Dernier film visionné
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Thor
Thor love and thunder : 1.5 / 10 - Pathé belle épine VF
Vu en 4DX (là on est pas volé on ressort avec des courbatures) et en 3D (totalement nulle et inexistante).
Que dire : j'avais trouvé que Marvel était tombé bien bas avec le dernier Docteur Strange... Et bien ils avaient atteint le fond et ils commencent à creuser !
Scénario abracadabrantesque, présence de Natalie Portman incongrue, tout se passe la nuit, on voit rien.
Je me suis souvent demandé s'ils voulaient faire du second degré ou s'ils étaient simplement (très) mauvais...
Bref, j'ai mis 1/2 point pour le twist de fin (le deuxième à la toute fin du générique) qui m'a bien plu.
Je pense faire de grosses économies dans les achats de BR ces prochains mois...
(j'achète pas de toute façon les films en 3D au cinéma, pas en 3D en BR; exemple : Black Widow où certains passages étaient impressionnants en 3D)
Vu en 4DX (là on est pas volé on ressort avec des courbatures) et en 3D (totalement nulle et inexistante).
Que dire : j'avais trouvé que Marvel était tombé bien bas avec le dernier Docteur Strange... Et bien ils avaient atteint le fond et ils commencent à creuser !
Scénario abracadabrantesque, présence de Natalie Portman incongrue, tout se passe la nuit, on voit rien.
Je me suis souvent demandé s'ils voulaient faire du second degré ou s'ils étaient simplement (très) mauvais...
Bref, j'ai mis 1/2 point pour le twist de fin (le deuxième à la toute fin du générique) qui m'a bien plu.
Je pense faire de grosses économies dans les achats de BR ces prochains mois...
(j'achète pas de toute façon les films en 3D au cinéma, pas en 3D en BR; exemple : Black Widow où certains passages étaient impressionnants en 3D)
alamo- Messages : 765
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Re: Dernier film visionné
Le sommet des dieux (2021) de Patrick Imbert - 7,5/10 (vu sur canal+)


Synopsis : À Katmandou, le reporter japonais Fukamachi croit reconnaître Habu Jôji, cet alpiniste que l’on pensait disparu depuis des années. Il semble tenir entre ses mains un appareil photo qui pourrait changer l’histoire de l’alpinisme. Et si George Mallory et Andrew Irvine étaient les premiers hommes à avoir atteint le sommet de l’Everest, le 8 juin 1924 ? Seul le petit Kodak Vest Pocket avec lequel ils devaient se photographier sur le toit du monde pourrait livrer la vérité. 70 ans plus tard, pour tenter de résoudre ce mystère, Fukamachi se lance sur les traces de Habu. Il découvre un monde de passionnés assoiffés de conquêtes impossibles et décide de l’accompagner jusqu’au voyage ultime vers le sommet des dieux
J'avais lu tellement de critiques dithyrambiques sur ce film d'animation qu'après son visionnage la déception l'emportait sur l'émerveillement. Les images sont somptueuses, surtout les décors de ces montagnes qui semblent écraser les personnages (je me suis toutefois demandé quel procédé avait été utilisé tant ces décors ressemblaient à des photographies). Il parait que ce film est l'adaptation d'un manga célèbre mais je n'ai pas retrouvé le style et la richesse propre aux mangas. L'animation est fluide en particulier pour les expressions sur les visages des personnages dessinés dans un style minimaliste mais très expressifs. La richesse du bruitage donne un réalisme incroyable à certaines scènes d'alpinisme et l'immersion est totale.
Alors avec toutes ces qualités on peut se demander d'où vient ce sentiment d'insatisfaction que j'ai pu ressentir à la fin du film. Le manque d'empathie pour les personnages traités d'une manière trop réaliste ? La dispersion du scénario qui court plusieurs lièvres à la fois entre enquête, scènes d'alpinisme et message philosophique sur le dépassement de soi ? Il manque un petit grain de folie, une mise en situation propre à impliquer plus le spectateur. Le fait que toute l'histoire soit narrée en voix off dédramatise des situations qui devraient pourtant provoquer une profonde émotion.
Bon, je fais la fine bouche, mais le film est une réussite sur le plan esthétique et ne serait ce que pour cette raison mérite d'être vu.
J'avais lu tellement de critiques dithyrambiques sur ce film d'animation qu'après son visionnage la déception l'emportait sur l'émerveillement. Les images sont somptueuses, surtout les décors de ces montagnes qui semblent écraser les personnages (je me suis toutefois demandé quel procédé avait été utilisé tant ces décors ressemblaient à des photographies). Il parait que ce film est l'adaptation d'un manga célèbre mais je n'ai pas retrouvé le style et la richesse propre aux mangas. L'animation est fluide en particulier pour les expressions sur les visages des personnages dessinés dans un style minimaliste mais très expressifs. La richesse du bruitage donne un réalisme incroyable à certaines scènes d'alpinisme et l'immersion est totale.
Alors avec toutes ces qualités on peut se demander d'où vient ce sentiment d'insatisfaction que j'ai pu ressentir à la fin du film. Le manque d'empathie pour les personnages traités d'une manière trop réaliste ? La dispersion du scénario qui court plusieurs lièvres à la fois entre enquête, scènes d'alpinisme et message philosophique sur le dépassement de soi ? Il manque un petit grain de folie, une mise en situation propre à impliquer plus le spectateur. Le fait que toute l'histoire soit narrée en voix off dédramatise des situations qui devraient pourtant provoquer une profonde émotion.
Bon, je fais la fine bouche, mais le film est une réussite sur le plan esthétique et ne serait ce que pour cette raison mérite d'être vu.
zardi- Messages : 1670
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Re: Dernier film visionné
César doit mourir / Cesare deve morire (2012) de Paolo et Vittorio Taviani - 7,5/10


