Quizz cinéma
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Re: Quizz cinéma
Film 12, photo 4 :
Là, si on a vu le film, ça doit faire tilt tout de suite !
Sinon, l'actrice à gauche me semble assez identifiable , avec ou sans initiales !
Quant à l'histoire, nous dirons que c'est un retour vers le .......... passé !
Edit : Bon, visiblement, l'actrice ne semble pas si identifiable que çà , vu que les réponses ne se bousculent pas au portillon !!
Ceci dit, elle l'était encore moins quand elle se transformait en faucon !
Là, si on a vu le film, ça doit faire tilt tout de suite !
Sinon, l'actrice à gauche me semble assez identifiable , avec ou sans initiales !
Quant à l'histoire, nous dirons que c'est un retour vers le .......... passé !
Edit : Bon, visiblement, l'actrice ne semble pas si identifiable que çà , vu que les réponses ne se bousculent pas au portillon !!
Ceci dit, elle l'était encore moins quand elle se transformait en faucon !
Barbe-Noire- Messages : 3462
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Re: Quizz cinéma
Barbe-Noire a écrit:
Les romans de Stephen King ont été pour une large majorité adaptés pour le cinéma, ce qui est exceptionnel en littérature et dans le 7ème art !
La liste est impressionnante : "Carrie"( 2 fois ), "Shining"( 2 fois aussi ), "Dead zone", "Le fléau", "Salem" ( encore 2 fois ), "Ça"( 2 fois également ), "Misery", "Cujo", "La part des ténèbres", "La ligne verte", "Dolorès Claiborne", "The mist" ( Brume ) .... et d'autres encore .
Obligatoirement, avec autant d'adaptations, tout ne peut pas être du même niveau, et si certaines sont excellentes ou même simplement bonnes, il y en a eu aussi de plus ou moins ratées ( "Dreamcatcher", "Les tommyknockers", "Charlie", "Running man" ....) , voire des calamiteuses ( "Maximum overdrive", "Les enfants du maïs", "Les langoliers" , et hélas "Salem" , téléfilm de Tobe Hooper avec David Soul , qui massacre un des tous meilleurs romans de l'écrivain !! )
Ces listes , de plus, ne sont pas exhaustives !
Au milieu de tout çà, et malgré un bon nombre de critiques mitigées, ce "Bazaar de l'épouvante" ( "Bazaar" , titre du roman, aurait sans doute suffi ), certes sans atteindre pour autant la qualité du "Carrie" de De Palma, du "Christine" de Carpenter ou du "Shining" de Kubrick, s'en tire fort honorablement .
Charlie est très fidèle au livre.
Running man, à part le nom, en est loin.
D'ailleurs dans l'esprit du livre Le Prix du danger d'Yves Boisset est nettement supérieur. Et je viens de voir qu'il est inspiré d'une nouvelle de Robert Sheckley The Prize of Peril publiée en 1958. Running Man est publiée en 1982
Il serait bien que comme pour Ça, quelqu'un réadapte Shining.
Le livre est tellement riche qu'il y a moyen de faire deux films
infrared- Messages : 457
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Re: Quizz cinéma
La série de Barbe-Noire va bientôt se terminer, et je peux envisager de prendre la suite quand il aura terminé la synthèse de son film 12. Par contre, s'il veut continuer, ou si quelqu'un d'autre souhaite s'y coller, je laisse la place sans problème, d'autant plus que j'aurais aussi un top à gérer...
surfeur51- Messages : 1953
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Re: Quizz cinéma
Comme je l'ai précisé sur les films précédents, je ne relance pas une autre série dans l'immédiat . Tenir le quizz et les synthèses est pour moi assez chronophage, et j'ai pour l'instant d'autres occupations qui sont plus ou moins mises en stand-by, comme le tableau pour ma fille, divers bricolages, la mise au printemps de mon jardin ou la rééducation post-opératoire de mon ami Johnny-Fan, lesquels me demandent du temps, ou en après-midi ou en soirée .
Je referai d'autres quizz, mais pour l'instant je vais transmettre le témoin !
Dernière photo du film 12 :
J'ose croire que maintenant il n'y a plus besoin d'indices ?
Je referai d'autres quizz, mais pour l'instant je vais transmettre le témoin !
Dernière photo du film 12 :
J'ose croire que maintenant il n'y a plus besoin d'indices ?
Barbe-Noire- Messages : 3462
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Re: Quizz cinéma
Bonne réponse d'Infrared sur la photo 5 : un point !
La synthèse du "Bazaar de l'épouvante" est complètement terminée, page précédente !
Je boucle le quizz N°12 demain soir, et je m'attaque à la synthèse du 11 le plus tôt possible !
La synthèse du "Bazaar de l'épouvante" est complètement terminée, page précédente !
Je boucle le quizz N°12 demain soir, et je m'attaque à la synthèse du 11 le plus tôt possible !
Barbe-Noire- Messages : 3462
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Re: Quizz cinéma
Bonne réponse de Alamo et Yannickv sur la photo 5 : un point . Et j'avais oublié de dire que Surfeur avait trouvé en 4 , donc obtenu 2 points .
Seuls Zardi et Hervé Paul n'ont pas répondu sur ce quizz, mais vu les acteurs montrés en 5 ( Harrison Ford et Michelle Pfeiffer ), j'ai tendance à penser qu'ils ne sont pas venus sur le jeu !
Bouclage de ce 12ème et dernier quizz de ma série :
Bien sûr , je ferai la synthèse après celle de "Spéciale première" , laquelle devrait être finalisée en fin de W.E. , et donc "Apparences" en début de semaine prochaine !
En attendant, voici le classement final, avec les 12 films :
- 1er : Snaky, avec 56 points .
- 2ème : c2302t, avec 44 points .
- 3ème : Surfeur, avec 43 points .
- 4ème : Yannickv, avec 29 points .
- 5ème : Infrared, avec 26 points .
- 6ème : Alamo, avec19 points .
- 7ème : Zardi, avec 18 points .
- 8ème : Hervé PAUL, avec 8 points .
