Dernier film visionné
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Re: Dernier film visionné
Herbes flottantes est le remake d'un autre film d'Ozu, Histoires d'herbes flottantes tourné 25 ans plus tôt.c2302t a écrit:Herbes flottantes d'Ozu : 8/10
Premier film d'Ozu pour ma part , .....
Il faut certainement avoir des références culturelles japonaises(que je n'ai pas) pour en apprécier toutes les subtilités(d'où ma note), mais j'ai trouvé que c'était un grand film malgré ce manque.
Si le cinéma d'Ozu t'intéresse, je te conseille de lire le dossier intitulé L'essence des émotions paru dans dvdclassik qui analyse très bien son style et sa conception du cinéma.
Pour moi Ozu est un des plus grands réalisateurs avec Bergman, Chaplin, Ford, Hitchcock, Kubrick, Kurosawa, Lang, Murnau, Powell, Preminger, Renoir, Rossellini et Wilder .
zardi- Messages : 1972
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Re: Dernier film visionné
Berlin express (1948) de Jacques Tourneur - 7/10
Synopsis : Allemagne, 1945. Après avoir tenté de l’assassiner, une mystérieuse organisation nazie kidnappe le DR H. Bernhardt, militant de la réunification des deux Allemagne. Le groupe qui l’accompagnait se met à sa recherche au cœur de Francfort en ruines. Très vite, il apparaît que l’un des membres du groupe est un traître…
Juste après la sortie de son chef-d'œuvre, La griffe du passé, Jacques Tourneur réalise ce film d'espionnage original à plus d'un titre.
Premier film à être tourné dans l'Allemagne d'après guerre, il montre un pays anéanti par les bombardements comme la ville de Francfort où se passe la plus grande partie de l'histoire et où on peut tout acheter pour quelques cigarettes. La voix off qui peut nous paraître aujourd'hui pesante et trop didactique était nécessaire pour un public qui découvrait cet univers si particulier.
Le contexte politique est lui aussi singulier car l'histoire fait intervenir des personnages de quatre nationalités différentes à une époque où la guerre froide n'était pas encore instaurée même si les dissensions existaient. D'ailleurs les méchants du film ne sont pas les représentants d'une des nations en concurrence mais des membres d'un groupe nazi qui veulent récupérer le pouvoir perdu.
Le rythme est assez lent mais permet de bien mettre en valeur la psychologie des personnages avec quelques fulgurances comme la scène brillante où Robert Ryan, tombé au fond d'une cuve, se fait attaquer par un tireur qu'on voit en contreplongée ou encore celle très hitchcockienne dans le train où le même Robert Ryan voit sur les fenêtres d'un autre train les reflets de ce qui se passe dans le compartiment d'à côté.
Une vision parfois manichéenne mais captivante sur cette période si particulière d'un pays en pleine reconstruction où le talent du réalisateur s'exprime habilement.
Synopsis : Allemagne, 1945. Après avoir tenté de l’assassiner, une mystérieuse organisation nazie kidnappe le DR H. Bernhardt, militant de la réunification des deux Allemagne. Le groupe qui l’accompagnait se met à sa recherche au cœur de Francfort en ruines. Très vite, il apparaît que l’un des membres du groupe est un traître…
Juste après la sortie de son chef-d'œuvre, La griffe du passé, Jacques Tourneur réalise ce film d'espionnage original à plus d'un titre.
Premier film à être tourné dans l'Allemagne d'après guerre, il montre un pays anéanti par les bombardements comme la ville de Francfort où se passe la plus grande partie de l'histoire et où on peut tout acheter pour quelques cigarettes. La voix off qui peut nous paraître aujourd'hui pesante et trop didactique était nécessaire pour un public qui découvrait cet univers si particulier.
Le contexte politique est lui aussi singulier car l'histoire fait intervenir des personnages de quatre nationalités différentes à une époque où la guerre froide n'était pas encore instaurée même si les dissensions existaient. D'ailleurs les méchants du film ne sont pas les représentants d'une des nations en concurrence mais des membres d'un groupe nazi qui veulent récupérer le pouvoir perdu.
Le rythme est assez lent mais permet de bien mettre en valeur la psychologie des personnages avec quelques fulgurances comme la scène brillante où Robert Ryan, tombé au fond d'une cuve, se fait attaquer par un tireur qu'on voit en contreplongée ou encore celle très hitchcockienne dans le train où le même Robert Ryan voit sur les fenêtres d'un autre train les reflets de ce qui se passe dans le compartiment d'à côté.