Synopsis : Théâtre de la prison de Rebibbia. La représentation de « Jules César » de Shakespeare s’achève sous les applaudissements. Les lumières s’éteignent sur les acteurs redevenus des détenus. Ils sont escortés et enfermés dans leur cellule. Mais qui sont ces acteurs d’un jour ? Pour quelle faute ont-ils été condamnés et comment ont-ils vécu cette expérience de création artistique en commun ? Inquiétudes, jeu, espérances…
Pour leur avant-dernière collaboration, les deux frères octogénaires nous délivrent une œuvre inclassable, mi documentaire mi fiction, qui met en scène des détenus d'une prison de haute sécurité engagés dans un processus de création artistique à savoir l'interprétation d'une pièce de Shakespeare, Jules César. Après une introduction en couleur et réussie sur la fin de la représentation, le film revient sur la genèse de cette aventure d'abord avec le choix des acteurs puis avec les répétitions.
On est étonné par la qualité du jeu de ces prisonniers qui n'avaient jusque là aucune expérience de la scène et qui ont tous un passé criminel chargé. Avec leurs mines patibulaires, leur franc parler, les accents différents (ils sont originaires de différentes régions) et leurs réactions exacerbées à la moindre contrariété ils emplissent l'écran de leur vitalité et d'une expressivité peu commune. Leurs préoccupations trouvent un écho particulier avec les thèmes développés dans la pièce (liberté, honneur, trahison, vengeance).
C'est dans la captation des scènes de répétition que le film bascule du documentaire vers la fiction car elles sont soigneusement mises en scènes. La caméra scrute chaque acteur et met en valeur ses réactions dans un noir et blanc très contrasté en utilisant au mieux les décors de la prison, couloirs, cellules, pièces communes, cours intérieures. On a ainsi droit à quelques séquences d'une beauté inattendue avec parfois la participation des surveillants et des autres prisonniers qui entrent dans le jeu des comédiens et de l'histoire évoquée dans la pièce.
Malheureusement la fin du film n'est pas à la hauteur de ce qui précède et le message final envoyé par les détenus qui rejoignent leur cellule après la représentation est d'une lourdeur stupéfiante. Dommage car cet OFNI aurait mérité un meilleur épilogue.
Pour leur avant-dernière collaboration, les deux frères octogénaires nous délivrent une œuvre inclassable, mi documentaire mi fiction, qui met en scène des détenus d'une prison de haute sécurité engagés dans un processus de création artistique à savoir l'interprétation d'une pièce de Shakespeare, Jules César. Après une introduction en couleur et réussie sur la fin de la représentation, le film revient sur la genèse de cette aventure d'abord avec le choix des acteurs puis avec les répétitions.
On est étonné par la qualité du jeu de ces prisonniers qui n'avaient jusque là aucune expérience de la scène et qui ont tous un passé criminel chargé. Avec leurs mines patibulaires, leur franc parler, les accents différents (ils sont originaires de différentes régions) et leurs réactions exacerbées à la moindre contrariété ils emplissent l'écran de leur vitalité et d'une expressivité peu commune. Leurs préoccupations trouvent un écho particulier avec les thèmes développés dans la pièce (liberté, honneur, trahison, vengeance).
C'est dans la captation des scènes de répétition que le film bascule du documentaire vers la fiction car elles sont soigneusement mises en scènes. La caméra scrute chaque acteur et met en valeur ses réactions dans un noir et blanc très contrasté en utilisant au mieux les décors de la prison, couloirs, cellules, pièces communes, cours intérieures. On a ainsi droit à quelques séquences d'une beauté inattendue avec parfois la participation des surveillants et des autres prisonniers qui entrent dans le jeu des comédiens et de l'histoire évoquée dans la pièce.
Malheureusement la fin du film n'est pas à la hauteur de ce qui précède et le message final envoyé par les détenus qui rejoignent leur cellule après la représentation est d'une lourdeur stupéfiante. Dommage car cet OFNI aurait mérité un meilleur épilogue.
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Re: Dernier film visionné
L’opération diabolique / Seconds (1966) de John Frankenheimer - 8,5/10 (vu sur TCM)


