Coups de coeur à faire partager
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Coups de coeur à faire partager
Le principe est de présenter, selon la forme qui convient à chacun, et qui peut être très simple, un film peu connu mais que l'on a trouvé marquant, et digne de figurer dans un top. Sont a priori exclus tous les films ayant fait de gros scores en salles, ou de grosses ventes grand public en DVD/Blu-ray.
je commence la série avec :
"La Lapidation de Soraya M.", de Cyrus Nowrasteh
L'histoire
Le scénario est basé sur une histoire vraie, qui s'est déroulée le 15 aout 1986 en Iran, et a été relatée dans un livre, "La femme lapidée", écrit par le journaliste franco-iranien Freidoune Sahebjam. Le film explique également les circonstances ayant amené ce journaliste à prendre connaissance des faits.
Soraya M. est une iranienne, mère de famille, et mariée à Ali, un homme qui la délaisse depuis plusieurs années, et la trompe ouvertement. Sensible aux malheurs des autres, elle aide un veuf dans le village qui avait perdu sa femme en allant faire les repas des enfants et s'occuper de la maison. Ali y voit l'opportunité de se débarrasser d’elle, sans frais, en l'accusant d'adultère, afin de pouvoir épouser une très jeune fille qu’on lui a offerte. Usant de son influence, il monte contre elle tous les hommes du village, qui vont déclarer Soraya coupable, et décréter sa lapidation.
Le film
Le film a été réalisé par Cyrus Nowrasteh, un irano-américain dont la famille a dû fuir l’Iran après la révolution. Les rôle principaux sont tenus par des acteurs d'origine iranienne, Mozhan Marnò (Soraya), Shohreh Aghdashloo (Zahra), Navid Negahban (Ali) et l'américain Jim Caviezel (Freidoune).
Il a été présenté en avant-première au Festival International du film de Toronto de 2008, où il a été primé, comme il le sera dans plusieurs autres festivals. N'étant pas distribué en salles en France, il a quand même été édité en DVD et Blu-ray dans des éditions d'excellente qualité.
D'une durée de 1h54, le film est présenté en 2.35/1.

Ma critique
Le rythme du film est assez lent, la première partie s'attachant à détailler la machination d'Ali contre sa femme, son but étant de se débarrasser d'elle puisqu'il n'a pas l'argent pour payer un divorce, alors qu'on lui a promis une jeune de fille 14 ans qu'il désire. La fourberie des uns, la lâcheté des autres, sur fond d'obscurantisme religieux, font petit à petit monter la pression vers un dénouement inéluctable dans une société où la femme n'a encore pratiquement aucun droit sinon de servir son mari. Le film ne comporte en soi aucune critique de la religion islamique en elle-même, mais dénonce ceux qui s'en servent pour leur intérêt personnel qui tourne, comme dans toutes les sociétés, autour de l'argent, du pouvoir et du sexe. Et pour certains, la fin justifie tout, même d'accuser et de sacrifier des innocents. Il dénonce également les violences faites aux femmes dans les sociétés où la machisme est prépondérant. La deuxième partie du film montre, sans concessions, le calvaire de Soraya dans toute son horreur, jusqu'à ce que sa dépouille soit livrée aux bêtes errantes, et l'on retrouvera son corps déchiqueté près d'une rivière.
La réalisation est sobre, sans chercher à verser dans le pathétique, mais aussi sans chercher à épargner le spectateur qui assiste, la gorge nouée, au rituel sanglant d'un châtiment barbare et moyenâgeux. La musique de John Debney, dans un ton juste, soutient l'action sans emphase inutile, même lors des scènes les plus dramatiques. Heureusement pour le spectateur, le film se termine sur une note un peu plus plus sereine, où l'on voit Soraya retrouvant ses filles au paradis.
Les acteurs principaux, s'ils sont peu connus à l'exception de Cazeviel, ont tourné de nombreux films et leur jeu est toujours juste, sans aucune fausse note, ce qui renforce l'impression d'une histoire réelle, ce qu'elle est malheureusement.
"La Lapidation de Soraya M." est loin d'être un divertissement, mais fait partie des films engagés, destinés à dénoncer ce qu'il peut y avoir de plus ignoble dans la nature humaine. Et il n'y a pas besoin d'avoir l'âme particulièrement sensible pour sortir vraiment choqué du visionnage, sachant qu'il ne s'agit pas d'un film d'horreur fantasmé, mais d'une réalité encore existante de nos jours.

Le blu-ray
Edité par Aventi, le blu-ray sorti en Février 2013 présente une image d'un excellent piqué, riche en détails, et servie par la luminosité ambiante. La bande son (Dolby Digital 5.1) est en version originale (persan) sous-titrée en français (avec malheureusement beaucoup de fautes d'orthographe dans les sous-titres). Les bonus présentent quelques bandes annonces d'autres films de l'éditeur, et surtout un très intéressant making of, en trois parties, malheureusement en SD avec une qualité d'image très inférieure à celle du film.

Le disque est présenté dans un boîtier HD mince de couleur noire.
Vingt images HD tirées du film peuvent être consultées en suivant ce lien :
http://www.moviesgallery.eu/HD3/lapidation.htm
je commence la série avec :
"La Lapidation de Soraya M.", de Cyrus Nowrasteh
L'histoire
Le scénario est basé sur une histoire vraie, qui s'est déroulée le 15 aout 1986 en Iran, et a été relatée dans un livre, "La femme lapidée", écrit par le journaliste franco-iranien Freidoune Sahebjam. Le film explique également les circonstances ayant amené ce journaliste à prendre connaissance des faits.

Soraya M. est une iranienne, mère de famille, et mariée à Ali, un homme qui la délaisse depuis plusieurs années, et la trompe ouvertement. Sensible aux malheurs des autres, elle aide un veuf dans le village qui avait perdu sa femme en allant faire les repas des enfants et s'occuper de la maison. Ali y voit l'opportunité de se débarrasser d’elle, sans frais, en l'accusant d'adultère, afin de pouvoir épouser une très jeune fille qu’on lui a offerte. Usant de son influence, il monte contre elle tous les hommes du village, qui vont déclarer Soraya coupable, et décréter sa lapidation.
Le film
Le film a été réalisé par Cyrus Nowrasteh, un irano-américain dont la famille a dû fuir l’Iran après la révolution. Les rôle principaux sont tenus par des acteurs d'origine iranienne, Mozhan Marnò (Soraya), Shohreh Aghdashloo (Zahra), Navid Negahban (Ali) et l'américain Jim Caviezel (Freidoune).
Il a été présenté en avant-première au Festival International du film de Toronto de 2008, où il a été primé, comme il le sera dans plusieurs autres festivals. N'étant pas distribué en salles en France, il a quand même été édité en DVD et Blu-ray dans des éditions d'excellente qualité.
D'une durée de 1h54, le film est présenté en 2.35/1.