Une vision parfois manichéenne mais captivante sur cette période si particulière d'un pays en pleine reconstruction où le talent du réalisateur s'exprime habilement.
zardi- Messages : 1972
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Re: Dernier film visionné
zardi a écrit:Berlin express (1948) de Jacques Tourneur - 7/10
Synopsis : Allemagne, 1945. Après avoir tenté de l’assassiner, une mystérieuse organisation nazie kidnappe le DR H. Bernhardt, militant de la réunification des deux Allemagne. Le groupe qui l’accompagnait se met à sa recherche au cœur de Francfort en ruines. Très vite, il apparaît que l’un des membres du groupe est un traître…
Juste après la sortie de son chef-d'œuvre, La griffe du passé, Jacques Tourneur réalise ce film d'espionnage original à plus d'un titre.
Premier film à être tourné dans l'Allemagne d'après guerre, il montre un pays anéanti par les bombardements comme la ville de Francfort où se passe la plus grande partie de l'histoire et où on peut tout acheter pour quelques cigarettes. La voix off qui peut nous paraître aujourd'hui pesante et trop didactique était nécessaire pour un public qui découvrait cet univers si particulier.
Le contexte politique est lui aussi singulier car l'histoire fait intervenir des personnages de quatre nationalités différentes à une époque où la guerre froide n'était pas encore instaurée même si les dissensions existaient. D'ailleurs les méchants du film ne sont pas les représentants d'une des nations en concurrence mais des membres d'un groupe nazi qui veulent récupérer le pouvoir perdu.
Le rythme est assez lent mais permet de bien mettre en valeur la psychologie des personnages avec quelques fulgurances comme la scène brillante où Robert Ryan, tombé au fond d'une cuve, se fait attaquer par un tireur qu'on voit en contreplongée ou encore celle très hitchcockienne dans le train où le même Robert Ryan voit sur les fenêtres d'un autre train les reflets de ce qui se passe dans le compartiment d'à côté.
Une vision parfois manichéenne mais captivante sur cette période si particulière d'un pays en pleine reconstruction où le talent du réalisateur s'exprime habilement.
Vu aussi récemment sur TCM. Parmi les plans remarquables également le travelling latéral qui passe en revue chaques cabines du train dans lesquelles se trouvent chacun des personnages.
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Re: Dernier film visionné
hier soir et en 3D >>> Au coeur de l'ocean
très bon film d'aventure et que dire en 3D, SUPERBE, surtout sur les scènes d'attaques de la bestiole
très bon film d'aventure et que dire en 3D, SUPERBE, surtout sur les scènes d'attaques de la bestiole
Re: Dernier film visionné
Une famille syrienne / Insyriated (2017) de Philippe Van Leeuw - 7,5/10
Synopsis : Une famille syrienne suit avec justesse et compassion le quotidien d’une famille soudée en temps de guerre. Un trio d’actrices époustouflant, emmené par Hiam Abbass (Satin Rouge, Les Citronniers, The Visitor). Philippe Van Leeuw signe un film poignant et nécessaire.
Un huis-clos étouffant et angoissant. Le film est censé se passer dans un appartement situé en Syrie où des civils sont pris au piège pendant les récents affrontements mais on ne voit rien du conflit qui pourrait se situer dans n'importe quel pays. Le spectateur subit pourtant une totale immersion grâce à un remarquable travail sur le son qui le fait sursauter à chaque déflagration.
L'angoisse qui se dégage des habitants est communicative et on est saisi par l'horreur de ce que subissent ces gens sans défense.
Les trois femmes présentes ont des personnalités très différentes et sont magnifiquement interprétées par Hiam Abbass, Diamand Bou Abboud et Juliette Navis. Chacune réagit différemment mais toujours en gardant sa dignité. La caméra souvent mobile suit les personnages ne s'attardant sur leur visage que lors des moments de forte tension.
Un film qui ne peut laisser indifférent et salutaire car il peut faire changer le regard qu'on porte sur les réfugiés.
Synopsis : Une famille syrienne suit avec justesse et compassion le quotidien d’une famille soudée en temps de guerre. Un trio d’actrices époustouflant, emmené par Hiam Abbass (Satin Rouge, Les Citronniers, The Visitor). Philippe Van Leeuw signe un film poignant et nécessaire.
