'ailleurs valu une nomination aux oscars) ainsi que la mise en valeur d'un scénario remarquable de Walter Bernstein, le tout accompagné de la musique légère de Dave Grusin. Toutefois ce n'est pas une comédie et certains passages sont franchement émouvants surtout quand le sujet traité est autobiographique pour une bonne partie de l'équipe du tournage. C'est de loin le meilleur film que j'ai pu voir sur le Maccarthysme et la preuve si c'était nécessaire que Martin Ritt est loin d'être le cinéaste creux et ennuyeux décrié par la nouvelle vague, Claude Chabrol en tête.
Si j'avais certains doutes sur le choix de Woody Allen pour incarner le personnage principal de ce film sur la peu glorieuse tranche de l'histoire américaine qu'est la "chasse aux sorcières", ceux-ci ont disparu après le visionnage de ce métrage. Non seulement le comédien assure une belle prestation mais en plus il apporte une touche humoriste, ce qui empêche de plomber un sujet aussi grave. Le réalisateur évite le piège du film à thèse et préfère une approche humaniste comme c'est souvent le cas dans ses œuvres. Il refuse tout effet de mise en scène inutile pour privilégier une direction d'acteurs impeccable (en particulier avec Zero Mostel dont la composition lui a d'ailleurs valu une nomination aux oscars) ainsi que la mise en valeur d'un scénario remarquable de Walter Bernstein, le tout accompagné de la musique légère de Dave Grusin. Toutefois ce n'est pas une comédie et certains passages sont franchement émouvants surtout quand le sujet traité est autobiographique pour une bonne partie de l'équipe du tournage. C'est de loin le meilleur film que j'ai pu voir sur le Maccarthysme et la preuve si c'était nécessaire que Martin Ritt est loin d'être le cinéaste creux et ennuyeux décrié par la nouvelle vague, Claude Chabrol en tête.
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Re: Dernier film visionné
Mars express de Jérémie Périn (2023) - 8/10
Synopsis : Année 2200. Aline Ruby, une détective privée, et Carlos Rivera, réplique androïde de son partenaire mort depuis cinq ans, ont été envoyés sur Terre afin de capturer Roberta Williams, une redoutable hackeuse. Mais, revenus sur Mars, celle-ci est remise en liberté, le mandat d'arrêt ayant disparu.
Une nouvelle enquête est alors confiée au duo : retrouver Jun Chow, étudiante en cybernétique qui, comme sa colocataire, a disparu de leur appartement. Aline et Carlos vont devoir s’aventurer jusqu'aux bas-fonds de Noctis, l'établissement terrien principal de Mars créé grâce aux progrès de la robotique, et où humains, robots et androïdes semblent vivre en harmonie.
Si le cinéma d'animation français s'est distingué ces dernières décades avec de belles réussites, il faut remonter aux années 80 pour trouver des longs métrages basés sur la science fiction avec les œuvres de René Laloux qui se distinguaient par la richesse et l'originalité des univers créés. Ici on est plus proche de l'anticipation que du fantastique. Dans un monde futuriste dominé par une technologie basée sur la robotique le film emprunte les codes du film noir (on pense à Chinatown) pour révéler la vraie nature dune société à priori idéale mais qui est en fait dominée par une gigantesque entreprise qui n'hésite pas à recourir à l'éradication de toute opposition pour augmenter ses profits. Avec une animation fluide privilégiant l'aspect réaliste aux effets spéciaux spectaculaires, le spectateur est happé par l'enquête des deux détectives qui va les mener vers un final surprenant. Si les références à des métrages antérieurs abondent (I robot, Terminator 2, Total recall, ...), le film trouve ses marques en approfondissant les caractères des personnages principaux en particulier celui de Carlos Rivera un robot "sauvegardé" qui n'est pas sans rappeler celui de Robocop.
Une belle révélation qu'apprécieront tous les amateurs de vraie science fiction.