Ma critique
Le rythme du film est assez lent, la première partie s'attachant à détailler la machination d'Ali contre sa femme, son but étant de se débarrasser d'elle puisqu'il n'a pas l'argent pour payer un divorce, alors qu'on lui a promis une jeune de fille 14 ans qu'il désire. La fourberie des uns, la lâcheté des autres, sur fond d'obscurantisme religieux, font petit à petit monter la pression vers un dénouement inéluctable dans une société où la femme n'a encore pratiquement aucun droit sinon de servir son mari. Le film ne comporte en soi aucune critique de la religion islamique en elle-même, mais dénonce ceux qui s'en servent pour leur intérêt personnel qui tourne, comme dans toutes les sociétés, autour de l'argent, du pouvoir et du sexe. Et pour certains, la fin justifie tout, même d'accuser et de sacrifier des innocents. Il dénonce également les violences faites aux femmes dans les sociétés où la machisme est prépondérant. La deuxième partie du film montre, sans concessions, le calvaire de Soraya dans toute son horreur, jusqu'à ce que sa dépouille soit livrée aux bêtes errantes, et l'on retrouvera son corps déchiqueté près d'une rivière.
La réalisation est sobre, sans chercher à verser dans le pathétique, mais aussi sans chercher à épargner le spectateur qui assiste, la gorge nouée, au rituel sanglant d'un châtiment barbare et moyenâgeux. La musique de John Debney, dans un ton juste, soutient l'action sans emphase inutile, même lors des scènes les plus dramatiques. Heureusement pour le spectateur, le film se termine sur une note un peu plus plus sereine, où l'on voit Soraya retrouvant ses filles au paradis.

Les acteurs principaux, s'ils sont peu connus à l'exception de Cazeviel, ont tourné de nombreux films et leur jeu est toujours juste, sans aucune fausse note, ce qui renforce l'impression d'une histoire réelle, ce qu'elle est malheureusement.
"La Lapidation de Soraya M." est loin d'être un divertissement, mais fait partie des films engagés, destinés à dénoncer ce qu'il peut y avoir de plus ignoble dans la nature humaine. Et il n'y a pas besoin d'avoir l'âme particulièrement sensible pour sortir vraiment choqué du visionnage, sachant qu'il ne s'agit pas d'un film d'horreur fantasmé, mais d'une réalité encore existante de nos jours.

Le blu-ray
Edité par Aventi, le blu-ray sorti en Février 2013 présente une image d'un excellent piqué, riche en détails, et servie par la luminosité ambiante. La bande son (Dolby Digital 5.1) est en version originale (persan) sous-titrée en français (avec malheureusement beaucoup de fautes d'orthographe dans les sous-titres). Les bonus présentent quelques bandes annonces d'autres films de l'éditeur, et surtout un très intéressant making of, en trois parties, malheureusement en SD avec une qualité d'image très inférieure à celle du film.

Le disque est présenté dans un boîtier HD mince de couleur noire.
Vingt images HD tirées du film peuvent être consultées en suivant ce lien :
http://www.moviesgallery.eu/HD3/lapidation.htm
surfeur51- Messages : 1832
Date d'inscription : 06/11/2019
Age : 72
Localisation : Indre et Loire
Re: Coups de coeur à faire partager
"Amelia", de Mira Nair
L'histoire
Le film relate la vie d'Amelia Earhart, aviatrice américaine qui acquit la célébrité entre les deux guerres pour avoir été la première femme à traverser l'Atlantique en avion, en solitaire.
Pour ceux qui ne seraient pas férus de l'histoire de l'aviation, ce film nous fait découvrir la vie d'une femme libre et aventureuse, passionnée par l'aviation et la découverte du monde. Le film évoque aussi sa vie sentimentale compliquée, entre son mari et son amant, et constitue un admirable reportage sur l'aviation civile des années 30 et la période de l'entre-deux guerres.
Le film
Le film a été réalisé par Mira Nair, une réalisatrice née aux Indes et installée aux Etats-Unis, dont le premier film, "Salaam Bombay !" lui avait valu la Caméra d'or au Festival de Cannes en 1988. Les rôles principaux sont tenus par Hilary Swank (Amelia), qui ressemble étonnamment à l'héroïne qu'elle incarne, Richard Gere (George Putnam, le mari d'Amelia), et Ewan Mc Gregor (Gene Vidal, directeur du Commerce aérien aux US, et amant d'Amelia).
Il n'a été distribué que dans 11 salles en France, dont seulement 2 en VF, et est passé quasiment inaperçu. La critique officielle, assez sévère, a reproché au film son côté lisse et trop "documentaire". Une édition blu-ray d'excellente qualité vient de sortir en France, mais avec uniquement une VO sous-titrée.
D'une durée de 1h51, le film est présenté en 2.35/1.

Ma critique
Le scénario est traité comme une biographie réaliste, sans les ajouts mélodramatiques dont est souvent friand Hollywood dans ce genre de film. C'est à la fois une force et une faiblesse, dans la mesure où les fanatiques d'aviation (à qui s'adresse principalement ce métrage) apprécieront la reconstitution fidèle de l'époque et de ses avions, mais trouveront le suspense un peu faible, puisqu'ils connaissent déjà l'issue des différentes situations dramatiques auxquelles cette aviatrice célèbre a été confrontée, à une époque où de nombreux pionniers ont donné leur vie pour leur passion. Les autres spectateurs apprécieront les vues magnifiques des différents pays survolés par Amélia au cours de ses nombreux raids à travers le monde, et accessoirement, la critique à peine dissimulée du système US où, pour financer ses voyages coûteux, Amélia devait passer par les exigences et les caprices de ses nombreux sponsors.

La réalisation est soignée, sans tape à l’œil et sans génie particulier, mais sans fausse note. A une reconstitution minutieuse, la réalisatrice ajoute de nombreux documents d'époque en N&B qui se fondent parfaitement dans le cours de l'histoire. Le casting est réussi, et le jeu des acteurs est bon, même si les dialogues très conventionnels ne leur permettaient pas de démontrer des talents hors normes. On soulignera aussi le second rôle de Christopher Eccleston, qui joue Fred Noolan, le navigateur d'Amélia lors de son tour du monde.

"Amelia" n'est pas un film qui marquera l'histoire du cinéma, la faute à un scénario peu original puisque sans surprise. Les scènes d'action sont néanmoins réussies, l'image est très belle, et le personnage d'Amélia, qui a vraiment marqué son époque, est une figure intéressante à (re)découvrir.

Le blu-ray
Edité par Twentieth Century Fox, le blu-ray sorti en septembre 2014 présente une image excellente, avec des couleurs et contrastes parfaitement restitués. La bande son est en version originale (anglais) sous-titrée en français, codée en DTS-HD Master Audio 5.1, exempte de défaut, et restituant une bande son agréable et juste de Gabriel Yared. Les bonus sont assez nombreux, avec un making of, plusieurs documentaires, et des scènes coupées. Le disque est présenté dans un boîtier HD mince.

L'histoire
Le film relate la vie d'Amelia Earhart, aviatrice américaine qui acquit la célébrité entre les deux guerres pour avoir été la première femme à traverser l'Atlantique en avion, en solitaire.


Pour ceux qui ne seraient pas férus de l'histoire de l'aviation, ce film nous fait découvrir la vie d'une femme libre et aventureuse, passionnée par l'aviation et la découverte du monde. Le film évoque aussi sa vie sentimentale compliquée, entre son mari et son amant, et constitue un admirable reportage sur l'aviation civile des années 30 et la période de l'entre-deux guerres.
Le film
Le film a été réalisé par Mira Nair, une réalisatrice née aux Indes et installée aux Etats-Unis, dont le premier film, "Salaam Bombay !" lui avait valu la Caméra d'or au Festival de Cannes en 1988. Les rôles principaux sont tenus par Hilary Swank (Amelia), qui ressemble étonnamment à l'héroïne qu'elle incarne, Richard Gere (George Putnam, le mari d'Amelia), et Ewan Mc Gregor (Gene Vidal, directeur du Commerce aérien aux US, et amant d'Amelia).
Il n'a été distribué que dans 11 salles en France, dont seulement 2 en VF, et est passé quasiment inaperçu. La critique officielle, assez sévère, a reproché au film son côté lisse et trop "documentaire". Une édition blu-ray d'excellente qualité vient de sortir en France, mais avec uniquement une VO sous-titrée.
D'une durée de 1h51, le film est présenté en 2.35/1.