Un huis-clos étouffant et angoissant. Le film est censé se passer dans un appartement situé en Syrie où des civils sont pris au piège pendant les récents affrontements mais on ne voit rien du conflit qui pourrait se situer dans n'importe quel pays. Le spectateur subit pourtant une totale immersion grâce à un remarquable travail sur le son qui le fait sursauter à chaque déflagration.
L'angoisse qui se dégage des habitants est communicative et on est saisi par l'horreur de ce que subissent ces gens sans défense.
Les trois femmes présentes ont des personnalités très différentes et sont magnifiquement interprétées par Hiam Abbass, Diamand Bou Abboud et Juliette Navis. Chacune réagit différemment mais toujours en gardant sa dignité. La caméra souvent mobile suit les personnages ne s'attardant sur leur visage que lors des moments de forte tension.
Un film qui ne peut laisser indifférent et salutaire car il peut faire changer le regard qu'on porte sur les réfugiés.
zardi- Messages : 1972
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Re: Dernier film visionné
Au hasard Balthazar (1966) de Robert Bresson
Synopsis : La vie d’une petite ville de province aussi anonyme qu’universelle, vue et entendue par un animal, un âne, « Balthazar », à la merci de ses différents maîtres.
C'est la troisième fois que je vois cette œuvre pour laquelle j'avais beaucoup d'admiration et j'avoue avoir été moins enthousiaste d'où ma non notation. Ce n'est pas parce que je connaissais l'histoire car l'empathie pour cet animal christique est toujours aussi fort, ni parce que les personnages sont joués de manière neutre par des acteurs non professionnels mais plutôt parce que connaissant le parti pris du réalisateur je me suis plus concentré sur des détails techniques et que j'ai découvert plus d'artificialité et d'incohérences dans les procédés utilisés.
Le soucis de traiter l'effet avant la cause et de faire travailler l'imagination du spectateur, d'enlever toute empathie envers les personnages est obtenu par une stylisation et une utilisation de l'ellipse qui me dérangent tant ils sont généralisés et contraire au "cinématographe" terme employé par le réalisateur pour désigner l'art cinématographique. Par exemple le fait de montrer une partie de l'individu, le plus souvent les mains, plutôt que le visage et le regard pour ne pas retranscrire d'émotion à l'écran peut effectivement se comprendre mais pas quand c'est utilisé trop souvent. Le prétexte qu'on ne montre que ce que peut voir l'animal est battu en brèche dans certaines séquences comme celle où Gérard qui incarne le mal chante dans l'église.
Il reste malgré tout que ce film hors-norme reste une expérience envoutante qui a ouvert une nouvelle voie dans l'évolution du septième art et que le destin de cet âne qui voit défiler les vices de l'humanité est toujours aussi émouvant.
Synopsis : La vie d’une petite ville de province aussi anonyme qu’universelle, vue et entendue par un animal, un âne, « Balthazar », à la merci de ses différents maîtres.
C'est la troisième fois que je vois cette œuvre pour laquelle j'avais beaucoup d'admiration et j'avoue avoir été moins enthousiaste d'où ma non notation. Ce n'est pas parce que je connaissais l'histoire car l'empathie pour cet animal christique est toujours aussi fort, ni parce que les personnages sont joués de manière neutre par des acteurs non professionnels mais plutôt parce que connaissant le parti pris du réalisateur je me suis plus concentré sur des détails techniques et que j'ai découvert plus d'artificialité et d'incohérences dans les procédés utilisés.
Le soucis de traiter l'effet avant la cause et de faire travailler l'imagination du spectateur, d'enlever toute empathie envers les personnages est obtenu par une stylisation et une utilisation de l'ellipse qui me dérangent tant ils sont généralisés et contraire au "cinématographe" terme employé par le réalisateur pour désigner l'art cinématographique. Par exemple le fait de montrer une partie de l'individu, le plus souvent les mains, plutôt que le visage et le regard pour ne pas retranscrire d'émotion à l'écran peut effectivement se comprendre mais pas quand c'est utilisé trop souvent. Le prétexte qu'on ne montre que ce que peut voir l'animal est battu en brèche dans certaines séquences comme celle où Gérard qui incarne le mal chante dans l'église.