Synopsis : Arthur Hamilton est un banquier d'âge mûr lassé par son quotidien routinier. Contacté par un ami qui lui fait connaître une étrange société, il accepte de changer d'identité. Arthur devient Tony Wilson, change d'apparence et de vie. Installé sur la côte californienne, il débute une carrière de peintre. Bientôt, ce secret devient trop lourd à porter.
Dès le générique de Saul Bass, on est plongé dans un kaléidoscope d’images dérangeantes. Des éléments anatomiques se juxtaposent et se déforment accompagnés par la musique lancinante de Jerry Goldsmith. L’entame du film bascule dans le thriller avec une poursuite étrange dans une gare. Le montage syncopé, l’utilisation de cadrages resserrés, de caméras portées et de très gros plans créent une sensation de danger latent désamorcé par une conclusion inattendue. Cette débauche d’effets visuels inédits et maîtrisés par le chef opérateur James Wong Howe (il sera d’ailleurs oscarisé) va se retrouver dans d’autres séquences du film, un cauchemar où les images anamorphosées ressemblent à des tableaux de Dali (on pense inévitablement à Spellbound), le réveil après l’opération, la bacchanale et la fin, glaçante, qui vous cloue dans le fauteuil. On peut comprendre la surprise des spectateurs et leur rejet devant l’étrangeté du spectacle avant-gardiste qui leur était offert.
Mais les prouesses techniques ne suffisent pas à rendre un film intéressant. Ici ce sont les thèmes abordés et leur traitement qui donnent à l’œuvre toute sa valeur. A travers « l’organisation » qui propose une nouvelle vie à ses clients c’est le gouvernement américain qui est attaqué. La société de consommation ainsi que la contreculture hippie sont balayées par la vision très pessimiste du film, le réalisateur John Frankenheimer reconnaissant que son but était de dénoncer l’utopie du rêve américain.
Côté interprétation la prestation de Rock Hudson dans un rôle à contre-emploi est à souligner ainsi que de nombreux seconds rôles incarnant des personnages inquiétants dignes d’un monde orwellien.
Bien sûr on peut regretter l’abus et parfois l’artificialité des prouesses techniques mais il n’en reste pas moins que ce film vous marque profondément et que l’expérience visuelle le place dans la catégorie des grandes réussites du cinéma.
A noter que même s’il n’est toujours pas édité en France sur support physique le film est accessible non seulement sur TCM mais aussi sur le site de la Cinetek.
Dès le générique de Saul Bass, on est plongé dans un kaléidoscope d’images dérangeantes. Des éléments anatomiques se juxtaposent et se déforment accompagnés par la musique lancinante de Jerry Goldsmith. L’entame du film bascule dans le thriller avec une poursuite étrange dans une gare. Le montage syncopé, l’utilisation de cadrages resserrés, de caméras portées et de très gros plans créent une sensation de danger latent désamorcé par une conclusion inattendue. Cette débauche d’effets visuels inédits et maîtrisés par le chef opérateur James Wong Howe (il sera d’ailleurs oscarisé) va se retrouver dans d’autres séquences du film, un cauchemar où les images anamorphosées ressemblent à des tableaux de Dali (on pense inévitablement à Spellbound), le réveil après l’opération, la bacchanale et la fin, glaçante, qui vous cloue dans le fauteuil. On peut comprendre la surprise des spectateurs et leur rejet devant l’étrangeté du spectacle avant-gardiste qui leur était offert.
Mais les prouesses techniques ne suffisent pas à rendre un film intéressant. Ici ce sont les thèmes abordés et leur traitement qui donnent à l’œuvre toute sa valeur. A travers « l’organisation » qui propose une nouvelle vie à ses clients c’est le gouvernement américain qui est attaqué. La société de consommation ainsi que la contreculture hippie sont balayées par la vision très pessimiste du film, le réalisateur John Frankenheimer reconnaissant que son but était de dénoncer l’utopie du rêve américain.
Côté interprétation la prestation de Rock Hudson dans un rôle à contre-emploi est à souligner ainsi que de nombreux seconds rôles incarnant des personnages inquiétants dignes d’un monde orwellien.
Bien sûr on peut regretter l’abus et parfois l’artificialité des prouesses techniques mais il n’en reste pas moins que ce film vous marque profondément et que l’expérience visuelle le place dans la catégorie des grandes réussites du cinéma.
A noter que même s’il n’est toujours pas édité en France sur support physique le film est accessible non seulement sur TCM mais aussi sur le site de la Cinetek.
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Re: Dernier film visionné
L'amour d'une femme (1954) de Jean Grémillon - 8/10