Ma critique
Le scénario est traité comme une biographie réaliste, sans les ajouts mélodramatiques dont est souvent friand Hollywood dans ce genre de film. C'est à la fois une force et une faiblesse, dans la mesure où les fanatiques d'aviation (à qui s'adresse principalement ce métrage) apprécieront la reconstitution fidèle de l'époque et de ses avions, mais trouveront le suspense un peu faible, puisqu'ils connaissent déjà l'issue des différentes situations dramatiques auxquelles cette aviatrice célèbre a été confrontée, à une époque où de nombreux pionniers ont donné leur vie pour leur passion. Les autres spectateurs apprécieront les vues magnifiques des différents pays survolés par Amélia au cours de ses nombreux raids à travers le monde, et accessoirement, la critique à peine dissimulée du système US où, pour financer ses voyages coûteux, Amélia devait passer par les exigences et les caprices de ses nombreux sponsors.


La réalisation est soignée, sans tape à l’œil et sans génie particulier, mais sans fausse note. A une reconstitution minutieuse, la réalisatrice ajoute de nombreux documents d'époque en N&B qui se fondent parfaitement dans le cours de l'histoire. Le casting est réussi, et le jeu des acteurs est bon, même si les dialogues très conventionnels ne leur permettaient pas de démontrer des talents hors normes. On soulignera aussi le second rôle de Christopher Eccleston, qui joue Fred Noolan, le navigateur d'Amélia lors de son tour du monde.


"Amelia" n'est pas un film qui marquera l'histoire du cinéma, la faute à un scénario peu original puisque sans surprise. Les scènes d'action sont néanmoins réussies, l'image est très belle, et le personnage d'Amélia, qui a vraiment marqué son époque, est une figure intéressante à (re)découvrir.


Le blu-ray
Edité par Twentieth Century Fox, le blu-ray sorti en septembre 2014 présente une image excellente, avec des couleurs et contrastes parfaitement restitués. La bande son est en version originale (anglais) sous-titrée en français, codée en DTS-HD Master Audio 5.1, exempte de défaut, et restituant une bande son agréable et juste de Gabriel Yared. Les bonus sont assez nombreux, avec un making of, plusieurs documentaires, et des scènes coupées. Le disque est présenté dans un boîtier HD mince.

surfeur51- Messages : 1832
Date d'inscription : 06/11/2019
Age : 72
Localisation : Indre et Loire
Re: Coups de coeur à faire partager
"4 mois 3 semaines et 2 jours", de Cristian Mungiu
L'histoire
1987, Roumanie, quelques années avant la chute du communisme. Otilia et Gabita partagent une chambre dans la cité universitaire d'une petite ville. Gabita est enceinte et l'avortement est un crime. Les deux jeunes femmes font donc appel à un certain M. Bébé pour résoudre le problème. Mais elles n'étaient pas préparées à une telle épreuve.
Le film
Ce film est le deuxième long métrage du Cristian Mungiu, et il reçoit la Palme d'or à Cannes en 2007 ainsi que le Prix de l'Éducation nationale. Les rôles principaux sont tenus par deux jeunes actrices très peu connues , mais extrêmement convaincantes, Anamaria Marinca (Otilia), et Laura Vasiliu (Gabita), ainsi que par Vlad Ivanov qui incarne un détestable "Monsieur Bébé".
Malgré le sacre cannois, "4 mois, 3 semaines, 2 jours" n'a rassemblé que 300 000 spectateurs en salles, et par ailleurs les différentes éditions DVD/Blu-ray ne sont possédées que par moins de 1% des dvdpapaschériens, ce qui en fait un film très confidentiel, ayant peut-être souffert des polémiques dont il a fait l'objet sur le thème de l'avortement, alors que le film lui-même ne prend pas parti sur ce sujet, mais se focalise plus sur les conditions de vie dans la Roumanie de Ceaucescu.
D'une durée de 1h48, le film est en couleurs au format 1.78/1

Ma critique
Le sujet annonce, à juste titre, un film dramatique. Néanmoins j'aurai tendance à le classer dans le genre thriller. Le thème de l'avortement est en effet juste le prétexte à montrer comment deux étudiantes vont se lancer dans une action considérée comme criminelle dans un pays administré par une dictature. Chaque étape est un obstacle presque insurmontable: trouver l'argent, trouver une chambre d'hôtel tranquille, faire face aux exigences exorbitantes de l'avorteur, gérer le petit ami d'Otilia et sa famille... les problèmes incessants rencontrés par les deux amies laissent jusqu'au bout le spectateur dans l'incertitude de ce qui va se passer... Naturellement la critique sous-jacente du système totalitaire est très présente, mais uniquement par allusion, jamais en frontal.
Si le rythme du film est assez lent, avec de longs plans séquences assez peu nombreux, et si les scènes d'action sont quasiment absentes, on ne s'ennuie pourtant jamais car la tension est permanente avec tous les dangers qui rôdent autour des deux jeunes femmes pour lesquelles le spectateur prend forcément partie. Il est à noter que l'héroïne principale, Otilia (omniprésente à l'écran pendant la quasi totalité du film), n'est pas la jeune femme qui avorte, mais son amie qui l'aide à le faire et qui va supporter toute la tension externe.

La réalisation, très sobre, insiste sur le caractère sombre et triste d'une époque malheureuse vécue par la Roumanie. L'image grise et terne, les rues à peine éclairées dans la nuit, soulignent le parcours éprouvant d'Otilia et Gabita. Beaucoup de choses sont plus suggérées que montrées, ce qui donne de la force au message. La reconstitution de l'époque est minutieuse, montre le caractère minable des logements et donne l'occasion de revoir les fameuses Dacia 1300 (Renault R12 construites sous licence), pratiquement les seules voitures utilisées en Roumanie pendant plus de 20 ans.

"4 mois 3 semaines et 2 jours" peut être considéré, par son sujet, comme un film difficile, mais en fait on se laisse captiver par la tension qui y règne et l'attention du spectateur ne subit aucun relâchement jusqu'à la fin du compte à rebours suggéré par le titre. Bien sûr, il n'incite pas à la joie et il vaut mieux l'éviter si l'on broie du noir, ce qui ne m'empêchera pas de le recommander à tous les cinéphiles.

Le blu-ray
Edité par BAC Vidéo, le blu-ray est sorti en janvier 2012 et est disponible à un prix abordable. L'image bénéficie d'un bonne définition, avec des contrastes marqués même lors des scènes de nuit, très sombres. Les bandes son sont en version originale (roumain), et en français, codées en DTS-HD Master Audio 5.1 d'excellente facture. Il n'y a malheureusement pas de bonus, à l'exception d'une dizaine de bandes-annonce d'autres films de l'éditeur.
Le disque est présenté dans un boîtier HD mince de couleur blanche.

L'histoire
1987, Roumanie, quelques années avant la chute du communisme. Otilia et Gabita partagent une chambre dans la cité universitaire d'une petite ville. Gabita est enceinte et l'avortement est un crime. Les deux jeunes femmes font donc appel à un certain M. Bébé pour résoudre le problème. Mais elles n'étaient pas préparées à une telle épreuve.