Une nouvelle enquête est alors confiée au duo : retrouver Jun Chow, étudiante en cybernétique qui, comme sa colocataire, a disparu de leur appartement. Aline et Carlos vont devoir s’aventurer jusqu'aux bas-fonds de Noctis, l'établissement terrien principal de Mars créé grâce aux progrès de la robotique, et où humains, robots et androïdes semblent vivre en harmonie.
Si le cinéma d'animation français s'est distingué ces dernières décades avec de belles réussites, il faut remonter aux années 80 pour trouver des longs métrages basés sur la science fiction avec les œuvres de René Laloux qui se distinguaient par la richesse et l'originalité des univers créés. Ici on est plus proche de l'anticipation que du fantastique. Dans un monde futuriste dominé par une technologie basée sur la robotique le film emprunte les codes du film noir (on pense à Chinatown) pour révéler la vraie nature dune société à priori idéale mais qui est en fait dominée par une gigantesque entreprise qui n'hésite pas à recourir à l'éradication de toute opposition pour augmenter ses profits. Avec une animation fluide privilégiant l'aspect réaliste aux effets spéciaux spectaculaires, le spectateur est happé par l'enquête des deux détectives qui va les mener vers un final surprenant. Si les références à des métrages antérieurs abondent (I robot, Terminator 2, Total recall, ...), le film trouve ses marques en approfondissant les caractères des personnages principaux en particulier celui de Carlos Rivera un robot "sauvegardé" qui n'est pas sans rappeler celui de Robocop.
Une belle révélation qu'apprécieront tous les amateurs de vraie science fiction.
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Re: Dernier film visionné
La divine / Shen nu de Yonggang Wu (1934) - 8,5/10
Synopsis : Dans ce film muet, Ruan Lingyu joue le rôle d'une jeune mère qui, après s'être laissée séduire par les lumières de la grande ville de Shanghai, est contrainte de faire le trottoir. C'est ainsi qu'elle rencontre un chef de la pègre et un directeur d'école puritain, et qu'elle tente d'élever son petit garçon.
La divine est avant tout un magnifique portrait de femme qui va tout sacrifier pour assurer un avenir meilleur à son jeune fils. Si le scénario peut paraître basique et trop mince pour certains, la réalisation et l'interprétation font de ce drame social un petit chef-d'œuvre de sensibilité. Le film est illuminé par Lingyu Ruan, une jeune et belle actrice capable en quelques images de transformer une mère aimante en prostituée. La mise en scène très inspirée arrive sans effets outranciers à plonger le spectateur dans cet univers glauque d'une ville chinoise où la pègre, la police et les prétendus "honnêtes gens" n'hésitent pas à broyer une mère courage qui ne pense qu'au bien-être et à l'avenir de son fils. Seul bémol le happy end qui arrive comme une pièce rapportée.
S'l y a des films touchés par la grâce, à mon avis La divine en fait partie. Non distribué en France sur support physique j'ai eu la chance de le voir gratuitement sur YouTube avec des intertitres en anglais qui ne gênent en rien la compréhension du film.
La divine est avant tout un magnifique portrait de femme qui va tout sacrifier pour assurer un avenir meilleur à son jeune fils. Si le scénario peut paraître basique et trop mince pour certains, la réalisation et l'interprétation font de ce drame social un petit chef-d'œuvre de sensibilité. Le film est illuminé par Lingyu Ruan, une jeune et belle actrice capable en quelques images de transformer une mère aimante en prostituée. La mise en scène très inspirée arrive sans effets outranciers à plonger le spectateur dans cet univers glauque d'une ville chinoise où la pègre, la police et les prétendus "honnêtes gens" n'hésitent pas à broyer une mère courage qui ne pense qu'au bien-être et à l'avenir de son fils. Seul bémol le happy end qui arrive comme une pièce rapportée.
S'l y a des films touchés par la grâce, à mon avis La divine en fait partie. Non distribué en France sur support physique j'ai eu la chance de le voir gratuitement sur YouTube avec des intertitres en anglais qui ne gênent en rien la compréhension du film.
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