Synopsis : Marie, une jeune doctoresse, se rend sur l’île d’Ouessant, afin de remplacer un vieux praticien. Grâce à ses compétences et son dévouement, elle parvient peu à peu à se faire accepter par les insulaires, d’abord peu enclins à accepter cette nouvelle venue. André, un ingénieur installé provisoirement dans la région, la demande en mariage, mais pour suivre celui qu’elle aime, elle devra renoncer à son métier.
Dernier long métrage de Jean Grémillon qui traite de solitude et d'amour contrarié avec un portrait de femme traité avec sensibilité dans un réalisme sans affèterie. Contrairement à la plupart de ses films, on ne retrouve pas ici de message social ou religieux. Aujourd'hui on pourrait qualifier ce film de féministe tant l'opposition entre les hommes et les femmes est à l'avantage de ces dernières. Toutes montrent un sens du devoir et une force de caractère exemplaires au contraire des hommes beaucoup plus superficiels dans leur comportement. L'héroïne, Marie (Micheline Presle), prouve à de multiples occasions sa valeur en sauvant une petite fille puis en opérant avec succès un gardien de phare. Elle est prête à sacrifier sa carrière par amour ne se ravisant qu'au dernier moment. L'autre figure importante est une vieille institutrice, Germaine (Gaby Morlay), qui a consacré toute sa vie à ses élèves pour finir dans la solitude. A l'inverse André (Massimo Girotti) se montre égoïste et veut que Marie l'épouse en abandonnant sa profession. Les autres figures masculines sont présentées comme immatures (farceur, ivrogne). Toutefois le scénario écrit par le réalisateur évite le piège de la caricature en nuançant ces positions. André comprend qu'il exige trop de Marie et que sa demande ne peut déboucher sur un bonheur viable.
Micheline Presle excelle quand elle se laisse emporter par ses sentiments. Massimo Girotti, sombre et parfois lugubre semble beaucoup moins inspiré par contre Gaby Morlay est sublime dans ce rôle sacrificiel.
L'histoire est magnifiée par une mise en scène inspirée qui utilise au mieux les paysages de l'île d'Ouessant. Les mouvements de caméra, essentiellement des travellings, font bien ressortir la solitude ou le désespoir des personnages et parmi de nombreuses scènes marquantes on retiendra l'image finale de Micheline Presle derrière une vitre, le visage noyé dans les larmes, qui fait écho à celui de Jean Gabin à la fin de Remorques. La musique aux sons mélancoliques de Dutilleux vient souligner les instants dramatiques et comme toujours chez ce réalisateur, les sons extérieurs (en particulier la corne de brume ou le tocsin) sont utilisés avec soin et à propos. Si on peut admirer l'éloge du curé lors de l'enterrement de Germaine (c'est la voix de Grémillon en fait qu'on entend), on peut par contre regretter le doublage de la voix de Massimo Girotti mais cela ne justifie en rien le sort que réservèrent les producteurs à cette œuvre en ne la distribuant que dans quelques salles d'art et d'essai ce qui explique son échec commercial. Injustice flagrante qui mit fin à la carrière de ce grand réalisateur.