Le film
Ce film est le deuxième long métrage du Cristian Mungiu, et il reçoit la Palme d'or à Cannes en 2007 ainsi que le Prix de l'Éducation nationale. Les rôles principaux sont tenus par deux jeunes actrices très peu connues , mais extrêmement convaincantes, Anamaria Marinca (Otilia), et Laura Vasiliu (Gabita), ainsi que par Vlad Ivanov qui incarne un détestable "Monsieur Bébé".
Malgré le sacre cannois, "4 mois, 3 semaines, 2 jours" n'a rassemblé que 300 000 spectateurs en salles, et par ailleurs les différentes éditions DVD/Blu-ray ne sont possédées que par moins de 1% des dvdpapaschériens, ce qui en fait un film très confidentiel, ayant peut-être souffert des polémiques dont il a fait l'objet sur le thème de l'avortement, alors que le film lui-même ne prend pas parti sur ce sujet, mais se focalise plus sur les conditions de vie dans la Roumanie de Ceaucescu.
D'une durée de 1h48, le film est en couleurs au format 1.78/1


Ma critique
Le sujet annonce, à juste titre, un film dramatique. Néanmoins j'aurai tendance à le classer dans le genre thriller. Le thème de l'avortement est en effet juste le prétexte à montrer comment deux étudiantes vont se lancer dans une action considérée comme criminelle dans un pays administré par une dictature. Chaque étape est un obstacle presque insurmontable: trouver l'argent, trouver une chambre d'hôtel tranquille, faire face aux exigences exorbitantes de l'avorteur, gérer le petit ami d'Otilia et sa famille... les problèmes incessants rencontrés par les deux amies laissent jusqu'au bout le spectateur dans l'incertitude de ce qui va se passer... Naturellement la critique sous-jacente du système totalitaire est très présente, mais uniquement par allusion, jamais en frontal.
Si le rythme du film est assez lent, avec de longs plans séquences assez peu nombreux, et si les scènes d'action sont quasiment absentes, on ne s'ennuie pourtant jamais car la tension est permanente avec tous les dangers qui rôdent autour des deux jeunes femmes pour lesquelles le spectateur prend forcément partie. Il est à noter que l'héroïne principale, Otilia (omniprésente à l'écran pendant la quasi totalité du film), n'est pas la jeune femme qui avorte, mais son amie qui l'aide à le faire et qui va supporter toute la tension externe.


La réalisation, très sobre, insiste sur le caractère sombre et triste d'une époque malheureuse vécue par la Roumanie. L'image grise et terne, les rues à peine éclairées dans la nuit, soulignent le parcours éprouvant d'Otilia et Gabita. Beaucoup de choses sont plus suggérées que montrées, ce qui donne de la force au message. La reconstitution de l'époque est minutieuse, montre le caractère minable des logements et donne l'occasion de revoir les fameuses Dacia 1300 (Renault R12 construites sous licence), pratiquement les seules voitures utilisées en Roumanie pendant plus de 20 ans.


"4 mois 3 semaines et 2 jours" peut être considéré, par son sujet, comme un film difficile, mais en fait on se laisse captiver par la tension qui y règne et l'attention du spectateur ne subit aucun relâchement jusqu'à la fin du compte à rebours suggéré par le titre. Bien sûr, il n'incite pas à la joie et il vaut mieux l'éviter si l'on broie du noir, ce qui ne m'empêchera pas de le recommander à tous les cinéphiles.


Le blu-ray
Edité par BAC Vidéo, le blu-ray est sorti en janvier 2012 et est disponible à un prix abordable. L'image bénéficie d'un bonne définition, avec des contrastes marqués même lors des scènes de nuit, très sombres. Les bandes son sont en version originale (roumain), et en français, codées en DTS-HD Master Audio 5.1 d'excellente facture. Il n'y a malheureusement pas de bonus, à l'exception d'une dizaine de bandes-annonce d'autres films de l'éditeur.
Le disque est présenté dans un boîtier HD mince de couleur blanche.