Nouvelle victoire de l'invincible !! Sur ce dernier quizz, Snaky est allé chercher une thématique "Les chats au cinéma" ( photo 2 ), pour confirmer l'identification du film par la base du pilier que l'on aperçoit sur la photo 3 ( trouvé sur un autre plan du film qui se passe au même endroit de la maison ) ! Avec la même démarche, Surfeur avait identifié "La lettre du Kremlin" en cherchant "les travestis au cinéma" pour la photo de Georges Sanders déguisé en femme sur la photo 2 ! Comme quoi les "chercheurs" compulsifs sont quasiment toujours sur le podium !
c2302t accroche in extremis la seconde place en trouvant le Q12 sur la photo 3 ( M. Pfeiffer, clouée au sol sur le ventre, sans pouvoir bouger . )
Surfeur n'a pas vu ce Zemeckis, et du coup décroche la 3ème place .
Pour rappel, Hervé Paul a pris le quizz en cours et n'a donc pas pu accrocher le wagon, mais merci à lui d'avoir rejoint le groupe des participants .
8 joueurs, ça fait un certain temps qu'on n'avait pas vu çà ! En espérant que tout le monde continuera avec le prochain capitaine de route .
Comme déjà dit, je reviendrai aux affaires plus tard, mais là je fais un break. Bon courage au successeur !
Seuls Zardi et Hervé Paul n'ont pas répondu sur ce quizz, mais vu les acteurs montrés en 5 ( Harrison Ford et Michelle Pfeiffer ), j'ai tendance à penser qu'ils ne sont pas venus sur le jeu !
Bouclage de ce 12ème et dernier quizz de ma série :
Bien sûr , je ferai la synthèse après celle de "Spéciale première" , laquelle devrait être finalisée en fin de W.E. , et donc "Apparences" en début de semaine prochaine !
En attendant, voici le classement final, avec les 12 films :
- 1er : Snaky, avec 56 points .
- 2ème : c2302t, avec 44 points .
- 3ème : Surfeur, avec 43 points .
- 4ème : Yannickv, avec 29 points .
- 5ème : Infrared, avec 26 points .
- 6ème : Alamo, avec19 points .
- 7ème : Zardi, avec 18 points .
- 8ème : Hervé PAUL, avec 8 points .
Nouvelle victoire de l'invincible !! Sur ce dernier quizz, Snaky est allé chercher une thématique "Les chats au cinéma" ( photo 2 ), pour confirmer l'identification du film par la base du pilier que l'on aperçoit sur la photo 3 ( trouvé sur un autre plan du film qui se passe au même endroit de la maison ) ! Avec la même démarche, Surfeur avait identifié "La lettre du Kremlin" en cherchant "les travestis au cinéma" pour la photo de Georges Sanders déguisé en femme sur la photo 2 ! Comme quoi les "chercheurs" compulsifs sont quasiment toujours sur le podium !
c2302t accroche in extremis la seconde place en trouvant le Q12 sur la photo 3 ( M. Pfeiffer, clouée au sol sur le ventre, sans pouvoir bouger . )
Surfeur n'a pas vu ce Zemeckis, et du coup décroche la 3ème place .
Pour rappel, Hervé Paul a pris le quizz en cours et n'a donc pas pu accrocher le wagon, mais merci à lui d'avoir rejoint le groupe des participants .
8 joueurs, ça fait un certain temps qu'on n'avait pas vu çà ! En espérant que tout le monde continuera avec le prochain capitaine de route .
Comme déjà dit, je reviendrai aux affaires plus tard, mais là je fais un break. Bon courage au successeur !
Barbe-Noire- Messages : 3462
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Re: Quizz cinéma
Bravo à tous, et surtout à l'invincible snaky(sans doute un cousin lointain de Dar ). Quant à moi, je m'accroche à ma seconde place. Je suis un peu le Poulidor du quizz
Et enfin je me lève, (et je me bouscule)pour le pirate et ses choix de films, pas évidents à trouver, mais qui nous obligent à se triturer le cerveau. Merci.
Et enfin je me lève, (et je me bouscule)pour le pirate et ses choix de films, pas évidents à trouver, mais qui nous obligent à se triturer le cerveau. Merci.
c2302t- Messages : 862
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Re: Quizz cinéma
Barbe-Noire a écrit:Nouvelle victoire de l'invincible !! Sur ce dernier quizz, Snaky est allé chercher une thématique "Les chats au cinéma" ( photo 2 ), pour confirmer l'identification du film par la base du pilier que l'on aperçoit sur la photo 3 ( trouvé sur un autre plan du film qui se passe au même endroit de la maison ) !
Je tiens à rassurer les autres joueurs. A la base j'avais identifié qui était MP sur l'extrait 3 (Barbe-Noire reprenant une nouvelle fois ces 2 lettres comme pour l'extrait 2). C'était donc plus facile de trouver une capture d'un film avec Michelle Pfeiffer présentant une similitude avec l'extrait présenté (effectivement, le pilier dans la maison !). Une fois le titre du film en poche, google image m'a bien sûr offert beaucoup plus de captures jusqu'à tomber sur celle du chat qui se trouvait sur ce drôle de site : cinemacats.
c2302t a écrit:Quant à moi, je m'accroche à ma seconde place. Je suis un peu le Poulidor du quizz
Je t'avais déjà affiché ici, il y a un mois à peine :
https://cinefan.forumactif.com/t38p36-happy-birthday
Et bien sûr un immense merci au colossal travail effectué à nouveau sur ce quizz par Le Pirate où chaque synthèse est un vrai bonheur
snaky930- Admin
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c2302t aime ce message
Re: Quizz cinéma
Merci beaucoup pour cette série au cours de laquelle tu as porté la notion de synthèse à un niveau inégalable . Je vais donc reprendre la suite dès que tu auras posté ta dernière synthèse, mais je ne chercherai pas à imiter ta quasi-perfection, me contentant pour chaque film d'un résumé succinct agrémenté d'un avis personnel.Barbe-Noire a écrit:Comme déjà dit, je reviendrai aux affaires plus tard, mais là je fais un break. Bon courage au successeur !
Les films de la série que je prépare auront une caractéristique commune, et il y aura 5 pts au premier qui la découvre, cette partie du jeu se faisant en ligne et non par mp. Je pense qu'un doute très sérieux devrait se faire jour vers le milieu de la série. Mais attention, chacun ne peut jouer qu'une fois, donc, ne pas prendre de risque prématuré, mais ne pas attendre non plus trop longtemps...
surfeur51- Messages : 1953
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Re: Quizz cinéma
Bravo à eux , deux joueurs redoutables, et comme je l'ai déjà dit, c'est une satisfaction d'avoir pu rester pas trop loin derrière ...Barbe-Noire a écrit:
- 1er : Snaky, avec 56 points .