Dernier long métrage de Jean Grémillon qui traite de solitude et d'amour contrarié avec un portrait de femme traité avec sensibilité dans un réalisme sans affèterie. Contrairement à la plupart de ses films, on ne retrouve pas ici de message social ou religieux. Aujourd'hui on pourrait qualifier ce film de féministe tant l'opposition entre les hommes et les femmes est à l'avantage de ces dernières. Toutes montrent un sens du devoir et une force de caractère exemplaires au contraire des hommes beaucoup plus superficiels dans leur comportement. L'héroïne, Marie (Micheline Presle), prouve à de multiples occasions sa valeur en sauvant une petite fille puis en opérant avec succès un gardien de phare. Elle est prête à sacrifier sa carrière par amour ne se ravisant qu'au dernier moment. L'autre figure importante est une vieille institutrice, Germaine (Gaby Morlay), qui a consacré toute sa vie à ses élèves pour finir dans la solitude. A l'inverse André (Massimo Girotti) se montre égoïste et veut que Marie l'épouse en abandonnant sa profession. Les autres figures masculines sont présentées comme immatures (farceur, ivrogne). Toutefois le scénario écrit par le réalisateur évite le piège de la caricature en nuançant ces positions. André comprend qu'il exige trop de Marie et que sa demande ne peut déboucher sur un bonheur viable.
Micheline Presle excelle quand elle se laisse emporter par ses sentiments. Massimo Girotti, sombre et parfois lugubre semble beaucoup moins inspiré par contre Gaby Morlay est sublime dans ce rôle sacrificiel.
L'histoire est magnifiée par une mise en scène inspirée qui utilise au mieux les paysages de l'île d'Ouessant. Les mouvements de caméra, essentiellement des travellings, font bien ressortir la solitude ou le désespoir des personnages et parmi de nombreuses scènes marquantes on retiendra l'image finale de Micheline Presle derrière une vitre, le visage noyé dans les larmes, qui fait écho à celui de Jean Gabin à la fin de Remorques. La musique aux sons mélancoliques de Dutilleux vient souligner les instants dramatiques et comme toujours chez ce réalisateur, les sons extérieurs (en particulier la corne de brume ou le tocsin) sont utilisés avec soin et à propos. Si on peut admirer l'éloge du curé lors de l'enterrement de Germaine (c'est la voix de Grémillon en fait qu'on entend), on peut par contre regretter le doublage de la voix de Massimo Girotti mais cela ne justifie en rien le sort que réservèrent les producteurs à cette œuvre en ne la distribuant que dans quelques salles d'art et d'essai ce qui explique son échec commercial. Injustice flagrante qui mit fin à la carrière de ce grand réalisateur.
zardi- Messages : 1670
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Re: Dernier film visionné
J'avoue humblement que je ne connaissais pas ( même le titre ) ce film de Grémillon, n'ayant vu de lui que "Remorques" , "L'étrange monsieur Victor", et il y a très longtemps à la télé ( je n'ai pas en DVD ) "Gueule d'amour" avec Gabin . J'étais encore moins au courant de la carrière du film et du fait que cette distribution marginale ait mis fin fin à la carrière du cinéaste .
De plus, la présence de Micheline Presle, que finalement je n'ai vu que dans très peu de films ( Les Guitry, mais plus pour des apparitions que pour des rôles importants, au milieu de castings démentiels caractéristiques à l'auteur, le remarquable "Boule de suif"
de C. jaque, "Falbalas" de Jacques Becker" , "La dame aux camélias" de Raymond Bernard et "Le diable au corps" d'Autant-Lara . Ça doit être à peu près tout
, sauf s'il y en a encore un ou deux que j'ai oubliés ) va m'inciter à le mettre sur ma wishlist .
J'ai récemment acheté le remake télé "Les disparus de St-Agil" , qu'elle a tourné avec Michel Galabru, mais je ne l'ai pas encore déblisté .
D'ailleurs, il va falloir que j'illustre avec elle la rubrique des plus de 90 ans ( je me rappelle qu'elle est née la même année que ma mère, en 1922 , ce qui fait d'elle une centenaire . Faudrait pas que je tarde ..................
) .
Merci pour cette critique !