surfeur51- Messages : 1832
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Re: Coups de coeur à faire partager
Contrairement aux principes évoqués dans le premier message de ce sujet, ce coup de cœur concerne non pas un film méconnu, mais répond à la suggestion de flo001fg de réaliser une critique de ce film qui divise des dvdpaschériens quant à son intérêt. Après qu'il ait écrit sur le blog une critique fort bien faite mais assez négative (Pas loin de 3 heures d'un ennui le plus total! ), voici le droit de réponse de quelqu'un pour qui ce film est une perle rare.
Nota: le texte ci-après contient de nombreux spoilers. Cela ne me semble pas gênant compte tenu d'une intrique extrêmement mince, l'intérêt aujourd'hui étant plutôt de décortiquer ce qui selon moi fait l'attrait du film.
"La Vie d'Adèle : Chapitres 1 et 2", d'Abdellatif Kechiche (2013)
L'histoire
Adèle, 17 ans, est une lycéenne qui rêve de devenir institutrice, mais aussi du grand amour. Elle se laisse séduire par Thomas, mais elle ne l'aime pas vraiment et met rapidement fin à leur liaison. C'est alors qu'elle croise Emma, une jeune femme aux cheveux bleus. C'est le coup de foudre : Emma hante chaque nuit ses rêves et après qu'elle se soient rencontrées pour de bon, elles vont se découvrir, s'aimer follement et vivre ensemble. Mais Emma est une artiste-peintre pleine d'ambition, alors qu'Adèle, en tenant la maison, se contente d'exercer son métier d'institutrice et d'aimer Emma. L'écart se creuse : Adèle se sent seule, et a une courte aventure avec un collègue. Emma l'apprend et jette Adèle hors de sa vie. Emma se reconstruira, Adèle souffrira l'enfer, incapable d'oublier ce premier amour.
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Le film
Le film est assez librement adapté de la BD "Le bleu est une couleur chaude" de Julie Maroh. Réalisé par Abdellatif Kechiche, après plusieurs films primés comme "L'Esquive" et "La Graine et le Mulet", "La Vie d'Adèle" est présenté au festival de Cannes 2013 où il reçoit la Palme d'or à l'unanimité d'un Jury prestigieux présidé par Steven Spielberg, et composé, entre autres, de Daniel Auteuil, Nicole Kidman, Chritoph Waltz et Ang Lee. Cette récompense est d'ailleurs attribuée, de façon exceptionnelle, au réalisateur et à ses deux actrices principales, Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos. Et malgré une polémique concernant des conditions de tournages difficiles suite aux exigences du réalisateur, le film sera vu en salles par plus d'un million de spectateurs en France, et sera primé dans 34 festivals de par le monde, comme meilleur film et/ou meilleure(s) actrice(s).
D'une durée de 2h55, le film est en couleurs au format 2.35/1
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Ma critique
A priori, un film de trois heures où il ne se passe rien d'autre que des faits de la vie courante devrait susciter l'ennui chez le spectateur. Et, de fait, c'est la critique principale faite par les 8% de spectateurs qui n'ont pas réussi à rentrer dans ce film (statistiques IMDb sur plus de 70 000 notes), la grande majorité (84%) le trouvant bon voire excellent (40% de notes 9 et 10/10). Et c'est en fait la magie du cinéma de Kechiche, qui s'est spécialisé dans des scenarii intimistes, se posant en observateur de la réalité quotidienne et réussissant à capter l'attention par une justesse des détails combiné à une narration d'une totale fluidité. Ainsi, à l'exception des quelques réfractaires aux émotions véhiculées par ce film, les trois heures de métrage passent comme si de rien n'était. Pour ma part je ne me suis pas ennuyé une seule seconde, au contraire de ces films d'action qui nous servent 1h30 de soi-disant combats totalement insipides.
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On rentre dans la vie d'Adèle. L'adolescence est l'éveil de la sexualité, et Adèle fait une première expérience avec un garçon un peu plus âgé qu'elle. Mais l'amour n'est pas là, et la relation ne dure pas. On suit Adèle pendant ses cours de français, on décortique Marivaux et Antigone, on la voit dévorer ses spaghettis bolognaise, discuter avec ses copines, et se caresser le soir juste après avoir flashé dans la rue sur une jolie fille aux cheveux bleus. C'est le début de la passion dévorante d'Adèle envers Emma, une lesbienne pure et dure, au contraire d'Adèle qui se voyait plutôt avec un garçon (et qui, lorsqu'elle trompera Emma, le fera avec un homme). En fait Emma est et restera le seul amour d'Adèle, alors qu'elle-même se consolera, après leur rupture, auprès d'autres filles . Adèle a Emma dans la peau, et c'est ce qui les unis car leur personnalité, leur milieu culturel, leurs centres d'intérêt, et leurs goûts, y compris culinaires, sont presque opposés. D'où l'importance du sexe dans cette relation, et le film présente deux scènes assez longues et assez crues, mais indispensables à la compréhension de ce qui se passe entre les deux filles. Ces scènes sont montrées, comme d'ailleurs toutes les scènes de la vie courante du film, de façon réaliste : pas de musique sirupeuse, juste des soupirs et des halètements, et des bruits de succion et de claques sur les fesses. Les filles sont jolies et payent de leur personne sans retenue. D'aucuns trouveront ces scènes érotiques ou non, mais elles ont le mérite de n'avoir aucun rapport avec les films pornos, dégradant pour les femmes et, en général, ennuyeux à mourir.
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Le passage du chapitre 1 (Adèle au lycée) au chapitre 2 (Adèle institutrice) constitue un petit loupé du film dans la mesure où la transition est quasi invisible et ne se comprend qu'à retardement. Un artifice soulignant cette ellipse de quelques années aurait été bienvenu. Néanmoins, cela ne nuit pas à l'intérêt que l'on porte à Adèle. On la suit maintenant avec ses petits élèves, et les scènes de classe maternelle apportent une certaine sérénité à la jeune femme, alors que son quotidien se complique. Emma, de plus en plus prise par son milieu artistique branché, est moins présente, et Adèle s'ennuie, au point de céder un soir à un collègue. La rupture violente qui s'ensuivra avec Emma constitue le clou émotionnel du film, joué par une Adèle Exarchopoulos entièrement habitée par son personnage (effet d'ailleurs recherché par le réalisateur, qui avait changé le prénom de l'héroïne de la BD, Clémentine, en celui de l'actrice qui jouait le rôle).
Le jeu absolument époustouflant des deux actrices est aussi à la base du succès du film. Kechiche a l'habitude de prendre des acteurs peu connus, et si Léa Seydoux commençait à être connue après ses rôles dans "Robin des bois", et le très beau "Les Adieux à la Reine", Adèle Exarchopoulos n'avait tourné que quelques rôles mineurs comme dans "La Rafle". Et si le jeu de Léa Seydoux est remarquable, c'est Adèle Exarchopoulos qui crève l'écran, tant le réalisateur n'a d'yeux que pour elle et la filme sous tous les angles, dans toutes les situations : ainsi on voit Adèle, souvent en gros plan, manger (pas toujours de manière raffinée), pleurer avec la morve au nez, dormir comme un bébé, et si tout cela est dans la vie d'une banalité consternante, Kechiche réussit à en faire à l'écran un tableau vivant, charmant et inoubliable.
Au delà de l'observation attentive, quasi entomologique, de son héroïne, Kechiche aborde en filigrane d'autres thèmes, comme les milieux sociaux (le prolétariat homophobe versus la bourgeoisie bobo) avec leurs bons côtés et leurs travers, l'enseignement, la connaissance et la culture, et évidemment, l'homosexualité, mais sans juger ni chercher à entrer dans les débats qui agitaient, à l'époque, les milieux politiques. Mais au final, on ne retiendra que l'histoire d'un amour exclusif et d'une jeune femme perdue... Et on s'attache tellement à Adèle qu'on espère la voir reprendre goût à la vie dans un chapitre 3 qui reste à écrire...
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Le blu-ray
Édité par Wild Side, le blu-ray est sorti en février 2014. L'image bénéficie d'une excellente définition, avec des couleurs chaudes et des contrastes marqués. La bande son est constituée d'une multitude de morceaux allant de Mozart à Lykke Li et Beach House, codée en DTS-HD Master Audio 5.1. En bonus, l'éditeur nous offre 3 scènes coupées, et 30 minutes d'entretiens avec Abdellatif Kechiche et Adèle Exarchopoulos. Le disque est présenté dans un boitier HD mince de couleur blanche.

Nota: le texte ci-après contient de nombreux spoilers. Cela ne me semble pas gênant compte tenu d'une intrique extrêmement mince, l'intérêt aujourd'hui étant plutôt de décortiquer ce qui selon moi fait l'attrait du film.
"La Vie d'Adèle : Chapitres 1 et 2", d'Abdellatif Kechiche (2013)
L'histoire
Adèle, 17 ans, est une lycéenne qui rêve de devenir institutrice, mais aussi du grand amour. Elle se laisse séduire par Thomas, mais elle ne l'aime pas vraiment et met rapidement fin à leur liaison. C'est alors qu'elle croise Emma, une jeune femme aux cheveux bleus. C'est le coup de foudre : Emma hante chaque nuit ses rêves et après qu'elle se soient rencontrées pour de bon, elles vont se découvrir, s'aimer follement et vivre ensemble. Mais Emma est une artiste-peintre pleine d'ambition, alors qu'Adèle, en tenant la maison, se contente d'exercer son métier d'institutrice et d'aimer Emma. L'écart se creuse : Adèle se sent seule, et a une courte aventure avec un collègue. Emma l'apprend et jette Adèle hors de sa vie. Emma se reconstruira, Adèle souffrira l'enfer, incapable d'oublier ce premier amour.


Le film
Le film est assez librement adapté de la BD "Le bleu est une couleur chaude" de Julie Maroh. Réalisé par Abdellatif Kechiche, après plusieurs films primés comme "L'Esquive" et "La Graine et le Mulet", "La Vie d'Adèle" est présenté au festival de Cannes 2013 où il reçoit la Palme d'or à l'unanimité d'un Jury prestigieux présidé par Steven Spielberg, et composé, entre autres, de Daniel Auteuil, Nicole Kidman, Chritoph Waltz et Ang Lee. Cette récompense est d'ailleurs attribuée, de façon exceptionnelle, au réalisateur et à ses deux actrices principales, Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos. Et malgré une polémique concernant des conditions de tournages difficiles suite aux exigences du réalisateur, le film sera vu en salles par plus d'un million de spectateurs en France, et sera primé dans 34 festivals de par le monde, comme meilleur film et/ou meilleure(s) actrice(s).
D'une durée de 2h55, le film est en couleurs au format 2.35/1


Ma critique
A priori, un film de trois heures où il ne se passe rien d'autre que des faits de la vie courante devrait susciter l'ennui chez le spectateur. Et, de fait, c'est la critique principale faite par les 8% de spectateurs qui n'ont pas réussi à rentrer dans ce film (statistiques IMDb sur plus de 70 000 notes), la grande majorité (84%) le trouvant bon voire excellent (40% de notes 9 et 10/10). Et c'est en fait la magie du cinéma de Kechiche, qui s'est spécialisé dans des scenarii intimistes, se posant en observateur de la réalité quotidienne et réussissant à capter l'attention par une justesse des détails combiné à une narration d'une totale fluidité. Ainsi, à l'exception des quelques réfractaires aux émotions véhiculées par ce film, les trois heures de métrage passent comme si de rien n'était. Pour ma part je ne me suis pas ennuyé une seule seconde, au contraire de ces films d'action qui nous servent 1h30 de soi-disant combats totalement insipides.