Il reste malgré tout que ce film hors-norme reste une expérience envoutante qui a ouvert une nouvelle voie dans l'évolution du septième art et que le destin de cet âne qui voit défiler les vices de l'humanité est toujours aussi émouvant.
zardi- Messages : 1972
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Re: Dernier film visionné
zardi a écrit:Au hasard Balthazar (1966) de Robert Bresson
.
Typiquement le genre de film que j'ignore totalement , certain de m'y ennuyer ( je pense à un autre mot un peu plus fort ) à mille balles de l'heure !
Bon, pour ceux qui lisent mon verbiage depuis des années, ça ne surprendra personne !
Barbe-Noire- Messages : 3518
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Re: Dernier film visionné
Moscow, Belgium / Aanrijding in Moscou (2008) de Christophe Van Rompaey - 7,5/10
Synopsis : Abandonnée depuis cinq mois, deux semaines et trois jours par son mari qui l’a quittée pour une femme deux fois plus jeune, Matty vit avec ses trois enfants à Moscow, un quartier populaire de Gand, en Belgique. Sur le parking d’une grande surface, sa voiture se fait accrocher par le camion de Johnny, séparé depuis dix-huit mois de son ex-femme. Ce banal accident va pourtant bouleverser l’existence de Matty…
Une romance très différente de celles qu'on a l'habitude de voir. Elle a 41 ans et lui 12 de moins. Peu attirante au premier abord, elle mène une vie morne entre ses trois enfants, son boulot et en plus un mari qui l'a plaquée pour une jeunette, lui est un routier plutôt beau gosse mais qui ne supporte plus les femmes après son divorce. Rien ne semble pouvoir les attirer d'autant plus que leur rencontre est explosive avec insultes à la clé.
Cette première scène donne le ton du film. Malgré les injures on sent qu'il y a presque un jeu qui se met en place et dans tout le film ce jeu va se poursuivre avec ces deux personnages plus vrais que nature.
C'est d'ailleurs la principale qualité de ce film à petit budget. Le cadre social, les caractères des personnages qui sont des gens ordinaires, tout est bien pensé et on est loin des afféteries d'Hollywood. Les deux acteurs principaux ainsi que l'adolescente sont peu ou plutôt pas connus mais brillent par leur naturel, les dialogues sont incisifs et sonnent juste. On sort de ce visionnage ravi en regrettant que ce soit déjà terminé.
Synopsis : Abandonnée depuis cinq mois, deux semaines et trois jours par son mari qui l’a quittée pour une femme deux fois plus jeune, Matty vit avec ses trois enfants à Moscow, un quartier populaire de Gand, en Belgique. Sur le parking d’une grande surface, sa voiture se fait accrocher par le camion de Johnny, séparé depuis dix-huit mois de son ex-femme. Ce banal accident va pourtant bouleverser l’existence de Matty…
Une romance très différente de celles qu'on a l'habitude de voir. Elle a 41 ans et lui 12 de moins. Peu attirante au premier abord, elle mène une vie morne entre ses trois enfants, son boulot et en plus un mari qui l'a plaquée pour une jeunette, lui est un routier plutôt beau gosse mais qui ne supporte plus les femmes après son divorce. Rien ne semble pouvoir les attirer d'autant plus que leur rencontre est explosive avec insultes à la clé.
Cette première scène donne le ton du film. Malgré les injures on sent qu'il y a presque un jeu qui se met en place et dans tout le film ce jeu va se poursuivre avec ces deux personnages plus vrais que nature.
C'est d'ailleurs la principale qualité de ce film à petit budget. Le cadre social, les caractères des personnages qui sont des gens ordinaires, tout est bien pensé et on est loin des afféteries d'Hollywood. Les deux acteurs principaux ainsi que l'adolescente sont peu ou plutôt pas connus mais brillent par leur naturel, les dialogues sont incisifs et sonnent juste. On sort de ce visionnage ravi en regrettant que ce soit déjà terminé.
zardi- Messages : 1972
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Re: Dernier film visionné
Good night, and good luck. (2005) de George Clooney - 8/10
Synopsis : Avec ce film, George Clooney rend hommage aux journalistes qui ont osé s’insurger contre la chasse aux sorcières menée par le sénateur républicain McCarthy au début des années 50.