- 2ème : c2302t, avec 44 points .
surfeur51- Messages : 1953
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Re: Quizz cinéma
surfeur51 a écrit:Je vais donc reprendre la suite dès que tu auras posté ta dernière synthèse, mais je ne chercherai pas à imiter ta quasi-perfection, me contentant pour chaque film d'un résumé succinct agrémenté d'un avis personnel.
Les films de la série que je prépare auront une caractéristique commune, et il y aura 5 pts au premier qui la découvre, cette partie du jeu se faisant en ligne et non par mp. Je pense qu'un doute très sérieux devrait se faire jour vers le milieu de la série. Mais attention, chacun ne peut jouer qu'une fois, donc, ne pas prendre de risque prématuré, mais ne pas attendre non plus trop longtemps...
Merci pour cette relève
J'essaierai de m'y coller après la tienne mais je ne promets rien !
snaky930- Admin
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Re: Quizz cinéma
SYNTHÈSE du Quizz N° 11 : "SPÉCIALE PREMIÈRE" , de Billy WILDER .
Deux affiches différentes : la 1ère axée sur le casting, la seconde sur le cynisme de la presse "à sensations" !
Jaquette du Blu-Ray U.S.
Film de 1974, réalisé par l'immense Billy Wilder ( "Boulevard du crépuscule", "Certains l'aiment chaud", "Irma la douce", "Assurance sur la mort", "Le gouffre aux chimères" - toujours inédit - , "7 ans de réflexion", "Sabrina", "La garçonnière" , "Le poison, "Embrasse-moi, idiot" ........... ) , avec Jack Lemmon, Walter Matthau, Susan Sarandon et Charles Durning pour les acteurs principaux .
27 films en 47 ans, mais dont plus des 2/3 ont laissé une forte empreinte dans l'Histoire du cinéma, ce dont tous les metteurs en scène ne peuvent pas forcément se prévaloir, loin s'en faut !
Presque tous ses succès oscillent entre le drame ( "Sunset boulevard", "Le poison" ....) et la comédie ( "Certains l'aiment chaud", "7 ans de réflexion" ....... ) en passant bien évidemment par la comédie dramatique ( "La garçonnière", "Sabrina" ..... ) mais avec quelques exceptions telles "Assurance sur la mort" ( film noir ) ou "La valse de l'empereur" ( une comédie musicale avec Bing Crosby, qui certes ne figure pas dans ses meilleures réussites ) !
S'il a fait tourner, deux fois pour chacune, Marilyn Monroe, Audrey Hepburn et Shirley McLaine, côté masculin, son acteur fétiche - et de loin - est sans conteste Jack Lemmon qui est passé 7 fois devant ses caméras ! Même si au final la liste des grands réalisateurs américains est obligatoirement très fournie, on peut je crois considérer que B. Wilder en fait incontestablement partie et demeure encore aujourd'hui un des metteurs en scène majeurs du cinéma U.S. ! Il a été nominé 7 fois aux Oscars dans la catégorie "meilleur réalisateur" et l'a obtenu 2 fois : pour "Le poison" en 1946 ( avec Ray Milland et Jane Wyman ), et pour "La garçonnière" en 1960 ( avec Jack Lemmon et Shirley McLaine ) . A noter qu'il était également scénariste et producteur ( à partir de 1951, pour "Le gouffre aux chimères" ), ce qui lui a valu aussi d'autres nominations et récompenses aux cérémonies des statuettes dorées ( rappelons qu'à Hollywood, l'Oscar du meilleur film est attribué au producteur et non au metteur en scène comme pour les Césars en France ).
Bref, un très grand du cinéma !!
A Chicago, en 1929 ( année de la Grande dépression ), un nomme Earl Williams est condamné à mort par pendaison pour le meurtre d'un policier .
Walter Burns ( Walter matthau ), rédacteur ( et magouilleur ) en chef d'un journal à sensations, patron-tyran toujours à la recherche d'une première page racoleuse, veut envoyer sur cette exécution son meilleur journaliste Hildebrand Johnson ( Jack Lemmon ), surnommé Hildy . Le problème, c'est que son reporter a décidé de quitter le métier pour se marier avec une pianiste-chanteuse de variétés, Peggy Grant ( Susan Sarandon, en photo 4 avec Walter Matthau ) :
P. Grant, ici en animation musicale dans une salle de cinéma ( c'est encore l'époque du muet ), qui projette un Lon Chaney !
Hildy annonce sa démission à Burns, lequel prend très mal la chose et tente par ruse auprès de Peggy de briser son mariage, mais sa tentative échoue .
Le soir-même, juste avant son exécution, Williams réussit s'évader ( photo 1, avec vue sur la potence ), mais n'arrive à se réfugier ................... que tout à côté, dans la salle de presse voisine à la prison qui surplombe la cour des exécutions , au moment où Hildy s'y retrouve seul . Celui-ci , tiraillé entre ses envies de départ et son naturel de chercheur de scoops, n'a pas trop le temps de choisir la conduite à tenir quand la compagne du condamné, Molly Malloy ( Carol Burnett ), une prostituée au grand cœur, déboule dans le local poursuivie par une meute de journalistes ( dont Murphy - Charles Durning, en photo 3 ) voulant savoir où se cache Williams.
Hildy n'a alors pas d'autre choix que de cacher celui-ci dans un meuble-secrétaire avec l'aide de Molly, pour conserver le scoop envers lui-même et son journal, "le Chicago Examiner", et pouvoir ainsi faire face aux collègues des autres journaux :
Bientôt rejoint par Burns qu'il a prévenu, les deux hommes sont rapidement arrêtés - en même temps que Williams - pour avoir tenté d'aider le condamné à fuir !
Ils se retrouvent derrière les barreaux quand le maire ( Harold Gould ), flanqué du shérif ( Vincent Gardenia ), lesquels ont appris par un décret du gouverneur que l'exécution du condamné, peut-être innocent, est différée ( mais l'évasion rend ce décret caduque, et les deux hommes, qui ne pensent qu'à adopter la meilleure solution pour favoriser leurs réélections, décident de l'ignorer ) arrivent ensemble à la prison ( photo 2 ) où Johnson et Burns ont été enfermés :
Comment les 2 journaleux avides de ragots vont-ils pouvoir s'en sortir face aux deux politicards véreux prêts à tout - même à faire pendre un innocent - pour tourner la situation à leur avantage ?