On rentre dans la vie d'Adèle. L'adolescence est l'éveil de la sexualité, et Adèle fait une première expérience avec un garçon un peu plus âgé qu'elle. Mais l'amour n'est pas là, et la relation ne dure pas. On suit Adèle pendant ses cours de français, on décortique Marivaux et Antigone, on la voit dévorer ses spaghettis bolognaise, discuter avec ses copines, et se caresser le soir juste après avoir flashé dans la rue sur une jolie fille aux cheveux bleus. C'est le début de la passion dévorante d'Adèle envers Emma, une lesbienne pure et dure, au contraire d'Adèle qui se voyait plutôt avec un garçon (et qui, lorsqu'elle trompera Emma, le fera avec un homme). En fait Emma est et restera le seul amour d'Adèle, alors qu'elle-même se consolera, après leur rupture, auprès d'autres filles . Adèle a Emma dans la peau, et c'est ce qui les unis car leur personnalité, leur milieu culturel, leurs centres d'intérêt, et leurs goûts, y compris culinaires, sont presque opposés. D'où l'importance du sexe dans cette relation, et le film présente deux scènes assez longues et assez crues, mais indispensables à la compréhension de ce qui se passe entre les deux filles. Ces scènes sont montrées, comme d'ailleurs toutes les scènes de la vie courante du film, de façon réaliste : pas de musique sirupeuse, juste des soupirs et des halètements, et des bruits de succion et de claques sur les fesses. Les filles sont jolies et payent de leur personne sans retenue. D'aucuns trouveront ces scènes érotiques ou non, mais elles ont le mérite de n'avoir aucun rapport avec les films pornos, dégradant pour les femmes et, en général, ennuyeux à mourir.
- Spoiler:
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Le passage du chapitre 1 (Adèle au lycée) au chapitre 2 (Adèle institutrice) constitue un petit loupé du film dans la mesure où la transition est quasi invisible et ne se comprend qu'à retardement. Un artifice soulignant cette ellipse de quelques années aurait été bienvenu. Néanmoins, cela ne nuit pas à l'intérêt que l'on porte à Adèle. On la suit maintenant avec ses petits élèves, et les scènes de classe maternelle apportent une certaine sérénité à la jeune femme, alors que son quotidien se complique. Emma, de plus en plus prise par son milieu artistique branché, est moins présente, et Adèle s'ennuie, au point de céder un soir à un collègue. La rupture violente qui s'ensuivra avec Emma constitue le clou émotionnel du film, joué par une Adèle Exarchopoulos entièrement habitée par son personnage (effet d'ailleurs recherché par le réalisateur, qui avait changé le prénom de l'héroïne de la BD, Clémentine, en celui de l'actrice qui jouait le rôle).
Le jeu absolument époustouflant des deux actrices est aussi à la base du succès du film. Kechiche a l'habitude de prendre des acteurs peu connus, et si Léa Seydoux commençait à être connue après ses rôles dans "Robin des bois", et le très beau "Les Adieux à la Reine", Adèle Exarchopoulos n'avait tourné que quelques rôles mineurs comme dans "La Rafle". Et si le jeu de Léa Seydoux est remarquable, c'est Adèle Exarchopoulos qui crève l'écran, tant le réalisateur n'a d'yeux que pour elle et la filme sous tous les angles, dans toutes les situations : ainsi on voit Adèle, souvent en gros plan, manger (pas toujours de manière raffinée), pleurer avec la morve au nez, dormir comme un bébé, et si tout cela est dans la vie d'une banalité consternante, Kechiche réussit à en faire à l'écran un tableau vivant, charmant et inoubliable.
Au delà de l'observation attentive, quasi entomologique, de son héroïne, Kechiche aborde en filigrane d'autres thèmes, comme les milieux sociaux (le prolétariat homophobe versus la bourgeoisie bobo) avec leurs bons côtés et leurs travers, l'enseignement, la connaissance et la culture, et évidemment, l'homosexualité, mais sans juger ni chercher à entrer dans les débats qui agitaient, à l'époque, les milieux politiques. Mais au final, on ne retiendra que l'histoire d'un amour exclusif et d'une jeune femme perdue... Et on s'attache tellement à Adèle qu'on espère la voir reprendre goût à la vie dans un chapitre 3 qui reste à écrire...


Le blu-ray
Édité par Wild Side, le blu-ray est sorti en février 2014. L'image bénéficie d'une excellente définition, avec des couleurs chaudes et des contrastes marqués. La bande son est constituée d'une multitude de morceaux allant de Mozart à Lykke Li et Beach House, codée en DTS-HD Master Audio 5.1. En bonus, l'éditeur nous offre 3 scènes coupées, et 30 minutes d'entretiens avec Abdellatif Kechiche et Adèle Exarchopoulos. Le disque est présenté dans un boitier HD mince de couleur blanche.

surfeur51- Messages : 1832
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Localisation : Indre et Loire
Re: Coups de coeur à faire partager
"Ex Machina", d'Alex Garland (2015)
L'histoire
Caleb, 24 ans, est programmeur de l’une des plus importantes entreprises d’informatique au monde. Il est le gagnant d'un concours interne, et se voit proposer de passer une semaine dans un lieu retiré en montagne appartenant à Nathan, le PDG solitaire de son entreprise. Nathan lui propose alors de tester les capacités de son nouveau robot Ava, aux formes féminines, afin de déterminer si son logiciel de pensée obéit simplement à la programmation, ou s'il est capable d'accèder à l'intelligence artificielle en construisant sa propre ligne de raisonnement.
____
Le film
Ce film est la première réalisation d'Alex Garland qui s'était fait connaître en tant que scénariste de plusieurs films de Danny Boyle, dont "La Plage", "28 jours plus tard" et "Sunshine". Le tournage a eu lieu en Norvège pour les scènes extérieures et dans les studios Pinewood à Londres.
Présenté au Festival international du film fantastique de Gérardmer où il obtient le prix du jury, "Ex machina" connait une carrière assez confidentielle en salles où il ne recueille que 67 000 entrées, malgré une critique officielle très bonne et un excellent indice de satisfaction des spectateurs. Il est difficile de juger de son succès en DVD/blu-ray puisque sa sortie est récente, mais actuellement seuls 0,2% des dvdpaschériens possèdent ce titre.
D'une durée de 1h47, le film est en couleurs au format 2.35/1
____
Ma critique
"Ex machina" est un film de science-fiction dans la mesure où il met en scène des technologies dont on s'approche mais qui n'ont pas encore atteint le niveau présenté dans cette histoire. Mais le ressort du suspense est surtout dans l'affrontement psychologique en huis-clos entre trois personnages dont on va s'apercevoir petit à petit que chacun cherche à manipuler un des deux autres en se servant pour cela du troisième. Et l'histoire est menée de manière suffisamment intelligente pour que l'on ne soupçonne pas le final, assez glaçant, et suffisamment ouvert pour laisser l'imagination du spectateur mesurer les conséquences possibles de ce qui arrive quand on joue aux apprentis-sorciers avec les nouvelles technologies.
____
Le trio d'acteurs Domhall Gleeson (Caleb), Oscar Isaac (Nathan) et Alicia Vikander (Ava) font un sans faute avec chacun un jeu sobre et épuré leur permettant d'interprêter la complexité de leurs personnages, tour à tour bourreaux ou victimes. La réalisation est rigoureuse, faisant monter petit à petit le suspense au fur et à mesure que l'on découvre ce qui anime fondamentalement les trois personnages. Le côté esthétique est remarquable, avec d'une part le contraste entre une nature sauvage et un laboratoire futuriste perdu au milieu de rien, et des effets spéciaux, pour la partie mécanique d'Ava, à la fois sobres et parfaitement réalisés. La musique originale du duo Geoff Barrow et Ben Salisbury, est, quant à elle, en parfaite adéquation avec l'histoire.
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"Ex Machina" fait suite à une longue lignée de films mettant en scène l'intelligence artificelle et la problématique du devenir des robots, et on peut citer "2001 Odyssée de l'Espace", "Blade runner" ou "A.I" parmi les plus notables. Néanmoins "Ex machina" ne ressemble à aucun d'entre eux et renouvelle le genre par son approche originale et les questions de fond qu'il pose sur des technologies dont on se dit qu'elles vont probablement entrer dans notre quotidien dans les quelques années qui viennent. Le côté philosophique du film et l'intelligence des questions qu'il pose vont largement au delà du simple suivi d'une histoire que l'on suit avec intérêt.
____
Le blu-ray
Édité par Universal, le blu-ray vient de sortir (octobre 2015), malheureusement avec un packaging raté (steelbook avec feuille volante pour les caractéristiques techniques). Mais l'image est quasiment parfaite, aussi bien au niveau définition que rendu des couleurs et des contrastes et constitue un régal pour les yeux. La bande son VO est en DTS Master Audio 5.1, et malheureusement la VF ne bénéficie que d'un DTS 5.1 moins percutant, même s'il se montre capable de faire vibrer nos enceintes et de fournir un spectacle sonore à la hauteur de la qualité de l'image.
Les bonus consistent en cinq petits modules présentant les aspects les plus marquants du film, malheureusement tous trop courts (2-3 minutes) pour aller au fond des choses, le module dédié à la création d'Ava se révélant le plus intéressant