"Good night, and good luck", c'est par cette expression que Edward R. Murrow, présentateur du journal télévisé, ponctuait chacune de ces interventions à la CBS. Le film débute par un discours où ce journaliste dénonce la télévision spectacle qui délaisse la vraie information puis un long flashback nous emmène dans les locaux de la CBS où une lutte s'engage entre l'équipe chargée de l'information et le sénateur MacCarthy, auteur de la tristement célèbre chasse au sorcières.
Pour son deuxième film, George Clooney à la fois scénariste, acteur et réalisateur choisit un sujet qui lui tient à cœur et qu'il connait bien puisque son père était lui-même présentateur à la télévision. Le choix du noir et blanc désaturé est judicieux car il permet de bien restituer l'ambiance de l'époque. Bonne performance de tous les acteurs et en particulier de David Strathairn tout en contrôle dans le rôle principal.
Outre le sujet du maccarthysme le film est très engagé sur le rôle éducatif de la télévision et le réalisateur a pris de gros risques quand on sait qu'au même moment une lutte sous le gouvernement de George Bush s'engageait sur le sujet de l'habeas corpus en particulier avec les détentions à Guantanamo. Pari réussi avec un bon film à la clé.
Synopsis : Avec ce film, George Clooney rend hommage aux journalistes qui ont osé s’insurger contre la chasse aux sorcières menée par le sénateur républicain McCarthy au début des années 50.
"Good night, and good luck", c'est par cette expression que Edward R. Murrow, présentateur du journal télévisé, ponctuait chacune de ces interventions à la CBS. Le film débute par un discours où ce journaliste dénonce la télévision spectacle qui délaisse la vraie information puis un long flashback nous emmène dans les locaux de la CBS où une lutte s'engage entre l'équipe chargée de l'information et le sénateur MacCarthy, auteur de la tristement célèbre chasse au sorcières.
Pour son deuxième film, George Clooney à la fois scénariste, acteur et réalisateur choisit un sujet qui lui tient à cœur et qu'il connait bien puisque son père était lui-même présentateur à la télévision. Le choix du noir et blanc désaturé est judicieux car il permet de bien restituer l'ambiance de l'époque. Bonne performance de tous les acteurs et en particulier de David Strathairn tout en contrôle dans le rôle principal.
Outre le sujet du maccarthysme le film est très engagé sur le rôle éducatif de la télévision et le réalisateur a pris de gros risques quand on sait qu'au même moment une lutte sous le gouvernement de George Bush s'engageait sur le sujet de l'habeas corpus en particulier avec les détentions à Guantanamo. Pari réussi avec un bon film à la clé.
zardi- Messages : 1972
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Re: Dernier film visionné
Pique-nique à Hanging Rock / Picnic at Hanging Rock (1975) de Peter Weir - 8,5/10
Synopsis : Le jour de la Saint Valentin, des écolières s’en allèrent pique-niquer. Certaines ne revinrent jamais…
On peut être à la fois enthousiasmé et rebuté par ce film très spécial qui allie un esthétisme remarquable doublé de fantastique et un mystère qui peut être frustrant pour le spectateur qui attend des explications. La grâce des jeunes filles est opposée à la menace de ces blocs menaçants qui semblent écraser les gens qui s'en approchent. Ce contraste est souligné par la musique où la flûte de pan s'oppose à l'orgue. Les trois parties du film ont chacune des caractéristiques différentes. La première sur le pensionnat et la sortie est lumineuse, la seconde sur la recherche est hachée avec une alternance entre obscurité et lumière et enfin la troisième qui montre les conséquences de la disparition est abrupte et sombre.
Malgré pour certains, des apparitions très courtes, les personnages sont intéressants en particulier la directrice du pensionnat (Rachel Roberts) qui fait penser à Louise Fletcher dans Vol au-dessus d'un nid de coucou.
Un film qui marque par sa beauté visuelle alliée à un climat à la fois fantastique et poétique.
Synopsis : Le jour de la Saint Valentin, des écolières s’en allèrent pique-niquer. Certaines ne revinrent jamais…
On peut être à la fois enthousiasmé et rebuté par ce film très spécial qui allie un esthétisme remarquable doublé de fantastique et un mystère qui peut être frustrant pour le spectateur qui attend des explications. La grâce des jeunes filles est opposée à la menace de ces blocs menaçants qui semblent écraser les gens qui s'en approchent. Ce contraste est souligné par la musique où la flûte de pan s'oppose à l'orgue. Les trois parties du film ont chacune des caractéristiques différentes. La première sur le pensionnat et la sortie est lumineuse, la seconde sur la recherche est hachée avec une alternance entre obscurité et lumière et enfin la troisième qui montre les conséquences de la disparition est abrupte et sombre.