Billy Wilder, en fin de carrière ( seuls deux films ont suivi celui-ci ) et que d'aucuns disaient sur le déclin, avait encore suffisamment de savoir-faire et de mordant pour tirer à boulets rouges sur la presse à scandale et les compromissions politiques en adaptant la pièce de théâtre "The front page", écrite en 1928 par deux anciens reporters de Chicago, Ben Hecht et Charles McArthur !
La version de Wilder est la 3ème au cinéma : il y eut une première adaptation en 1931, signée Lewis Milestone , avec Adolphe Menjou, une autre en 1940 par Howard Hawks avec Cary Grant ( titrée "His girl friday", ou "La dame du vendredi" en français ) dans laquelle le personnage d'Hildy est une femme, interprétée par Rosalind Russell, puis une dernière assez remaniée en 1988 ( titrée "Scoop") avec Burt Reynolds et Kathleen Turner, sans compter plusieurs autres adaptations pour la télévision ainsi qu'à la radio . Le matériau de base ( la pièce d'origine ) est donc considéré comme un classique aux Etats-Unis !
La version 1931 ........................................celle de 1940 ...................................................et celle de 1988 !
Les carrières des trois acteurs principaux ( J. Lemmon, S. Sarandon et W. Matthau ) sont je crois suffisamment connues pour ne pas revenir sur leurs filmographies respectives . Lemmon et Matthau ont de plus tourné neuf fois ensemble !
Harold Gould ( le maire, à droite sur la photo 2 ), est surtout renommé pour le personnage de Kid Twist, le principal complice ( après Robert Redford bien sûr ) de Paul Newman-Henry Gondorff dans le superbe film de Georges Roy Hill, "L'arnaque" ( 1973 ), lequel a obtenu 7 Oscars en 1974, dont celui du meilleur film et de la mise en scène, métrage qui, pour l'anecdote, avait remis le genre musical du Ragtime ( l'ancêtre du jazz ) au goût du jour avec les succès de Scott Joplin :
H. Gould, dans "L'arnaque" ( "The sting" ) ...............................et le même au centre en train de préparer l'affaire avec Redford-Le crocheteur et Newman-Gondorff !
En dehors de ces deux films, ses apparitions les plus notables ( toujours en rôles annexes ) se situent dans "L'arrangement" d' Elia Kazan (1969), "Détective privé" (1966) de Jack Smight avec déjà Paul Newman, et "Guerre et amour" (1975, pastiche de "Guerre et paix") de Woody Allen . Dans "L'arnaque", un an avant "Spéciale première", il avait déjà côtoyé Charles Durning ( le lieutenant Snyder ), celui-ci incarnant le flic ripoux que la fine équipe va réussir à faire participer à son corps défendant dans l'opération montée contre le caïd de la pègre, Doyle Lonnegan ( Robert Shaw ) .
C. Durning est certainement le plus connu des seconds rôles de "Spéciale Première", même si ses deux dernière décennies ( années 90 et 2000 ) ont été très discrètes en métrages renommés ! Sa période la plus mémorable se situe dans les seventies et le début des années 80, avec le remarquable "Un après-midi de chien" (1975) de Sydney Lumet , en flic qui gère la prise d'otages d'Al Pacino et John Cazale, "Nimitz, retour vers l'enfer" où il campe le sénateur Chapman - probable futur président des Etats-Unis mais qui disparaît mystérieusement en mer - aux côtés de Kirk Douglas, Martin Sheen et Katherine Ross, et bien évidemment le "Tootsie" (1982) de Sydney Pollack, en amoureux transi de ........... Dustin Hoffman , ................... avant d'apprendre que la star féminine des soaps est un homme ( "Nobody's perfect" comme faisait dire Billy Wilder à Joe E. Brown à l'intention du travesti Jack Lemmon dans "Certains l'aiment chaud" : comme on se retrouve ) :
C. Durning dans "Tootsie".................................................. et en sénateur Chapman dans "Nimitz, retour vers l'enfer", ici au centre de l'image .
Enfin, le second personnage de la photo 2, le shérif Hartman, est interprété par Vincent Gardenia, qui lui aussi a croisé la route de Paul Newman dans "L'arnaqueur" de Robert Rossen en 1960, mais plus fugacement, en jouant le rôle très annexe d'un des deux barman dans le cercle de billard où Eddie Felson ( Newman ) défie le champion Minnesota Fats ( Jackie Gleason ), l'autre serveur étant ......... Jake LaMotta , le boxeur qui avait repris le titre de champion du monde à Marcel Cerdan, et dont Scorcese va illustrer la carrière avec son illustre biopic "Raging Bull" ! Ceci dit, Gardenia a été quand même mieux reconnu pour son rôle de l'inspecteur Ochoa dans les deux premiers "Un justicier dans la ville" avec Charles Bronson , et relativement aussi dans "Le ciel peut attendre" (1978) version Warren Beatty ( pas le Lubitsch de 1943 bien sûr ) et "La petite boutique des horreurs" (1986) version Frank Oz ( et non celle de Roger Corman en 1960 ) !
Vincent Gardenia dans "Un justicier dans la ville" ( la même année 1974 ), de Michael Winner .
Même si la patine du temps a quelque peu revalorisé "The front page", il est patent que ce film, quoique très bien réalisé, n'a toutefois pas l'aura des plus grands succès de Billy Wilder, et que globalement, les critiques n'avaient pas forcément été très tendres avec le cinéaste sur ce métrage . Formellement, la signature "wilderienne" est pourtant bien là, mais justement peut-être l'était-elle un peu trop à une époque où le cinéma avait beaucoup changé, quand prenaient leur place des Coppola, Polanski et autres Spielberg .
Voici un passage d'un article critique ( long, je ne vais pas tout retranscrire ici ) trouvé sur dvdclassik :
"The Front Page" est une curieuse réussite, un film bâtard, qui ne s’inscrit ni dans le registre screwball comedy originel à la pièce ni dans les premières adaptations, et encore moins dans ce que le cinéma américain pouvait proposer en 1974 (entre autres, "Airport" , "Tremblement de terre", "Le Parrain 2", "Conversation secrète", "Chinatown", "Frankenstein Junior" , "The sugarland express" .........)