L'histoire
Caleb, 24 ans, est programmeur de l’une des plus importantes entreprises d’informatique au monde. Il est le gagnant d'un concours interne, et se voit proposer de passer une semaine dans un lieu retiré en montagne appartenant à Nathan, le PDG solitaire de son entreprise. Nathan lui propose alors de tester les capacités de son nouveau robot Ava, aux formes féminines, afin de déterminer si son logiciel de pensée obéit simplement à la programmation, ou s'il est capable d'accèder à l'intelligence artificielle en construisant sa propre ligne de raisonnement.


Le film
Ce film est la première réalisation d'Alex Garland qui s'était fait connaître en tant que scénariste de plusieurs films de Danny Boyle, dont "La Plage", "28 jours plus tard" et "Sunshine". Le tournage a eu lieu en Norvège pour les scènes extérieures et dans les studios Pinewood à Londres.
Présenté au Festival international du film fantastique de Gérardmer où il obtient le prix du jury, "Ex machina" connait une carrière assez confidentielle en salles où il ne recueille que 67 000 entrées, malgré une critique officielle très bonne et un excellent indice de satisfaction des spectateurs. Il est difficile de juger de son succès en DVD/blu-ray puisque sa sortie est récente, mais actuellement seuls 0,2% des dvdpaschériens possèdent ce titre.
D'une durée de 1h47, le film est en couleurs au format 2.35/1


Ma critique
"Ex machina" est un film de science-fiction dans la mesure où il met en scène des technologies dont on s'approche mais qui n'ont pas encore atteint le niveau présenté dans cette histoire. Mais le ressort du suspense est surtout dans l'affrontement psychologique en huis-clos entre trois personnages dont on va s'apercevoir petit à petit que chacun cherche à manipuler un des deux autres en se servant pour cela du troisième. Et l'histoire est menée de manière suffisamment intelligente pour que l'on ne soupçonne pas le final, assez glaçant, et suffisamment ouvert pour laisser l'imagination du spectateur mesurer les conséquences possibles de ce qui arrive quand on joue aux apprentis-sorciers avec les nouvelles technologies.


Le trio d'acteurs Domhall Gleeson (Caleb), Oscar Isaac (Nathan) et Alicia Vikander (Ava) font un sans faute avec chacun un jeu sobre et épuré leur permettant d'interprêter la complexité de leurs personnages, tour à tour bourreaux ou victimes. La réalisation est rigoureuse, faisant monter petit à petit le suspense au fur et à mesure que l'on découvre ce qui anime fondamentalement les trois personnages. Le côté esthétique est remarquable, avec d'une part le contraste entre une nature sauvage et un laboratoire futuriste perdu au milieu de rien, et des effets spéciaux, pour la partie mécanique d'Ava, à la fois sobres et parfaitement réalisés. La musique originale du duo Geoff Barrow et Ben Salisbury, est, quant à elle, en parfaite adéquation avec l'histoire.


"Ex Machina" fait suite à une longue lignée de films mettant en scène l'intelligence artificelle et la problématique du devenir des robots, et on peut citer "2001 Odyssée de l'Espace", "Blade runner" ou "A.I" parmi les plus notables. Néanmoins "Ex machina" ne ressemble à aucun d'entre eux et renouvelle le genre par son approche originale et les questions de fond qu'il pose sur des technologies dont on se dit qu'elles vont probablement entrer dans notre quotidien dans les quelques années qui viennent. Le côté philosophique du film et l'intelligence des questions qu'il pose vont largement au delà du simple suivi d'une histoire que l'on suit avec intérêt.


- Spoiler:
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Le blu-ray
Édité par Universal, le blu-ray vient de sortir (octobre 2015), malheureusement avec un packaging raté (steelbook avec feuille volante pour les caractéristiques techniques). Mais l'image est quasiment parfaite, aussi bien au niveau définition que rendu des couleurs et des contrastes et constitue un régal pour les yeux. La bande son VO est en DTS Master Audio 5.1, et malheureusement la VF ne bénéficie que d'un DTS 5.1 moins percutant, même s'il se montre capable de faire vibrer nos enceintes et de fournir un spectacle sonore à la hauteur de la qualité de l'image.
Les bonus consistent en cinq petits modules présentant les aspects les plus marquants du film, malheureusement tous trop courts (2-3 minutes) pour aller au fond des choses, le module dédié à la création d'Ava se révélant le plus intéressant

surfeur51- Messages : 1832
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Re: Coups de coeur à faire partager
"My Wonder Women" (Professor Marston & The wonder Women), de Angela Robinson
L'histoire
Professeur de psychologie à Harvard dans les années 30, William Marston mène avec sa femme les recherches sur le détecteur de mensonge. Ils prennent une étudiante pour les assister, et le couple s'éprend de la jeune femme. Liés par un amour passionnel, ces deux femmes vont devenir pour Marston, la source d'inspiration du personnage de Wonder Woman.
Ce biopic s'inspire du livre "The Secret History of Wonder Woman", de Jill Lepore, historienne américaine à Harvard .
Le film
Réalisé en 2017 par Angela Davis, qui avait auparavant surtout travaillé sur des séries télé, le film n'est sorti en France que dans une salle parisienne en avril 2018, n'attirant qu'un millier de spectateurs. Si la critique officielle fut assez mitigée, le ressenti des spectateurs est globalement entre bon et très bon, la plupart reconnaissant que le film n'avait pas grand chose à voir avec ce qu'ils imaginaient avant d'entrer en salle
D'une durée de 1h48, le film est en couleurs au format 2.40/1

Ma critique
Inspiré très librement de la vie de William Marston, de sa femme Elizabeth et leur maîtresse commune Olive Byrne, le film raconte la genèse du personnage de comics Wonder Woman, que Marston créa en 1941 (sous le pseudonyme de Charles Moulton). Le film décortique la relation, totalement hors norme pour l'époque, d'un homme et deux femmes vivant sous le même toit et élevant les deux enfants d'Elizabeth et les deux d'Olive, avec tous les problèmes que cela a pu créer avec le voisinage et les employeurs respectifs. Le caractère sulfureux de certaines des planches de "Wonder Woman", avec des scènes de domination féminine, fut aussi à l'origine de problèmes avec la censure, le caractère féministe du personnage étant probablement trop en avance sur son temps. Mais cela correspondait à la vision de Marston qui précisait "Wonder Woman a été conçue dans le but de promouvoir au sein de la jeunesse un modèle de féminité forte, libre et courageuse, pour lutter contre l'idée que les femmes sont inférieures aux hommes et pour inspirer aux jeunes filles la confiance en elles et la réussite dans les sports, les activités et les métiers monopolisés par les hommes". Après la mort prématurée de Marston en 1947, le repreneur du personnage le rendra plus lisse et plus proche des super-héros masculins. Elizabeth et Olive continueront leur vie commune jusqu'à la mort d'Olive en 1985.