De plus, la présence de Micheline Presle, que finalement je n'ai vu que dans très peu de films ( Les Guitry, mais plus pour des apparitions que pour des rôles importants, au milieu de castings démentiels caractéristiques à l'auteur, le remarquable "Boule de suif"


J'ai récemment acheté le remake télé "Les disparus de St-Agil" , qu'elle a tourné avec Michel Galabru, mais je ne l'ai pas encore déblisté .
D'ailleurs, il va falloir que j'illustre avec elle la rubrique des plus de 90 ans ( je me rappelle qu'elle est née la même année que ma mère, en 1922 , ce qui fait d'elle une centenaire . Faudrait pas que je tarde ..................

Merci pour cette critique !


Barbe-Noire- Messages : 3032
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Localisation : Seine et Marne ( et toujours "à la croisée des chemins" )
Re: Dernier film visionné
Tavernier parlait de ce film dans son excellente série sur le cinéma français. Ça m'a permis de découvrir pas mal d'excellents films des années 30/40/50, et des cinéastes dont fait parti Grémillon, qui ont donnés une qualité certaine(n'en déplaise à Truffaut et cie) au cinéma français de cette époque. Je n'ai pas encore vu celui ci(encore sous blister), mais je fais confiance au regard critique de zardi.

c2302t- Messages : 693
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Age : 50
Re: Dernier film visionné
J'ai effectivement pensé aux commentaires de Tavernier quand j'ai écrit cette critique. Il le présente d'ailleurs comme un de ces cinéastes de chevet et j'avoue que plus je revoie les films de Grémillon plus je les apprécie. Son film que je préfère est Le ciel est à vous où Madeleine Robinson et Charles Vanel y forment un couple idéal. J'ai lu quelque part que sa sortie est prévue alors qu'il n'avait jusqu'ici été édité qu'en cassette. Sûr que je vais me précipiter pour le revoir.
Merci à toi et Barbe-Noire pour vos appréciations.
Merci à toi et Barbe-Noire pour vos appréciations.


zardi- Messages : 1670
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Localisation : 06
c2302t aime ce message
Re: Dernier film visionné
Un grand voyage vers la nuit / Di qiu zui hou de ye wan (2018) de Bi Gan - 8,5/10