En effet, s’il en respecte scrupuleusement l’intrigue, le film s’affranchit essentiellement de la pièce par la gestion de son rythme : composante fondamentale de la screwball, l’overlapping (c’est-à-dire la simultanéité de dialogues distincts, créant un foisonnement des situations dans un échafaudage de conversations) était insupportable à Wilder, pour qui tout dialogue écrit devait être parfaitement audible. Ainsi, "The Front Page" déroule un tempo fort différent du film d'Howard Hawks, dans lequel Rosalind Russell et Cary Grant montent littéralement leurs lignes de dialogues les unes sur les autres . Le Hildy interprété par Jack Lemmon apparaît à contrario régulièrement débonnaire, prenant le temps de fredonner un air jovial, quand "La dame du vendredi" était une inarrêtable tornade.
Pour autant, le film n’est pas lent : grâce à la complicité du duo Matthau / Lemmon et au dynamisme de leur interprétation, toutes leurs scènes communes sont représentatives d’une écriture "à la Wilder", pourvue d’un rythme de comédie propre que l’on ne retrouve guère en fait que dans ses films, "La Garçonnière" ou "Avanti !" étant les plus emblématiques ( et magistrales ) réussites du genre.
En fait, et c’en est une conséquence, ce qui différencie foncièrement "The Front Page" des autres adaptations de la pièce, et qui a d'ailleurs dû considérablement dérouter les spectateurs s’attendant à une heure et demie de franche rigolade, c’est ce ton, désabusé, cynique, amer, en un mot Wilderien, dont on ne trouve que ponctuellement trace dans la prose de Ben Hecht (bien que l’auteur fût lui-même un esprit fort caustique, dont la réelle amertume peut se lire dans "Je hais les acteurs"). Révélant sa personnalité dans ses différences avec les matériaux d’origine, le film contient ainsi quelques séquences d’une réelle cruauté, telle par exemple la tentative de suicide de Molly Malloy, qui est traitée avec dédain et ironie condescendante par des journalistes désabusés qui se damneraient pour un scoop, surtout si celui-ci a été pompé sur le voisin...
Ancien reporter lui-même, Billy Wilder avait déjà brossé un impitoyable portrait de journaliste dans l’un de ses films les plus cruels : "Ace in the Hole" ( "Le Gouffre aux chimères" ) avec Kirk Douglas. En extrapolant et en imaginant qu' Hildy Johnson soit, quelques vingt ans plus tard, un équivalent Wilderien de Chuck Tatum (K. Douglas), on voit alors se dresser une même figure de journaliste manipulateur et déshumanisé, un type froid carrément prêt à laisser mourir quelqu'un ( Leo dans "Ace in the Hole", Molly dans "The Front Page" ) pour la postérité de son article, tiraillé qui plus est par des relations contradictoires avec sa profession : dans "Ace in the Hole", Tatum vient supplier l'obtention d'un poste dans un journal avant de démissionner (puis de revenir quémander), et à ses collègues qui lui demandent de partager ses infos ( "Nous sommes dans le même bateau"), il répond par un implacable "JE suis dans le bateau, vous n'êtes que dans l'eau" !
Quand plus tard le rapport de force se sera inversé, ces mêmes collègues viendront narguer Tatum et le railler avec une grande cruauté ! On retrouve - avec toutefois moins de dureté, tant à cause du ton du film que du personnage plus désinvolte d'Hildy - cette relation du groupe contre l’individu dans "The Front Page", puisque si Hildy vient fêter son départ avec ses collègues, il se garde bien de partager la moindre information avec eux, et au contraire, leur cache Williams une fois qu’il a mis la main dessus. Quand le shérif viendra appréhender Walter et Hildy, eux-mêmes ne feront aucun effort pour défendre leurs "confrères" et privilégieront leur propre place !
En somme, ce que semble dire Wilder au travers de ces deux films, c’est que si le « bon » journaliste est nécessairement une ordure égoïste, le « meilleur » journaliste est celui qui, débarrassé de ses chimériques rêves de gloire, arrive à quitter le monde corrompu de la presse (ce que font Hildy et son jeune remplaçant, mais ce que Tatum, rongé par son ambition, ne se résoudra jamais à accepter).
De même, les portraits de policiers, juges ou politiques corrompus, traités comme arrière-plan de la pièce, sont ici appuyés à la fin du film par une séquence qui montre le maire de la ville comme un maquereau arriviste, hypocrite irrécupérable ( et donc... intouchable ).
Ajoutons à cela des dialogues qui détonnent parfois dans cette reconstitution des années 30, et l’on conviendra aisément de la non typicité du film, à la fois relecture modernisée mais aussi œuvre rétro à la mode d’antan...
Les photos et indices :
- Photo 1 : la potence de la cour des éxécutions de la prison, juste en contrebas de la salle de presse, au moment où retentit la sirène qui annonce l'évasion de Earl Williams .
- Photo 2 : le maire et le shérif ( Harold Gould et Vincent Gardenia ) dans la prison où Hildy et W. Burns ont été incarcérés ! Le "très grand succès" multi-oscarisé où l'acteur à droite de l'image (H. Gould) était apparu est bien sûr "L'arnaque" , dont je parle plus haut dans cette synthèse !
- Photo 3 : les reporters ( sans Hildy Johnson ) des autres journaux, regroupés dans la salle de presse surplombant la cour de la potence, juste avant l'évasion de Williams . Apparition de Charles Durning-Murphy au centre de l'image .
- Photo 4 : Peggy Brant et Walter Burns, ce dernier étant venu raconter des bobards à la fiancée de "son" journaliste pour tenter de briser leur futur mariage . J'évoque "Thelma et Louise" pour vous aiguiller vers Susan Sarandon ( en duo avec Geena Davis dans le film qui révéla Brad Pitt ), et "Hello Dolly" (avec Barbra Streisand) pour Walter Matthau !
- Photo 5 : Jack Lemmon en gros plan, que - je pense et j'espère - tout le monde aura reconnu, et pour lequel j'évoque "La garçonnière" et "Irma la douce", avec ....... qui vous savez !
pour votre patience, surtout que j'ai perdu cet après-midi presque 2h45 de boulot sur cette synthèse en raison d'une "bad manip", une erreur de clic trop précipité sur une inattention d'une ou deux secondes avant d'avoir validé !