Le film est porté par l'interprétation remarquable de Luke Evans (William), Rebecca Hall (Elizabeth), et Bella Heathcote (Olive). La reconstitution de l'atmosphère des années 30 est minutieuse et précise, et la démarche du trio les amenant à inventer le détecteur de mensonges est expliquée de façon tout à fait passionnante. La réalisatrice évite soigneusement au niveau visuel les scènes sulfureuses quand elle évoque les fantasmes de Marston et les jeux érotiques du trio, mais les dialogues assez crus justifient l'interdiction aux moins de 12 ans du film.
Ma note : 8.5/10
Le DVD
Le film n'est disponible en VF que dans l'édition belge de Sony Pictures. Techniquement l'image et le son (VO et VF en Dolby Digital 5.1) sont excellents. Deux bonus de 7 et 6 minutes regroupent des interviews de la réalisatrice et des acteurs principaux, qui s'expriment sur l'histoire des personnages et le tournage du film.

L'histoire
Professeur de psychologie à Harvard dans les années 30, William Marston mène avec sa femme les recherches sur le détecteur de mensonge. Ils prennent une étudiante pour les assister, et le couple s'éprend de la jeune femme. Liés par un amour passionnel, ces deux femmes vont devenir pour Marston, la source d'inspiration du personnage de Wonder Woman.
Ce biopic s'inspire du livre "The Secret History of Wonder Woman", de Jill Lepore, historienne américaine à Harvard .


Le film
Réalisé en 2017 par Angela Davis, qui avait auparavant surtout travaillé sur des séries télé, le film n'est sorti en France que dans une salle parisienne en avril 2018, n'attirant qu'un millier de spectateurs. Si la critique officielle fut assez mitigée, le ressenti des spectateurs est globalement entre bon et très bon, la plupart reconnaissant que le film n'avait pas grand chose à voir avec ce qu'ils imaginaient avant d'entrer en salle
D'une durée de 1h48, le film est en couleurs au format 2.40/1


Ma critique
Inspiré très librement de la vie de William Marston, de sa femme Elizabeth et leur maîtresse commune Olive Byrne, le film raconte la genèse du personnage de comics Wonder Woman, que Marston créa en 1941 (sous le pseudonyme de Charles Moulton). Le film décortique la relation, totalement hors norme pour l'époque, d'un homme et deux femmes vivant sous le même toit et élevant les deux enfants d'Elizabeth et les deux d'Olive, avec tous les problèmes que cela a pu créer avec le voisinage et les employeurs respectifs. Le caractère sulfureux de certaines des planches de "Wonder Woman", avec des scènes de domination féminine, fut aussi à l'origine de problèmes avec la censure, le caractère féministe du personnage étant probablement trop en avance sur son temps. Mais cela correspondait à la vision de Marston qui précisait "Wonder Woman a été conçue dans le but de promouvoir au sein de la jeunesse un modèle de féminité forte, libre et courageuse, pour lutter contre l'idée que les femmes sont inférieures aux hommes et pour inspirer aux jeunes filles la confiance en elles et la réussite dans les sports, les activités et les métiers monopolisés par les hommes". Après la mort prématurée de Marston en 1947, le repreneur du personnage le rendra plus lisse et plus proche des super-héros masculins. Elizabeth et Olive continueront leur vie commune jusqu'à la mort d'Olive en 1985.


Le film est porté par l'interprétation remarquable de Luke Evans (William), Rebecca Hall (Elizabeth), et Bella Heathcote (Olive). La reconstitution de l'atmosphère des années 30 est minutieuse et précise, et la démarche du trio les amenant à inventer le détecteur de mensonges est expliquée de façon tout à fait passionnante. La réalisatrice évite soigneusement au niveau visuel les scènes sulfureuses quand elle évoque les fantasmes de Marston et les jeux érotiques du trio, mais les dialogues assez crus justifient l'interdiction aux moins de 12 ans du film.
Ma note : 8.5/10
Le DVD
Le film n'est disponible en VF que dans l'édition belge de Sony Pictures. Techniquement l'image et le son (VO et VF en Dolby Digital 5.1) sont excellents. Deux bonus de 7 et 6 minutes regroupent des interviews de la réalisatrice et des acteurs principaux, qui s'expriment sur l'histoire des personnages et le tournage du film.

surfeur51- Messages : 1832
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Localisation : Indre et Loire
Re: Coups de coeur à faire partager
Avant que cela ne disparaisse, quelques coups de cœur pour moi :
http://blog.dvdpascher.net/index.php/b/2008/04/08/critique_dvd_zone_1_murder_set_pieces
http://blog.dvdpascher.net/index.php/b/2007/12/17/critique_dvd_zone_0_august_underground_s
http://blog.dvdpascher.net/index.php/b/2009/11/19/critique_dvd_zone_2_anglais_love_letters
Tout ce boulot qui va disparaître…..

http://blog.dvdpascher.net/index.php/b/2008/04/08/critique_dvd_zone_1_murder_set_pieces
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Nicore- Messages : 4
Date d'inscription : 22/11/2019
Re: Coups de coeur à faire partager
Hello,
Bon fondamentalement rien n'est perdu pour le moment, le plus gros soucis c'est le copyright/ et ce qu'on peut potentiellement récupérer sur DVDPC, enfin là il faut leur poser la question directement à/aux admins(jeff?) pour ceux qui les connaissent sans doute largement plus que moi, même si cela fait très longtemps que je"traine" sur leur site découvert sur M6 de mémoire il y a très longtemps...Un soir, alors que je me suis assoupi au clavier devant le pc, j'ai été témoin de l’émergence d'un site sur les DVD.... Depuis cette nuit-là, je n'ai de cesse de compléter ma collection de films et de supports ( le bétamax me manquant toujours pour le moment ... )
Nicore a écrit:Avant que cela ne disparaisse, quelques coups de cœur pour moi :
http://blog.dvdpascher.net/index.php/b/2008/04/08/critique_dvd_zone_1_murder_set_pieces
http://blog.dvdpascher.net/index.php/b/2007/12/17/critique_dvd_zone_0_august_underground_s
http://blog.dvdpascher.net/index.php/b/2009/11/19/critique_dvd_zone_2_anglais_love_letters
Tout ce boulot qui va disparaître…..![]()
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Bon fondamentalement rien n'est perdu pour le moment, le plus gros soucis c'est le copyright/ et ce qu'on peut potentiellement récupérer sur DVDPC, enfin là il faut leur poser la question directement à/aux admins(jeff?) pour ceux qui les connaissent sans doute largement plus que moi, même si cela fait très longtemps que je"traine" sur leur site découvert sur M6 de mémoire il y a très longtemps...Un soir, alors que je me suis assoupi au clavier devant le pc, j'ai été témoin de l’émergence d'un site sur les DVD.... Depuis cette nuit-là, je n'ai de cesse de compléter ma collection de films et de supports ( le bétamax me manquant toujours pour le moment ... )

Yzfr1yam- Messages : 202
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