Synopsis : Luo Hongwu revient à Kaili, sa ville natale, après s’être enfui pendant plusieurs années. Il se met à la recherche de la femme qu’il a aimée et jamais effacée de sa mémoire. Elle disait s’appeler Wan Qiwen…
Plus qu'un film cette œuvre est une expérience sensitive et onirique. J'avoue ne pas avoir tout compris mais j'ai été hypnotisé lors du visionnage non seulement par la beauté des images mais surtout par l'ambiance qu'a su créer le réalisateur que je découvrais. Divisé en deux parties séparées par le... titre du film, cette oeuvre nous entraîne d'abord dans une quête où le personnage principal recherche une femme qu'il a aimée passionnément. Récit fragmenté où on passe sans transition du présent au passé, de la réalité au rêve. Cet univers lynchien tient à la fois du romantisme exacerbé de Wong Kar Wai, de la maîtrise du temps de Kim Ki Duk et de la prouesse technique de Tarkovski. La deuxième partie est un très long plan séquence (environ 1h) en 3D (je l'ai vu en 2D n'étant pas équipé pour la 3D) qui nous offre une plongée dans les souvenirs du personnage principal où on retrouve des éléments cités dans le début du film mais avec d'autres personnes.
J'ai vite renoncé à comprendre et je me suis laissé emporter par l'ambiance de cette œuvre bercée par une musique sensorielle que je déconseille aux esprits cartésiens qui peut-être n'y verront qu'un exercice de style stérile.
Une expérience que je vais sans doute renouveler dans les prochains jours et qui m'a fait découvrir un talent prometteur chez ce réalisateur chinois qui jusqu'alors m'était inconnu.
Plus qu'un film cette œuvre est une expérience sensitive et onirique. J'avoue ne pas avoir tout compris mais j'ai été hypnotisé lors du visionnage non seulement par la beauté des images mais surtout par l'ambiance qu'a su créer le réalisateur que je découvrais. Divisé en deux parties séparées par le... titre du film, cette oeuvre nous entraîne d'abord dans une quête où le personnage principal recherche une femme qu'il a aimée passionnément. Récit fragmenté où on passe sans transition du présent au passé, de la réalité au rêve. Cet univers lynchien tient à la fois du romantisme exacerbé de Wong Kar Wai, de la maîtrise du temps de Kim Ki Duk et de la prouesse technique de Tarkovski. La deuxième partie est un très long plan séquence (environ 1h) en 3D (je l'ai vu en 2D n'étant pas équipé pour la 3D) qui nous offre une plongée dans les souvenirs du personnage principal où on retrouve des éléments cités dans le début du film mais avec d'autres personnes.
J'ai vite renoncé à comprendre et je me suis laissé emporter par l'ambiance de cette œuvre bercée par une musique sensorielle que je déconseille aux esprits cartésiens qui peut-être n'y verront qu'un exercice de style stérile.
Une expérience que je vais sans doute renouveler dans les prochains jours et qui m'a fait découvrir un talent prometteur chez ce réalisateur chinois qui jusqu'alors m'était inconnu.
Dernière édition par zardi le Jeu 4 Aoû - 20:01, édité 1 fois
zardi- Messages : 1670
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Re: Dernier film visionné
Jamais vu le ciel est à vous, mais effectivement il va sortir chez coin de mire en fin d'année. Je me le prendrais à coup sûr, car je n'ai vu que des excellents films de lui jusqu'ici.
c2302t- Messages : 693
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Re: Dernier film visionné
alamo a écrit:Thor love and thunder : 1.5 / 10 - Pathé belle épine VF
Vu en 4DX (là on est pas volé on ressort avec des courbatures) et en 3D (totalement nulle et inexistante).
Que dire : j'avais trouvé que Marvel était tombé bien bas avec le dernier Docteur Strange... Et bien ils avaient atteint le fond et ils commencent à creuser !
Scénario abracadabrantesque, présence de Natalie Portman incongrue, tout se passe la nuit, on voit rien.
Je me suis souvent demandé s'ils voulaient faire du second degré ou s'ils étaient simplement (très) mauvais...
Bref, j'ai mis 1/2 point pour le twist de fin (le deuxième à la toute fin du générique) qui m'a bien plu.
Je pense faire de grosses économies dans les achats de BR ces prochains mois...
(j'achète pas de toute façon les films en 3D au cinéma, pas en 3D en BR; exemple : Black Widow où certains passages étaient impressionnants en 3D)
Bien d'accord avec toi. Autant j'avais bien aimé le côté d'un décomplexé du Ragnarok, autant celui là est d'une nullité abyssale.
Du coup j'ai montré le premier blade à ma fille, qui est habitué aux films de super héros, et elle est adoré.
Faut dire qu'il est bien plus violent que le MCU.
Du coup ça remet en perspective la mièvrerie des Marvel d'aujourd'hui.
c2302t- Messages : 693
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Re: Dernier film visionné
Pour répondre à Zardi, à la lecture de ta critique du "Long voyage vers la nuit"
, je crois ( doux euphémisme ) que ça ne sera pas pour moi
! Vu mon esprit pragmatico-cartésianissime , je subodore que j'ai toutes les chances de somptueusement passer très largement à côté du film
!!
Et pour plussoyer à c2302t , j'ai laissé tomber les Marvel et les super-héros depuis déjà plusieurs opus : il y en a beaucoup trop, je m'y suis noyé ( j'ai fini par ne même plus trop savoir leur place dans les sagas
), et je n'ai même pas envie de raccrocher les wagons . Je préfère infiniment revoir les premiers que de me perdre dans toutes ces suites à répétition ! De toute façon, que ce soit des films ou des séries télé, plus ça dure, plus ça devient mauvais !




Et pour plussoyer à c2302t , j'ai laissé tomber les Marvel et les super-héros depuis déjà plusieurs opus : il y en a beaucoup trop, je m'y suis noyé ( j'ai fini par ne même plus trop savoir leur place dans les sagas


Barbe-Noire- Messages : 3032
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snaky930, c2302t et phiphi931 aiment ce message
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