Malgré pour certains, des apparitions très courtes, les personnages sont intéressants en particulier la directrice du pensionnat (Rachel Roberts) qui fait penser à Louise Fletcher dans Vol au-dessus d'un nid de coucou.
Un film qui marque par sa beauté visuelle alliée à un climat à la fois fantastique et poétique.
zardi- Messages : 1972
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Re: Dernier film visionné
Quels seront les cinq ? / Five came back (1939) de John Farrow - 7/10
Synopsis : Après un crash, les passagers d’un avion de tourisme se retrouvent au milieu de la jungle amazonienne, livrés à la cruauté d’une tribu de coupeurs de têtes.
Cette série B destinée à être diffusée en double programme et donc tournée avec de faibles moyens eut un net succès à sa sortie. Un survival qui fonctionne en huis-clos comme Lifeboat d'Hitchcock sauf qu'ici l'océan est remplacé par la jungle. Grâce à un scénario bien écrit le film prend le temps de nous présenter les personnages qui vont évoluer et se révéler dans la dernière partie du film, les meilleurs n'étant pas ceux qu'on attendait. Chester Norris et Lucille Ball censés être les vedettes du film sont éclipsés par David Carradine qui incarne un flic alcoolique antipathique et surtout par C. Aubrey Smith en patriarche courageux et bienveillant.
Un peu à la manière de Jacques Tourneur, la sobre mais efficace mise en scène de John Farrow a l'intelligence de ne pas montrer les indigènes qui attaquent le groupe, la menace n'en étant que plus forte. La scène finale est d'une force incroyable bien qu'elle ne dure que quelques secondes.
Le succès fut si retentissant qu'un remake, Les échappés du néant, avec Robert Ryan fut tourné par le même réalisateur 17 ans plus tard, film que je n'ai jamais eu la chance de voir.
La version proposé dans ce DVD est de piètre qualité et ne rend pas hommage à la photographie de Nicholas Musuraca. Dommage car ce film tombé dans l'oubli mérite d'être (re)découvert.
Synopsis : Après un crash, les passagers d’un avion de tourisme se retrouvent au milieu de la jungle amazonienne, livrés à la cruauté d’une tribu de coupeurs de têtes.
Cette série B destinée à être diffusée en double programme et donc tournée avec de faibles moyens eut un net succès à sa sortie. Un survival qui fonctionne en huis-clos comme Lifeboat d'Hitchcock sauf qu'ici l'océan est remplacé par la jungle. Grâce à un scénario bien écrit le film prend le temps de nous présenter les personnages qui vont évoluer et se révéler dans la dernière partie du film, les meilleurs n'étant pas ceux qu'on attendait. Chester Norris et Lucille Ball censés être les vedettes du film sont éclipsés par David Carradine qui incarne un flic alcoolique antipathique et surtout par C. Aubrey Smith en patriarche courageux et bienveillant.
Un peu à la manière de Jacques Tourneur, la sobre mais efficace mise en scène de John Farrow a l'intelligence de ne pas montrer les indigènes qui attaquent le groupe, la menace n'en étant que plus forte. La scène finale est d'une force incroyable bien qu'elle ne dure que quelques secondes.
Le succès fut si retentissant qu'un remake, Les échappés du néant, avec Robert Ryan fut tourné par le même réalisateur 17 ans plus tard, film que je n'ai jamais eu la chance de voir.
La version proposé dans ce DVD est de piètre qualité et ne rend pas hommage à la photographie de Nicholas Musuraca. Dommage car ce film tombé dans l'oubli mérite d'être (re)découvert.
zardi- Messages : 1972
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Re: Dernier film visionné
I am not your negro (2016) de Raoul Peck - 9/10
Synopsis : À travers les propos et les écrits de l’écrivain noir américain James Baldwin, Raoul Peck propose un film qui revisite les luttes sociales et politiques des Afro-Américains au cours de ces dernières décennies. Une réflexion intime sur la société américaine, en écho à la réalité française. Les mots de James Baldwin sont lus par JoeyStarr dans la version française et par Samuel L. Jackson dans la version américaine.