Le classement après ce Q11 est ici inutile puisque vous avez déjà celui complet et définitif de cette série .
Je vais essayer de rédiger le dernier ( "Apparences" ) le plus vite possible, en cette semaine de foot international ( début des qualifs pour la prochaine coupe du monde ) avec multiples programmations ( je ne regarde pas que la France ) ! Dès la N°12 terminée, Surfeur pourra prendre la relève avec sa nouvelle série !
Deux affiches différentes : la 1ère axée sur le casting, la seconde sur le cynisme de la presse "à sensations" !
Jaquette du Blu-Ray U.S.
Film de 1974, réalisé par l'immense Billy Wilder ( "Boulevard du crépuscule", "Certains l'aiment chaud", "Irma la douce", "Assurance sur la mort", "Le gouffre aux chimères" - toujours inédit - , "7 ans de réflexion", "Sabrina", "La garçonnière" , "Le poison, "Embrasse-moi, idiot" ........... ) , avec Jack Lemmon, Walter Matthau, Susan Sarandon et Charles Durning pour les acteurs principaux .
27 films en 47 ans, mais dont plus des 2/3 ont laissé une forte empreinte dans l'Histoire du cinéma, ce dont tous les metteurs en scène ne peuvent pas forcément se prévaloir, loin s'en faut !
Presque tous ses succès oscillent entre le drame ( "Sunset boulevard", "Le poison" ....) et la comédie ( "Certains l'aiment chaud", "7 ans de réflexion" ....... ) en passant bien évidemment par la comédie dramatique ( "La garçonnière", "Sabrina" ..... ) mais avec quelques exceptions telles "Assurance sur la mort" ( film noir ) ou "La valse de l'empereur" ( une comédie musicale avec Bing Crosby, qui certes ne figure pas dans ses meilleures réussites ) !
S'il a fait tourner, deux fois pour chacune, Marilyn Monroe, Audrey Hepburn et Shirley McLaine, côté masculin, son acteur fétiche - et de loin - est sans conteste Jack Lemmon qui est passé 7 fois devant ses caméras ! Même si au final la liste des grands réalisateurs américains est obligatoirement très fournie, on peut je crois considérer que B. Wilder en fait incontestablement partie et demeure encore aujourd'hui un des metteurs en scène majeurs du cinéma U.S. ! Il a été nominé 7 fois aux Oscars dans la catégorie "meilleur réalisateur" et l'a obtenu 2 fois : pour "Le poison" en 1946 ( avec Ray Milland et Jane Wyman ), et pour "La garçonnière" en 1960 ( avec Jack Lemmon et Shirley McLaine ) . A noter qu'il était également scénariste et producteur ( à partir de 1951, pour "Le gouffre aux chimères" ), ce qui lui a valu aussi d'autres nominations et récompenses aux cérémonies des statuettes dorées ( rappelons qu'à Hollywood, l'Oscar du meilleur film est attribué au producteur et non au metteur en scène comme pour les Césars en France ).
Bref, un très grand du cinéma !!
A Chicago, en 1929 ( année de la Grande dépression ), un nomme Earl Williams est condamné à mort par pendaison pour le meurtre d'un policier .
Walter Burns ( Walter matthau ), rédacteur ( et magouilleur ) en chef d'un journal à sensations, patron-tyran toujours à la recherche d'une première page racoleuse, veut envoyer sur cette exécution son meilleur journaliste Hildebrand Johnson ( Jack Lemmon ), surnommé Hildy . Le problème, c'est que son reporter a décidé de quitter le métier pour se marier avec une pianiste-chanteuse de variétés, Peggy Grant ( Susan Sarandon, en photo 4 avec Walter Matthau ) :
P. Grant, ici en animation musicale dans une salle de cinéma ( c'est encore l'époque du muet ), qui projette un Lon Chaney !
Hildy annonce sa démission à Burns, lequel prend très mal la chose et tente par ruse auprès de Peggy de briser son mariage, mais sa tentative échoue .
Le soir-même, juste avant son exécution, Williams réussit s'évader ( photo 1, avec vue sur la potence ), mais n'arrive à se réfugier ................... que tout à côté, dans la salle de presse voisine à la prison qui surplombe la cour des exécutions , au moment où Hildy s'y retrouve seul . Celui-ci , tiraillé entre ses envies de départ et son naturel de chercheur de scoops, n'a pas trop le temps de choisir la conduite à tenir quand la compagne du condamné, Molly Malloy ( Carol Burnett ), une prostituée au grand cœur, déboule dans le local poursuivie par une meute de journalistes ( dont Murphy - Charles Durning, en photo 3 ) voulant savoir où se cache Williams.
Hildy n'a alors pas d'autre choix que de cacher celui-ci dans un meuble-secrétaire avec l'aide de Molly, pour conserver le scoop envers lui-même et son journal, "le Chicago Examiner", et pouvoir ainsi faire face aux collègues des autres journaux :
Bientôt rejoint par Burns qu'il a prévenu, les deux hommes sont rapidement arrêtés - en même temps que Williams - pour avoir tenté d'aider le condamné à fuir !
Ils se retrouvent derrière les barreaux quand le maire ( Harold Gould ), flanqué du shérif ( Vincent Gardenia ), lesquels ont appris par un décret du gouverneur que l'exécution du condamné, peut-être innocent, est différée ( mais l'évasion rend ce décret caduque, et les deux hommes, qui ne pensent qu'à adopter la meilleure solution pour favoriser leurs réélections, décident de l'ignorer ) arrivent ensemble à la prison ( photo 2 ) où Johnson et Burns ont été enfermés :
Comment les 2 journaleux avides de ragots vont-ils pouvoir s'en sortir face aux deux politicards véreux prêts à tout - même à faire pendre un innocent - pour tourner la situation à leur avantage ?
Billy Wilder, en fin de carrière ( seuls deux films ont suivi celui-ci ) et que d'aucuns disaient sur le déclin, avait encore suffisamment de savoir-faire et de mordant pour tirer à boulets rouges sur la presse à scandale et les compromissions politiques en adaptant la pièce de théâtre "The front page", écrite en 1928 par deux anciens reporters de Chicago, Ben Hecht et Charles McArthur !
La version de Wilder est la 3ème au cinéma : il y eut une première adaptation en 1931, signée Lewis Milestone , avec Adolphe Menjou, une autre en 1940 par Howard Hawks avec Cary Grant ( titrée "His girl friday", ou "La dame du vendredi" en français ) dans laquelle le personnage d'Hildy est une femme, interprétée par Rosalind Russell, puis une dernière assez remaniée en 1988 ( titrée "Scoop") avec Burt Reynolds et Kathleen Turner, sans compter plusieurs autres adaptations pour la télévision ainsi qu'à la radio . Le matériau de base ( la pièce d'origine ) est donc considéré comme un classique aux Etats-Unis !
La version 1931 ........................................celle de 1940 ...................................................et celle de 1988 !
Les carrières des trois acteurs principaux ( J. Lemmon, S. Sarandon et W. Matthau ) sont je crois suffisamment connues pour ne pas revenir sur leurs filmographies respectives . Lemmon et Matthau ont de plus tourné neuf fois ensemble !
Harold Gould ( le maire, à droite sur la photo 2 ), est surtout renommé pour le personnage de Kid Twist, le principal complice ( après Robert Redford bien sûr ) de Paul Newman-Henry Gondorff dans le superbe film de Georges Roy Hill, "L'arnaque" ( 1973 ), lequel a obtenu 7 Oscars en 1974, dont celui du meilleur film et de la mise en scène, métrage qui, pour l'anecdote, avait remis le genre musical du Ragtime ( l'ancêtre du jazz ) au goût du jour avec les succès de Scott Joplin :
H. Gould, dans "L'arnaque" ( "The sting" ) ...............................et le même au centre en train de préparer l'affaire avec Redford-Le crocheteur et Newman-Gondorff !
En dehors de ces deux films, ses apparitions les plus notables ( toujours en rôles annexes ) se situent dans "L'arrangement" d' Elia Kazan (1969), "Détective privé" (1966) de Jack Smight avec déjà Paul Newman, et "Guerre et amour" (1975, pastiche de "Guerre et paix") de Woody Allen . Dans "L'arnaque", un an avant "Spéciale première", il avait déjà côtoyé Charles Durning ( le lieutenant Snyder ), celui-ci incarnant le flic ripoux que la fine équipe va réussir à faire participer à son corps défendant dans l'opération montée contre le caïd de la pègre, Doyle Lonnegan ( Robert Shaw ) .
C. Durning est certainement le plus connu des seconds rôles de "Spéciale Première", même si ses deux dernière décennies ( années 90 et 2000 ) ont été très discrètes en métrages renommés ! Sa période la plus mémorable se situe dans les seventies et le début des années 80, avec le remarquable "Un après-midi de chien" (1975) de Sydney Lumet , en flic qui gère la prise d'otages d'Al Pacino et John Cazale, "Nimitz, retour vers l'enfer" où il campe le sénateur Chapman - probable futur président des Etats-Unis mais qui disparaît mystérieusement en mer - aux côtés de Kirk Douglas, Martin Sheen et Katherine Ross, et bien évidemment le "Tootsie" (1982) de Sydney Pollack, en amoureux transi de ........... Dustin Hoffman , ................... avant d'apprendre que la star féminine des soaps est un homme ( "Nobody's perfect" comme faisait dire Billy Wilder à Joe E. Brown à l'intention du travesti Jack Lemmon dans "Certains l'aiment chaud" : comme on se retrouve ) :
C. Durning dans "Tootsie".................................................. et en sénateur Chapman dans "Nimitz, retour vers l'enfer", ici au centre de l'image .
Enfin, le second personnage de la photo 2, le shérif Hartman, est interprété par Vincent Gardenia, qui lui aussi a croisé la route de Paul Newman dans "L'arnaqueur" de Robert Rossen en 1960, mais plus fugacement, en jouant le rôle très annexe d'un des deux barman dans le cercle de billard où Eddie Felson ( Newman ) défie le champion Minnesota Fats ( Jackie Gleason ), l'autre serveur étant ......... Jake LaMotta , le boxeur qui avait repris le titre de champion du monde à Marcel Cerdan, et dont Scorcese va illustrer la carrière avec son illustre biopic "Raging Bull" ! Ceci dit, Gardenia a été quand même mieux reconnu pour son rôle de l'inspecteur Ochoa dans les deux premiers "Un justicier dans la ville" avec Charles Bronson , et relativement aussi dans "Le ciel peut attendre" (1978) version Warren Beatty ( pas le Lubitsch de 1943 bien sûr ) et "La petite boutique des horreurs" (1986) version Frank Oz ( et non celle de Roger Corman en 1960 ) !
Vincent Gardenia dans "Un justicier dans la ville" ( la même année 1974 ), de Michael Winner .
Même si la patine du temps a quelque peu revalorisé "The front page", il est patent que ce film, quoique très bien réalisé, n'a toutefois pas l'aura des plus grands succès de Billy Wilder, et que globalement, les critiques n'avaient pas forcément été très tendres avec le cinéaste sur ce métrage . Formellement, la signature "wilderienne" est pourtant bien là, mais justement peut-être l'était-elle un peu trop à une époque où le cinéma avait beaucoup changé, quand prenaient leur place des Coppola, Polanski et autres Spielberg .
Voici un passage d'un article critique ( long, je ne vais pas tout retranscrire ici ) trouvé sur dvdclassik :
"The Front Page" est une curieuse réussite, un film bâtard, qui ne s’inscrit ni dans le registre screwball comedy originel à la pièce ni dans les premières adaptations, et encore moins dans ce que le cinéma américain pouvait proposer en 1974 (entre autres, "Airport" , "Tremblement de terre", "Le Parrain 2", "Conversation secrète", "Chinatown", "Frankenstein Junior" , "The sugarland express" .........)
En effet, s’il en respecte scrupuleusement l’intrigue, le film s’affranchit essentiellement de la pièce par la gestion de son rythme : composante fondamentale de la screwball, l’overlapping (c’est-à-dire la simultanéité de dialogues distincts, créant un foisonnement des situations dans un échafaudage de conversations) était insupportable à Wilder, pour qui tout dialogue écrit devait être parfaitement audible. Ainsi, "The Front Page" déroule un tempo fort différent du film d'Howard Hawks, dans lequel Rosalind Russell et Cary Grant montent littéralement leurs lignes de dialogues les unes sur les autres . Le Hildy interprété par Jack Lemmon apparaît à contrario régulièrement débonnaire, prenant le temps de fredonner un air jovial, quand "La dame du vendredi" était une inarrêtable tornade.