Bien qu'il ait longtemps vécu et écrit en France, l'écrivain noir américain James Baldwin est moins connu ici qu'outre Atlantique où ses écrits et son engagement pour défendre la cause des noirs a eu une répercussion considérable. Quand le documentariste Raoul Peck découvre un de ses manuscrits non édité, centré sur trois assassinats d'activistes noirs, Medgar Evers, Malcolm X et Martin Luther King, il décide de faire un film à partir de cette œuvre et sur la personnalité de son auteur.
Le documentaire semble déstructuré mais en fait suit assez fidèlement les écrits, émaillé de documents d'archives ainsi que d'extrait de films hollywoodiens mettant en jeu des personnage ou des acteurs de race noire (en particulier Harry Bellafonte et Sidney Poitier).
Le fait d'illustrer les pensées de Baldwin, retransmises à l'écran en voix off, par ces courts extraits où on voit des interventions orales de l'écrivain ainsi que des images très fortes de manifestations sauvagement réprimées par les forces de police et des tabassages de noirs donne une force considérable aux propos.
La première partie aborde toutes les phases de la lutte pour atteindre l'émancipation avec à chaque fois la réponse brutale des autorités. La dernière partie est une analyse de la situation qui montre que le combat ne peut avoir une solution sans qu'il n'y ait un changement de mentalité. Une vision assez pessimiste de l'avenir où la notion du "nègre" fabriquée par une Amérique blanche qui vit dans la peur de la différence et la rage de cette population trop longtemps opprimée ne peut aboutir qu'à une conclusion radicale.
Pourtant Baldwin ne prône pas la révolte mais n'approuve pas non plus la soumission, il se bat tout simplement pour la liberté et la dignité.
Ce documentaire intelligent et bien construit vous prend à la gorge et ne vous lâche plus jusqu'aux dernières images.
Un conseil, même si vous n'aimez pas la VOST, choisissez celle-ci. La voix de Samuel Jackson est autrement plus prenante que celle de Joey Starr.
Synopsis : À travers les propos et les écrits de l’écrivain noir américain James Baldwin, Raoul Peck propose un film qui revisite les luttes sociales et politiques des Afro-Américains au cours de ces dernières décennies. Une réflexion intime sur la société américaine, en écho à la réalité française. Les mots de James Baldwin sont lus par JoeyStarr dans la version française et par Samuel L. Jackson dans la version américaine.
Bien qu'il ait longtemps vécu et écrit en France, l'écrivain noir américain James Baldwin est moins connu ici qu'outre Atlantique où ses écrits et son engagement pour défendre la cause des noirs a eu une répercussion considérable. Quand le documentariste Raoul Peck découvre un de ses manuscrits non édité, centré sur trois assassinats d'activistes noirs, Medgar Evers, Malcolm X et Martin Luther King, il décide de faire un film à partir de cette œuvre et sur la personnalité de son auteur.
Le documentaire semble déstructuré mais en fait suit assez fidèlement les écrits, émaillé de documents d'archives ainsi que d'extrait de films hollywoodiens mettant en jeu des personnage ou des acteurs de race noire (en particulier Harry Bellafonte et Sidney Poitier).
Le fait d'illustrer les pensées de Baldwin, retransmises à l'écran en voix off, par ces courts extraits où on voit des interventions orales de l'écrivain ainsi que des images très fortes de manifestations sauvagement réprimées par les forces de police et des tabassages de noirs donne une force considérable aux propos.
La première partie aborde toutes les phases de la lutte pour atteindre l'émancipation avec à chaque fois la réponse brutale des autorités. La dernière partie est une analyse de la situation qui montre que le combat ne peut avoir une solution sans qu'il n'y ait un changement de mentalité. Une vision assez pessimiste de l'avenir où la notion du "nègre" fabriquée par une Amérique blanche qui vit dans la peur de la différence et la rage de cette population trop longtemps opprimée ne peut aboutir qu'à une conclusion radicale.
Pourtant Baldwin ne prône pas la révolte mais n'approuve pas non plus la soumission, il se bat tout simplement pour la liberté et la dignité.
Ce documentaire intelligent et bien construit vous prend à la gorge et ne vous lâche plus jusqu'aux dernières images.
Un conseil, même si vous n'aimez pas la VOST, choisissez celle-ci. La voix de Samuel Jackson est autrement plus prenante que celle de Joey Starr.
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