Pour autant, le film n’est pas lent : grâce à la complicité du duo Matthau / Lemmon et au dynamisme de leur interprétation, toutes leurs scènes communes sont représentatives d’une écriture "à la Wilder", pourvue d’un rythme de comédie propre que l’on ne retrouve guère en fait que dans ses films, "La Garçonnière" ou "Avanti !" étant les plus emblématiques ( et magistrales ) réussites du genre.
En fait, et c’en est une conséquence, ce qui différencie foncièrement "The Front Page" des autres adaptations de la pièce, et qui a d'ailleurs dû considérablement dérouter les spectateurs s’attendant à une heure et demie de franche rigolade, c’est ce ton, désabusé, cynique, amer, en un mot Wilderien, dont on ne trouve que ponctuellement trace dans la prose de Ben Hecht (bien que l’auteur fût lui-même un esprit fort caustique, dont la réelle amertume peut se lire dans "Je hais les acteurs"). Révélant sa personnalité dans ses différences avec les matériaux d’origine, le film contient ainsi quelques séquences d’une réelle cruauté, telle par exemple la tentative de suicide de Molly Malloy, qui est traitée avec dédain et ironie condescendante par des journalistes désabusés qui se damneraient pour un scoop, surtout si celui-ci a été pompé sur le voisin...
Ancien reporter lui-même, Billy Wilder avait déjà brossé un impitoyable portrait de journaliste dans l’un de ses films les plus cruels : "Ace in the Hole" ( "Le Gouffre aux chimères" ) avec Kirk Douglas. En extrapolant et en imaginant qu' Hildy Johnson soit, quelques vingt ans plus tard, un équivalent Wilderien de Chuck Tatum (K. Douglas), on voit alors se dresser une même figure de journaliste manipulateur et déshumanisé, un type froid carrément prêt à laisser mourir quelqu'un ( Leo dans "Ace in the Hole", Molly dans "The Front Page" ) pour la postérité de son article, tiraillé qui plus est par des relations contradictoires avec sa profession : dans "Ace in the Hole", Tatum vient supplier l'obtention d'un poste dans un journal avant de démissionner (puis de revenir quémander), et à ses collègues qui lui demandent de partager ses infos ( "Nous sommes dans le même bateau"), il répond par un implacable "JE suis dans le bateau, vous n'êtes que dans l'eau" !
Quand plus tard le rapport de force se sera inversé, ces mêmes collègues viendront narguer Tatum et le railler avec une grande cruauté ! On retrouve - avec toutefois moins de dureté, tant à cause du ton du film que du personnage plus désinvolte d'Hildy - cette relation du groupe contre l’individu dans "The Front Page", puisque si Hildy vient fêter son départ avec ses collègues, il se garde bien de partager la moindre information avec eux, et au contraire, leur cache Williams une fois qu’il a mis la main dessus. Quand le shérif viendra appréhender Walter et Hildy, eux-mêmes ne feront aucun effort pour défendre leurs "confrères" et privilégieront leur propre place !
En somme, ce que semble dire Wilder au travers de ces deux films, c’est que si le « bon » journaliste est nécessairement une ordure égoïste, le « meilleur » journaliste est celui qui, débarrassé de ses chimériques rêves de gloire, arrive à quitter le monde corrompu de la presse (ce que font Hildy et son jeune remplaçant, mais ce que Tatum, rongé par son ambition, ne se résoudra jamais à accepter).
De même, les portraits de policiers, juges ou politiques corrompus, traités comme arrière-plan de la pièce, sont ici appuyés à la fin du film par une séquence qui montre le maire de la ville comme un maquereau arriviste, hypocrite irrécupérable ( et donc... intouchable ).
Ajoutons à cela des dialogues qui détonnent parfois dans cette reconstitution des années 30, et l’on conviendra aisément de la non typicité du film, à la fois relecture modernisée mais aussi œuvre rétro à la mode d’antan...
Les photos et indices :
- Photo 1 : la potence de la cour des éxécutions de la prison, juste en contrebas de la salle de presse, au moment où retentit la sirène qui annonce l'évasion de Earl Williams .
- Photo 2 : le maire et le shérif ( Harold Gould et Vincent Gardenia ) dans la prison où Hildy et W. Burns ont été incarcérés ! Le "très grand succès" multi-oscarisé où l'acteur à droite de l'image (H. Gould) était apparu est bien sûr "L'arnaque" , dont je parle plus haut dans cette synthèse !
- Photo 3 : les reporters ( sans Hildy Johnson ) des autres journaux, regroupés dans la salle de presse surplombant la cour de la potence, juste avant l'évasion de Williams . Apparition de Charles Durning-Murphy au centre de l'image .
- Photo 4 : Peggy Brant et Walter Burns, ce dernier étant venu raconter des bobards à la fiancée de "son" journaliste pour tenter de briser leur futur mariage . J'évoque "Thelma et Louise" pour vous aiguiller vers Susan Sarandon ( en duo avec Geena Davis dans le film qui révéla Brad Pitt ), et "Hello Dolly" (avec Barbra Streisand) pour Walter Matthau !
- Photo 5 : Jack Lemmon en gros plan, que - je pense et j'espère - tout le monde aura reconnu, et pour lequel j'évoque "La garçonnière" et "Irma la douce", avec ....... qui vous savez !
pour votre patience, surtout que j'ai perdu cet après-midi presque 2h45 de boulot sur cette synthèse en raison d'une "bad manip", une erreur de clic trop précipité sur une inattention d'une ou deux secondes avant d'avoir validé !
Le classement après ce Q11 est ici inutile puisque vous avez déjà celui complet et définitif de cette série .
Je vais essayer de rédiger le dernier ( "Apparences" ) le plus vite possible, en cette semaine de foot international ( début des qualifs pour la prochaine coupe du monde ) avec multiples programmations ( je ne regarde pas que la France ) ! Dès la N°12 terminée, Surfeur pourra prendre la relève avec sa nouvelle série !
Dernière édition par Barbe-Noire le Ven 26 Mar - 4:59, édité 14 fois
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